Le blanc de la mariée : en Vendée les noces durent tant qu’il y a du vin à boire http://www.berthomeau.com/article-le-blanc-de-la-mariee-en-vendee-les-noces-durent-tant-qu-il-y-a-du-vin-a-boire-113796675.html
Je n'oublie pas le marié, Laurent, mais dans la desserte du Bourg Pailler trônait une soupière à la mariée, une soupière XIXe en faïence, décor : roses et myosotis, « À la Mariée » inscrit en doré. La coutume voulait que, dans ce récipient, la soupe à l’oignon post hyménée fut portée au petit matin aux nouveaux mariés par les familiers. Elle était consommée au lit et le « à la mariée » de la soupière symbolisait, sans doute, sa découverte d’un « nouveau plaisir ». De la chose, on n’en parlait que par allusion...
Revenons aux mariés !
Belle rencontre, au temps héroïque où les blogueurs aux ratiches bien longues pensaient bouffer le monde en 3 coups de cuillère à pot, dans un bar du côté des Halles où nous avait conviés Miss Vicky Wine.
Eva et Laurent, elle angevine avec un nom qui chutait comme le mien en eau, lui, nantais sur les bords affichait Martin avec un goût très prononcé pour dire ce qu’il avait envie de dire, naturistes compris. Des pays, ou presque, en dépit de mon handicap de vendéen. Du simple et du solide ces deux-là, le feeling, ce je ne sais quoi dont on fait le bois des amis, pour la vie.
Rassurez-vous je ne vais pas vous conter notre amitié que nous réchauffions du côté de Montreuil, derrière la magnifique mairie d pur style stalinien, à coups de canons, même ceux du Guillaume qui sentaient les pieds, pas lui, ses quilles, même que notre Laurent nous fabriquait de la bière. Je ne vous dis pas.
Et puis un jour j’ai dit à Eva, petite poucette type, et si tu venais bloguer chez moi. Elle a dit OUI. Hier aussi, mais à Laurent devant monsieur le maire.
Ce fut titré « Le vin du mois d’Eva »
15 chroniques de septembre 2011 jusqu’à la fin 2012. Si vous souhaitez les lire ou relire, vous dactylographiez dans RECHERCHER en haut à droite de mon blog : « Le vin du mois d’Eva »
Eva, avec regret, a dû arrêter, faute de ce temps que la vie parisienne consomme sans vergogne. C’est pour cela qu’un jour elle est repartie faire son nid dans son Anjou natal.
Le 6 septembre 2011 j’écrivais :
« Pas simple pour le vieux chroniqueur que je suis, bloggeur dinosaure comme le dit l’ami Antonin, de vous présenter Éva qui va, sur mon espace de liberté, chaque mois, vous livrer ses coups de cœur pour une belle bouteille.
Alors, plutôt que de me livrer à des figures imposées je vais faire simple car, avec Éva, les choses de la vie sont toujours simples : « pas de souci... » comme elle dit.
Tout d’abord Éva est une grande belle jeune fille du Val de Loire passionnée de vin que j’ai rencontrée lors d’une des toutes premières soirées d’Anne-Victoire : la célèbre Miss Vicky Wine, alors qu’elle venait de créer son blog Œnos
Et puis, Facebook aidant, la voilà qui met son enthousiasme rieur au service de la cause d’Olivier B. En plus de la beauté du geste il y avait chez Éva le goût de faire. De faire partager ses découvertes, d’ouvrir des fenêtres sur de nouveaux horizons du vin, de nouveaux vignerons, de dépoussiérer la façon d’aborder et de parler du vin, de convaincre la nouvelle génération, ses amis, ses relations, qu’autour d’une belle bouteille la vie à une autre saveur.
Réactive, précise, passionnée, dans ma petite tête de chroniqueur germait vite l’idée de vous faire profiter, chers lecteurs, de son beau carnet d’adresses. N’est-ce pas là le but premier d’un taulier qui proclame à l’envi vouloir travailler à l’extension du domaine du vin ! Bienvenue à Éva sur Vin&Cie et, comme un clin d’œil de l’histoire, sa première chronique nous emmène dans le Loir-et-Cher dont je fus, au temps du préfet Bélorgey – qui passait beaucoup de temps dans les caves – en 1980 le «Monsieur Vin»
Et puis samedi, à Morannes, dans le Maine et Loire, chez nous on se marrie chez la fille, Eva et Laurent se sont dits OUI pour la vie. J’y étais bien sûr et j’ai fait le petit photographe avec mon nouveau petit LEICA. Les photos sont sur Face de Bouc.
Mes amis, l’amitié est un bien très rare, cultivons-là avec soin, Molière le dit mieux que moi :
« L’amitié demande un peu plus de mystère
Et c’est assurément en profaner le nom
Que de vouloir le mettre à toute occasion. »