Vin & Cie, en bonne compagnie et en toute liberté ...
Extension du domaine du vin ...
Chaque jour, avec votre petit déjeuner, sur cet espace de liberté, une plume libre s'essaie à la pertinence et à l'impertinence pour créer ou recréer des liens entre ceux qui pensent que c'est autour de la Table où l'on partage le pain, le vin et le reste pour " un peu de douceur, de convivialité, de plaisir partagé, dans ce monde de brutes ... "
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Bonne journée à tous, ceux qui ne font que passer comme ceux qui me lisent depuis l'origine de ce blog.
«Des chercheurs qui cherchent, on en trouve ; des chercheurs qui trouvent, on en cherche» : la phrase que de Gaulle n’aurait jamais dite reviendrait-elle d’actualité ?
Sur la toile, les publications scientifiques sur l’alimentation, présumées sérieuses, pleuvent comme à Gravelotte, difficile de se forger une opinion d’autant plus qu’en ce domaine les affrontements idéologiques font que chacun a déjà choisi son camp, et que les camps sont devenus des forteresses inexpugnables.
Pour en revenir au grand Charles qui aimait tant la grandeur de la France, la formule a-t-elle un fond de vrai ?
Même si de Gaulle ne l’a jamais dite, aurait-il pu la dire ?
Pour l’essentiel, non : sitôt la Ve République installée, le Général s’engage dans une politique de recherche extrêmement ambitieuse. Le premier septennat reste considéré comme un âge d’or de la recherche française. De 1958 à 1960, le budget du CNRS augmente de 75% ; de 1958 à 1962, les effectifs de chercheurs passent de 3 000 à 3 800 (chiffres de Denis Guthleben, « Histoire du CNRS de 1939 à nos jours », éd. Armand Colin, octobre 2013).
«L’Etat qui a le devoir d’entretenir dans la nation un climat favorable à la recherche et à l’enseignement ; l’Etat qui, malgré le flot des besoins et le flot des dépenses, a la fonction de doter les laboratoires et de pourvoir l’enseignement ; l’Etat, enfin, qui doit orienter l’ensemble, tout en laissant à chacun des chercheurs sa direction et son autonomie. C’est à l’Etat qu’il appartient de déterminer dans le domaine de la recherche, ce qui est le plus utile à l’intérêt public et d’affecter à ces objectifs-là ce dont il dispose en fait de moyens et en fait d’hommes.»
« Quoi que l’on fasse, cependant, tout peut dépendre, tout à coup, de l’éclair imprévu et imprévisible qui jaillit d’un cerveau. Il n’y a aucune raison pour que la France n’enfante pas demain, comme elle l’a fait hier, de ces hommes exceptionnels. »
Cependant, ébranlé par mai 68 où les universités ont été au cœur de la révolte, De Gaulle à propos de la loi d’Edgar Faure sur l’autonomie des Universités, déclare « Autrement dit, il pourra rester chercheur même s’il ne trouve rien et surtout à partir du moment où il ne sera plus d’âge à rien trouver. »
Alain Peyrefitte dans « C’était de Gaulle » (éd. Fayard, mars 2000) en fonce le clou « Trop de chercheurs font carrière dans la recherche, même s’ils ne découvrent rien. »
La crise des Gilets Jaunes a fait remonter à la surface une profusion de sociologues, vivant sous le manteau protecteur public, ayant des analyses précuites à nous servir vite fait bien fait sur le gaz. L’important étant de remonter à la surface pour exister.
Bref, le recours à la Science est parfois très commode pour justifier des errements anciens tels celui de l’abus de pesticides en agriculture dite conventionnelle.
Le bio devenant l’eldorado des présumés bobos soucieux de leur santé et de la planète.
Qu'en est-il ?
En matière d’alimentation bio, jusqu’à présent, on butait sur un os.
Qu’il s’agisse des effets sur la santé ou sur l’environnement, il était difficile de déterminer si les mangeurs bio étaient les champions des études épidémiologiques et environnementales parce qu’ils consommaient des produits issus de l’agriculture biologique ou grâce aux pratiques associées à cette consommation.
Avec l’étude BioNutriNet, les chercheurs disposent désormais d’éléments probants pour trancher la question.
Portrait d’un mangeur bio
Mais venons-en à l‘objet même de ce séminaire : les mangeurs bio.
Qu’ont-ils donc de si spécial ?
Philippe Pointereau, de Solagro, et Emmanuelle Kesse-Guyot, chercheuse au sein de l’Equipe de Recherche en Epidémiologie Nutritionnelle (EREN) de l’Inra, livrent une analyse détaillée de l’enquête menée, à partir de données recueillies en 2014.
Précisons tout d’abord que celle-ci a distingué trois types de mangeurs : ceux qui n’achètent pas de produits issus de l’Agriculture Biologique (AB), ceux qui en mangent occasionnellement et ceux qui en consomment régulièrement. Pour chacun d’eux, les chercheurs ont observé la composition de la diète (part de légumes, de céréales, de viande, de laitages…), son coût, l’empreinte environnementale, la qualité nutritionnelle du régime, l’exposition aux résidus de pesticides, et bien d’autres choses encore(3).
A partir de ces éléments, ils en ont dressé un portrait-robot. Comparé aux mangeurs conventionnels, le mangeur bio a un niveau d’éducation plus élevé, un mode de vie plus sain (tabagisme réduit, activité physique accrue). Il se distingue également par sa consommation plus marquée de compléments alimentaires ou encore sa bonne connaissance des recommandations nutritionnelles. Côté assiette, il présente un sérieux penchant pour les produits végétaux et, à l’inverse, une moindre appétence pour les produits animaux. Avec cette particularité : cette "végétalisation" de la diète va croissante avec la part de produits AB présents dans l’alimentation. Ainsi, les mangeurs bio réguliers ont une diète plus végétale que les mangeurs bio occasionnels qui ont eux-mêmes une diète plus végétale que les non-consommateurs...
Qu’en est-il à présent de l’empreinte sur l’environnement ?
Celle-ci a été évaluée à l’aune de trois critères : l’empreinte sur la surface, déterminée par la surface agricole nécessaire pour produire toute l’alimentation ; l’empreinte Gaz à Effet de Serre (GES), c’est-à-dire les émissions de GES liées à la production (à l’échelle de l’exploitation) ; et l’empreinte énergie, correspondant à l’énergie consommée dans ce même cadre. Philippe Pointereau, qui a travaillé plus particulièrement sur ce volet, explique que, globalement, un mangeur bio a besoin de moins de surface pour se nourrir qu’un mangeur conventionnel (-23%). Mêmes tendances pour l’émission de gaz à effet de serre (-37%) ou l’énergie consommée (-25%).
Remède de grand-mère vont ironiser les addicts de la pharmacopée chimique !
Et alors, certains remèdes de ma grand-mère se révélaient efficaces, dans ma campagne reculée on n’allait chez le pharmacien, le père de Denis, que pour acheter de l’aspirine pour les migraines du pépé et du mercurochrome, du « rouge », pour soigner mes genoux écorchés.
Même que ma verrue plantaire fut extirpée naturellement après un passage sous le pendule du sacristain de la paroisse St Michel des Sables d'Olonne et surtout grâce à des cataplasmes d'une plante dont j'ai oublié le nom que la mémé Marie allait cueillir sur les bordures des fossés du chemin de la Garandelière.
Les plantes qui produisent un suc caustique ont été traditionnellement utilisées pour brûler les verrues plantaires. Faites attention de ne couvrir que la verrue et une petite circonférence autour mais pas plus, sinon les tissus sains pourraient aussi être brûlés.
Les plantes suivantes sont les plus connues :
Lachélidoine (Chelidonium majus) avec son suc orange. Voir photo ci-dessous. Cassez la tige d'une feuille, laissez sortir une petite quantité de suc et tapotez la verrue avec ;
Leseuphorbes(Euphorbia spp.). Même opération. Voir photo ci-dessous avecEuphorbia helioscopia;
La racine depissenlit(Taraxacum officinale). Même opération.
Suc de la Chélidoine (Chelidonium majus)
Suc de l'Euphorbe (Euphorbia helioscopia)
Pour la vigne, la médecine douce contre le mildiou intéresse les chercheurs.
Dans une nouvelle étude publiée le 27 septembre dans la revue scientifique PLoS One, des chercheurs montrent qu’il est possible de venir à bout du mildiou, une des principales pathologies de la vigne, grâce à une vaporisation d’huile essentielle d’origan. Une innovation qui pourrait offrir une alternative aux pesticides utilisés en grande quantité en viticulture.
« On savait que certaines huiles essentielles avaient un effet direct sur des champignons; mais il était moins connu qu’elles pouvaient aussi stimuler les défenses naturelles de la plante. »
Jérôme Muchembled, enseignant chercheur en agronomie à l’école d’ingénieurs ISA à Lille, en France
Introduit d’Amérique en Europe à la fin du XIXe siècle, le mildiou est un redoutable champignon qui fait des ravages dans les vignes. «Pour s’en prémunir, les viticulteurs ont recours soit à des fongicides dits de contact comme la bouillie bordelaise, un mélange d’eau, de sulfate de cuivre et de chaux, qui donne une couleur bleue caractéristique à la plante, soit à des fongicides systémiques qui rentrent dans la vigne et perturbent le métabolisme du pathogène», détaille François Lefort, professeur d’agronomie à la Haute Ecole du paysage d’ingénierie et d’architecture (Hepia) de Genève, un des auteurs de l’étude parue dans PLOS One.
Propriétés antifongiques
Or ces substances sont loin d’être inoffensives. Lessivés lors des précipitations, le cuivre et le soufre issus de la bouillie bordelaise s’accumulent dans les sols, avec des effets néfastes sur les microbes et les plantes. Certains fongicides systémiques sont également toxiques. En France, les «inhibiteurs de la succinate déshydrogénase» (ou SDHi) sont actuellement au cœur d’un bras de fer entre l’organe d’évaluation des produits phytosanitaires et certains scientifiques et militants. «Ces produits sont suspectés d’être dangereux pour les vers de terre, les insectes pollinisateurs, les poissons, les batraciens et peut-être pour les êtres humains», souligne François Lefort.
Pour contrer le mildiou, des variétés de vignes résistantes à ce champignon ont été sélectionnées, comme le Divico et le Divona en Suisse. Mais ces cépages ne sont pas encore largement cultivés. D’où l’intérêt de développer de nouveaux moyens de lutte, moins nocifs pour la nature. «Nous avons porté nos recherches sur les huiles essentielles végétales car ce sont des produits naturels aux effets puissants, dont les propriétés antifongiques ont déjà été démontrées contre plusieurs maladies des plantes», explique Markus Rienth, de la Haute Ecole de viticulture et d’œnologie de Changins, coauteur de l’étude.
Afin d’évaluer le potentiel de ces substances sur le mildiou, les scientifiques ont infecté des boutures de Chasselas, un cépage particulièrement sensible au pathogène, et les ont exposées à des vapeurs de différentes huiles essentielles, au sein de serres spécialement conçues pour les besoins de l’expérience à l’école de Changins. «Notre étude montre que le traitement à la vapeur d’huile essentielle d’origan au cours des premières 24 heures post-infection est capable de réduire le développement du mildiou de 95%», indique François Lefort.
Impact sur les baies
Des analyses génétiques et une étude bio-informatique ont par ailleurs révélé que l’exposition à l’huile essentielle déclenchait l’expression de divers gènes impliqués dans le système immunitaire de la vigne. «C’est une étude riche et bien menée, qui démontre l’intérêt des huiles essentielles dans la viticulture, estime Jérôme Muchembled, enseignant et chercheur en agronomie à l’école d’ingénieurs ISA à Lille, en France, qui étudie le potentiel antifongique des huiles essentielles. On savait que certaines de ces substances avaient un effet direct sur des champignons; mais il était moins connu qu’elles pouvaient aussi stimuler les défenses naturelles de la plante.»
Alors, verra-t-on bientôt fleurir des diffuseurs d’huile essentielle à travers les vignes? Pas si vite. «Il nous faut encore éclaircir plusieurs points avant de mettre cette approche en pratique», concède Markus Rienth. Le mode de diffusion de ces substances actives sur le terrain, mais aussi le moment idéal pour leur application doivent encore être déterminés. «Il faudrait aussi éviter que les substances émises ne gagnent les baies, ce qui pourrait avoir un impact sur leur qualité», met en garde le spécialiste de la vigne.
«Dans le contexte actuel, où de plus en plus de substances chimiques sont interdites en agriculture, toute nouvelle alternative basée sur des produits naturels est bonne à prendre, même si ces produits peuvent aussi avoir une forme de toxicité», souligne Jérôme Muchembled, qui croit dans le potentiel des huiles essentielles, dont certaines commencent justement à être homologuées pour des usages agricoles.
Nom latin : Origanum vulgaris ou Origanum compactum
Famille botanique : Lamiacées
Partie distillée : Sommité fleurie
Origine (pays où la plante est cultivée) : Pourtour de la Méditerranée
L’huile essentielle d’Origan est surtout connue pour son activité anti infectieuse à large spectre très puissante, ce qui lui vaut, à elle ou à son composé majoritaire, le carvacrol, d’être très largement étudiés aujourd’hui. Dès lors qu’une infection ou une surinfection, sévère ou répétée s’installe, l’Origan pourra faire partie d’un soin aromatique à visée anti-infectieuse et immunostimulante.
On connait un peu moins ses autres propriétés anti inflammatoires, analgésiques, anti oxydantes et anti tumorales, qui lui réservent elles aussi, un avenir prometteur en aromathérapie clinique dans d’autres indications telles que la prévention de l’asthme ou la prévention de cancer.
En ce qui concerne l'usage de l’huile essentielle d’Origan, seule une personne aguerrie en aromathérapie pourra envisager son utilisation par voie locale : il faudra alors toujours fortement la diluer dans une huile végétale, sous peine, sinon, de ressentir une sensation très désagréable d’irritation, voire de brûlure. Pour la voie orale, afin de protéger les muqueuses, il est préférable de consommer l’huile essentielle d’Origan sous forme de capsule. Vous pouvez acheter des capsules prêtes à l’emploi ou demander à votre pharmacien de vous préparer des gélules.
Un jour j’ai failli écraser avec mon vélo Zemmour, sanglé dans son imper mastic, au carrefour St Germain-rue du Bac, mes copains me disent maintenant pince sans rire « t’aurais fait œuvre de salubrité publique… »
25 avril 2011
Éric Zemmour le Jean Nocher ou la Geneviève Tabouis du PAF : il a une fonction salutaire, j’ose même écrire sanitaire, un côté Destop bien utile. ICI
J’écrivais, ce qui me valut les insultes du petit bedeau facho de B&D :
« Éric Zemmour boit-il du vin, du bon vin de France ?
NDLR : la réponse est maintenant OUI
« J'ai lu dans l'Obs –l'Obs!– sur le mode insider, sous un titre piteux que l'on réservait jadis aux couples honorables, Aubry-Hollande ou Garaud-Juillet, «Les secrets d'une idylle», que monsieur Zemmour trouvait Madame Maréchal «jolie, sympathique et intelligente», et que ces deux-là, avec des amis, avaient scellé alliance le 31 mai, buvant du rosé acheté au Monoprix du coin, dans un appartement de 35 mètres carrés à Saint-Germain des Prés. »
Voilà une importante question à laquelle je ne saurais répondre mais comme c’est un «bon pioupiou», un gars bien de chez nous, un mec qui aime la France y devrait. Toute personne du PAF ou d’ailleurs en mesure de nous procurer des éléments de réponse sera la bienvenue sur ses lignes.
En notant d'emblée qu’il a un air chafouin (celui, celle qui est maigre, de petite taille, avec une mine basse et sournoise) je risque de me voir accusé de délit de sale gueule. Je le prends car c’est ainsi que je le vois sur l’écran d’ I>Télé lorsqu’il se chamaille dans Ça se dispute avec son compère de Marianne (le magazine aux Une racoleuses) Nicolas Domenach tout de noir vêtu clône de Jean-François Kahn en moins volubile. Au dire de Philippe Caubère, Zemmour fait la pute dans une émission de France 2 On n’est pas couché, ou avec son compère Éric Naulleau, qui lui à une tronche de mal équarri d’une gauche mal définie. Ayant visionné sur le Net la vidéo j’ai pu le voir hocher la tête, en un signe d’approbation à sa qualification de pute. Donc nul problème d'utilisation.
Le dit Zemmour, exploitant le fait qu’il n’est pas plus con que la moyenne de ses confrères, cultive son petit fonds de commerce avec la pugnacité et la constance de mes 2 épiciers tunisiens du boulevard Saint Jacques ouvert jusqu’à 2 heures du matin. Il besogne, normal pour une pute ! Il se situe dans la tradition de la Droite Nationale de l’entre deux-guerres, le talent en moins. Il défend ces français qui sifflaient Karembeu, trop kanak à leur goût et qui avait le culot d’être l’homme de la blonde Adriana. Il sait tout, il a des opinions sur tout, et pour lui tout est de la faute de l’intégration européenne. Tel Candeloro il dévide ses figures imposées et, parfois, lorsque sa dialectique se heurte à la réalité il se risque à un double axel ou une triple boucle piquée.
Je ne fais pas partie de ceux qu’il irrite car je trouve qu’il a une fonction salutaire, j’ose même écrire sanitaire : il a un côté Destop bien utile. Bref, en dépit de ses frêles épaules, il porte le poids des non-dits d’une frange de la classe politique, et de sa bouche aux lèvres fines il délivre un message qui plaît à une partie de la France. Je l’écoute de temps en temps en me régalant de ses mimiques et de sa gestuelle car j’adore ce genre de type qui de sa chaire, sans avoir jamais rien fait d’autre de ses dix doigts – c’est démago j’en conviens, mais j’attaque là le polémiste pas le journaliste qu’il fut – se fait le héraut du petit peuple en endossant un discours un peu trop ample pour lui.
Quand j’ai ma dose de Zemmour je zappe. Nul n’est tenu de consommer mais il est toujours bon d’écouter les petits commis de la maison d’en face. Jamais je ne m’associerais à ceux qui réclameraient sa tête
Maintenant je ne regarde plus la télé, je lis, je m’informe sur les supports numériques de la presse…
Donc, de temps à autre je consulte Slate où Claude Askolovitch publie.
C’est un journaliste à l’ancienne, je le croisais souvent à la terrasse de la brasserie Le Bourbon où il taillait des bavettes avec les stars du Palais Bourbon.
Il vient de publier une tribune qui me va comme un gant de velours dans la culotte d’un zouave (hommage au défunt grand Jacques)
Éric Zemmour à la «convention de la droite», le 28 septembre 2019. | Sameer Al-Doumy / AFP
Il faut remercier LCI pour la diffusion du discours d'Éric Zemmour
Claude Askolovitch — 3 octobre 2019
Morceaux choisis
« Si nous vivons, comme je l'espère, le crépuscule d'Éric Zemmour, nous le devons à LCI et je veux ici, citoyen et journaliste, remercier une télévision que vilipendent des gens de bien, des amis et même un président.
Les gens de bien ont tort: LCI a servi la vérité en montrant la pensée, le verbiage, la saleté d'un homme, et les montrant à tel point qu'on ne peut plus y échapper. Le journalisme n'est pas une politesse; il éclaire et il nomme. »
« Si dans un puissant éditorial du MondeICI , les mots «inspiration fasciste» ont pu être justement écrits à propos de Zemmour – pas seulement écrits, mais acceptés, reçus, admis–, c'est parce que ce fascisme a été exposé, 32 minutes durant, sans métaphore ni édulcoration, sans interprétation possible, par la diffusion du discours de Zemmour à la «convention de la droite» (sic) de Marion Maréchal.
Le Monde affirme que, diffusant sa diatribe, LCI s'en est fait la complice? J'entends cette colère; je ne la partage plus. Je ne vois ici que les conséquences d'un choix journalistique, dont j'ignore les raisons.
[…]
« Zemmour a tenu un discours d'inspiration fasciste, et si cela vous agrée, assumez. Assumer, tout est là. Il faudra assumer, demain au Figaro, avant d'accueillir comme sainte parole le prochain livre de cet homme, avant même de le conserver comme chroniqueur protégé; il faudra assumer, sur Paris Première, qu'un fasciste d'inspiration tienne salon en bonne compagnie.
Chacun fera comme il souhaite, Naulleau, Brézet, nous tous. Je préfère, par principe, exclure le fascisme des débats; on ne fait pas table commune avec des innommables. Il ne s'agit pas de censure. Je souhaite que l'on couvre les livres de Zemmour, que l'on diffuse ses discours, que l'on sache ce qu'il dit, et qu'on le nomme, et qu'on nomme ce qu'on fera désormais de lui.
Simplement nommer. Débattre avec le fascisme. Mettre du fascisme en position d'éditorialiste. Salarier du fascisme. Traiter le fascisme comme une aventure politique. Faire, devant le fascisme, des ronds de jambe et des pipoleries. Assumer tout cela.
Jeff Koons : les fleurs de la discordeLuc Castel/Courtesy Noirmontartproduction
Je dois avouer que je fais partie de ceux que les messages de Santé Publique laissent de marbre ; je n’ai rien contre les garde-fous, les conseils, mais ces bandeaux ornant des publicités murales, télévisés, les logos divers et variés, ne sont que l’expression d’une incapacité à prendre les problèmes à la racine. MacDo est le roi de la France gauloise, là est la source de nos dérives alimentaires de pays riche. Ce n’est qu’un exemple bien sûr, mais le couple infernal GD au moins cher de moins cher et fabricants de produits ultra-transformés avec des matières premières à bas coût fabrique de futurs malades.
La responsabilité individuelle, celle qui permet de faire des choix informés, s’efface ou se dilue dans le magma des préconisations collectives.
Je revendique cette manière d’être, mes choix alimentaires sont simples, dictés par le plaisir de manger, de boire, selon des principes que m’ont inculqué mes parents : faire ma cuisine avec des produits de saison, le plus possibles locaux, ne jamais gaspiller, me goinfrer, savoir alterner des repas généreux avec des temps de jeûne ou de plats simples : pasta, riz, légumineuses… Tout est question d’équilibre, et non d’application mécanique de conseils généralistes.
Bref, la viande et la charcuterie sont dans le collimateur des grands maîtres de la Santé Publique, je suis de ceux qui ont toujours pratiqué une consommation raisonnable de ces chairs ; je n’entre pas ici dans le débat : il faut moins manger de viande pour sauver la planète qui, là encore mélange joyeusement l’élevage intensif avec l’élevage à l’herbe.
L’étude qui suit est intéressante car elle démontre que la Science officielle se fonde sur des biais sociétaux, que je peux comprendre mais qui ne sont que ce qu’ils sont, ils relèvent de la gestion collective des risques et de leurs effets sur les coûts de santé.
À force de nous mettre sous le nez des cahiers des charges de Santé Publique on tend à faire accroire à la population que leur respect mécanique est un gage de bonne santé ce qui relève d’une vision mécanicienne de notre vie.
Des chercheurs conseillent «aux adultes de continuer leur consommation actuelle de viande rouge»
Ces chercheurs indépendants, qui ont réexaminé des dizaines d’études, ont conclu que le risque potentiel pour la santé est faible et que les preuves sont incertaines.
Le Monde avec AFP
De nombreux pays conseillent de limiter la consommation de viande rouge et de charcuterie pour prévenir cancers et maladies du cœur mais, dans de nouvelles consignes, un panel de chercheurs de sept pays a remis en cause, lundi 30 octobre, ces recommandations.
Ces chercheurs indépendants, qui ont procédé à un réexamen de dizaines d’études, conseillent « aux adultes de continuer leur consommation actuelle de viande rouge », c’est-à-dire une moyenne de trois à quatre portions par semaine en Amérique du Nord et en Europe. Même consigne pour la charcuterie, selon ces recommandations parues lundi dans la revue Annals of Internal Medicine, publiée par l’American College of Physicians. ICI
Des causes autres que le régime alimentaire
Avec leur nouvelle analyse, les chercheurs disent vouloir faire mûrir le domaine des recommandations nutritionnelles – qu’ils jugent représentatives d’une « vieille école » trop axée sur les bénéfices sociétaux et non individuels –, afin d’aller dans le sens d’une médecine plus personnalisée.
Ils disent que les recommandations qui font généralement autorité ne font pas assez valoir que le risque absolu reste faible, et qu’il reste très difficile d’isoler l’effet d’un aliment particulier sur toute une vie, de multiples causes autres que le régime alimentaire pouvant influer sur la santé.
« Nous livrons aux gens notre meilleure estimation de la vérité, qui est incertaine. Selon leurs propres préférences, ils peuvent décider de réduire ou d’éliminer [la viande et la charcuterie] », poursuit Bradley Johnston. « Mais notre recommandation est que, pour la plupart des gens, la meilleure approche est de continuer, étant donné la très faible réduction de risques et l’incertitude des preuves. »
Débats scientifiques
Ces consignes ont été dénoncées comme irresponsables par des organisations de lutte contre le cancer et des experts de santé publique. Ils ne contestent pas les résultats statistiques mais les conclusions : certes la réduction de risque est relativement faible, mais au niveau d’une population, l’impact est tangible.
Le World Cancer Research Fund (WCRF) a affirmé qu’il ne changerait pas ses consignes. « Nous maintenons notre confiance dans la recherche rigoureuse conduite depuis trente ans », a déclaré sa directrice de la recherche, Giota Mitrou.
« C’est comme porter un casque à vélo, dit Marji McCullough, épidémiologiste de l’American Cancer Society. Certains aiment avoir les cheveux dans le vent, écrit-elle, mais tout le monde s’accorde pour dire qu’il faut porter un casque, car les recommandations de santé publique sont fondées sur leur effet sur l’ensemble d’une population. »
Des experts de l’école de santé publique de Harvard contestent la notation « faible » accordée par les auteurs des nouvelles consignes aux études sur la viande. La plupart des études sur l’alimentation sont « observationnelles », c’est-à-dire qu’elles suivent des gens dans la durée en tâchant d’enregistrer ce qu’ils consomment. Certes, la méthode ne permet pas de trouver d’effet de causalité, par rapport aux études dites « randomisées », mais elle est plus adaptée au domaine, écrivent-ils.
Les multiples études réanalysées collectivement par le groupe précisent que réduire la consommation de viande rouge de trois portions par semaine pourrait abaisser la mortalité par cancer de sept morts pour mille personnes, ce que les chercheurs considèrent comme une baisse modeste. En outre, ils insistent : le degré de certitude de cette statistique est « faible ». Concernant les liens entre charcuterie, maladies cardiovasculaires et diabète, la qualité des preuves est également jugée « très faible » par l’équipe, qui a eu recours à une méthodologie baptisée « GRADE ».
« Il y a de très faibles réductions de risque pour le cancer, les maladies du cœur et le diabète, et en outre, les preuves sont incertaines », résume Bradley Johnston, professeur associé d’épidémiologie à l’université Dalhousie au Canada, et directeur du groupe NutriRECS, qui a rédigé les consignes.
Choix individuels
Si la même approche était appliquée aux fruits et légumes, à l’activité physique ou la pollution, « aucune des consignes sur ces facteurs ne serait soutenue par des preuves de qualité haute ou même modérée », clament-ils, défendant un principe de précaution.
Santé publique France recommande ainsi de limiter la charcuterie à 150 grammes par semaine et les viandes autres que la volaille à 500 grammes. Le Centre international de recherche sur le cancer, agence de l’Organisation mondiale de la Santé, classe la viande rouge comme « cancérogène probable » et la charcuterie « cancérogène ».
Pour John Ioannidis, professeur de médecine à Stanford et grand critique des études sur l’alimentation, « la façon dont les épidémiologistes promeuvent avec ferveur l’existence de bons et mauvais aliments depuis des années nous a détournés de messages plus simples et plus importants, tels que la nécessité de manger avec modération et de ne pas devenir obèses ». Il faut « être honnête lorsque les preuves sont de très faible qualité », dit-il à l’Agence France-Presse.
Les consignes publiées lundi ont été approuvées par onze des quatorze chercheurs composant le panel. « Les gens devraient utiliser cela pour faire des choix mieux informés, plutôt que des organisations leur disent d’autorité ce qu’il faut faire », maintient Bradley Johnston.
Jeff Koons : les fleurs de la discordeLuc Castel/Courtesy Noirmontartproduction
Je dois avouer que je fais partie de ceux que les messages de Santé Publique laissent de marbre ; je n’ai rien contre les garde-fous, les conseils, mais ces bandeaux ornant des publicités murales, télévisés, les logos divers et variés, ne sont que l’expression d’une incapacité à prendre les problèmes à la racine. MacDo est le roi de la France gauloise, là est la source de nos dérives alimentaires de pays riche. Ce n’est qu’un exemple bien sûr, mais le couple infernal GD au moins cher de moins cher et fabricants de produits ultra-transformés avec des matières premières à bas coût fabrique de futurs malades.
La responsabilité individuelle, celle qui permet de faire des choix informés, s’efface ou se dilue dans le magma des préconisations collectives.
Je revendique cette manière d’être, mes choix alimentaires sont simples, dictés par le plaisir de manger, de boire, selon des principes que m’ont inculqué mes parents : faire ma cuisine avec des produits de saison, le plus possibles locaux, ne jamais gaspiller, me goinfrer, savoir alterner des repas généreux avec des temps de jeûne ou de plats simples : pasta, riz, légumineuses… Tout est question d’équilibre, et non d’application mécanique de conseils généralistes.
Bref, la viande et la charcuterie sont dans le collimateur des grands maîtres de la Santé Publique, je suis de ceux qui ont toujours pratiqué une consommation raisonnable de ces chairs ; je n’entre pas ici dans le débat : il faut moins manger de viande pour sauver la planète qui, là encore mélange joyeusement l’élevage intensif avec l’élevage à l’herbe.
L’étude qui suit est intéressante car elle démontre que la Science officielle se fonde sur des biais sociétaux, que je peux comprendre mais qui ne sont que ce qu’ils sont, ils relèvent de la gestion collective des risques et de leurs effets sur les coûts de santé.
À force de nous mettre sous le nez des cahiers des charges de Santé Publique on tend à faire accroire à la population que leur respect mécanique est un gage de bonne santé ce qui relève d’une vision mécanicienne de notre vie.
Des chercheurs conseillent «aux adultes de continuer leur consommation actuelle de viande rouge»
Ces chercheurs indépendants, qui ont réexaminé des dizaines d’études, ont conclu que le risque potentiel pour la santé est faible et que les preuves sont incertaines.
Le Monde avec AFP
De nombreux pays conseillent de limiter la consommation de viande rouge et de charcuterie pour prévenir cancers et maladies du cœur mais, dans de nouvelles consignes, un panel de chercheurs de sept pays a remis en cause, lundi 30 octobre, ces recommandations.
Ces chercheurs indépendants, qui ont procédé à un réexamen de dizaines d’études, conseillent « aux adultes de continuer leur consommation actuelle de viande rouge », c’est-à-dire une moyenne de trois à quatre portions par semaine en Amérique du Nord et en Europe. Même consigne pour la charcuterie, selon ces recommandations parues lundi dans la revue Annals of Internal Medicine, publiée par l’American College of Physicians. ICI
Des causes autres que le régime alimentaire
Avec leur nouvelle analyse, les chercheurs disent vouloir faire mûrir le domaine des recommandations nutritionnelles – qu’ils jugent représentatives d’une « vieille école » trop axée sur les bénéfices sociétaux et non individuels –, afin d’aller dans le sens d’une médecine plus personnalisée.
Ils disent que les recommandations qui font généralement autorité ne font pas assez valoir que le risque absolu reste faible, et qu’il reste très difficile d’isoler l’effet d’un aliment particulier sur toute une vie, de multiples causes autres que le régime alimentaire pouvant influer sur la santé.
« Nous livrons aux gens notre meilleure estimation de la vérité, qui est incertaine. Selon leurs propres préférences, ils peuvent décider de réduire ou d’éliminer [la viande et la charcuterie] », poursuit Bradley Johnston. « Mais notre recommandation est que, pour la plupart des gens, la meilleure approche est de continuer, étant donné la très faible réduction de risques et l’incertitude des preuves. »
Débats scientifiques
Ces consignes ont été dénoncées comme irresponsables par des organisations de lutte contre le cancer et des experts de santé publique. Ils ne contestent pas les résultats statistiques mais les conclusions : certes la réduction de risque est relativement faible, mais au niveau d’une population, l’impact est tangible.
Le World Cancer Research Fund (WCRF) a affirmé qu’il ne changerait pas ses consignes. « Nous maintenons notre confiance dans la recherche rigoureuse conduite depuis trente ans », a déclaré sa directrice de la recherche, Giota Mitrou.
« C’est comme porter un casque à vélo, dit Marji McCullough, épidémiologiste de l’American Cancer Society. Certains aiment avoir les cheveux dans le vent, écrit-elle, mais tout le monde s’accorde pour dire qu’il faut porter un casque, car les recommandations de santé publique sont fondées sur leur effet sur l’ensemble d’une population. »
Des experts de l’école de santé publique de Harvard contestent la notation « faible » accordée par les auteurs des nouvelles consignes aux études sur la viande. La plupart des études sur l’alimentation sont « observationnelles », c’est-à-dire qu’elles suivent des gens dans la durée en tâchant d’enregistrer ce qu’ils consomment. Certes, la méthode ne permet pas de trouver d’effet de causalité, par rapport aux études dites « randomisées », mais elle est plus adaptée au domaine, écrivent-ils.
Les multiples études réanalysées collectivement par le groupe précisent que réduire la consommation de viande rouge de trois portions par semaine pourrait abaisser la mortalité par cancer de sept morts pour mille personnes, ce que les chercheurs considèrent comme une baisse modeste. En outre, ils insistent : le degré de certitude de cette statistique est « faible ». Concernant les liens entre charcuterie, maladies cardiovasculaires et diabète, la qualité des preuves est également jugée « très faible » par l’équipe, qui a eu recours à une méthodologie baptisée « GRADE ».
« Il y a de très faibles réductions de risque pour le cancer, les maladies du cœur et le diabète, et en outre, les preuves sont incertaines », résume Bradley Johnston, professeur associé d’épidémiologie à l’université Dalhousie au Canada, et directeur du groupe NutriRECS, qui a rédigé les consignes.
Choix individuels
Si la même approche était appliquée aux fruits et légumes, à l’activité physique ou la pollution, « aucune des consignes sur ces facteurs ne serait soutenue par des preuves de qualité haute ou même modérée », clament-ils, défendant un principe de précaution.
Santé publique France recommande ainsi de limiter la charcuterie à 150 grammes par semaine et les viandes autres que la volaille à 500 grammes. Le Centre international de recherche sur le cancer, agence de l’Organisation mondiale de la Santé, classe la viande rouge comme « cancérogène probable » et la charcuterie « cancérogène ».
Pour John Ioannidis, professeur de médecine à Stanford et grand critique des études sur l’alimentation, « la façon dont les épidémiologistes promeuvent avec ferveur l’existence de bons et mauvais aliments depuis des années nous a détournés de messages plus simples et plus importants, tels que la nécessité de manger avec modération et de ne pas devenir obèses ». Il faut « être honnête lorsque les preuves sont de très faible qualité », dit-il à l’Agence France-Presse.
Les consignes publiées lundi ont été approuvées par onze des quatorze chercheurs composant le panel. « Les gens devraient utiliser cela pour faire des choix mieux informés, plutôt que des organisations leur disent d’autorité ce qu’il faut faire », maintient Bradley Johnston.
Je suis incorrigible, en 1978, François Mitterrand qui avait encore des incisives carnassières, publiait chez Flammarion L’abeille et l’architecte, s’inspirant de la belle phrase de Marx « Mais ce qui distingue dès l’abord le plus mauvais architecte de l’abeille la plus experte, c’est qu’il a construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans sa ruche ».
Mon amie Catherine Bernard m’a transmis un article d’Yves DARRICAU L'ABEILLE & LA VIGNE
pour la revue des Apiculteurs, L ’Abeille de France - n°1066 Mars 2019, ICIqu’il lui a transmis car, lui disait-il, « je l’ai écrit pensant trouver des complicités auprès des vignerons pour mettre en place un paysage plus amical envers les abeilles et autres pollinisateurs. »
Très beau programme qui me donne envie de vous le faire partager.
Yves DARRICAU est l’auteur de « Planter des arbres pour les abeilles, l’apiforesterie de demain » chez Terran et de « La vigne et ses plantes compagnes - Histoire et avenir d’un compagnonnage végétal » chez Rouergue.
Respectant le copyright je vous propose de lire l’introduction et deux citations. Pour obtenir l’intégralité de l’article il vous faudra me le demander.
L'ABEILLE & LA VIGNE
Étrange titre, et étrange sous-entendu, en effet !
Quel rapport y a-t-il entre nos abeilles et cette plante à fleurs (une liane, à vrai dire), si commune et plantée chez nous sur plus de 800 000 ha ? Eh bien, hélas, plus aucun.
La vigne et l’abeille s’ignorent ; et pire, les vignobles sont des déserts apicoles où une monoculture stricte, très généralement sur sols nus, n’offre ni gite ni couvert. Ils sont aussi considérés comme dangereux pour les pollinisateurs et autres insectes car traités à grandes fréquences, quasiment autant que les vergers industriels de pommiers, premiers consommateurs de produits agro-chimiques du pays.
Il n’en fut pas toujours ainsi, on y reviendra.
Mais commençons par le commencement : nos vignes actuelles, nos cépages, n’ont pratiquement besoin ni d’insectes, ni même de vent pour leur fécondation (les vignes cultivées sous abris, sans insectes ni vent, produisent très facilement des grappes).
C’est qu'elles sont très majoritairement hermaphrodites et, par construction, leurs 5 étamines sont orientées pour s’ouvrir directement sur le stigmate qui mènera aux ovaires.
La mécanique est simple : l’étamine mûre s’ouvre et libère le pollen qui est réceptionné quasiment sans besoin de transport ; cette libération débutant alors même que la fleur n’est pas encore ouverte. La floraison dure de trois à dix jours selon les conditions climatiques ; l’autopollinisation est donc prédominante, mais marginalement, une pollinisation exogène du fait du vent ou d’autres vecteurs peut encore intervenir : on dit que le mode de fécondation est auto-allogame. L’affaire est donc entendue : la domestication de la vigne sauvage qui a donné nos si nombreux cépages, et qui s’est déroulée sur des siècles, lui a fait perdre quasiment tout intérêt mellifère.
• Une domestication qui a enlevé l’intérêt mellifère
Notre vigne, Vitis vinifera, est en effet la proche parente de Vitis sylvestris, la vigne sauvage, dite aussi Lambrusque, adepte des forêts alluviales, des lisières et des trouées claires.
Cette sauvage, que l’on croise encore de ci de là, est pollinisée par les abeilles et dispersée par les oiseaux… Elle a été vite repérée et appréciée pour ses baies capables de fermenter facilement, et aura été domestiquée dans le Caucase puis progressivement disséminée hors forêts, principalement en zone méditerranéenne, en milieux très lumineux et parfois très secs où elle a prospéré grâce à sa remarquable adaptabilité.
La démarche des premiers planteurs-sélectionneurs aura été de repérer des pieds bisexués, hermaphrodites, capables de s’autoféconder ; une démarche générale en matière de domestication de plantes. Les vignes "sauvages" étant majoritairement dioïques à sexes séparés (en fait il s’agit d’un hermaphrodisme non fonctionnel : certaines V.sylvestris présentent un gynécée fonctionnel et des étamines atrophiées, d’autres l’inverse… et d’autres, moins de 5%, étant hermaphrodites fonctionnelles) et donc à fructification plus aléatoire, et qu’on aurait dû mener en culture, comme par exemple les kiwis, en intercalant pieds mâles et pieds femelles (les kiwis ont ainsi grandement besoin de pollinisateurs).
La sélection des pieds hermaphrodites a aussi atrophié les nectaires qui sont devenus, sur nos cépages, de simples disques, diffusant certes des odeurs attractives, mais plus de nectar !
En parallèle, il leur a fallu retenir les pieds porteurs de baies de plus en plus grosses, les multiplier par bouturage ou provignage (qui consiste à enfouir un sarment sans le couper du pied mère, assurant alors facilement la reprise), et enfin concentrer dans les parcelles les pieds les plus robustes et bien entendu fournisseurs des meilleurs jus aromatiques après fermentation…
La vinification des débuts faisait aussi usage des raisins de la vigne sauvage locale mais aussi de ceux issus des pieds dioïques domestiqués, et de divers autres issus de croisements entre sauvages et formes domestiques, si l’on en croit les données génétiques récentes. De grands brassages génétiques ont finalement constitué le patrimoine variétal viticole. Ce long cheminement motivé par la passion du vin fait que nul autre végétal n’est aussi divers dans ses productions !
Il a mené à la sélection de plus de 5 000 cépages subdivisés en multiples clones, lesquels, soumis aux effets des sols, des climats, des savoir-faire et de la créativité des vignerons et œnologues, ont abouti à une quasi inquantifiable diversité de vins, produits par plus de sept millions d'hectares de vignobles à travers le monde. Magnifique domestication, mais perte d’une plante mellifère bien intéressante qui a longtemps été exploitée par les abeilles comme le prouve une belle étude menée en Toscane.
• Comment c’était avant ?
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EXTRAITS
La longue relation entre la vigne et ses nombreuses plantes compagnes (présentes sur les sols enherbés, dans les haies vigneronnes, les bosquets et les pierriers) a évolué au cours du temps et s’est totalement distendue depuis les années 1970 lorsque les évolutions et les choix techniques ont fortement modifié les pratiques dans les vignes. L’introduction de machines diverses (vendangeuses, épareuses, tracteurs enjambeurs…) a exigé des accès plus ouverts et facilité le nettoyage des délaissés et autres végétaux "inutiles" du voisinage. En parallèle, les travaux de contrôle de l’herbe (cavaillonnage et décavaillonnage à la charrue) ont été remplacés par l’utilisation de désherbants à action dite systémique, comme le glyphosate, qui détruisent tout végétal qu’ils touchent, maltraitent la micro-faune des sols, les vers de terre en particulier, et laissent un sol quasiment nu et stérilisé.
Le remembrement pour agrandir les parcelles s’est aussi continûment poursuivi, avec arasement de haies et non remplacement des vieux arbres qui égayaient les vignes et leurs cabanes.
Une monoculture implacable, qui ne manque pas d’allure par ailleurs, a fini par qualifier la vigne alors que depuis son arrivée chez nous elle était proche du jardinage intensif et du verger, terrain de glanes (asperges sauvages, repounsous, poireaux de vigne…) et de chasse (aux escargots surtout), et lieu de vie où passaient aussi les abeilles à la recherche de pollen ; et qu’elle nous avait appris l’art de diversifier les produits de la terre.
Le paysage viticole s’est simplifié ; il est devenu trop souvent monolithique avec, en fait, une cause majeure : la perte d’utilité de toutes les plantes compagnes et voisines de la vigne, aux yeux des vignerons et aussi à nos yeux d’amateurs de vin.
• Un avenir mellifère à portée de main
Mais la roue tourne à nouveau ; la biodiversité disparue (re) devient utile et sa réhabilitation, un impératif. Elle est mieux comprise dans ses apports alors que l’agrochimie n’ose plus justifier ses avantages (il lui en reste pourtant !) aux yeux des consommateurs amateurs de vins, et fait face à de solides critiques de la part des chercheurs et scientifiques préoccupés de qualité des produits, de santé des consommateurs, de durabilité écologique, et de résilience (résistance) permise par la biodiversité. Comme le phylloxera en son temps, les menaces actuelles du changement climatique et de l’appauvrissement rapide de la biodiversité font aussi réagir les vignerons, dont les plus innovants ont modifié leurs pratiques en aménageant leur environnement. On commence à prévoir des changements de matériel végétal (cépages) avec emploi des mieux adaptés aux températures à venir et susceptibles de faire des vins moins alcooliques ; viendront bientôt aussi des modifications de paysages (arbres pour ombrage des parcelles, ré-orientation des rangs, nouvelles localisations de parcelles, retour de l’herbe, des arbres et des haies, créations de bosquets pour la biodiversité), et des changements de pratiques viticoles avec recherche de cycles biologiques plus efficients.
Il faudra mieux traiter les sols, faciliter les percolations et les minéralisations en faveur de la vigne, augmenter la fixation de carbone et d’azote, y relever les teneurs en humus pour y revigorer les vers de terre et autres micro-organismes… Il faudra aussi attirer et fixer des auxiliaires, insectes et oiseaux.
Pour nos abeilles, le maintenant bien visible retour de l’herbe, (on devrait dire des couverts végétaux) est une première bonne nouvelle ; les couverts agissent comme des jachères fleuries, apportant une flore diversifiée à floraisons étagées.
Le retour des haies et la plantation des délaissés est l’autre bonne nouvelle à venir : les listes d’arbres et arbustes préconisées aux vignerons méritent certes d’être revisitées en fonction du réchauffement climatique, et intégrer des arbres et arbustes à floraisons tardives, estivales ou automnales, et/ou très précoces comme des koelreuteria, sophoras, tetradium, Viburnum tinus, elaeagnus…(on verra l’article sur les pollens hors saison du numéro 1063).
François Mitterrand et Bernard Pivot, sur le plateau d’Apostrophes, le 15 septembre 1978 à l’occasion de la parution de "L’Abeille et l’Architecte" (DR/IFM)
Éloge des gens de peu qui font pousser des plantes dans des boîtes de conserves, acte de solitude et de courage qui révèle le besoin que l’homme a de la terre…
Cette chronique tire toute sa substance du merveilleux livre Jardins Les vrais et les autres d’Umberto Pasti pour le texte et Pierre Le-Tan pour les dessins c’est chez Flammarion 20€ traduit de l’italien par Dominique Vittoz
Denis Cosnard Journaliste au Monde. Dernier livre : Frede, Belle de nuit (éditions Les Équateurs) écrit :
« Le merveilleux dessinateur Pierre Le-Tan vient de mourir, emporté par un cancer à 69 ans. Il avait en particulier signé plusieurs livres avec son ami Patrick Modiano. »
Une vie entière dans les images, du premier au dernier jour. Mardi 17 septembre, alors que le cancer qui le minait depuis deux ans rendait sa respiration de plus en plus difficile, Pierre Le-Tan a jeté un œil minutieux sur les épreuves de son prochain livre, apportées à l’hôpital par son éditrice. Une version très augmentée de Paris de la jeunesse, dont la première édition était parue en 1988 chez Aubier avec une préface de Patrick Modiano. Depuis plus d’un an, le dessinateur avait décidé d’enrichir cet album qui lui tenait à cœur, en évoquant par le texte et l’image des lieux supplémentaires de son enfance, le square Alboni, la rue de Tournon… Une ultime vérification des couleurs, du cadrage des dessins, et Pierre Le-Tan a rendu son dernier souffle dans la nuit. En ayant peut-être en tête une de ces miniatures persanes qu’il collectionnait et qui lui apparaissaient depuis quelque temps dans ses hallucinations.
« Je suis asiatique dans ma façon de dessiner des choses plutôt simples, avec des traits précis, minutieux, même quand il s’agit de représenter le flou »
Ses personnages qui figurent sur ses dessins. Ces êtres un peu décalés qu’il étudiait « comme un entomologiste examine les insectes, avec un mélange de tendresse et de cruauté »
Sa rencontre avec Patrick Modiano, en 1978, marque un tournant. Touché par les romans du jeune écrivain, Le-Tan en parle devant son père. « Modiano ? Mais j’ai très bien connu ses parents à Paris, pendant la guerre, répond celui-ci. Nous nous fréquentions. » Lorsque les deux artistes se voient, ils sont donc en terrain de connaissance, et ne tardent pas à élaborer un premier livre commun, Memory Lane, puis un deuxième, Poupée blonde.
Un des derniers dessins de Pierre Le-Tan, qui vient de mourir. C’était une commande de Kering pour les journées du patrimoine. Et même dans des travaux publicitaires de ce type, la finesse, la délicatesse de Le-Tan sautent aux yeux.
Je comprends parfaitement que des gens ne veuillent pas consommer des produits animaux, en revanche j’ai beaucoup de mal à les suivre dans leur « guerre » contre l’élevage des animaux domestiques.
Pour les militants virulents la question de l'abolition de l'élevage est intrinsèquement politique :
« Il s'agit bien de changer le regard que la société porte sur les animaux. Ensuite, elle ne peut être qu'extrême, comme toutes les revendications abolitionnistes le sont : on ne demande pas « un peu » l'abolition de la peine de de mort, pas plus qu'on ne demande que les assassinats ou le viol soient « légèrement » interdits. Une position extrême ne peut en outre pas être disqualifiée sur ce seul critère, à moins de tomber dans l'effet bof (encore un raisonnement fallacieux, et ce n'est pas le dernier) : la radicalité n'est pas intrinsèquement bonne ou mauvaise. »
Dans l’histoire contemporaine, sauf à être de mauvaise foi, la radicalité politique des minorités agissantes, nous a conduits aux pires régimes politiques, les lendemains qui chantent se sont transformés en goulags.
Les vegan radicaux sont les idiots utiles des grands prédateurs industriels.
En effet, pourquoi fabriquer des fausses viandes, du lait végétal… et autre produit industriel pour soi-disant sauver la planète ?
De même pour les godasses, oui y’a des Doc Martensvegan qui utilisent du plastique polyuréthane synthétique au lieu du cuir qui ont fait bondir les bénéfices de la marque.
Ce nouveau monde que nous promettent les vegan forcenés est pire que l’ancien, il nous met entre les mains des grands groupes industriels fabricant de formules chimiques dites de substitution.
Que l’élevage industriel soit en cause je suis le premier à le reconnaître, mais pour les vegan radicaux c’est l’éradication de l’élevage qui est le but ultime au nom d’arguments animalistes qui ne résistent pas à une analyse sereine.
L’assiette vegan est-elle vraiment bonne pour la planète?
Faut-il que l’humanité passe à une alimentation exclusivement végétale pour réduire son impact sur la planète? La question est plus complexe qu’il n’y paraît. Dans certains cas, l’élevage serait même bénéfique pour l’environnement.
La crise environnementale remet en question le contenu de nos assiettes. Faut-il réduire notre consommation de viande, de lait ou de poisson pour «sauver la planète», comme le conseille le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) ? La pression s’accroît sur l’élevage, pointé pour son lourd bilan environnemental, et souvent accusé de maltraitance animale.
Plusieurs études scientifiques confirment les bienfaits de régimes végétariens (pas de produits carnés) ou véganes (alimentation exclusivement végétale) pour la santé de l’homme et de son environnement. Une récente analyse de l’Université d’Oxford et d’Agroscope suisse montre que la production d’aliments d’origine animale sollicite 83% des sols cultivables et génère 58% des émissions de gaz à effet de serre du secteur agricole. En limitant la consommation de viande et de produits laitiers ou en y renonçant complètement, on pourrait économiser jusqu’à 76% des terres et diminuer de moitié les émissions de gaz à effet de serre du secteur agricole.
Quel que soit le scénario envisagé, l’élevage a toujours plus d’impact sur l’environnement que des cultures végétales, conclut l’étude. Notamment à cause de la déforestation et de l’appauvrissement des sols utilisés pour produire de la nourriture pour les animaux, ainsi que des grandes quantités de méthane émises lors de la digestion des ruminants.
Il n’y a pas de régime universel pour sauver la planète
Pierre-Marie Aubert, IDDRI
Valorisation des espaces
Alors, tous véganes ?
Ce n’est pas si simple. «Une alimentation sans produits d’origine animale diminuerait la pression de l’homme sur l’environnement, confirme Thomas Nemecek, chercheur à Agroscope et l’un des auteurs de l’étude. Mais les effets d’un tel changement doivent encore être étudiés, comme l’utilisation des sols libérés, le remplacement des engrais de ferme, fourni par des animaux, par des engrais minéraux, les impacts sur la biodiversité et la qualité des sols, et les conséquences économiques dans différentes régions.»
La question se pose notamment pour les pays qui vivent de l’élevage et dépendent des protéines animales à défaut d’alternatives végétales en quantité suffisante. Mais pas seulement. «Malgré leur lourde empreinte écologique, les animaux d’élevage valorisent certains espaces, en transformant en nourriture les ressources qu’on ne peut ni consommer ni utiliser pour réduire l’impact environnemental», relève Patrice Dumas, chercheur au Centre français de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) et auteur de plusieurs études sur l’adaptation de l’agriculture au changement climatique. Il s’agit notamment de pâturages alpins et de sols arides, impropres à la culture ou à l’implantation de forêts. En renonçant à l’élevage sur ces terres, on perdrait une source de nourriture et augmenterait la pression sur d’autres ressources pour la compenser.
Agroalimentaire. Le pois jaune, nouveau chouchou de l’industrie du vegan ICI
La protéine extraite de cette légumineuse entre dans la fabrication des fausses viandes, du lait végétal ou des compléments pour sportifs. La pénurie guette.
Les substituts de viande à base de végétaux connaissent une popularité croissante, et le secteur a désormais une nouvelle star : l’humble pois. De [la société californienne] Beyond Meat, dont l’action a crevé le plafond depuis son introduction en Bourse au mois de mai, au producteur de viande américain Tyson en passant par le suisse Nestlé, les entreprises de l’agroalimentaire s’intéressent maintenant au pois jaune, source de protéines et ingrédient essentiel des alternatives au burger, au bacon, au thon ou au yaourt.
Face à la demande croissante des consommateurs, les producteurs se dépêchent d’ajuster leur offre, et on a frisé la pénurie. Le problème n’est pas la rareté du pois jaune – les réserves sont abondantes, encore renforcées par les restrictions chinoises sur les importations canadiennes, dans le sillage du litige autour de Huawei, et par la décision de l’Inde d’imposer des barrières douanières sur les légumineuses –, mais le nombre insuffisant d’usines capables de produire la poudre de protéine extraite du légume. Les industriels n’ont tout simplement pas pu suivre le rythme.
Ainsi, la production de Meatless Farm, une start-up de Leeds [au Royaume-Uni] qui vient de signer un accord de distribution aux États-Unis avec Whole Food Markets, chaîne d’épiceries haut de gamme [et filiale d’Amazon], a été multipliée presque par 30 depuis la création de l’entreprise, l’an dernier. Or, récemment, la société n’a reçu que 25 % d’une commande de protéine de pois, les fournisseurs ayant fait dévier le reste pour satisfaire d’autres acheteurs.
Les consommateurs se détournent du soja
“La hausse de la demande a eu des conséquences peu reluisantes, concède Morten Toft Bech, fondateur de Meatless Farm, qui admet que sa principale préoccupation est de s’assurer qu’il peut continuer à fournir ses clients. Nous avons commencé à constituer des stocks. Comme tout le monde.”
Le pois jaune, qui fait partie de la même famille que le soja, la lentille et le pois chiche, est devenu la source de protéine de prédilection pour de nombreuses entreprises agroalimentaires, alors que les consommateurs se détournent du soja. Si ce dernier reste la source la plus abondante et la moins onéreuse de protéine végétale, c’est également un allergène, et, aux États-Unis, il est souvent génétiquement modifié. Il est riche en phyto-œstrogènes, et d’aucuns redoutent qu’il n’ait des effets négatifs sur la santé de certaines personnes.
“Les consommateurs réclament des protéines ‘propres’, autrement dit : sans OGM, voire bio, explique Tyler Lorenzen, directeur exécutif de Puris, à Minneapolis, le principal producteur américain. La croissance est exponentielle.” La consommation de protéines de pois a presque doublé depuis 2015, atteignant 275 000 tonnes, selon Henk Hoogenkamp, consultant auprès de sociétés agroalimentaires. Il s’attend à une progression du marché de 30 % l’an prochain et au chiffre de 580 000 tonnes en 2025.
L’approvisionnement en question
Comme la protéine de pois des industriels chinois est moins chère que celle de gros producteurs comme [le français] Roquette ou le belge Cosucra, les prix n’ont pas explosé, précise Hoogenkamp. Il n’existe pas de Bourse de l’isolat de protéine de pois, et l’évolution des prix est difficile à surveiller, mais on estime que cet ingrédient se vend entre 4 200 et 4 600 dollars [entre 3 700 et 4 100 euros] la tonne. L’isolat de protéine de soja, lui, vaut environ 3 500 dollars [3 200 euros] la tonne.
Reste que la demande est tellement importante que les acheteurs peinent à assurer leur approvisionnement sur le long terme. “Alors que les entreprises [acheteuses] voudraient verrouiller les prix jusqu’en 2020, les fournisseurs rechignent à leur garantir la livraison de plus grandes quantités pour un prix plus bas”, poursuit Hoogenkamp.
En juin, à l’occasion de la publication des résultats trimestriels de la société, Ethan Brown, le fondateur de Beyond Meat, a avoué qu’il était “quelque peu préoccupé” par ce problème d’approvisionnement. Beyond Meat a signé un contrat de trois ans avec Puris, qui complète celui passé avec le français Roquette, expirant à la fin de l’année. L’entreprise cherche à agrandir son réseau de fournisseurs, souligne Brown.
Les entreprises agroalimentaires misent sur la protéine de pois
Ripple Foods, une start-up californienne qui produit du lait végétal à base de protéine de pois, a vu ses ventes doubler chaque année depuis sa création, en 2016. L’entreprise, qui compte la banque Goldman Sachs parmi ses investisseurs, a passé des accords commerciaux avec des agriculteurs dont elle traite la production pour en extraire les protéines. Ripple Foods est ainsi à l’abri des fluctuations de prix, explique son cofondateur, Adam Lowry : “Cela nous sort du marché de la protéine de pois”, résume-t-il.
Un nombre croissant d’entreprises agroalimentaires investissent dans la protéine de pois depuis quelques années. En 2018, le géant du Minnesota Cargill a injecté 25 millions de dollars dans la société Puris, avec laquelle il a créé une coentreprise.
De nouvelles unités de production devraient voir le jour d’ici l’année prochaine. Au Canada, Roquette fait construire une usine au Manitoba, tandis que Verdient Foods, un producteur de protéine végétale établi dans la Saskatchewan et soutenu par James Cameron, le réalisateur de Titanic, prévoit également d’augmenter ses capacités.
Le marché devrait cependant rester tendu. “Il y a eu des annonces, et les premiers coups de pioche ont été donnés, mais il va falloir attendre entre six mois et un an avant de voir la production démarrer”, tempère Chuck Penner, du cabinet d’analyse LeftField Commodity Research, à Winnipeg [Manitoba].
En attendant, de nouveaux produits devraient prochainement être commercialisés, annonce Pascal Leroy, vice-président de la filière pois et nouvelles protéines de Roquette. “La croissance est vraiment impressionnante. C’est la protéine de prédilection des dix prochaines années.”
Emiko Terazono
Le succès des Dr Martens vegan fait bondir les bénéfices de la marque
La gamme végan représente maintenant 4 à 5 % du total des ventes de la marque.
Par Marion Durand
MODE - Ces chaussures iconiques, portées aussi bien par les stars internationales que par les fans de mode, sont pour beaucoup un classique à avoir.
Si au début des années 2000 la marque a connu un léger déclin dans ses ventes, depuis 2012 l’entreprise a su se renouveler et a réussi a quasiment triplé ses revenus.
Mais c’est incontestablement sa gamme “vegan”, lancé depuis trois ans, qui séduit de plus en plus de consommateurs. Kenny Wilson, directeur général de la marque, a déclaré qu’au cours des dernières années, les ventes de ses chaussures végétaliennes avaient augmenté de “plusieurs centaines de pour cent”. Ces chaussures, fabriquées sans produit animal, représentent désormais 4 à 5 % des ventes totales de la société, peut-on lire sur le site The Guardian.
Selon Independent, l’augmentation des marges sur ces produits s’est traduite par une hausse des bénéfices d’environ 70% en un an, avec un total de 8,3 millions de paires de chaussures vendues en 2018.
La gamme vegan n’est pas la seule à séduire autant les clients, la collection de sandales, les versions pour enfants et certaines collaborations comme celle avec les Sex Pistols, Marc Jacobs ou la marque Lazy Oaf expliquent aussi en partie ce succès.
Cette collection végétalienne remplace le cuir par un matériau synthétique, appelé “Felix Rub Off”. La société affirme que le matériau fonctionne aussi bien que ceux avec du cuir et est fabriqué avec “absolument aucun produit animal”.
La gamme, qui a remporté l’année dernière la meilleure collection de bottes végétaliennes aux trophées de la mode PETA, utilise du plastique polyuréthane synthétique au lieu du cuir.
En mars 2019, l’entreprise Dr Martens possédait 109 magasins propres, dont deux nouveaux sites au Royaume-Uni et quatre nouveaux magasins aux États-Unis.
L’histoire des Dr Martens
A l’origine cette célèbre paire de chaussures appartient à un docteur allemand, Klaus Maertens, qui, à la suite d’un accident pendant la Seconde Guerre mondiale, décide de se créer une paire de chaussures orthopédiques.
Même si la famille Maertens était propriétaire de la marque, c’est une société privée anglaise, Griggs Ltd, qui obtient la licence de fabrication de la chaussure. La première paire à être commercialisée est la “1.4.60”, dont le nom est la date de fabrication (1 avril 1960). Elle sera à jamais, celle qui marquera les esprits.
Avant de devenir une chaussure emblématique, les Dr Martens sont d’abord des chaussures destinées aux ouvriers qui s’en servent comme chaussures de sécurité. Son bout coqué la rend solide et résistante, le cuir fin et la semelle remplie d’air quant à eux la rendent confortable.
C’est dans les années 60, pendant que se créer une libération intellectuelle et vestimentaire, que cette paire de chaussures ouvrière va devenir le symbole de toute une génération et surtout d’un style: le punk. Au fur et à mesure du temps, tous les mouvements contestataires de l’époque qui arborent des styles différents (gothiques, rock, etc) seront attirés par les Dr Martens.
Les leaders d’opinion ont amplement contribué à son succès, comme Madonna les portant dans les années 80 et plus récemment par des stars comme Miley Cyrus ou encore Kanye West.
On demandait à un élégant Bordelais le nom des fleurs qui ornaient un parterre de son château médoquin : « Je ne sais pas, répondit-il, mais en Angleterre on les appelle bégonias. »
« Bordeaux, anglaise jusqu’à la fin du XVe siècle, tout comme Londres elle a sa rue Saint-James, anglomane depuis Louis XV ne s’intéresse que fort peu à ce qui se passe à Paris. »
« Dans mon enfance on parlait plus volontiers d’un raout (mot démodé depuis plus de cent ans en Angleterre) que d’un cocktail. Les Misses appelaient les enfants au jardin public an criant « Tea time, children », et les Maud, Eddy, Jane, Willie répondaient dans un accent encore proche du terroir. Une dame vous invitait à des réunions en petit comité : ses in-between. »
Brown-Cantenac
Le bégonia (Begonia) est une plante originaire des régions tropicales ce qui explique qu'elle soit frileuse et donc cultivée en annuelle en extérieur ou comme plante d'intérieur. Son très grand nombre d'espèces réunit des vivaces herbacées, des arbustes persistants, des grimpantes succulentes et des épiphytes. Les racines sont fasciculées, rhizomateuses ou tubéreuses avec des tubercules qui entrent en dormance en hiver.
Certains bégonias sont appréciés pour leur feuillage original, asymétrique, simple ou composé, vert ou bronze pourpré, mais la plupart des variétés sont choisies pour leurs fleurs unisexuées. Souvent groupées en cymes ou en grappes, doubles ou simples, elles arborent des couleurs lumineuses pouvant aller du jaune pâle au rouge foncé. Les fleurs mâles comptent de 2 à 4 pétales inégaux tandis que les fleurs femelles en ont de 2 à 6 qui sont égaux.
Contrairement aux autres fleurs qui ne cessent de parler d’amour, dans le langage des fleurs, le bégonia est le symbole de la cordialité et d’une amitié sincère. Par ailleurs, son nom lui a été donné par l’homme qui l’a découvert, Charles Plumier, au XVIIIème siècle lors d’une expédition en Amérique du sud. Il choisit ce nom en l’honneur de Michel Bégon, administrateur et intendant de Marine mais également collectionneur passionné de botanique, qu'il avait connu aux Antilles.
Comme mes fidèles le savent j’ai occupé, au temps de mes culottes courtes, les éminentes fonctions d’enfant de chœur à la paroisse Saint Jacques le Majeur de la Mothe-Achard.
Même si je dusse choquer certains d’entre vous la cérémonie que je préférais, avec les Rogations (là c’était dans les champs), c’était les enterrements car nous allions accompagner le ou la défunté (e) au cimetière.
Nous précédions le corbillard tiré par une haridelle poussive drivé par je ne sais plus qui, ma mémoire flanche. Je me souviens des plumeaux, des cordons du poêle, du cérémoniel mais pour le nom du cheval et de son cocher que dalle !
Nous revêtions les soutanes noires, surplis blanc empesés par les bonnes sœurs, au tour du catafalque dans l’église je passais l’encensoir au curé pour enfumer notre client (désolé) puis, flanqué de mes deux assesseurs portant leurs faux cierges calés à la hanche, je portais la croix. Le curé nous suivait drapé dans sa chasuble noire brodée de fils d’argent, un enfant de chœur à ses côtés portait le seau du goupillon rempli d’eau bénite qui servirait au cimetière à asperger le cercueil avant qu’il ne soit descendu dans la fosse ou pour les riches glissé dans le caveau familial.
Nous passions devant le Bourg-Pailler.
Le corbillard de Vercel-Arnaud Poirier - france-sire.com
Tout ça sans tambour ni trompettes, seuls les ahanements de la haridelle, le bruit de ses sabots sur le macadam, ses flatulences, ponctuaient notre montée vers le cimetière. Parfois, le cheval faisait une pause pour se soulager en liquide ou en solide, ou les deux à la fois, ça nous faisait prendre des fous-rires de penser que les accompagnants allaient patauger dans le crottin ; des garnements nous étions mais il n’y avait aucune malice de notre part, hormis ce petit moment de relâchement nous gardions notre sérieux, le curé-doyen Bailly y veillait.
Au retour, le corbillard revenait au petit trot et nous nous retroussions nos soutanes pour courir derrière, je portais la croix sur mon épaule comme Jésus au Golgotha, en plus décontracté bien sûr.
Mon rêve caché c’est un enterrement avec de la musique comme ici dans le roman de Maurizio De Giovanni L’été du commissaire Ricciardi.
« Quand Ricciardi et Maione tournèrent l’angle de la piazza Santa Marie la Nova, les attendaient des funérailles de première classe. Le corbillard était déjà arrivé et à lui seul, il était tout un spectacle. Huit chevaux attelés deux par deux, noirs, grands et magnifiques, écumaient sous leur charge et sous la chaleur : sur la tête un grand plumet, noir comme le harnais. Spécialement dressées, les somptueuses bêtes ne faisaient aucun bruit : pas un piétinement, pas un hennissement ou un ébrouement. Derrière eux le corbillard proprement dit : une marqueterie rococo de bois, de stuc et de verres translucides. Un dernier voyage en grand pompe, sous les yeux émerveillés de l’assistance.
Le silence qui écrasait la place n’avait rien de naturel. Une foule bigarrée s’entassait le long des demeures et de l’église ; seul l’espace autour du corbillard était vide, comme si la mort, dans sa représentation la plus populaire, était contagieuse. Le cocher, en queue-de-pie noire, coiffé d’un chapeau haut de forme brillant, attendait, debout, son fouet à la main, près de la roue arrière plus haute que lui. Devant, en quête d’un espace ombragé, les huit musiciens qui allaient ouvrir le cortège et jouer des marches funèbres attendaient en fumant et en maudissant la chaleur ; le soleil éclaboussait les instruments posés à terre et qui lui renvoyaient des éclairs dorés. »
[…]
« De la partie ouverte du portail sortit don Pierino qui avait revêtu les parements des funérailles, deux enfants de chœur à ses côtés. Derrière lui, le cercueil, en bois sombre sculpté, porté sur les épaules par quatre croque-morts. Le prêtre bénit la bière qui fut hissée dans le corbillard. Le soleil désormais haut dans le ciel rendait la chaleur insupportable. »
[…]
« Une fois la porte du corbillard fermée, le cocher monta sur son siège et fit claquer son fouet. Les musiciens attaquèrent la marche funèbre de Chopin et les chevaux se mirent en route, calquant leurs pas sur le rythme de la musique. »
[…]
« Le cortège funèbre devait parcourir la première partie du rectiligne corso Umberto pour se dissoudre piazza Nicola Amore : pour les Napolitains, il s’agissait toujours du Rettifilo et de la piazza Quatro Pallazzi : un trajet d’une certaine longueur, surtout sous ce soleil brûlant. À chaque pas martial des huit chevaux la foule s’amenuisait, au fur et à mesure qu’elle se rendait compte que les principaux protagonistes avaient tirés leur révérence et que la représentation n’offrirait plus de coups de théâtre. »
[…]
« Au passage du cortège, les magasins encore ouverts fermaient, les femmes se signaient et les hommes portaient la main au chapeau dans un geste de salut militaire. »
Votre Taulier ne rechigne jamais, même pendant les mois d’été, à explorer les plis et les replis de la libido du buveur. Mais, comme il est aussi un fieffé ramier, il ne crache pas sur le recyclage de chroniques anciennes. Pour sa défense, celle que je...
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