La cuvée de la Goutte d’or à déguster avec la salade de Don Doudine le petit caviste de la rue Myrha
Cet été il fut des jours dans un Paris bien gris, sous un ciel qui changeait d’avis comme certains de chemises, il me prenait envie de remettre mes pas dans mes propres pas, revenir en des lieux où j’ai aimé flâner, prendre un café, bouquiner, faire quelques emplettes, repartir avec une petite chronique en tête, la coucher puis retourner à mes occupations.
Rappelez-vous, pour ceux qui ont la patience de me suivre chaque jour sur scs lignes, c’était un samedi du début de mars, j’écrivais : « le soleil persiste à occuper un ciel encore hivernal alors cap au Nord pour rallier Château Rouge. C’est direct ligne 4. J’arbore une superbe écharpe orange. Au débouché du métro c’est l’Afrique dans tous ses états : des couleurs, des odeurs, des marchands à la sauvette, du bruit, un entrelac de langues, les femmes occupent le haut du pavé. Je prends la rue Myrha en pensant qu’à la verticale de la rue Polonceau, la villa Poissonnière est une volute de mes souvenirs bleu pétrole : Résidents de la République, une belle union Gaëtan Roussel&Alain Bashung, et l'amour un bouquet de violettes. » la suite est là link
Je continuais « Et puis, tout en bas de la rue Myrha, surprise : un marchand de vins « la cave de Don Doudine » Bien sûr je pousse l’huis link. Pourquoi revenir chez ce caviste, même virtuellement, tout simplement pour apporter un peu d’eau au moulin de ma chronique récente De profundis pour la Cave de l’Insolite : comment vit un petit caviste à Paris ? link
En effet, ce qui m’avait frappé lorsque j’y étais allé c’était sa parfaite intégration dans son quartier. Il faisait parti du paysage et en ce lieu multiracial, multinational, où certains qui n’y ont jamais mis les pieds trouvent source à leurs phantasmes et à leurs peurs, son enracinement était patent. Le petit commerce de quartier, outre les produits qu’il vend, est aussi un lieu de passage, de conversation, d’échanges, de vie de quartier. Bien au-delà de l’acte d’achat dit militant, que je respecte, cette imprégnation, cet enracinement permet au commerçant de s’assurer une réelle fidélité de la part de sa clientèle. Bien sûr ça ne suffit pas mais trop d’installations pour se faire plaisir, soutenue par une poignée de zélotes, sans se soucier que dans le quartier des collègues, sans doute moins en cours, correspondent mieux à la demande de la chalandise.
Ainsi notre marchand de vin de la rue Myrha a concocté sa petite recette : la Salade de Don Doudine qui se déguste principalement à la chorale des 3 Tambours. Je vous l’offre ci-dessous. Bon appétit et, si vous voulez que le commerce de quartier ou de village vive c’est simple faite comme-moi allez-y régulièrement y dépenser un peu de votre bel argent.
« L’Atelier Musical des 3 Tambours, 15, rue Doudeauville, propose des activités autour de la musique (chorale, orchestre) et des cours individuels (guitare, trompette..), à partir de 6 ans :
• tous les soirs à partir de 16h30.
(tel : 01 46 07 04 03) »link