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11 mars 2017 6 11 /03 /mars /2017 06:00
J.Ch. Arnaud débarqué de la présidence du conseil permanent de l’INAO, « la directrice de cabinet du Ministre et le directeur de l’INAO sont à l’origine de cette décision. »

Mes lecteurs sont attentifs, ils me posent des questions. Vendredi matin l’un d’eux m’écrit : « bonjour Jacques, avez-vous un avis sur la récente révocation de M. Arnaud de la présidence de l'Inao ? »

 

La qualification de révocation me fait tomber de ma chaise, je croyais que la nomination de Jean-Louis Piton résultait de la stricte alternance des filières et des régions.

 

De mon temps, lorsque j’occupais le fauteuil de directeur de cabinet, je me suis toujours refusé à pratiquer ce genre de sport. Mais les temps changent, ils osent tout.

 

Je suis d’autant plus à l’aise pour le dire que j’ai soutenu Jean-Luc Dairien, ex-membre de mon cabinet, l’actuel directeur de l’INAO, pendant les 18 mois où le directeur de cabinet du Ministre Jean Puech, Pierre-Olivier Drège, l’avait mis au placard. Du côté Jean-Louis Piton j’ai défendu auprès du cabinet de Bruno Le Maire, qui m’avait demandé mon avis, sa nomination à la tête du Comité Vin et Eaux-de-Vie en lieu et place de Christian Paly mieux en cour du côté du château.

 

Je suis totalement allergique à ces pratiques mais comme ni Mr Arnaud, ce que je comprends, ni le Ministre Le Foll, ne nous donneront les raisons de cette «révocation purement politique» sic J.Ch. Arnaud dans l’interview ci-dessous, je m’en tiendrai à exprimer mon aversion et ma désapprobation.

 

Je n’ai jamais recasé un Conseiller Technique où que ce soit, ni pratiqué le coupage de têtes de qui que ce soit. Ce n’est pas ma conception de la Politique.

 

Une révocation mérite explication de la part de celui qui la prononce, sinon ça jette un voile de suspicion à la fois sur le révoqué et sur les raisons du révocateur.

 

Bref, je me suis informé en cherchant sur la Toile et je trouve dans LE PROGRÈS / ECONOMIE du 10 mars 2017

 

« À la tête de l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO) depuis juillet 2013, Jean-Charles Arnaud a été révoqué de son poste de président du conseil permanent par un arrêté du ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, paru au Journal officiel mercredi. Le Polinois est remplacé par un vigneron coopérateur du Lubéron, Jean-Louis Piton, dans le cadre d’une alternance des filières et des régions.

 

Il abandonne également son mandat de président du comité national des appellations d’origines laitières, agroalimentaires et forestières qu’il occupait depuis 2004 au sein de l’INAO. Retrouvez son interview dans nos éditions de samedi. »

 

Je continue ma cherche pour trouver cette interview et je trouve toujours dans le Progrès JURA – AGROALIMENTAIRE du 04/02/2017

 

Jean-Charles Arnaud : « C’est une décision politique prise par le ministre »

 

Un arrêté du ministre de l’Agriculture a mis fin mercredi au mandat du Jurassien à la tête de l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO).

 

  • Jean-Charles Arnaud, comment analysez-vous la décision du ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, de mettre fin à votre mandat de président de l’Institut national de l’origine et de la qualité ?

 

Il s’agit d’une révocation, une décision purement politique prise par le ministre comme la loi lui en confère le droit. Cette révocation concerne d’ailleurs l’ensemble des membres de l’INAO, pas uniquement le président.

 

  • Aviez-vous senti le vent tourner ?

 

Pas spécialement. En novembre, j’avais convié à Château-Chalon celle qui va devenir la directrice de l’INAO, l’actuelle conseillère du Premier Ministre et ce, dans la perspective d’un travail commun… Jusqu’à la cérémonie des vœux à l’INAO le 10 janvier dernier, le ministre ne m’avait rien laissé entendre. Il y a eu revirement et ce sont sa directrice de cabinet et le directeur de l’INAO qui sont à l’origine de cette décision.

 

La suite ICI

 

Le Conseil permanent, instance de pilotage de l’établissement, définit les orientations stratégiques et se prononce sur le budget de l’Institut. Cette construction originale de dialogue repose sur la volonté de parvenir à un consensus au service de l’intérêt général. Les comités nationaux approuvent les cahiers des charges et leurs modifications. Le Conseil des agréments et contrôles approuve les dispositifs de contrôle.

 

L’activité de l’Institut est structurée par les sessions de ses instances nationales qui rassemblent professionnels investis dans les signes officiels de qualité et d'origine, personnalités qualifiées (dont des consommateurs et des chercheurs), et représentants des administrations concernées.

 

Les présidents et membres des instances nationales sont nommés par arrêté ministériel pour une durée de cinq ans.

 

La gouvernance de l'INAO offre une large place à l’expertise professionnelle, technique et juridique des dossiers.

 

Par ailleurs, l'expertise des services de l'Institut est bien souvent requise pour l'élaboration des textes et du corpus réglementaires pouvant impacter les productions agricoles sous SIQO, mais également sur l'information donnée aux consommateurs.

 

Le Conseil permanent

 

Le Conseil permanent est en charge de la politique générale de l’INAO, des priorités stratégiques et du budget.

 

La suite ICI 

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10 mars 2017 5 10 /03 /mars /2017 09:20
Journal d’1 chroniqueur de campagne(11) vocabulaire : rassemblement chez Fillon, ralliement chez Macron, qui est donc Asselineau ?

Sur mon vélo dans les rues de Paris y’a un bail que je croise la tronche d’Asselineau qui s’affiche en mode sauvage avec son UPR et des slogans type Dupont-Aignan. Je me disais encore un gus qui a du fric à jeter par la fenêtre pour tenter d’exister…

 

Et puis voilà t’y pas que surprise François Asselineau, président de l'Union populaire républicaine (UPR), est en passe d'obtenir ses 500 signatures pour se présenter à la présidentielle. Selon le dernier décompte du Conseil constitutionnel, cet inspecteur général des finances de 59 ans peut se targuer d'avoir réuni 480 parrainages. Un tour de force pour ce farouche eurosceptique « adulé par toute la complosphère », d'après Rudy Reichstadt, de l'Observatoire des radicalités politiques.

 

Yves Thréard du Figaro répond à la question : Mais qui est ce Monsieur Asselineau ?

 

François Asselineau, 59 ans, candidat à la présidentielle, serait en droit de se demander pourquoi il est moins connu qu’Emmanuel Macron et il pourrait aussi réclamer des droits d’auteur à Marine Le Pen et Dupont Aignan.

 

Car il est entré en politique il y a 40 ans et, depuis, il milite inlassablement contre la France dans l’Europe, l’Otan et maintenant l’Euro.

 

Énarque, inspecteur des finances, il a été dans l’ombre de Pasqua puis a créé son parti, l’Union populaire républicaine, en 2007. Il revendique 16.000 adhérents et vit de leurs cotisations et de dons.

 

Inconnu Asselineau et, pourtant, il ne lui manque aujourd’hui que 20 parrainages validés sur les 500 nécessaires pour se présenter à la présidentielle. Donc, a priori, une formalité. Et pourtant, il attend 6.000 personnes à son prochain meeting du 25 mars, porte de la Villette à Paris.

 

Impressionnant, non ?

 

C’est donc potentiellement le candidat anti système par excellence ?

 

Par son discours ultra-nationaliste, anti-américain et foncièrement anti-européen, ce qui prouve combien l’Europe est impopulaire chez beaucoup de Français ; qu’on soit d’accord ou pas, il a quelque chose à dire de précis contrairement à beaucoup d’autres petits prétendants que l’on ne citera pas.

 

Par son mode de communication aussi qui passe surtout par Internet où sa propagande est suivie par des milliers d’internautes.

 

L’europhobie et Internet sont ses deux armes.

 

Les temps changent : les trotskistes qui ont, en moyenne, deux candidats à chaque présidentielle devraient, cette année, n’en avoir plus qu’un (Nathalie Arthaud), mais le nombre de candidats anti-européens ne cesse d’augmenter : ils devraient être trois, voire quatre avec Jean-Luc Mélenchon, jadis trotskiste et aujourd’hui de plus en plus eurosceptique, tout un symbole.

 

Il y a toujours eu des petits candidats sortis de nulle part à la présidentielle.

 

C’est une tradition depuis Marcel Barbu en 1965. Les conditions d’accès sont régulièrement durcies pour écarter les farfelus ou les indésirables. En 1976, Giscard d’Estaing a porté le nombre de parrainages à 500, ce qui a empêché Jean-Marie Le Pen de se présenter en 1981. Aujourd’hui sa fille caracole dans les sondages. Oui la France a bien changé en 35 ans.

 

Dans le camp Fillon après les désertions massives des membres de l’état-major, puis la mise en scène surjouée du meeting du Trocadéro n’assemblant qu’une grosse poignée de zélotes rameutés par sens commun, manif pour tous, rien à voir avec le million de l’enseignement libre, la CGT sait faire elle aussi en si peu de temps, le bal autour du nabot survitaminé, le « Allez vous faire foutre de Juppé ! », l’heure est au rassemblement de la famille. Embrassons-nous Foleville, sourires crispés de circonstance, place à un encadrement sarkozyste : le petit châtelain de Sablé s’apprête à nous rejouer la partition de Sarkozy. Valet un jour, valet toujours, stratégie qui va plus encore hystériser cette campagne où, pour l’heure, se résume à une bataille de cour de récré où chacun tape sur celui qui l’empêche d’accéder au 2d tour. Tous se disent rempart de la MLP, sauf que dans un cas de figure Fillon il lui faudra solliciter les voix qui se seront portées sur Macron, Hamon et même Mélanchon. Pas sûr qu’il y ait le même mouvement que pour Chirac.

 

Du côté Macron, après Bayrou, Cohn-Bendit, voilà le communiste Braouzec président (Front de gauche) de Plaine Commune (Seine-Saint-Denis) a été maire de Saint-Denis de 1991 à 2004 et député du département séquanodionysien de 1993 à 2012. Membre du PCF jusqu’en 2010, il a fait partie du mouvement des refondateurs du parti.]

 

TRIBUNE.

 

Chacun connaît mes convictions et mes engagements : de ma volonté de transformer le PCF à l’infaillible défense des sans-papiers et de tous les « sans », à ma présence à côté des salariés dans leurs luttes, en passant par ma détermination à requalifier une ville et un territoire sans exclure quiconque. J’ai, en outre, travaillé constamment à construire une alternative de gauche fondée sur le potentiel du « non » au référendum de 2005 et sur l’expérience des forums sociaux de Porto Alegre.

 

Tout ceci aurait dû aboutir à une candidature unique de la gauche alternative en 2007. Il en a été décidé autrement. Nous payons aujourd’hui le résultat de cet échec. Et l’impossibilité d’une alliance entre Hamon et Mélenchon, malgré des appels à l’unité (comme « l’appel des 100 », dont j’étais un des initiateurs) est aussi l’héritage de cette période. Nouvel échec !

 

Président de Plaine Commune, territoire populaire, je mesure les conséquences dramatiques d’un second tour droite extrême - extrême droite pour la majorité de la population de ce territoire. J’ai conscience des effets désastreux d’un tel dénouement pour l’ensemble du pays.

 

Différences voire divergences

 

Je fais miens les propos de Christiane Taubira : « Est-ce que nous prenons la responsabilité de voir la situation sociale, économique et budgétaire se détériorer et des personnes en prendre plein la figure pendant cinq ans ? » Comme elle, je ne veux pas avoir à répondre à ceux qui nous diront : « Ainsi vous nous avez livrés à ces gens-là. »

 

Le 24 avril, il sera trop tard pour avoir des regrets et dire qu’on ne pensait pas… Comme Daniel Cohn-Bendit, je pense qu’Emmanuel Macron est le seul candidat à permettre de ne pas se retrouver devant cette situation et d’éviter que les gens subissent une politique rétrograde. Face à cela, sa candidature offre un « possible » qui nécessite exigences et vigilance.

 

Mon vote n’est pas un ralliement à En marche ! Les manques, les différences, voire les divergences (en matière d’écologie, de service public, de place des quartiers populaires ou de retraites) sont nombreux et mériteront éclaircissements, débats et confrontations. Ce n’est pas non plus un vote par défaut, car la candidature d’Emmanuel Macron ouvre un nouvel espace politique rompant avec des logiques d’appareil qui ont marqué la Ve République, ont failli dans leurs actions et ont abouti à une déliquescence politique. Une VIe République est à construire urgemment.

 

Vote de raison et vote d’engagement

 

C’est donc un choix raisonné faisant « l’analyse concrète d’une situation concrète ».

 

Ce soutien est sans illusion, mais porteur de perspectives. Emmanuel Macron est aussi, avec Benoît Hamon, le seul à prendre résolument la dimension des mutations du monde contemporain, et notamment celles du monde du travail.

 

Vote de raison, mais vote d’engagement également. Un engagement qui ne s’arrêtera pas le soir du 7 mai. C’est pourquoi, dans le même temps, j’appelle à voter pour les candidats présentés par le PCF ou par le Front de gauche aux législatives des 11 et 18 juin, de façon à créer les conditions pour que les voix de chacune et de chacun soient entendues et trouvent au sein de l’Assemblée nationale l’écho de leurs aspirations.

 

Et la vie ne s’arrêtera pas le 18 juin. Quelle que soit la composition de la prochaine Assemblée, les initiatives, les mobilisations et les luttes seront plus que jamais nécessaires. Je continuerai à contribuer à leur réussite comme à travailler pour que la nécessaire alliance de tous les progressistes se concrétise. Elle représente le seul rempart à la barbarie.

 

Ma position est sans doute symptomatique de ce monde actuel décrit par Edgar Morin : « Un monde contradictoire, complexe et incertain. » Le projet d’Emmanuel Macron assume ces trois caractéristiques. C’est aussi son mérite, sa force et son intérêt.

 

Au chapitre PS, le ralliement de poids fut celui de l’ex-maire de Paris Bertrand Delanoë.

 

« Le ralliement, mercredi, de l’ex-maire de Paris Bertrand Delanoë à M. Macron, est un signal d’alarme pour le camp Hamon, après les menaces agitées par le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, ou des ministres proches de Manuel Valls. Les prochaines semaines vont être décisives pour le candidat socialiste, afin d’éviter qu’une partie des troupes ne bascule dans le giron macroniste.

 

Mais l’équation n’est pas si simple dans le détail. M. Macron, qui cherche à incarner le plus longtemps possible une candidature non partisane, doit éviter également d’enregistrer l’arrivée d’une masse de ralliés socialistes, au risque de se déporter trop à gauche. Pour preuve, le projet d’un appel en sa faveur des parlementaires dits « réformateurs » – qui représentent l’aile droite du PS – révélé jeudi par Le Figaro. Aussitôt l’information connue, son initiateur, le député socialiste Christophe Caresche, a démenti toute démarche en ce sens dans les prochains jours. « C’est une fuite malencontreuse, mais rien n’est acté pour l’instant », a expliqué l’élu parisien au Monde.

 

Cet atermoiement prouve que les anti-Hamon du PS, au gouvernement comme dans la majorité, ne sont pas forcément les bienvenus chez les pro-Macron. « Il n’y aura pas d’accord d’appareil ou de sensibilité, un ralliement ne peut se faire que sur l’offre politique proposée », a précisé jeudi Benjamin Griveaux, porte-parole d’En Marche ! »

 

« Invité jeudi soir de l’Emission politique, sur France 2, M. Hamon a balayé les choix de ces responsables qui « déguerpissent » chez son concurrent, mettant en avant sa « légitimité » acquise par la primaire de la gauche et sa volonté de « tourner la page avec le passé ». Le candidat socialiste a préféré attaquer M. Macron sur sa capacité à gouverner, dénonçant son « impréparation » et le risque, en cas de victoire de l’ancien banquier, d’une « majorité instable », allant « de Robert Hue à Alain Madelin ».

 

« Les ralliements socialistes à Macron viennent pour l’instant de personnalités individuelles, il n’y a pas de processus collectif », minimise le député Mathieu Hanotin, directeur de campagne de M. Hamon, qui se rassure en affirmant que « de telles initiatives ne sont pas déterminantes aux yeux des citoyens, ce qui compte, ce sont les idées et le projet ».

 

« En déplacement en Gironde, M. Macron a confié à des journalistes qui l’accompagnaient, que le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian est le seul membre de l’exécutif qu’il serait prêt à prendre à ses côtés. Pas un mot en revanche pour Ségolène Royal, Stéphane Le Foll ou Marisol Touraine, ou pour les ministres proches de M. Valls, qui pourraient être eux aussi tentés de le soutenir. »

 

Pour l’heure donc aucune des lignes de partage entre les 3 concurrents en lice pour se qualifier pour le deuxième tour, si l’on en croit les sondages, n’est solidifiée. Tout est possible car les vieilles attaches partisanes ont volé en éclats et que les sans opinion, plus encore que par le passé, vont et viennent en fonction des émotions de l’heure, des déclarations des uns et des autres, de l’exposition des faits par les chaînes d’info en continue, BFM en particulier…

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10 mars 2017 5 10 /03 /mars /2017 06:00
Mieux vaut tard que jamais : l’INAO prône le vert dans les vignes : guide de l’agroécologie en viticulture.

Le 3 mars j’ai écrit à l’INAO :

 

Bonjour à vous,

 

Présenté le 2 mars sur le stand du ministère de l'Agriculture au salon de l'agriculture à Paris, ce document a été rédigé avec l'INAO. Il doit aider les ODG à introduire des mesures agroenvironnementales dans les cahiers des charges des appellations et des IGP. L'INAO en adressera un exemplaire à chaque président d'ODG.

 

Je ne suis pas président d'ODG mais je souhaiterais recevoir ce document en tant que chroniqueur sur le vin.

 

Mon adresse … boulevard Saint-Jacques 75014 PARIS.

 

Je profite de courrier pour féliciter le sieur Jean-Louis Piton.

 

Bien à vous.

 

Le jour-même j’ai reçu cette réponse :

 

Bonjour,

 

Vous trouverez ci-joint, le guide de l’agroécologie en viticulture.

Une version papier du guide vous parviendra par courrier.

Cordialement.

Jean-Luc Dairien

 

Je remercie le directeur de l’INAO pour sa célérité.

 

«Comment peut-on imaginer aujourd’hui qu’une organisation de producteurs soucieuse de valoriser son terroir et de prendre pour cela des mesures spécifiques pour le protéger, par exemple par des pratiques culturales plus respectueuses de l’environnement, ne soit pas reconnue et accompagnée dans sa démarche?»

 

Formulée début 2016, par Jean-Charles ARNAUD, Président du Conseil Permanent de l’INAO, cette interrogation a conduit le Ministre de l’Agriculture à lever les obstacles rencontrés par les filières sous signe de qualité et d’origine, pour intégrer les mesures agroenvironnementales dans leurs modalités de production.

 

Parce que la protection des terroirs implique le respect de l’environnement, ce choix stratégique s’impose tel une évidence ; une évidence d’autant plus forte que la définition d’un produit sous indication géographique est fondée sur le triptyque «description technique ou organoleptique du produit, terroir de production, et savoir-faire de l’opérateur». Mais depuis 2016 et l’incitation de Stéphane LE FOLL, la démarche collective des producteurs sous signe de qualité et d’origine a pris en charge une approche agroécologique qui ne demandait qu’à s’exprimer.

 

C'est ce qu'écrit le Directeur de l'INAO.

 

Voilà donc la copie 52 pages que je peux vous faire parvenir en PDF si vous me le demandez.

 

Ce projet qui porte l’acronyme «AGRO-ECO-VITI» est conduit par l’Institut Français de la Vigne et du Vin, en collaboration avec l’INAO et la participation au comité de pilotage de:

 

– l’Onema – qui rejoint l’Agence française pour la biodiversité à partir du 1er janvier 2017 –

 

– la Direction Générale de la Performance Économique et Environnementale des entreprises du Ministère de l’Agriculture,

 

– la Confédération nationale des producteurs de vins et eaux-de-vie de vin à appellations d’origine contrôlées (CNAOC),

 

– la Confédération des vins IGP de France.

 

Le projet est lauréat de l’appel à projet Ecophyto 2 de 2016 ; Avec le soutien financier de l’ONEMA.

 

Je vous livre la préface de Stéphane Le Foll Ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt.

 

Sans faire de mauvais esprit, la plume de notre Ministre sent la besogne des services, ça jargonne dur !

 

L’évolution de l’agriculture vers l’agroécologie doit désormais être un élément structurant des réflexions de tous ceux qui participent à construire l’avenir de l’agriculture. Une réalité s’impose : il est possible de faire coexister les enjeux environnementaux et économiques. Il nous appartient collectivement de dépasser ce qui pouvait ressembler hier encore à des contradictions, des oppositions et surtout d’en tirer profit.

 

En effet, la prise en compte des enjeux environnementaux peut même être un vecteur de compétitivité et plus généralement de création de valeur.

 

A chaque crise sectorielle, le même constat s’impose: les productions qui ont une valorisation supplémentaire, correspondant à des segments de marchés qualitatifs, obtiennent des prix plus rémunérateurs.

 

La filière viticole, qui a vécu dans le passé, de graves crises, sait parfaitement que les vins à indication géographique ont montré leur pertinence dans le monde.

 

Il faut maintenant aller plus loin, et plus vite.

 

Le «Guide de l’Agroécologie en Viticulture» est, à ce titre, un outil destiné à accompagner les viticulteurs qui veulent progresser vers l’agroécologie, avec méthode et détermination.

 

Bravo pour cette initiative conjointe de l’INAO et de l’IFV. Je vois, dans la complémentarité et la mobilisation dont elle témoigne, entre l’Institut et le Centre technique, un signe de l’ambition agroécologique de toute une filière. Je m’en réjouis car cela lui permet de s’affirmer, une nouvelle fois, comme une filière dynamique, moderne en phase avec les enjeux sociétaux et en même temps capable de réussir économiques.

Mieux vaut tard que jamais : l’INAO prône le vert dans les vignes : guide de l’agroécologie en viticulture.
Mieux vaut tard que jamais : l’INAO prône le vert dans les vignes : guide de l’agroécologie en viticulture.
Mieux vaut tard que jamais : l’INAO prône le vert dans les vignes : guide de l’agroécologie en viticulture.
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9 mars 2017 4 09 /03 /mars /2017 06:00
La truffe, gemme des terres pauvres, la plus révérée des princesses noires ou la blanche d’Alba diamant du Piémont.
La truffe, gemme des terres pauvres, la plus révérée des princesses noires ou la blanche d’Alba diamant du Piémont.

Pour lutter contre la disparition de la truffe, des chercheurs de l’Inra l’étudie depuis plus de quarante ans sous toutes les coutures : mycorhization contrôlée, génomique, physiologie, reproduction et écologie.

 

Truffes : les chercheurs ont du nez !

 

« Magiques ou aphrodisiaques, on a souvent prêté à la truffe de nombreux pouvoirs. Aujourd’hui, elle est surtout appréciée par les gourmets prêts à dépenser des fortunes pour se procurer ces diamants de la cuisine. Qu’elle soit du Périgord, du Tricastin, de Teruel (Espagne) ou encore du Piémont (Italie), la championne des champignons est rare et donc chère : la truffe noire du Périgord (Tuber melanosporum) coûte en moyenne 500 €/kg. La truffe blanche du Piémont (T. magnatum) peut avoisiner 6 000 €/kg. Son parfum varie en fonction du lieu où elle est cultivée, du terroir et de sa maturité.

 

Grâce entre autres aux efforts de l’Inra depuis plus de quarante ans, la baisse de production observée au cours du 20ème siècle est enrayée. Les apports de l’Inra sont significatifs autant d’un point de vue scientifique, avec plus de 70 papiers publiés dans des revues internationales dont deux dans la prestigieuse revue Nature, que d’un point de vue pratique avec la mise au point de l’inoculation des plants mycorhizés, qui associe en laboratoire l’arbre et la truffe, et l’amélioration des techniques culturales.

 

Depuis 25 ans, la production est stable avec même une tendance à l’augmentation ces dernières années. Toutefois, malgré la mise en place à grande échelle de plantations de plants truffiers (environ 1000 hectares par an), ainsi que l’amélioration des techniques de gestion des truffières, nous n’avons pas encore retrouvé le niveau de production de la fin du XIXe siècle.

 

La production française ne suffit plus à répondre à la demande, ce qui nécessite son importation accrue. Afin de pallier ce problème, six laboratoires et deux organisations professionnelles se sont regroupées autour du projet Systruf «Bases d’une intensification écologique durable des écosystèmes truffiers», financé par l’Agence Nationale de la Recherche.

 

Pendant quatre ans (2010-2013), ce programme de recherche participative entre la recherche agronomique et la filière trufficole a étudié la biologie et l’écologie de la truffe sous toutes les coutures : génomique, nutrition, développement, reproduction et interactions avec les plantes, les autres champignons et les bactéries du sol. Les chercheurs nous dévoilent ainsi une partie des mystères de la truffe. »

 

Lire la suite ICI 

 

  • Unir l’arbre et la truffe pour lutter contre sa disparition
  • La symbiose arbre-champignon : une équation génétique ?
  • La génétique plonge le nez dans les arômes
  • Lutter contre la contrebande
  • Le sexe des truffes en kit
  •  

Le 30 décembre 2010 j’écrivais :

 

« Enfant je détestais la galantine truffée du charcutier que maman achetait pour le repas de Noël et ce pour deux raisons : la première était gustative, je suis allergique à la gelée qui l’entourait, la seconde était liée à mon instruction religieuse, en effet ce carré noir central, tel l’œil de Caïn dans la tombe, ne me disait rien qui vaille. J’en mangeais bien sûr pour faire plaisir à ma sainte mère mais mon rapport à la truffe s’en est toujours ressenti : je ne cours pas après. Même que, dans mes vertes années, la Tuber mélanosporum, évoquait pour moi la ringardise de la poularde demi-deuil chère aux banquets républicains et aux demi-sel chers à Audiard et consorts. »

 

[…]

 

« Reste que la truffe garde encore aujourd’hui sa part de mystère, certes on n’élucubre plus en affirmant qu’elle naît « des pluies d’automne et des coups de tonnerre secs », on ne la diabolise plus, elle l’« enfant des dieux », depuis que notre sainte mère l’Eglise catholique et romaine ne la rejette plus comme porteuse de mille sorts, on laisse à l’Ecole Nationale de chimie de Toulouse et à la société Trufarôme leur aromatisant jus de truffe commercialisé sous la marque « Arôme de Truffe », on préfère penser à George Sand qui vouait à la « gemme des terres pauvres », la plus « révérée des princesses noires, une passion sans borne ou à Giono la dégustant « au plus près de la Provence, crue avec du sel et de l’huile d’olive ».

 

Moi ce que j’aime dans la truffe, la « rabasse » provençale, c’est qu’elle est capricieuse, exigeante : elle naît dans un sol attentif et adapté, c’est mademoiselle « juste ce qu’il faut » de chaleur, de froid, de pluie, c’est la locataire d’un arbre ami, c’est une amoureuse d’une nature humanisée mais respectée. De plus, sa récolte, le cavage s’avère délicate et aléatoire. Elle nécessite un détecteur : cochon (S-O), chien (S-E), mouche (Grasse) selon la tradition locale, de la patience, du nez, de la délicatesse lorsque le caveur gratte le sol avec son « truffidou ». Connaissance empirique des signes annonciateurs, sens de l’observation : le brûlé du sol autour de l’arbre truffier, ressenti, chaque rabassier a ses secrets. »

 

Ma chronique ICI 

 

Si je vous demande :

 

  • Est-ce que vous connaissez le tuber magnatum pico ?

 

Bien peu vont me répondre, mais si au contraire, je vous dis :

 

  • Est-ce que vous aimez la truffe blanche ?

 

J’ai plus de chance d‘obtenir des réponses positives. Et pourtant, il s'agit du même produit, l'un des plus précieux au monde du point de vue gastronomique et économique. À cause de son prix très élevé, la valeur de la truffe blanche peut dépasser celle d'un diamant.

 

La truffe blanche d'Alba est la plus célèbre. Alba est une commune du Piémont, en province de Cuneo, qui détient le record de la plus ancienne Foire de la Truffe blanche (entre les mois d'octobre et novembre).

 

La Vente aux enchères Mondiale de la Truffe Blanche d'Alba qui a lieu dans la Salle des Masques au Château de Grinzane est très people de Joe di Maggio à Alfred Hitchcock, mais aussi Ugo Tognazzi, Alain Delon, Gérard Depardieu et beaucoup d'autres.

 

À l'occasion de l'édition 2010, 13 truffes ont été vendues aux enchères pour un total de 307,2 mille euros. L'une des truffes plus précieuses a été vendue à Hong Kong à 105 mille euros, l'autre à Grinzane à 100 mille euros.

 

En 2009, Hong Kong s'est adjugée la truffe la plus précieuse ayant un poids de 750 grammes, vendue à 100.000 euros.

 

AFP | Publié le 22/10/2016

 

« Au total, l’Italie compte 200 000 truffiers, tout type de champignon confondu, dont 4000 dans le Piémont, où se trouve Alba. Depuis 86 ans, cette ville de 30 000 habitants accueille chaque année pendant presque deux mois une «grande foire à la truffe blanche», qui attire des milliers de visiteurs, y compris étrangers.

 

Cette année (2016), le prix de la truffe blanche d’Alba oscille entre 3 et 4000 euros le kilo à la Fiera, qui dure jusqu’au 27 novembre.

 

«Cela fait 50 ans que je cherche des truffes, je connais tous les plants, tous les sentiers», dit le truffier qui préserve jalousement ses «lieux secrets». «A une époque il y avait beaucoup plus» de truffes, mais certains plants ont été coupés et d’autres, avec la pollution, ne produisent plus.

 

Face à ce constat, une campagne de financement participatif à hauteur de 50 000 euros a été lancée pour sauvegarder l’écosystème singulier des terrains truffiers de la région.

 

Autrefois bien entretenus, les bois sont désormais «plus dans une situation d’abandon», explique le président du Centre national d’étude des truffes, Antonio Degiacomi. «Il y a beaucoup de plantes grimpantes, qui entrent en compétition» avec les plants truffiers.

 

«Il n’y a pas de menace imminente mais (...) il faut être pro-actif», insiste-t-il en soulignant l’importance de «nettoyer les terrains, de planter de nouveaux plants», même si le fait que les chasseurs de truffes ne sont souvent pas les propriétaires des terrains complique les choses.

 

«Sa particularité est la légèreté incomparable de ses arômes et son élégance», souligne Matteo Baronetto, chef du restaurant «Del cambio» à Turin.

 

«La truffe est comme le vin, chaque zone a son parfum» et celle d’Alba est «la plus parfumée», assure Giovanni Sacchetto.

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8 mars 2017 3 08 /03 /mars /2017 06:00
Les propositions des candidats à la Présidentielle sur le vin n’auront que peu d’effets sur les votes, mêmes ceux des vignerons.

Les images des candidats arpentant les allées du Salon de l’Agriculture les montrant à la pêche aux voix fait fonction d’effet-loupe sur le catalogue des candidats.

 

Ce que certains nomment programme n’est que trop souvent l’empilement de promesses catégorielles qui résisteront ou non à l’exercice du pouvoir.

 

Les dirigeants du vin et quelques plumitifs à la vue basse s’échinent à nous faire accroire qu’en agissant ainsi, ils vont peser sur le vote de leurs troupes ou sur la mobilisation du petit réduit de leurs lecteurs.

 

Ça en dit long sur l’entre-soi du monde du vin, du moins de ses dirigeants et de ceux qui pensent que tout tourne autour du vin.

 

Si l’on faisait un petit sondage, il s’en fait tellement mais qui le financerait, sur ce sujet auprès des électeurs, avec en plus un petit focus sur les intentions des vignerons, on ne serait pas déçu du voyage.

 

Et pour moi c’est heureux, si la vérité est certes au fond des verres je ne vois pas au nom de quoi les grands choix seraient conditionnés par des déclarations de circonstance.

 

Par ailleurs, je n’ai pas le sentiment que le secteur du vin soit plus particulièrement maltraité que d’autres dans les politiques publiques.

 

L’opposition entre la politique de santé publique et la consommation, la promotion du vin, n’est pas nouvelle. Pour autant faire du combat contre les hygiénistes l’alpha et l’oméga des revendications du monde du vin relève d’une réelle incompréhension des préoccupations sociétales.

 

Comme je l’ai souvent souligné ici le souci de la santé de nos concitoyens, de la part des dirigeants du monde du vin, seraient bien plus crédible et compris des citoyens s’il ne faisait pas l’impasse ou de la résistance sur la question des pesticides.

 

La grande priorité du monde de la vigne devrait être LA RECHERCHE, à force de nous seriner que le secteur est un grand secteur, nous balancer des équivalents Rafale, et de ne consacrer que des sommes ridicules aux soucis d’avenir en dit bien plus long que les discours d’estrade.

 

C’est DRAMATIQUE.

 

Les exploitations viti-vinicoles sont des TPE dont l’avenir sera bien plus conditionné par les grands choix économiques et sociaux des dirigeants élus que par les virgules de la loi Evin.

 

Enfin, l’état d’asservissement de beaucoup face à la politique tarifaire de la GD où filent 80 % des volumes du marché domestique devrait amener à réfléchir sur la pérennité de beaucoup d’exploitations, y compris dans des régions où officiellement tout va bien.

 

Le cœur des consommateurs du marché français est soutenu par les baby-boomers, à l’aise économiquement, qui, comme moi, vieillissent, consomment moins ou différemment pour des raisons liées à leurs soucis physiques.

 

Où se trouve la relève ?

 

Au lieu de nous renvoyer à un soi-disant Bordeaux-bashing ne serait-il pas plus judicieux de s’intéresser de plus près à ces drôles de petites bêtes que sont ces nouveaux consommateurs trop souvent catalogués comme bobos ou naturiste !

 

Je sais que je ne vais pas faire plaisir à certains mais une grande part des vins et de ceux qui les font et tentent de les vendre, ne se portent pas bien.

 

Se cacher derrière son petit doigt, pratiquer la politique de l’autruche prépare à des lendemains douloureux.

 

Pour le vote j’en reste à la jurisprudence de mon père, bouilleur ambulant et bouilleur de cru, qui soutenait Pierre Mendès-France qui pourtant était vilipendé pour avoir aboli le privilège de distillation.

 

Mendès-lolo pour les populistes de l’époque, tel Pierre Poujade, le papetier de Saint-Céré, connu pour agiter le petit monde de la boutique et lever des commandos qui s'en prennent aux inspecteurs du fisc, explosait de colère et injuriait son Prince : « Si vous aviez une goutte de sang gaulois dans les veines, vous n'auriez jamais osé, vous, représentant de notre France producteur mondial de vin et de champagne, vous faire servir un verre de lait dans une réception internationale ! C'est une gifle, monsieur Mendès, que tout Français a reçu ce jour-là, même s'il n'est pas un ivrogne. »

 

Dans Le Monde, le jeune journaliste politique Jacques Fauvet observe : « Parce qu'il n'est pas politicien ni même politique, il a pu commettre des erreurs psychologiques, minimiser la force d'inertie des hommes et des choses ; ce qui lui a valu la sympathie de l'opinion lui a aliéné celle des partis. »

 

Je m’en tiens là et de grâce ne vous plaignez pas de vos élus c’est vous qui les avez élus…

 

Tenir un verre de vin à la main n’a jamais tenu lieu de politique n’en déplaise à quelques pisses-copies en mal de se faire bien voir par quelques pourvoyeurs de petites commandes.

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7 mars 2017 2 07 /03 /mars /2017 06:00
I love le journalisme de comptoir : Pourquoi le vin de bordeaux est-il si cher ? 0,96 € pour le bordeaux Comte de Talem de Carrefour !

Les brèves de comptoir n’étaient pas toujours drôles mais, surtout dans la bouche de Jean Carmet, elles avaient un vrai goût de populo.

 

Le journalisme de comptoir, lui, consiste à aligner quelques niaiseries enrobées dans des lieux communs pour ensuite promouvoir une opération commerciale « Carte sur table » de la maison Duclot,

 

« Célèbre maison de négoce bordelaise, lance durant tout le mois de mars l’opération « Carte sur table ». Dans vingt-huit restaurants de Paris et de province (Sud-Ouest principalement), quinze grands crus sont proposés à prix caviste. C’est presque abordable. »

 

Ce renvoi d’ascenseur étant le fruit bien sûr d’un excellent déjeuner de presse.

 

Mais pour amener l’affaire en douceur, pour faire sérieux puisqu’on signe dans un journal de référence, il faut titrer du lourd, du sérieux qui épate le petit bourgeois :

 

Pourquoi le vin de bordeaux est-il si cher ?

 

Fort bien, alors à mon tour je pose deux questions :

 

  • Pourquoi tes Nike qui reviennent à 2 roupies coûtent-elles si cher ?

 

  • Et pourquoi le tonneau de Bordeaux qui revient assez cher est-il vendu à moins de 2 balles ?

 

Première réponse :

 

Ce samedi 4 mars, les hypermarchés Carrefour ont proposé le bordeaux Comte de Talem de la maison Bertrand Ravache à 0,96 € après remise sur la carte de fidélité. Un niveau de prix historiquement bas pour un vin d'appellation.

 

« Passer sous la barre de l'euro symbolique sur un bordeaux, et qui plus sur une véritable marque et non une étiquette créée pour l'opération, est un gros coup réalisé par Carrefour, observe ce négociant bordelais. Mais ce n'est clairement pas en faveur de l'image de Bordeaux. »

 

Mais ce Bordeaux-là est l’épaisse et ténébreuse forêt qui cache des pousses de luxe et des taillis plus accessibles :

 

« Entrons dans le vif du sujet : acquérir un de ces vins fera plus ou moins chanter votre gorge et pleurer votre portefeuille. Selon sa position dans les classements des crus, selon sa ­renommée, son prix varie de 15 euros à 500 euros la bouteille. Voire 1 000 euros chez le caviste, même pour un millésime très récent. »

 

Vu ainsi il y aurait de quoi déconcerter la ménagère de plus de 60 ans que je suis ?

 

Et pourtant, il n’y a là aucun mystère mais simplement les deux faces d’une même pièce.

 

Pour dénouer cette apparente contradiction disserter sur le prix de revient d’un produit destiné à la vente ne présente strictement aucun intérêt. C’est du journalisme de comptoir.

 

Lorsque les producteurs de lait, à juste raison, se plaignent de vendre à un prix au-dessous de leur prix de revient, c’est que Lactalis et ses frères en ont décidé ainsi pour de bonnes ou de mauvaises raisons liées à leurs débouchés.

 

Le vin, n’en déplaise aux journalistes de comptoir, n’échappe pas à la dichotomie : minerai et produit de grande consommation mais y ajoute depuis cette décennie le luxe.

 

Les 2 premiers se retrouvent majoritairement dans la GD, une part d’entre-eux, de par leur antériorité, leur notoriété, leurs effort commerciaux, y échappant via des modes de commercialisation empruntant d’autres circuits. Pour eux leur place dans la pyramide des prix correspond, non à un quelconque prix de revient, mais à une adéquation entre leur image, leur qualité intrinsèque ou perçue, à leur volonté de se positionner avec la capacité de la faire accepter par les acheteurs.

 

Pour le luxe ma chronique de 2013 n’a pas pris de rides :

 

« L'indice du coût de la vie de luxe a grimpé de 800% depuis 1976 contre 300% pour l’indice des prix à la consommation... »

 

«Cette hausse des prix indique simplement la très forte et croissante disponibilité à payer des plus riches pour qui le prix n’est rien d’autre qu’un critère de différenciation et de désirabilité», analyse, Jean-Luc Gaffard, directeur du Département de recherche sur l'Innovation et la Concurrence de l’OFCE dans une note intitulée: «L’insolente santé des industries du luxe: un faux paradoxe».

 

« Un îlot de prospérité dans un océan de morosité : le luxe ne s’est jamais aussi bien porté :

 

- LVMH Louis Vuitton, Givenchy, Dom Pérignon, Bulgari + 22% du CA sur les neuf premiers mois de 2012,

 

- Hermès va dépasser pour la première fois la barre des trois milliards d’euros de ventes (+13%)

 

- Porsche vient de boucler «la meilleure année de son histoire» avec 141.075 voitures vendues (+18,7%) ou encore de Rolls Royce avec 3.575 berlines

 

- Le groupe suisse Richemont propriétaire des marques Cartier, Mont-Blanc ou encore Van Cleef & Arpels résultats de son premier semestre 2012-2013 : +52%!

 

- Montée en puissance du e-commerce à un rythme de 25% par an, et celle des ventes à prix discount des vieilles collections dans des «outlets» et autres «villages» (20milliards d’euros de recettes cette année, 30% de plus qu’en 2011);

 

- Le rajeunissement de la clientèle, dont les habitudes de consommation – achats 24 h/24, quête de l’objet unique et ludique – bouleversent les règles de marketing traditionnelles du secteur, reposant sur la mise en avant de «l’héritage» des marques; et la part en constante progression de la maroquinerie et des chaussures dans le panier moyen, au détriment du prêt-à-porter. Des accessoires dont les hommes sont de plus en plus friands, spécialement dans le haut de gamme.

 

Les Chinois représenteront en 2015 le principal débouché au monde des biens et services de luxe et de l’ultra-luxe, soit chez eux ou lors de voyages à l'étranger, selon une étude du Boston Consulting Group (BCG). Lire la chronique « Les chinois sont formidables « Comment faire l’amour dans votre Bentley ou votre Hummer ? » link

 

Les Russes sont des boulimiques de l’ultra-luxe.

 

Les Américains sont de retour : les USA sont redevenus le premier marché de Rolls Royce, reléguant les Chinois sur la deuxième marche du podium.

 

« En Europe, l’industrie du luxe compte un million d’emplois directs et la moitié indirectement pour un chiffre d’affaires global de 440 milliards d’euros, soit 3% du PIB du vieux continent. Et il prévoit de croître de 7 à 9% dans les années à venir. »

 

Selon le comité Colbert qui regroupe 75 maisons françaises de luxe, le nombre d’emplois en France a grimpé de 10% entre 2006 et 2010 avec désormais 36.000 emplois directs.

 

Selon Catherine Becker (DG de Sorgem Internationial spécialisée dans l'étude du comportement des consommateurs et la communication produits à l'international) les consommateurs de produits de luxe peuvent être classés en 4 grandes catégories :

 

- Les Héritiers : pour eux le luxe est un art de vivre et un plaisir. Ce sont souvent des connaisseurs recherchant la qualité, le savoir-faire, l'authenticité, la rareté, voire l'exclusivité.

 

- Les Accédants : le luxe permet d'affirmer son statut social et de ressentir un sentiment d'appartenance à une élite. Ces consommateurs recherchent des marques qui expriment "visiblement" le luxe.

 

- Les Extravagants : le luxe est une façon d'exprimer sa différence, de séduire. Ils aspirent à vivre une vie de VIP, voire de stars.

 

- Les Nouveaux Créateurs : une nouvelle élite : les esthètes. Le luxe doit refléter leurs fortes individualités, leurs personnalités créatives. L'objet devient une oeuvre d'art.

 

Autrefois il était conseillé de ne pas mélanger les torchons et les serviettes, mais dans le cas de certains GCC de Bordeaux ou de certains crus de Bourgogne il s’agit de ne pas agréger ceux qui pètent dans des draps de soie et s’enfilent À La Mangeoire, restaurant-club branché de la station, un mathusalem de Dom Pérignon (6 litres) vendu 75 000 euros avec les gens ordinaires de toutes conditions qui peuvent et veulent s’offrir une belle bouteille

 

Pour autant je ne tombe pas dans le panneau bien franchouillard, cher au pape de la LPV, du bon et grand vin pas cher du tout. Notre marché domestique du vin est un marché pauvre qui tire l’ensemble des vignerons vers le bas. Il est tout à fait normal que ceux des vignerons qui ne suivent pas les chemins balisés du tout AOC-IGP, qui prennent des risques, le traduisent dans leurs tarifs.

 

Lire ICI Courchevel, une avalanche de grands crus 

 

Avec ses trois palaces et ses six restaurants étoilés, Courchevel attire une clientèle de skieurs fortunée. Ici, cuvées rares, vignerons stars et châteaux prestigieux sont tous disponibles, à des prix parfois prohibitifs. C'est la RVF qui le dit.

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6 mars 2017 1 06 /03 /mars /2017 11:20
Journal d’1 chroniqueur de campagne(10), le vainqueur du WE se nomme Macron, Fillon il fallait bien payer les chevaux, les études des enfants, les costumes qui façonnent 1 homme de pouvoir

Hier matin, à 9 h 51, je publiais ceci sur ma page Face de Bouc :

 

À titre personnel, peu me chaut que François Fillon se présentât ou se retirât de la compétition présidentielle. Ce qui m’étonne c’est que la manifestation d’aujourd’hui au Trocadéro est présentée comme un soutien au candidat.

 

Contre qui ?

 

Les juges ?

 

Sans effet, il sera mis en examen !

 

Contre la presse ?

 

Inutile, elle se nourrit des évènements qui se présentent à elle !

 

Reste, le propre camp de François Fillon, est-ce notre faute à nous simples citoyens s’il y a eu autant de défections ?

 

Est-ce à cause de nous que ses soutiens de la première heure, tel Gérard Larcher, seront absents du Trocadéro ?

 

Enfin, je revendique le droit de dire que ses soutiens du Sens Commun ne sont pas républicains, ils sont les héritiers d’une France qui n’a pas brillé par son patriotisme en des heures noires.

 

Pour autant, la manifestation ne me dérange pas pour 2 raisons, tout d’abord je suis farouchement pour la liberté d’expression dans le respect de nos valeurs, ensuite, plus prosaïquement pour une fois qu’une manifestation de la famille pour tous ne se déroule pas au bas de chez moi, à Denfert-Rochereau, je pourrai circuler à vélo sans me faire agresser par leur service d’ordre musclé. Bon dimanche jour du Seigneur...

 

L’après-midi, sous la pluie, face à une foule au nombre prévisible : la Place du Trocadéro n’est pas un réceptacle immense, Fillon confirmait mon analyse : il s’adressait à son camp, en clair je suis maître de mon destin si vous voulez m’exfiltrer vous le ferez mais je ne vous aiderez pas.

 

Je passe sur les chiffres gonflés de participants et l’hallucinante accusation contre les médias d’avoir annoncé le suicide de Pénélope.

 

Ce matin depuis Bordeaux, Juppé, à clairement renvoyé Fillon dans son impasse en mettant fin aux spéculations sur sa candidature de substitution. Mais, dans sa déclaration, les deux arguments pour appuyer sa non-candidature sont édifiants : le besoin profond de renouvellement et le désir d’une large part de l’électorat de rompre avec des candidats ayant mis les mains dans la confiture.

 

Donc un profil qui n’est pas le sien, ni celui de Fillon.

 

Donc pour moi le grand gagnant du WE c’est Macron, ce qui ne signifie pas pour autant qu’un large boulevard s’ouvre face à lui. Dans cette campagne : 50 jours c’est long !

 

Pour éclairer votre lanterne 2 textes :

 

Le maître et l'élève

L'homme qui a initié Fillon

 

Cette histoire ne plaira pas aux organisateurs de la Manif pour tous, qui manifestent dimanche 5 mars 2017 derrière François Fillon. Leur « martyre du système » est né à la politique sous la férule de Joël Le Theule, député de la Sarthe et plusieurs fois ministre, dont l’homosexualité supposée était sans cesse brandie par ses ennemis. Deux jours avant l’affaire Penelope, François Fillon avait tout raconté à Claude Askolovitch.

 

« Il a fini par ressembler, lui le fils de notaire et petit-fils de quincaillier, à ceux dont on tenait les registres. Quand le « Penelopegate » est venu, le château est devenu un stigmate, et la source de tant d’interrogations. Était-ce pour tenir son rang de notable qu’il avait fallu, chez les Fillon, faire de Penelope une assistante parlementaire bien payée ? Fallait-il payer les chevaux, les études des enfants, les costumes qui façonnent un homme de pouvoir ? S’égare-t-on quand on devient châtelain ? Peut-on, impunément, quand on est un Fillon, devenir hobereau ? Il y avait derrière le scandale des gouffres d’intimité. La fêlure n’est jamais loin de ces étranges carrières. »

 

Le tout ICI 

 

Stefanini, ex-directeur de campagne de Fillon, explique ses doutes

AFP

Publié le 06/03/2017 à 10:07

 

L'ex-directeur de la campagne de François Fillon, Patrick Stefanini, est revenu lundi sur les raisons de sa démission, mettant en avant ses "doutes".

 

« Quand vous êtes directeur de campagne, vous ne pouvez pas vous permettre d'avoir des doutes », a confié M. Stefanini sur Europe 1, expliquant avoir fait du rassemblement de la droite la ligne directrice de sa campagne pour François Fillon.

 

« Ce que nous avions construit politiquement dans l'organisation de la campagne, c'est-à-dire la volonté qui avait été la nôtre et notamment la mienne, sous l'autorité de François (Fillon), (...) de faire en sorte de passer un accord avec l'UDI, de manière à reconstituer l'alliance de la droite et du centre, cette volonté-là sur laquelle j'avais travaillé pendant trois mois (...), il n'en reste plus grand-chose », regrette l'ancien directeur de campagne.

 

Selon M. Stefanini, « cette volonté d'incarner l'union de la droite et du centre s'est progressivement, sinon désintégrée, en tout cas sérieusement affaiblie ».

 

A l'annonce de la probable mise en examen de M. Fillon, il dit l'avoir prévenu que « les choses allaient être très difficiles, que beaucoup de soutiens allaient cesser de le soutenir et qu'il fallait qu'il se pose la question du maintien de sa candidature ».

 

Il a reconnu que la manifestation organisée dimanche en soutien au candidat Fillon était "incontestablement un succès « et s'en est "réjouit » pour son ancien candidat, « parce qu'il a eu une semaine difficile et que ça lui met du baume au cœur ».

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6 mars 2017 1 06 /03 /mars /2017 06:00
La petite mort du repas à table et l’autre qui est bien meilleure le matin… La jouissance me paraît le but de la vie et la seule chose utile au monde..

La table de la salle à manger, celle de la cuisine, le canapé face à la télé, le lit, le pieu, le plumard, la moquette du salon… assis, debout, allongé, vautré…

 

Aurais-je ce matin fumé la moquette avant de chroniquer ?

 

Détrompez-vous, je n’aime pas l’herbe même si j’adore Fine la mascotte du Salon de l’Agriculture, une petite bretonne pie noire.

 

Rappelez-vous « en novembre 2010, lors d’une réunion qui se tient à Nairobi, au Kenya, les experts de l'Unesco examinent une demande française: l’inscription de la gastronomie du pays sur la liste du patrimoine mondial immatériel. Autour de la table, l’ambassadrice de France à l’Unesco, Catherine Colonna, explique alors:

 

«Les Français aiment se retrouver, bien boire et bien manger et célébrer un bon moment de cette façon. C'est une partie de nos traditions et une tradition bien vivante.»

 

Les experts de l’Unesco considérèrent que le «repas gastronomique à la française» remplissait les conditions.

 

« Il n'est alors pas tant question de la qualité de la nourriture que du repas en tant que tel, avec ses rituels, ses codes, sa présentation, son histoire: la «pratique sociale coutumière destinée à célébrer les moments les plus importants de la vie des individus et des groupes. Le repas gastronomique met l’accent sur le fait d’être bien ensemble, le plaisir du goût, l’harmonie entre l’être humain et les productions de la nature. […] Le repas gastronomique resserre le cercle familial et amical et, plus généralement, renforce les liens sociaux

 

Le 26 novembre 2010 dans une chronique véhémente et très lue je m’élevais contre la qualification « gastronomique » accolée au repas à la française :

 

Chère maman d’accord avec Yves Camdeborde : «enlevons le mot gastronomique» au repas à la française inscrit au Patrimoine Mondial de l’Unesco

 

ICI 

 

Et puis, patatras, voilà t’y pas qu’un beau matin je découvre que 7 ans plus tard, une enquête, menée par l'institut de sondage YouGov pour l'application de restauration à domicile Allo Resto, vient semer le doute: le repas pris en commun, à table, serait-il en voie de disparition ? Un Français sur trois prend désormais son repas ailleurs que sur une table de salle à manger ou de cuisine.

 

Tout fout le camp ma bonne dame, où va notre vieille France si la salle à manger est désertée !

 

Pour renforcer ce constat alarmant Robin Panfili, journaliste à Slate, a convoqué le ban et l’arrière-ban de la sociologie de le table :

 

  • Le sociologue Jean-Claude Kaufmann
  • Jean-Pierre Corbeau, professeur émérite en sociologie de l'alimentation à l'université François-Rabelais de Tours
  • Le sociologue de l'alimentation Jean-Pierre Poulain
  • Le socio-anthropologue Claude Fischler
  • Olivier Arifon et Philippe Ricaud chercheurs.

 

«Le protocole de la table traditionnelle, le rituel avec la fourchette à gauche, le couteau à droite. On ne veut plus être prisonnier de cet espace. Ce besoin de liberté revient beaucoup dans les verbatims de l'étude.»

 

«L'un des reproches qui pouvait être fait au repas traditionnel "à la française", c'était qu'il était trop contraignant. On n'avait pas le droit de se lever; la sédentarité était très longue; il y avait des protocoles dans les prises de parole. Tout ça, ça reste dans l'imaginaire de la table traditionnelle». Corbeau

 

L'«intermittence à table».

 

Fischler sur la progressive «déstructuration de l'alimentation quotidienne»

 

«La télévision associée au repas familial n'a rien d'anecdotique. Elle joue un rôle important et est très révélatrice de ce qui se joue à en ce moment particulier. Le repas est l'architecte de la vie familiale, imposant notamment une conversation par ailleurs plus aléatoire. Mais cette conversation est difficile dans nombre de ménages, qui doivent donc s'aider de la prothèse télévisuelle, pour masquer le silence et relancer la parole. Ceci explique sa fréquente utilisation.»

 

Jean-Claude Kaufmann

 

«Le repas, la table et leurs organisations spatiales et gustatives sont donc un objet à la fois communicationnel, anthropologique et sémiotique. [Il] est mise en scène d’un pouvoir et présentation des statuts et rôles de ceux qui y siègent», écrivaient les chercheurs Olivier Arifon et Philippe Ricaud dans la revue Communication en 2006.

 

Lire la chronique de Robin Panfili La petite mort du repas à table ICI 

 

La référence à la petite mort m’a fait immédiatement passer de la table au lit toujours sur Slate Le sexe est meilleur le matin

 

Christina Cauterucci, traduit par Peggy Sastre — 23.02.2017 - Et le sexe du soir est une arnaque !

 

« Nous forniquons dans des lits parce que c'est agréable, qu'il est facile de fermer la porte de sa chambre et qu'il n'y a pas à se creuser trop la tête pour laver des draps, contrairement à un canapé post-coït. Et parce que le sexe se fait généralement dans un lit, il survient en général au moment de dormir. En 2005, une petite étude menée par Roberto Refinetti, biologiste à l'université de Caroline du Sud, consignait les habitudes sexuelles de quelques dizaines d'adultes: la majorité des parties de jambes en l'air avait lieu les week-ends et juste avant l'heure de coucher des participants, soit entre 23h et 1h du matin. En 1982, une étude plus conséquente portant sur des couples mariés trouvait que, pour les deux tiers des volontaires, les activités sexuelles se déroulaient entre 22h et 1h. Interrogés sur les raisons d'un tel emploi du temps, 72% des cobayes de Refinetti avaient répondu qu'il s'agissait d'un moment de liberté pour les deux partenaires, ou tout simplement parce que le couple était d'ores et déjà au lit. Seulement 28% avaient lié le phénomène à une réelle spontanéité sexuelle. »

 

Quelle bien triste, absurde et ennuyeuse manière de structurer une vie sexuelle. Si le sexe était un projet de dîner et le capitalisme un convive, c'est un peu comme si les humains lui disaient «Je ne sais pas, tu choisis». Nous faisons du sexe le soir et les week-ends parce que ce sont des moments où ne nous travaillons pas. Nous baisons avant de dormir parce que nous nous sommes déjà déshabillés, que nos dents sont déjà lavées et que nous nous sommes déjà installés en position horizontale. Par paresse intellectuelle et physique, le sexe par défaut se joue le soir, parce que c'est pratique et que telle est notre petite habitude. Reste que si les humains entendent jouir du plein potentiel de leurs rencontres sexuelles, il nous faut briser les chaînes du sexe pré-sommeil, et ouvrir les bras à un moment bien plus sexuellement propice: le matin. »

 

Lire l’article ICI 

 

"La jouissance me paraît le but de la vie et la seule chose utile au monde", disait l'écrivain français Théophile Gautier. Malheureusement, du côté physique, tout le monde n'est pas égal face à l'orgasme. C'est en tout cas le résultat d'une étude publiée le 17 février dans le journal Archives of sexual behavior, rapporte le Guardian.

 

Selon les chercheurs, les femmes ont le plus de chance d'avoir un orgasme si ces trois pratiques sont présentes dans leurs rapports sexuels: "baisers langoureux, stimulation génitale manuelle et sexe oral". Si cela vous semble logique, ce ne semble pas l'être pour tout le monde.

 

L'article ICI 

 

 

 

La petite mort du repas à table et l’autre qui est bien meilleure le matin… La jouissance me paraît le but de la vie et la seule chose utile au monde..
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5 mars 2017 7 05 /03 /mars /2017 08:00
CHAP.18 en vrac, Raymond Kopaszewski premier Ballon d’or français 1958, Bofill et sa cimenterie La fábrica , faut-il relancer l’opération Chartrons ?

Enfant je n’ai jamais rêvé d’être architecte même si j’étais fasciné par le génie des bâtisseurs de cathédrale ; en revanche je rêvais d’être radioreporter sportif et le dimanche après-midi j'écoutais sur Paris-Inter les retransmissions commentées par Georges Briquet. Lorsque je confiai à ma sainte mère, qui voulait faire de moi un curé, cette vocation, elle me répondit que ce n’était pas un métier convenable. Mon père lui, s’en fichait, il aimait la politique et il fallait faire silence lors des chroniques de Geneviève Tabouis sur radio-Luxembourg et Jean Nocher sur la RTF. Son seul mandat fut d’être conseiller municipal adjoint chargé des travaux et des chemins vicinaux. Il m’a refilé le virus tout en me vaccinant contre le désir d’en faire, non pas un métier, mais mon pain quotidien. Je n’ai jamais eu la tentation de l’élection, et pourtant là où j’étais ça grouillait de seconds couteaux qui en rêvaient et qui ont mis à l’épreuve des faits leur rêve. Je les plains mais ils n’ont que ce qu’ils ont cherché. Je ne voyais passer ma vie à serrer des mains, à visiter des foyers du 3e âge, à faire des discours de foires, de faire le godillot ou l’aboyeur au Palais Bourbon.

 

Comme je l’avais répondu à ma mère lorsqu’elle me bassinait avec le séminaire «Moi c’est Pape ou rien ! », du côté politique c’eut été « Ministre ou rien ! ». Je vous le concède c’est mon côté Macron mais à ma décharge j’ai côtoyé tellement de Ministre de l’Agriculture dans ma vie, de tous les bords, que je n’ai aucune honte à affirmer que j’aurais pu tenir le manche aussi bien qu’eux. Mais une fois passé le plaisir d’y être je sais pertinemment que comme le disait Chevènement « Un Ministre ça ferme sa gueule ou ça démissionne ». Très peu pour moi les couleuvres avalées !

 

Lire George Briquet ICI

 

25 avril 2011 Éric Zemmour le Jean Nocher ou la Geneviève Tabouis du PAF : il a une fonction salutaire, j’ose même écrire sanitaire, un côté Destop bien utile.

 

Lire ICI 

 

J’avais 10 ans en 1958, la fameuse 3e place des Français à la Coupe du Monde en Suède avec un Just Fontaine en goléador, ça me faisait rêver l’oreille collée au gros poste de radio du Bourg-Pailler. Bien sûr on parla plus de Pelé la perle noire que de Kopa mais 1958 fut pour lui l’année de la consécration internationale avec une Coupe d’Europe des clubs champions remportée, une Coupe du monde réussie, Raymond Kopa fut considéré comme le meilleur joueur du tournoi, un Ballon d’Or.

 

Mais comme l’écrit Yann Bouchet dans le Monde :

 

« Comme pour Platini et Zidane, originaires d’Italie et d’Algérie, le parcours de la famille Kopaszewski illustre une partie de l’histoire de l’immigration en France. Les grands-parents paternels, Polonais, s’installent dans le Nord-Pas-de-Calais, après la Première guerre mondiale. Né le 13 octobre 1931 à Nœux-les-Mines (Pas-de-Calais), Raymond Kopa commence à jouer dans les corons, où son père est mineur. Très tôt intéressé par le football, il travaille cependant deux ans et demi à la mine, de 14 ans à 16 ans et demie, période durant laquelle il est en partie amputé de deux doigts à la suite d’un accident du travail.

 

Après des débuts à l’US Nœux-les-Mines, il rejoint en 1949 le SCO Angers où, à 18 ans, il signe son premier contrat professionnel. Deux ans plus tard, lors d’un match amical contre le grand Stade de Reims, l’entraîneur rémois Albert Batteux repère le jeune joueur. Après d’intenses négociations, Angers finit par accepter le départ de son milieu de terrain pour un club qui va devenir le plus performant du pays. Entre 1951 et 1956, Raymond Kopa remporte deux titres de champion de France (1953 et 1955) avec l’équipe champenoise et atteint la finale de la Coupe d’Europe des clubs champions (1956), seulement battu par le Real Madrid, une première pour un club français. »

 

Raymond Kopa, légende du foot français, est décédé 

À Paris, place de Catalogne, comme à Montpellier pour le palais du mégalo Georges Frèche, l’œuvre architecturale de Ricardo Bofill ne m’a jamais convaincue, et en plus ça vieilli mal.

 

L’œuvre qui me séduit de lui c’est la récupération par lui, en 1973, d’une cimenterie délabrée.

 

La réhabilitation est un procédé qui a été beaucoup utilisé pour habiter des bâtiments déjà construits, en les adaptant à leur nouvelle fonction et en préservant les principes structurels et/ou architecturaux de ces bâtiments. Ce procédé permet de garder un lien entre le passé et le présent, tout en préservant l’état d’un site. C’est ainsi que Ricardo Bofill a choisi de réhabiliter une usine pour y installer son agence et pour y habiter.

 

Cette usine de ciment composée de 30 tours et de sous-sols qui abritaient des machines. Ce complexe industriel qui était en partie en ruine lui est apparu alors comme un espace à grand potentiel.

 

Une citation de Ricardo Bofill résume l’état de l’usine à l’époque : « … des escaliers qui grimpent vers nulle part, des puissantes structures en béton qui tenaient rien, des morceaux de fer suspendus dans l’air, des immenses espaces vides remplies malgré tout de magie »*. Cette description de La Fabrica indique à quel point Bofill tenait à garder ces éléments forts du bâtiment pour s’en servir dans son projet.

 

« Après une longue promenade dans les rues de Barcelone rythmées par des bâtiments pour la plupart nouveaux, nous sommes arrivés devant l’Agence de Ricardo Bofill. De loin, seules les tours sont visibles et le bâtiment ne donne pas l’air d’être une agence d’architecture. La végétation qui s’est développée sur les murs et autour du bâti, donne un air d’ancienneté à l’ensemble. Plus on s’approche du bâtiment et plus on ressent la grandeur des tours. Cette allure de château médiéval et la présence de palmiers nous fait penser à un oasis au beau milieu de la ville. »

 

Visite guidée ICI TALLER DE ARQUITECTURA OU « LA FABRICA » – RICARDO BOFILL

 

De superbes photos ICI 

 

À l’heure où j’écris ce petit bout de chronique je ne sais où en sera Fillon et si, face aux désertions il laissera la place à Juppé. Attendre et voir s’il me faut réactiver l’Opération Chartrons ?

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5 mars 2017 7 05 /03 /mars /2017 06:00
C’est Michel Grisard qui va être content Stéphane Davet du Monde tresse des lauriers bien mérités aux vins savoyards

Certes je ne suis pas actionnaire du journal Le Monde comme Pigasse, Niel et Bergé mais je suis un abonné numérique : un lecteur régulier donc. De même je suis abonné numérique au Courrier International et papier à Télérama depuis une éternité.

 

Je contribue donc modestement à faire bouillir la marmite de ce groupe encore mon voisin pour quelques temps. Ça ne donne aucun droit particulier sauf d’avoir parfois des regrets ; l’un d’eux concerne les chroniques sur le vin qui tournent trop souvent à « je fais plaisir aux copines et aux copains, et surtout je ne fais déplaisir à personne ». Tu retrouves souvent du Gérard Bertrand, des quilles d’attaché de presse, quelques risettes aux naturistes, pour moi ça manque d’angles, d’aspérités et de sincérité.

 

Et puis, vendredi dernier, au milieu des turbulences du Sarthois ensablé, divine surprise à 11h44 Stéphane Davet m’envoie une chronique au titre pas très explicite « Magali et Jean Sulpice, une association de bienfaiteurs » 

 

Comme je suis curieux j’ouvre et je lis (oui, contrairement à beaucoup de mes « amis » de face de bouc, je lis)

 

Et que lis-je ?

 

Que Magali la sommelière chante Le renouveau viticole savoyard. « Des vignerons comme Louis Magnin ou Michel Grisard ont montré que ces vins n’étaient pas destinés qu’aux fondues et raclettes des touristes, raconte Magali Sulpice. A leur suite, toute une génération a déboulé, privilégiant souvent la biodynamie, et démontrant que ces vins pouvaient permettre à la sensibilité de chacun de s’exprimer. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ha ! le Michel il doit être heureux lui qui m’a depuis des années attiré dans les rets des vins savoyards. (lire une chronique de novembre 2012 tout à la fin de celle-ci sur les Pétavins chers à Michel Grisard)

 

Le 24 novembre 2013 j’écrivais aussi :

 

« J’me fais sucer la friandise » l’Altesse de Savoie a amadoué le Taulier avec une génoise nature et des bulles ancestrales

 

ICI 

 

Je cite le sieur Ridet qu'au passage je  remercie pour son excellente chronique :

 

« La sommelière Magali Sulpice propose, l’air de rien, de se mettre en bouche avec une verdesse du Domaine des Rutissons, vignoble récemment relancé, dans le Grésivaudan, par deux jeunes passionnés, Laurent Fondimare et Wilfrid Debroize. Frais comme un torrent de montagne aux arômes citronnés, ce blanc tiré d’un des cépages autochtones les moins connus de la région (tenant son nom du vert foncé de son feuillage) vous ferre le palais… »

 

« Essayez le Vieilles Vignes 2015 de Béatrice Bernard, préférant une maturité délicate à la traditionnelle raideur. Le vin de soif se fait vin de gastronomie ­associé à l’œuf coque à la mousse de cèpes. »

 

« Transcendant lac et alpages, la touche Jean Sulpice s’affirme avec une percutante finesse. Ses écrevisses, conciliant la vivacité de la mélisse et la suavité d’une crème safranée, donnent de l’ampleur au cépage gringet, ici sublimé dans la «Cuvée Le Feu», vinifié dans des fûts ovoïdes par Dominique Belluard. »

 

Dès le 21 octobre 2009 je m’extasiais sur le Brut Zéro 2005 de D&P Belluard, méthode traditionnelle AOC Savoie Ayse.

 

Lire ICI  Le Gringet : un quasi-monopole savoyard de Dominique Belluard vigneron d’Ayze

 

Et pour finir encore un coup chapeau au père Grisard « Rare assemblage de jacquère, roussanne, malvoisie et mondeuse blanche, la « Cuvée Schiste 2015 » est l’un des musts du Domaine des Ardoisières (classé en IGP vin-des-allobroges), qu’un collectif a créé sur le raide coteau de Cevins. Chaque cépage semble résonner avec un des éléments de la saint-jacques pochée (le léger gras de la roussanne), aux couteaux (la tension minérale de la jacquère), avec crème de livèche et sauce au pain de campagne (les plus aromatiques malvoisies et mondeuse blanche).

 

Comme promis ma découverte des Pétavins le 29 novembre 2012

 

La première fois que je suis allé déguster les vins d’une petite poignée de vignerons de Savoie c’est Raphaël Saint-Germain qui m’avait pisté. « Plutôt jeunes - ou toujours jeune ? -, nos vins nous ressemblent et nous rassemblent. Tant dans la démarche que dans le niveau de qualité produite. Et du caractère, c’est vrai ! Chacun de nous vinifie avec sa propre sensibilité, sa propre patte des Vins qui se veulent authentiques, des vins de vignerons, mais tous savoyards ! Alors… Rencontrons nous ce lundi 24 novembre de 10h à 19h autour d'une dégustation de Savoie LES FINES GUEULES ; 43 rue des Petits Champs 2 rue de la Vrillière. » C’était en 2008.

 

À l’époque, comme toujours aujourd’hui, j’avais commencé par décoconner en écrivant : « La Savoie ça m’inspire quoi ? Dans l’ordre : le gâteau de Savoie de maman, léger, mousseux, où parfois elle glissait de la confiture d’abricot ; mon seul et unique séjour en colonie de vacances à St Jean de Maurienne avec les enfants de marins de l’Ile d’Yeu ; l’escalade de la Dent d’Oche où je me suis offert (sic) la plus belle de mes rages de dents ; la chanson niaise d’Hughes Auffray « va doucement c’est tout bon » ; le festival du film fantastique d'Avoriaz l'année où de Niro était président du jury ; un roman de Patrick Modiano « Villa Triste » au bord du lac Léman ; le Reblochon et les cloches des vaches des alpages ; Alain Berger qui a été directeur de l’INAO ; Hervé Gaymard qui a été le locataire du 78 rue de Varenne à qui j’ai remis « Cap 2010 » et qui m’a donné du monsieur le Président avant de m’abandonner en rase campagne ; notre ministre actuel Michel Barnier qui est venu s’exprimer sur mon espace de liberté… Mais j’avoue, en me couvrant la tête de cendres, en battant ma coulpe, que je suis bien incapable de situer le vignoble de Savoie sur une carte de cette belle province. »

 

La suite ICI la suite Les vignerons savoyards en bon montagnards poursuivent leur ascension, même que le Wine Spectator en a placé un dans son top 100…

C’est Michel Grisard qui va être content Stéphane Davet du Monde tresse des lauriers bien mérités aux vins savoyards
C’est Michel Grisard qui va être content Stéphane Davet du Monde tresse des lauriers bien mérités aux vins savoyards
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