1- Soit des raisins de sciacarellu qui est un « cépage noir spécifique de Corse-du-Sud qui signifie « craquant ». Il représente 38,5% du vignoble avec 4,57 ha. Adapté aux vins rouges comme aux vins rosés, il présente une originalité et une typicité marquées. Son profil aromatique puissant est parfois exubérant, avec ses arômes de poivre, d’épices et de maquis. Moyennement coloré, bien charpenté, ayant de la finesse et une saveur particulière, le Sciaccarellu est un grand cépage, qui a fait la renommée des vins du Sartenais. Ses grosses grappes aux baies croquantes apportent au vin finesse et favorisent l’épanouissement d’un bouquet poivré. »link
2- Soit Pierre Bianchi corse de Balagne installé au Sud possédant quelques ceps de sciacarellu qui se dit : pourquoi je ne ferais pas du vin à la main ?
3- Il se documente, lis et passe à l’action en achetant des raisins (plusieurs cépages) dans le vignoble d’Ajaccio. En 2012 il fait goûter sa production nature au Taulier qui l’encourage vivement à continuer car c’est du bon.
4- Pour le millésime 2013, le choix est monocépage : sciacarellu, 50kg de ses vignes et 200kg achetés.
5- Égrappage.
6- Foulage manuel avec un pilon.
7- Pressurage manuel avec une presse à levier bricolée, vin de goutte et vin de presse : 105 litres de moût.
8- Fermentation alcoolique et macération en container pendant 10 jours avec pigeage.
9- Mise en bonbonnes obturées par un bouchon de caoutchouc muni d’un dispositif pour surveiller l’évolution du vin.
10- Mise en bouteilles au printemps avec numérotage de la provenance du vin : n° de la bonbonne sans ajout. Degré alcoolique entre 14 et 15.
11- Dégustation par le Taulier de 2 bouteilles : n°2 et n°3 en plusieurs phases et consommation au cours du repas.
Couleur : beau rubis pour le n°3, plus clairet pour le n°2.
Nez : franc pour les 2 sans grande expression aromatique avec un soupçon de volatile.
Bouche : très agréable à l’attaque pour le n°3, fraîche et charnue, finale mettant en valeur des notes poivrées. Le n°2 gazouille à l’attaque, acidulé, avec une finale astringente.
Choix du Taulier le n°3 sans hésitation. C’est un gentil vin nature, agréable, sans prétention, et ne venez pas me demander le pourquoi du comment des différences entre la bonbonne 2 et la bonbonne 3, ce n’est pas écrit œnologue sur l’enseigne du Taulier, plus nul que lui : tu meurs !