En ces temps où le convenu et la fausse provocation gagnent chaque jour du terrain l’innovation publicitaire est quelque peu en panne. Il est loin le temps, 1981, où les bourgeois de Neuilly fuyaient en masse face à la menace des chars russes déboulant sur la place de la Concorde. À la fin du mois d’août de cette année maudite l’annonceur Avenir placardait sur les murs de Paris et de quelques autres villes de France une première affiche montrant une jeune femme en bikini sur un fond de plage turquoise. Rien d'extraordinaire si ce n'est le texte adossé: « Le 2 septembre j'enlève le haut ». Deux jours plus tard, l'affiche avait bien changée et tenu promesse. Myriam se retrouve dans la même position mais cette fois seins nus. Le texte était encore plus provocateur: « Le 4 septembre j'enlève le bas ». La campagne intrigue la population et les médias. Aucune mention de l'annonceur n'est faite.
Un Buzz d’enfer sans le Net bien sûr !
Tout le monde sait que les temps sont difficiles pour les petits vignerons qui cherchent par tous les moyens à vendre leurs jolis litrons. La belle Éva et le ténébreux Antonin se mobilisent pour Olivier B. Tout le monde court dans tous les sens. Michel Issaly en appelle aux gourous. Iris me tance sur Facebook en me qualifiant d’éminence de la dégustation alors que je ne fais que soutenir une initiative qui tente de mettre en avant certains vins. Des sous y’en a pas sauf là où il y en a : plutôt que d’ironiser sur le coût élevé d’Autrement Vin certains feraient mieux de se mobiliser pour que leur Comité Interprofessionnel, qui leur pompe des CVO, s’intéresse à l’infiniment petit. Bref, comment faire avec des bouts de ficelle pour lancer un nouveau buzz ?
La réponse est sans aucun doute à rechercher dans l’initiative de paysans du Poitou qui, en 2007, ont érigé le nu en arme de la minorité paysanne link. Vous me voyez donc venir avec mes gros sabots pleins de paille. En bon terroiriste je ne recule devant rien en vous proposant la campagne « ce matin la face cachée de Luc Charlier et demain son côté pile ? » Elle a été conçue dans l'urgence suite à ma chronique dominicale Léon s'exp(l)ose chez O'CD : détournement de cul(t)e link où le sieur Charlier, dit Léon dans l'intimité, m'a mis au défi en me postant deux clichés. Il ne faut jamais provoquer un ancien Soixante-huitard de la Mothe-Achard car il dégaine aussitôt son pétard à deux coups :
PREMIER COUP : CÔTÉ FACE
À demain sur mes lignes pour le côté pile...