Madame la Ministre de la santé et des maladies,
J’ai avantage certain sur mes collègues dégustateurs patentés, Jacques Dupont en tête, et sur vous aussi, j’ai dans la dernière ligne droite de ma vie professionnelle, au gagatorium du Ministère de l’Agriculture qui se dit aussi Ministère de l’Alimentation, le CGAER, que des grosses têtes : Ingénieurs, Vétérinaires, Administrateurs Civils..., fréquenté la cantine du 251 de la rue de Vaugirard.
Un cantoche confiée à un des 3 grands tambouilleurs de bouche à la chaîne, je ne sais plus lequel, mais ce que je sais c’est que la cantoche de votre Ministère doit elle aussi être entre les mains avides de ces héritiers de Jacques Borel.
Ces gens-là proposent en effet du vin, des carafons et des petites boutanches qui se disent AOP ou IGP… et c’est à ce stade que je vais vous couvrir de mon ironie la plus caustique : ces jajas sont infâmes, je les ai testés, et, pour avoir fait en son temps ma petite enquête auprès du gérant, un nombre infime de consommateurs s’offraient du pinard. Pour sûr, faut pas être un as de la statistique pour le savoir, parmi les fonctionnaires se nichent des gens addictifs à l’alcool. Là, je vous fais plaisir madame Buzyn, ces jajas-là, n’en déplaise à votre collègue Guillaume, ce n’est que du degré.
Au risque de vous paraître vulgaire, madame Buzyn, votre interdiction à la con équivaut à pisser dans un violon. C’est du pur foutage de gueule.
Vous feriez mieux de vous préoccuper des horreurs d’Elior dans les assiettes de nos petits, c’est là un vrai scandale sanitaire dont vous êtes comptable madame la Ministre qui ne graillez jamais à la cantine. « … des vis, plastiques : quand des corps étrangers se retrouvent dans des purées livrées aux crèches d’Ile-de-France » ICI
Autre suggestion madame l’ancienne hospitalière : préoccupez-vous de la tortore infligée aux malades à l’AP/HP, pour avoir séjourné 15 jours en pneumologie à Cochin, suite à un accident de vélo, le plateau-repas est une ignominie que seule les cuisines centralisées sont capables de fabriquer.
Le 27 avril 2018, de retour chez moi j’ai écrit à Martin Hirsch :
Les délices de la gastronomie hospitalière : lettre à Martin Hirsch le boss de l’AP/HP pour une prise en compte de l’importance de la nourriture ICI
Faites-là lire par un membre de votre cabinet, ça le changera de vous traduire les injonctions des maîtres de la Santé Publique qui nous font royalement chier.
J’étais directeur du cabinet du Ministre de l’agriculture lorsque Claude Evin pondit sa loi sous la dictée de Claude Got, et j’ai le souvenir du Dr Cahuzac toujours aussi nuancé dans ses oukases, qui nous traitait d’empoisonneurs du bon peuple. Le capillaire ne lui a pas réussi mais la Corse est hospitalière.
31 mars 2008
La stratégie du Go de Claude GOT ICI
Au risque de vous surprendre j’ai cotisé à l’ANPAA officine de cooptés qui ne m’a semblé qu'essentiellement préoccupée par le maintien de son fonds de commerce.
J’ai bien connu et soutenu le Dr Olivier Ameisen dans son combat pour le baclofène, vos collègues alcoologues baignant dans les conflits d’intérêts lui ont mené la vie dure madame Buzyn.
25 septembre 2015
Les alcoologues, les addictologues français drivés par l’ANPAA se shootent aux conflits d’intérêts : comment leur faire confiance ? ICI
J’ai le plus grand respect pour le corps médical de l’AP/HP, mon syndrome de Kent, Woolf-Parkinson-White, ils me l’ont grillé au laser via ma fémorale à Lariboisière et mon admiration est sans bornes pour le professeur Antoine Leenhardt qui officie maintenant à Bichat.
Je suis né dans l’un des départements, à l’époque, j’ai 71 ans, le plus alcoolisé de France, la Vendée et je suis donc sensible à la lutte contre l’alcoolisme.
Alors, madame la Ministre, éloigner les carafons de vin de la cantoche de votre Ministère, comme ce sein que l’on ne saurait voir, ne rime à rien, ce n’est que de la communication démagogique, mesure sans effet, mesure pour faire le buzz sur les réseaux sociaux, moi le vieux 68 hard je vous le dis : « Cours camarade, le vieux monde est derrière toi »
Allez, vous avez du pain sur la planche madame la Ministre de la Santé, les Urgences par exemple, 2 h 30 d’attente avec un poumon perforé, c’est long vous savez Docteur Buzyn, préoccupez-vous de l’essentiel, laissez de côté l’accessoire et la privation du carafon de vin est, croyez-moi, est de l’ordre du dérisoire qui ne rehausse guère la confiance qui fuit les politiques.
Bien à vous.