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15 septembre 2014 1 15 /09 /septembre /2014 00:09

petillon-003.jpg

 

Tout juste de retour de Corse, le verdict est tombé, pas de très haut, vu la hauteur de vue du qui a pleuré le jour où le Monsignore du quai des Chartrons s’est élevé dans les cieux du bas de Saint-Emilion, si humide que la brume peina à se lever au-dessus des cloches, le docu qui va passer à la Télé ce soir est un docu qui ne vaut pas la peine d’être vu. Pour ce faire, notre peine à jouir du clavier a annexé 3 brillants bloggeurs, dont la surface médiatique, certes moindre que la sienne qui, chacun le sait, à un côté désert de Gobi, fait frémir le cercle de leurs amis, afin de jeter un opprobre définitif sur ce film que le susdit, jamais en reste d’élégance, avait qualifié de merde. Pour faire bon poids, le petit sous-traitant, le magistral jeteur d’appât, a annexé le Jacques Dupont. J’adore ce recours ultime a quelqu’un qui le tient en très haute estime, moi, si j’étais le Jacques, je ferais comme Pierre Mendès-France avec les voix du PC stalinien : à la poubelle !


Mais, à toute chose malheur est bon, ce qui me réjouit profondément dans tout ce tintouin, je ne fais pas ici référence au bas-bruit des 3 blogueurs émérites, c’est le tas de pognon dépensé par le tonton pour que France 3 ne diffuse pas ce « docu à la con ». Vous savez ce genre d’exercice ce n’est pas donné, ça douille sec. Que de salive dépensée en pure perte, sauf pour ceux qui l’ont dispensée. Moi je serais vraiment vénère, d’abord de m’être fait rouler dans la farine par une « gourgandine », puis de me retrouver passer à la télé dans un état de ridicule achevé. C’est dur à avaler lorsqu’on a pris la bonne habitude de tout contrôler sans l’air d’y toucher. Je trouve qu’il est très mal entouré cet homme, il devrait se préoccuper de l’efficacité de ses porte-serviettes qui ne sont pas à la hauteur de leur seigneur, surtout le petit qui fait des moulinets.


Les blogueurs sont comme la pile Wonder, ils ne s’usent que si l’on s’en sert en des mains viles. 


Pour les éminents blogueurs et commentateurs d’un article des INROCKS link sur le fameux documentaire que l’expression « et des poussières » ne signifie pas que les vins de Norbert contiennent des poussières mais « Indique qu’une quantité, une valeur, un montant est arrondi à la baisse. » pas la peine d’en faire des tonnes pour disqualifier l’auteur. Parfois je me dis que Michel Onfray a raison sur les ignares mais bon ça a au moins le mérite de se faire une idée de la qualité des auteurs.


C’est à peine à un kilomètre et des poussières d’ici.


Le trajet prend généralement deux heures et des poussières.


Je me suis couché vers minuit et des poussières.


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13 septembre 2014 6 13 /09 /septembre /2014 08:00

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1-    Soit des raisins de sciacarellu qui est un « cépage noir spécifique de Corse-du-Sud qui signifie « craquant ». Il représente 38,5% du vignoble avec 4,57 ha. Adapté aux vins rouges comme aux vins rosés, il présente une originalité et une typicité marquées. Son profil aromatique puissant est parfois exubérant, avec ses arômes de poivre, d’épices et de maquis. Moyennement coloré, bien charpenté, ayant de la finesse et une saveur particulière, le Sciaccarellu est un grand cépage, qui a fait la renommée des vins du Sartenais. Ses grosses grappes aux baies croquantes apportent au vin finesse et favorisent l’épanouissement d’un bouquet poivré. »link


2-   Soit Pierre Bianchi corse de Balagne installé au Sud possédant quelques ceps de sciacarellu qui se dit : pourquoi je ne ferais pas du vin à la main ?


3-   Il se documente, lis et passe à l’action en achetant des raisins (plusieurs cépages) dans le vignoble d’Ajaccio. En 2012 il fait goûter sa production nature au Taulier qui l’encourage vivement à continuer car c’est du bon.


4-   Pour le millésime 2013, le choix est monocépage : sciacarellu, 50kg de ses vignes et 200kg achetés.


5-   Égrappage.


6-   Foulage manuel avec un pilon.


7-   Pressurage manuel avec une presse à levier bricolée, vin de goutte et vin de presse : 105 litres de moût.


8-   Fermentation alcoolique et macération en container pendant 10 jours avec pigeage.


9-   Mise en bonbonnes obturées par un bouchon de caoutchouc muni d’un dispositif pour surveiller l’évolution du vin.


10-         Mise en bouteilles au printemps avec numérotage de la provenance du vin : n° de la bonbonne sans ajout. Degré alcoolique entre 14 et 15.


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11- Dégustation par le Taulier de 2 bouteilles : n°2 et n°3 en plusieurs phases et consommation au cours du repas.


Bianchi2.jpg Bianchi3.jpgBianchi4.jpg

 

Couleur : beau rubis pour le n°3, plus clairet pour le n°2.

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Nez : franc pour les 2 sans grande expression aromatique avec un soupçon  de volatile.


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Bouche : très agréable à l’attaque pour le n°3, fraîche et charnue, finale mettant en valeur des notes poivrées. Le n°2 gazouille à l’attaque, acidulé, avec une finale astringente.  


Choix du Taulier le n°3 sans hésitation. C’est un gentil vin nature, agréable, sans prétention, et ne venez pas me demander le pourquoi du comment des différences entre la bonbonne 2 et la bonbonne 3, ce n’est pas écrit œnologue sur l’enseigne du Taulier, plus nul que lui : tu meurs ! 

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13 septembre 2014 6 13 /09 /septembre /2014 00:09

« Vous l'avez sans doute remarqué si vous ne rentrez pas à l'instant d'un séjour prolongé dans un pays qui a fait main basse sur l'anticyclone des Açores, l'été est pourri. Cela est bien sûr consternant et affecte le moral de ceux qui sont obligés de se fader les vagues successives de nuages poussés par une dépression qui campe à notre porte.


Comme le disait Kinky Friedman dans l'un de ses premiers bouquins, « le mauvais temps, c'est comme la connerie, tout le monde s'en plaint mais personne n'y peut rien » écrit Pierre Sérisier sur son blog du Monde.


Nous étions prévenus : « Si le mois de juillet vous a déçu, le mois d’août va vous énerver. En effet, la tendance pour les neuf prochains jours ne va pas changer et va rester sur la lignée de ce que nous a proposé juillet. Soit des averses et peu de soleil… »


Dépression, dépression quand tu nous tiens, y’a de la déflation dans l’air, récession, récession qu’ils disaient, y-a-t-il quelque chose de pourri dans le royaume de France ?


Loin de se laisser gagner par ce flot de morosité votre Taulier se dresse, s’oppose, s’impose, fait don de son corps à la collectivité nationale, affiche un optimisme en acier inoxydable, prend tout le monde à contrepied pour crier vent debout sous la pluie : à la soupe !


Quoi de meilleur pour vous réchauffer le corps et le cœur en ces temps difficiles qu’une bonne soupe fumante ?


Nos voisins espagnols, qui adorent se restaurer à pas d’heure, nous ont exportés pour la chaleur de l’été leur soupe glacée : le gaspacho !


Leur soupe elle est rouge vif comme le jabot de notre râleur national qui nous a fait un brin de dépression : j’ai nommé Mélanchon !


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Moi je suis vert !


Oui, pour mon âge, je suis très vert, pas écolo tendance Duflot mais dans la filiation de feu René Dumont.


Bref, je vais cesser de faire l’andouille pour vous proposer une soupe radicale, sans allusion aucune à feu les radicaux de gauche comme de droite, qui allie la nature à l’état pur et la quintessence de ce qui pue dans notre beau terroir national :


-         L’oseille.

-         L’andouille.


« Malgré son apparence, des feuilles couleur vert franc à la forme ovale à oblongue formant une touffe, l'oseille n'est pas un cousin de l'épinard ; elle appartient à la famille des polygonacées et au genre rumex. Mais, contrairement à Rumex obtusifolius ou Rumex crispus, l'oseille commune (Rumex acetosa) n'est pas considérée comme une mauvaise herbe ; bien au contraire : elle est cultivée comme plante potagère. En effet, ses feuilles au goût légèrement acidulé sont utilisées pour aromatiser de nombreux plats.


Il en existe plusieurs variétés dont l'oseille « Belleville », la plus cultivée pour ses feuilles larges, ou bien encore l'oseille « Verte de Nonay », très rustique.


L’andouille s’inscrit dans une longue histoire.


« Déjà en 1393, l’auteur du Ménagier de Paris révèle sa recette d’andouille.


On trouve également, dès le Moyen Age, trace de la présence d’andouille à Jargeau (Loiret).


Une spécialité tout particulièrement appréciée par le tourangeau Rabelais.


En effet, dans Pantagruel, Rabelais la présente comme l’un des mets préférés de ses contemporains et la met en scène dans « La guerre des Andoyles et de Quaresmeprenant ».


Selon l’histoire, les Andouilles et Quaresmeprenant (Carême prenant) étaient en guerre depuis déjà de longues années, lorsque Pantagruel décida qu’il serait bon de mettre fin à cette querelle. Avertie de l’approche de Pantagruel et de sa troupe, la Reine des Andouilles le prit pour un allié de Quaresmeprenant. Elle lança immédiatement l'offensive, menée par 42 000 Andouilles à la fière allure, armées de piques bien pointues et acérées.


Convaincu qu'il s'agissait d'une « bataille culinaire », Pantagruel rallia ses 161 cuisiniers. Cachés dans une truie géante - engin équipé de canons - ils approchèrent avec succès les Andouilles. Le combat débuta. Rapidement le champ de bataille fut recouvert d'Andouilles mortes ou navrées ». Soudain, apparut dans les airs un gros pourceau aux ailes immenses, qui jetait de la moutarde du ciel. Il s'agissait, en réalité, du premier fondateur de toute la race Andouillisque. En l'apercevant, les Andouilles abandonnèrent les armes et s'agenouillèrent en levant leurs mains jointes. Le combat cessa, la Reine des Andouilles comprenant qu'elle s'était mépris sur l'identité de Pantagruel. Afin de s'excuser, elle lui promit qu'elle et ses « successitres » lui obéiraient toujours en tout, ainsi qu'à ses successeurs et que chaque année, 78 000 Andouilles royales, destinées à être servies en entrée, lui seraient remises.


Dès le lendemain, six navires chargés d'Andouilles étaient envoyés à Gargantua, le père de Pantagruel. Hélas, durant le transport et faute de moutarde, remède à toutes les Andouilles mortes ou mourantes, elles périrent presque toutes en chemin. Elles furent enterrées dans un endroit que l'on baptisa, en leur hommage, Pavée d'Andouilles*. »


Lire la suite ICI link


Donc chaud devant je vous propose une Soupe d’oseille à l’andouille croustillante.


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C’est simple et rapide pour 4 : 10 mn de préparation et 25 mn de cuisson.


-         Un saladier de feuilles d’oseille

-         Une petite patate

-         ¼ de litre d’eau

-         ¼ de litre de lait

-         1 échalote ou 1 petit oignon frais

-         25 g de beurre

-         10cl de crème fleurette

-         Une douzaine de tranches de l’andouille de votre choix

-         Sel, poivre.

 

Préparation :


-         Epluchez votre petite patate et coupez-la en dés puis votre échalote ou votre petit oignon que vous émincez.


-         Dans une casserole à fond épais faites fondre le beurre puis faire blondir votre échalote ou votre oignon, ajoutez les dés de patate, l’oseille soit en l’état, soit tranchée, l’eau et le lait, salez.


-         Laissez cuire doucement 20 mn


-         Dans une poêle de Buyer faire rissoler vos  tranches d’andouille pour qu’elles soient croustillantes.


-         Mixez dans un Blender la soupe.


-         Servez votre soupe dans de belles assiettes.

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12 septembre 2014 5 12 /09 /septembre /2014 08:00

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Ça suffit, la coupe est pleine après la folie domestique du couple Thévenoud link voilà t’y pas que le répudié, comme une vulgaire Trierweiler, Aquilino Morelle, s’épanche sur le divan de madame Cabana du Point.  Reliant son départ et celui de son ami Arnaud Montebourg, il affirme (« en privé », écrit Le Point): « la logique qui est en œuvre est une logique de purification ethnique. C'est les Hutus et les Tutsis. Tout cela est limpide. Cela a commencé par moi et maintenant Arnaud. Là ils ont signé leur crime. C'est d'une pureté ! ».


On rêve, on se frotte les yeux, pas de honte ce petit mec là !


L’amnésique devrait demander à ses obligés des laboratoires pharmaceutiques de lui prescrire pour services rendus un médoc susceptible de lui rafraîchir sa mémoire défaillante.


Notre bel Arnaud, tombeur de ces dames, couvaient dans son beau sein de beaux spécimens de petits prédateurs pressés, par bonheur piégés par leur inconséquence pour le Thévenoud et son incommensurable arrogance pour le Morelle.


De grâce politiques de tout poil débarrassez-vous de cette engeance vous n’en avez nul besoin.


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Philippe Noiret link

 

Souvenir d’un Ministre qui voulait à tout prix recruter pour son cabinet un brillant élément de la Cour des Comptes, il l’eut, puis déchanta ; souvenir d’un autre me demandant d’arbitrer entre ses proches conseillers, dont l’un par la suite s’illustra comme un préfet chargé de recouvrer des contraventions et qui ne payait pas les siennes ; souvenir toujours de ce garçon qui portait beau, maire de la ville nouvelle L'Isle d'Abeau, exigeant d’être le premier nommé dans la liste du cabinet en tant que conseiller auprès du Ministre et qui finira, après un passage calamiteux à la Sopexa dans le style Aquilino Morelle, dans les bras de Longueurs&Pointes en virant sa cuti ; j’en ai vu défiler des membres de cabinet au 78 rue de Varenne, de droite comme de gauche, avec son contingent du premier cercle du Ministre à l’affut de la première circonscription venue ou d’un beau parachute. Des bons, des compétents, des sympathiques mais aussi des grandes ratiches rayant le parquet pas forcément les meilleurs. Rue de Solferino aussi, se côtoyaient, le meilleur et le pire.


La nouveauté du moment c’est que le petit peuple des cabinets ministériels, comme celui des soupentes des partis politiques est de plus en plus jeune, de plus en plus pressé, de plus en plus déconnecté de la réalité. Ils savent se rendre utiles, indispensables, auprès des nouvelles éminences qui découvrent avec horreur l’ampleur de leur tâche ministérielle, ils pallient aux manques, font écran, ne vivent que pour et par la politique.  Ce n’est pas nouveau mais comme face à eux c’est morne plaine, c’est la Cour du Ministre, plus personne pour allumer des contre-feux, dire on se calme, on redescend sur terre, vous n’êtes que des CDD, rien ne vous est dû, c’est vous qui, là où vous êtes, n’avez que des devoirs. Ça fait vieux con, je sais, mais lorsque je fus en charge de la direction du cabinet du Ministre aucun de mes collaborateurs, ni moi-même, n’avons fait l’objet d’une nomination à un poste de direction. C’est simple, c’est sain, facile à mettre en œuvre.

 

Aux actes !

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11 septembre 2014 4 11 /09 /septembre /2014 09:18

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Avec la rentrée, hormis les sempiternelles foires aux vins de la GD et de certains cavistes cousins-germains, la bataille fait rage entre les sous-traitants des « spécial vins » de la presse magazine généraliste : l’Express, Match, le JDD étant dans l’escarcelle de B&D et les autres comme le quotidien le Monde alimenté par la RVF. Et pendant ce temps-là le Dupont du Point se frise des moustaches qu’il n’a jamais eues en faisant la course en tête.


Donc ça twitte à qui mieux mieux pour donner de la lumière à des écrits qui, à la lecture, ont toute la gueule de beaux appeaux pour engranger de juteux contrats publicitaires.


Faut bien vivre coco, mettre du beurre dans des épinards de moins en moins verts.


La technique est simple : le portrait d’illustrissimes capitaines d’industrie de notre beau monde du vin. Ça permet de passer la brosse à reluire dans le sens du poil, de flatter leur ego, de les attendrir pour qu’ils ouvrent grande leur bourse.


Comme pour la pêche au gros il faut pour pratiquer ce sport du matériel mahous costaud, résistant au ridicule achevé, capable sous des dehors aimables de se vautrer dans un à-plat-ventrisme indécent, de ne reculer devant aucune courbette maquillée en compliment pour cette très chère amie qui me fait l’honneur d’une invitation à passer quelque temps au château, de cultiver un bon goût de pacotille pour encenser le maître des lieux contemplant la nacelle montant aux cieux.


C’est beau comme un foutage de gueule.


C’est au journalisme ce que Marc Lévy est à la littérature.


Chapeau l’artiste !


T’as bien mérité de tes baises-mains !


En contre-point de ce portrait à la pointe sèche d’un courtisan au petit pied je vous propose de lire le happy birthday, 30 ans, un peu vachard mais sympathique du Guide Hachette « où l'on entre déjà au marteau-pilon, plus qu'au chausse-pied » du père Dupont un poil jésuite. link

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6 septembre 2014 6 06 /09 /septembre /2014 00:09
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Kalliste en grec signifie la beauté, mon titre est donc une tautologie, puisqu'une beauté ne peut-être que belle mais le patronyme de ce nectar corse nature, fruit de l'union du sciaccarello et du nielluccio « aux arômes de mûre, de myrthe et de feuille d'olivier froissée », dixit mes amis de la cave des Papilles in the Paris, acheté chez de jeunes cavistes d'Ajaccio nouvellement installés rue Fesch : la cave du cardinal link

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Le Domaine U Stiliccionu dont il provient tire son nom du lieu dit « U Stiliccione » situé sur la commune de Serra-di-Ferro, à 8 km de Porto Pollo, au sud d'Ajaccio en allant vers Propriano. Le vignoble « a été planté en 1961, et restructurée de 1995 à 1996, par François Casabianca, en respectant les cépages locaux : Sciacarellu, Grenache et Vermentinu. Planté sur un sol arène granitique exposé plein Est, il jouit d’un ensoleillement total du lever au coucher du soleil. Soucieux de voir se perpétuer la tradition vinicole de la famille François a décidé en Avril 2005 de passer les rênes du Domaine à son petit fils Sébastien Poly. Un fils de vigne globe trotter qui n’a pas hésité a arpenter le vignoble du Sud Ouest Hongrois et de Nouvelle Zélande pour apprendre le métier. Le premier signe a été une reconversion du Domaine en agriculture biologique, avant un passage en biodynamie. Le vignoble est cultivé traditionnellement à la charrue vigneronne et traitée uniquement au sulfate de cuivre.»

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Le domaine est situé «au niveau de la mer sur les premiers coteaux s'élevant d'une rivière calme. Les vignes, uniques dans le coin, sont entourées de maquis et d'arbres fruitiers. Dans l'ensemble le paysage est particulièrement doux pour la Corse et cela se ressent dans le vin. On est loin d'un Patrimonio exprimant la roche et le vent. Ici les vins sont floraux, fruités avec des notes de framboise splendides, mais il y a également des épices et le poivre en particulier. Sébastien n'utilise le soufre qu'avec parcimonie mais recherche avant tout la pureté. Je n'ai d'ailleurs jamais ressenti la moindre déviance dans ces vins. Cela s'explique par un travail considérable à la vigne et beaucoup d'attention à la cave. Au final les vins sont gourmands, juteux avec une belle fraicheur. » signé Nicolas link

Jeudi, à 16:58 précises, notre François MOREL, sur Twitter ‏@morelexplo, plaçait une remarque très pertinente à propos du livre de qui vous savez « C'est dommage de perdre du temps sur des bouses quand la rentrée littéraire est riche. Olivier Adam, Carrère...»

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Idem pour votre Taulier exilé qui s'insurge contre les détracteurs des vins nus qui nous font le coup de la fragrance bouse de vache pour sournoisement les dézinguer. 

Tout d'abord en Corse il n'y a pas de vaches, ou si peu, les résistantes, dûment baguées, enregistrées à l'UE, préfèrent faire le trottoir : les bas-côtés des routes départementales où se prélassent U Porcu Neru qui feront de beaux saucissons. 

Ici les vins sentent le maquis et mon Kalliste n'est pas en reste, il apporte sur ma table toutes les senteurs du pays des bandits d'honneur, s'apparie avec le lonzu et la tomme de brebis sur miche, ne fait pas de chichis, se liche avec délice, glisse, c'est du vin quoi. 

La preuve ICI

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Bon appétit et large soif !
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5 septembre 2014 5 05 /09 /septembre /2014 00:09
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De mon lointain exil sur une île sauvage je ne sais ce qui m'a pris hier matin de ramener ma fraise à propos d'une chronique du sieur Lalau un poil furibard car l'amie très chère de Norbert Le Forestier fourrait selon lui dans un canard belge tous les critiques de vin dans le même sac.link

Horreur, malheur, que suis-je aller piétiner les plates-bandes des gars du métier, déranger les acolades entre poteaux, en un mot mettre mon grain de sel là où il faudrait verser de l'huile pour adoucir les démangeaisons d'urticaire.

Pour ma défense de déviant force est de constater que dans le petit monde des critiques de vin tout le monde ne boxe pas dans la même catégorie et que la surface médiatique, l'influence et la visibilité des uns et des autres font de cette profession une nébuleuse assez disparate. 

De bric et de broc !

Comme dans le monde du vin on adore les classements, surtout celui de Saint-Emilion, je propose une classification pour faire un peu de lumière dans le fameux sac du sieur Lalau :

- Le trop visible : le Bob Parker.

- Les prévisibles : ceux qui vivent à l'ombre du précédent, en prennent ombrage et cherchent la lumière.

- Les invisibles : ceux qui font vaillamment et honnêtement leur métier dans l'ombre. 

- Jacques Dupont du POINT.

Stupeur et tremblements, rudimentaire ce classement, qui n'en est pas un bien sûr, ce n'est que ma grille de lecture que je trouve pertinente pour ma seule gouverne.

Ma petite pratique du Landerneau des critiques de vin m'a permis de me forger une opinion que je me contente de partager avec moi-même. 

Fermez le ban, ça m'apprendra à m'occuper des oignons des autres, j'ai passé l'âge des empaillages sur la Toile. 

Reste le cas du Jacques Dupont du Point que - tout bas-bourguignon qu'il est - j'apprécie pour le sillon qu'il trace depuis des décennies dans les vignes du Seigneur. Estime n'est pas synonyme de brosse à reluire, nous vivons notre vie chacun de notre côté, lui beau nez classique, moi naturiste dévergondé. Avec mon mauvais esprit il m'arrive parfois d'exercer une mauvaise influence sur lui mais lui, qui s'Invigne facilement, me ramène souvent avec humour à la raison.

Le Spécial Vins du Point c'est l'évènement de la rentrée, le seul, les autres fleurent bon le jus de navet sous-traité. 

Même que cette année le Jacques s'aventure, sur la pointe des pieds, via Florence Kennel, sur le terrain miné des sulfureux vins naturels. Même qu'elle cite le pape du vin nu : le camarade Olif, avec en contre-point le philosophe du vin : le Bruno Quenioux.
En progrès mais peut mieux faire !
Je rêve pour le Spécial Vins 2015 d'une extension du domaine des vins dit d'AOC, ses 13 appellations au top, à celui des Vins de France qui cartonnent dans notre belle jeunesse. Y'a des vignerons d'exception sur cette nouvelle planète mon Jacques comme disent les attachées de presse lorsqu'elles me croisent. 

Mes amis les Nicolas du domaine de la Bellivière en sont un bel exemple sieur Dupont. J'espère que ton intérêt pour le Jasnières n'a rien à voir avec la Sarthe patrie politique de mon boss au 78 rue de Varenne. Je te charrie bien sûr !

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La relève Jacques, la relève, crois la vieille expérience d'un vieux routier qui a connu toutes les guerres, celle du gros rouge qui tache en 81 : l'Ampelos à Sète, et celle des vins qui sous les grandes ombrelles sont indignes de l'AOC en 2001.

Michel et Hervé je vous aime, n'en doutez pas, mais ne me demandez pas d'apprécier les cires-pompes de Norbert le Forestier qui se la jouent donneur de leçons sur les 5 du Vin...

Attention Hervé, comme le disait la SNCF dans les wagons anciens : un lien peut en cacher un autre : le titre initial de ta chronique était : au secours Saporta revient... Même pas peur !
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4 septembre 2014 4 04 /09 /septembre /2014 00:09
Imbitable, adjectif, au pluriel imbitables. Dérivé du verbe biter qui signifie comprendre. 

Sens 1 : à son sens premier, de l'argot  ce qui caractérise une chose incompréhensible.

Sens 2 : vulgaire, péjoratif, caractérise une femme sans attrait sexuel.
Je suis colère alors je m'octroie le droit d'être vulgaire.

Quel est donc la raison de mon courroux? 

Tout bêtement, parce que coup sur coup, à peine arrivé sur le lieu de mon exil j'ai lu dans le magazine Corsica puis entendu sur RFCA (Radio Forza Corsa Amora pour les ignorants de la corsitude) le bla-bla-bla d'un maître-sommelier du cru sur les vins du cru).

corsica2.jpg
Imbitable !

Lourd, bourratif, étalage d'un savoir livresque sur les cépages, les crus, les domaines, tout n'est pas bon à jeter bien sûr car presque tout y est mais cette exhaustivité est rébarbative, elle ne donne pas envie à ceux qui n'y connaissent que dalle. Trop de tout tue l'essentiel, noie le pauvre chaland ignare sous le flot d'infos guère utiles à son choix.

C'est bien joli de ne s'adresser qu'aux beaux nez : 3% qui disent s'y connaître beaucoup (un score de PSU) selon le sondage ci-dessous, de ne montez en chaire pour toujours psalmodier les mêmes antiennes pour convaincus, de tout dire pour ne rien dire en fait.

Croyez-vous vraiment que tous les maux de le consommation du vin dans notre vieux pays sont la conséquence de la funeste loi Evin ? 

C'est se rassurer à bon compte, une communication à la con bardée de pensée unique fait bien plus de ravages dans les rangs des ignorants.
J'ai toujours été frappé par la mise en garde d'une grande majorité de nos concitoyens lorsqu'on évoque auprès d'eux le vin «Moi vous savez, je n'y connais rien...» 

Beau résultat ne pensez-vous pas ?

Oui les Français estiment à 71% ne pas s'y connaître en matière de vin, selon un sondage Viavoice pour le magazine Terre de vins.

Selon Viavoice, «ce sont surtout les différences sociales qui structurent le sentiment de s'y connaître» et le résultat de ce sondage est «la preuve d'une vision encore très élitiste de l'initiation au vin dans la société française, mais aussi du sentiment (réel ou supposé) pour de nombreux ménages confrontés à des problèmes de pouvoir d'achat de ne pas avoir l'opportunité d'accéder à des vins de qualité».

Alors c'est bien joli de classer le vin au rang d'une valeur culturelle, ça rassure tout le petit monde nombriliste du vin, ça lui permet de se vivre comme une forteresse assiégée, ce qui est parfois vrai mais à force de se donner des verges pour se faire fouetter pourquoi s'en étonner.

Depuis que j'ai ouvert ce petit espace de liberté je m'époumonne à répéter qu'il n'y a pas que le vin dans la vie, comme me le faisait remarquer, en soupirant, une amie lors d'une petite fête entre bons buveurs : «Ils ne parlent que de vin...», ouvrons nos fenêtres au monde, soyons éclectiques, sortons de nos histoires de cépages, de nos master-class pour amateurs éclairés, de nos petites dégustations entre toujours les mêmes.

L'heure est au défrichement, c'est chiant mais c'est payant...

Sans cirer les pompes du sieur Dupont, qui s'Invigne facilement, je trouve qu'avec son compère Bompas ils font du bon boulot sur Le Point.fr, avec humour et compétence, pour le populo.

Comme je suis charitable, hypocrite bien sûr, j'épargnerai la presse du vin qui se contente de faire mijoter son petit fond de commerce avec pour seule ambition de câliner les bons annonceurs et de ne vivre que de leurs pinces-fesses pour amateurs qui se comptent facilement puisqu'à la question «en matière de vins avez-vous le sentiment de vous y connaître», 71% des Français répondent par la négative, dont 43% «pas du tout», contre 3% disant s'y connaître «beaucoup» et 26% «assez».

Conclusion : «Peut mieux faire !»

Beaucoup mieux même...
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3 septembre 2014 3 03 /09 /septembre /2014 00:09

Mémé Marie, pour une fois pas très charitable, disait souvent que madame Patry, la femme du charcutier de la place des Halles, était très commerçante, sous-entendu elle était bien avec tout le monde, alors que madame Morineau, la femme du concurrent, qui n’avait pas sa langue dans sa poche, elle ne l’était pas.


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Le bon commerçant d’autrefois, je parle ici du détaillant, ne faisait pas de politique, il opinait à tout ce que racontait ses clients dans la boutique, « et sera tout madame Michu, bon poids… », sourire incorporé et pas question de dire du mal de qui que ce soit.


Ça a commencé à changer avec Pierre Poujade puis ça s’est amplifié avec Gérard Nicoud, la défense du petit commerce contre l’ogre des grandes surfaces a eu ses heures chaudes. Mais, comme les BOF, et les épiciers en général, n’avaient pas tous laissé un souvenir impérissable au temps du rationnement et du marché noir, le soutien populaire n’a jamais été vraiment au rendez-vous.


La génération caddie n’a pas versé beaucoup de larmes pour le petit commerce sauf pour râler lorsqu’il lui fallait acheter deux ou trois choses à l’improviste au plus près de chez soi et que c’était morne plaine et portes closes. Les ruraux ont été les plus radicaux, les plus addict de la GD, plus de boulanger, d’épicier, de boucher, tout en bagnole sur les parkings bitumés. Du côté de Paris, notre ancien maire nous a épargné l’invasion mais il a fallu tout de même que ce soient des gars d’au-delà de la Méditerranée ou de la lointaine Asie qui sauvent nos épiceries.


La proximité refait un retour en force et les grands épiciers se battent comme des chiffonniers pour faire le trottoir.


Et le caviste dans tout ça ?


C’est une profession qui n’existait pas dans nos campagnes et qui, en ville, se cantonnait plutôt dans les vins fins comme Nicolas (même si celui-ci vendait beaucoup de vin en litres 6 étoiles). Le jaja de tous les jours s’achetait chez l’épicier. L’extension de la profession a suivi l’évolution de la consommation : le vin quotidien boisson a laissé la place au vin pour des occasions de consommation estampillé AOC, le marché s’est rétracté et pourtant les cavistes se sont multipliés tout comme les vignerons indépendants. Donc les vocations fleurissent, ça pousse un peu partout, sans pour autant booster la part de marché des cavistes.


Mais, dans le paysage du commerce de détail du vin, la grande novation  du XXIe siècle c’est l’éclosion d’un nouveau profil de caviste : le caviste militant qui fait du prosélytisme, défend de justes causes, s’engage pour ses vignerons, organise des dégustations, ferraille sur Face de Bouc : nature or not nature, blogue, prend son métier de prescripteur très à cœur.


Qui s’en plaindra ?


Surtout pas moi, bien sûr, même si le côté entre soi des débats sur Face de bouc ou sur les blogs limite grandement l’extension du domaine du vin, du bon bien sûr. Pour preuve, le spectacle des jeunes qui pique-niquaient un soir sur le bord du bassin de la Villette que j’ai observé et qui ne consommaient de vraies horreurs (je ne parle pas ici de Coca-Cola mais de vin). Le mieux est souvent l’ennemi du bien et la militance n’est pas une arme très efficace pour amener des jeunes ignorants au vin. Le vin d’initiation, à prix doux, devrait aussi faire partie de l’offre de nos cavistes qui veulent changer le monde. Le récent empaillage à propos du Tariquet est significatif d’une appréhension fausse de ce que sont la grande majorité des néo-consommateurs.


En effet, même s’il est mal porté de parler de chiffres, la production tout comme le marché de ces vins eux aussi militants restent étroit, limité à une clientèle où voisinent certes des acheteurs à fort pouvoir d’achat, les fameux bobos cher à Pousson, mais aussi des jeunes qui tirent le diable par la queue. Face aux rouleaux compresseurs de la GD, des chaînes de cavistes type Nicolas, Le Repaire de Bacchus…, des salons de tout acabit, des systèmes de vente par abonnement où il n’est pas certain que les vignerons tirent un réel profit, de l’Internet, la bataille est et sera rude et, tout comme les libraires indépendants, nos amis les cavistes militants, qui ne vivent pas de l’air du temps, ne peuvent esquiver le débat de la fourchette de leurs prix et de la largeur et de la variété de leur offre.


Il en va  de leur pérennité.

 

En annexe : transmis par mon ami caviste du Lieu du Vin Philippe Cuq...


Charte des Cavistes Alternatifs


Nous, cavistes alternatifs, commerçants indépendants, avons choisi ce métier par passion d'un produit, le vin, dans le but de partager cette passion.


Le vin est pour nous plus qu'une boisson : un produit culturel, fruit d'une activité humaine, dont la finalité est d’être bu, partagé et d'apporter du plaisir.


Nous sommes des hédonistes.


Tout au long de l'année, nous fréquentons des vignerons artisans qui interprètent leur terroir grâce à leur travail, dans le respect du végétal et sans artifice œnologique. Des vins ayant le caractère de leur terroir et la personnalité de leur vigneron.


Tout au long de l'année, nous organisons rencontres et dégustations. Nous fabriquons du lien. Nous nous impliquons dans le local.


Si nous accordons de l’importance à la diversité dans le vignoble, gage d’une production non standardisée, nous sommes également garants d’une distribution originale : chaque caviste alternatif possède sa personnalité, ses choix en découlent, toujours dans l’esprit de vous proposer des vins authentiques, qu’il aime personnellement.


Parce que nous sommes concernés par la sauvegarde de l’environnement, la santé de ceux qui travaillent dans le vignoble et la santé de ceux qui boivent nos vins, nous nous engageons à mettre en avant des vins travaillés en bio, biodynamie ou « nature » et à nous s’assurer que ces vins sont élaborés avec le moins d’intrants possibles.


Notre démarche ne s’arrête pas aux différents labels – ceux-ci n’ont jamais garanti la qualité intrinsèque d’un vin – et notre objectif est de vous offrir un choix diversifié de vins, hors des sentiers battus, que nous avons choisi parce que nous les aimons.


Cette vision de notre métier nous conduit à dénicher des vignerons talentueux, qui partagent la même éthique, les mêmes convictions dans un partenariat militant qui dépasse les simples liens commerciaux. Nous nous assurons, au sein de ce partenariat qui mise sur la cohérence, de vous proposer un prix honnête pour un vin payé à son juste prix au vigneron 

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3 septembre 2014 3 03 /09 /septembre /2014 00:09
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Ne me parlez pas des députés frondeurs du PS sinon je sors mon revolver (prononcer veur pour la rime) ; les socialistes de tout poils, de tout courant, de tout ce qu'on peut imaginer, je me les suis fadé pendant les 10 années passées au 78 rue de Varenne... Mes Ministres sous-traintant le service après-vente, et Dieu sait que la gauche de la gauche était sureprésentée à la CNA (commission nationale agricole) une grande majorité de profs. Des leçons, des avoinées, j'en ai eu tout mon saoul. 

Ne me parlez pas de Christian Paul, sous-Ministre sous Jospin, sinon je rigole. Quand au duo de la Bresse y'a qu'a consulter leur CV pour constater leur sens giratoire très développé.

Tout ça c'est guignols and Co.

L'important c'est le socialisme !

Alors, comme au PS, ce matin j'ai décidé de déposer une motion en donnant une excellente définition.

Taninè se confesse auprès du Père Pirotta qui s'inquiète de savoir si elle s'acquitte de ses devoirs conjugaux. Celle-ci, lui demande : « c'est quoi ?

- Faites-vous ce que font mari et femme ? précise l'ensoutanné.

La femme opine : « on n'y manque pas.»

- Le faites-vous souvent ?

- Trois... ou quatre fois.

- Par semaine ?

- Vous voulez plaisanter ? Par jour, mon père.

- Il  a le diable au corps, il est possédé par Satan ! Ma pauvre Taninè !

- Pauvre, mais pourquoi ? J'aime ça, moi.

- Quoi ? Répète !

- Oui ça me plaît bien.

- Taninè, tu veux jouer avec ton âme ? Ca ne doit pas te plaire !

Suis une leçon de morale : « une femme ne doit pas jouir, elle doit procréer

Mais Taninè est une bonne chrétienne, elle ne veut pas mentir et elle ajoute :« A la limite, quand Pippo se met derrière moi...»

- Ah çà, non ! Là, c'est péché ! Pour l'Eglise, il y a péché quand l'homme se met ante retro, alors même que ça n'empêche pas de faire des enfants.

- Mais qu'est-ce que vous me racontez, mon père ? Là où il se met, lui, les enfants ne peuvent pas naître !

- Vierge Marie ! Tu veux dire qu'il le fait dans l'autre vase ?

- Où c'est que vous voyez des vases, mon père ?

- Socialiste ! Il est socialiste, aussi vrai que Dieu existe !

- Mon père, qu'est-ce que le socialisme a à voir avec le vase, comme vous dites ?

- Le faire dans l'autre vase est contre nature ! Et que je sache, le socialisme, c'est contre nature !

Morale de l'histoire vu du côté de la police après le témoignange de la veuve Rizzopinna dit couteau de tripière qui écoute aux portes (ici celle du confessionnal).

- Mais enfin, qu'est-ce Mme Genuardi (Taninè) a fait de si grave ? s'inquiète le Préfet de Police :

- Il semblerait que Genuardi Filippo, chaque fois qu'il remplit son devoir conjugal, se teint le membre en rouge pour ressembler à un diable et possède sa femme contre nature en criant : vive le socialisme !

- Et la responsabilité de madame dans tout cela ?

- Elle s'y prêterait avec plaisir.
Extrait de La concession du téléphone d'Anrea Camilleri. 
Nous sommes en Sicile en 1891.
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