Face à l’ANPAA je suis très à l’aise, il y a fort longtemps que je mets en lumière l’échec de sa stratégie médiatique pour faire reculer le fléau de l’alcoolisme.
Le 6 juillet 2006
Des mots plutôt que des maux
Monsieur le directeur de l'ANPAA,
Je dois vous faire part de mon admiration pour le combat sans merci que vous menez contre les mots. Quel courage ! Quelle pugnacité ! Permettez-moi quand même de m'étonner du retard à l'allumage de votre dernière bataille : dormiez-vous ? Deux longues années avant d'oser croiser le fer dans les prétoires avec ces malandrins de viticulteurs du Val de Loire. De mauvaises gens, des pervertisseurs de notre belle jeunesse de France, grâce à vous ils ont le rouge au front, votre opprobre les poursuit jusqu'au fond de leur cave et ils n'osent plus s'assoir face à leur femme et leurs enfants.
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Je ne vais pas vous infliger la liste de mes chroniques sur l’ANPAA, il vous suffit de renseigner le moteur de recherche avec l’acronyme et vous les trouverez.
Je fus membre de l'ANPAA pendant 2 années avant qu'ils refusent de me voir cotiser, il vaut mieux aller voir et entendre à l'intérieur pour jauger la démocratie interne de cette pseudo-association où règne la cooptation.
Le 31 mars 2008 dans une chronique : La stratégie du Go de Claude GOT j’écrivais :
« La chronique de ce matin vous conte comment Claude Got a fabriqué le lobby des « moines civils pour la défense de la santé publique » qui agit, depuis plus de vingt ans, avec une efficacité redoutable. En résumé c'est : comment travailler, intelligemment et efficacement, l'opinion publique à partir de vrais problèmes : l'alcoolisme, le tabagisme, les accidents de la route mais sans pour autant se donner, la plupart du temps, et c'est surtout vrai pour l'alcoolisme, les vrais moyens d'agir sur le fond de ces problèmes, c'est-à-dire de peser sur les causes économiques et sociales qui les génèrent. Avec une vision anticipatrice de la puissance des mass médias, de la force d'une communication pensée et compassionnelle, Claude Got a, comme dans le jeu de Go, patiemment encerclé ses « adversaires » et les a réduit à une stricte défensive, inefficace et contre-productive. »
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La fameuse opinion publique qui, presque 10 ans après commence à se préoccuper de l’effet des résidus de pesticides et des allergènes contenus dans son nectar préféré, et qui dans les zones d’épandage se préoccupe de la dangerosité des pesticides à la fois sur ceux qui sont dans les vignes et à côté des vignes.
La directrice de Vin&Société en est témoin, je me suis toujours étonné que les présidents du vin qui ferraillent pour nous dire que boire du vin c’est bon pour la santé n’aillent pas jusqu’au bout de leur préoccupation en allant du cep au verre.
Alors pousser des cris d’orfraies lorsque nos « hygiénistes » de l’ANPAA, spécialistes de la récupération de tout ce qui maintient en vie leur fonds de commerce, profitent du fumet de la Présidentielle pour demander « aux candidats de toutes les sensibilités de se positionner sur leurs sujets. Si les Vignerons Indépendants plaident pour une « consommation qualitative et responsable du vin », l’ANPAA vient de présenter cinq propositions « pour faire de la prévention et des soins en matière de conduites addictives une priorité du prochain quinquennat ». Deux recommandations visent particulièrement les boissons alcoolisées : la « mise en place d’une politique de prix minimum de l’alcool » et « rendre obligatoire l’information des consommateurs sur les boissons alcoolisées ».
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Se lamenter, vouer les gris de l’ANPAA aux gémonies, accuser les vignerons naturistes d’être, comme le proclamaient à l’envie les communistes au temps de la guerre froide, les alliés objectifs des prohibitionniste (ce qui est débile puisque les vins nus ont plutôt tendances à faire grimper la consommation des addicts), ne sert à rien.
Dans un combat de conviction l’important c’est de jouer cartes sur tables, affronter les sujets qui fâchent avant qu’on ait épuisé toutes les arguties et justifications.
Le courage, fuyons, est une stratégie perdante qui aboutit à ce que les questions non affrontées reviennent en escadrilles et là comme le disait Mac Arthur « Trop tard ! »
L’ANPAA, en perte de vitesse, s’est trouvé, pour se refaire une santé, un nouvel os à ronger, la meilleure réponse à lui donner, en ce temps de votation, c’est d’apporter des réponses aux questions que se posent les consommateurs.
« Mon projet, ce n’est pas d’être en bio dans 20 ans, c’est de ne plus traiter. » Claire Naudin vigneronne des Hautes Côtes de Beaune.
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