C’est dans Huffington post via l’AFP « Marre de manger le même fondant au chocolat dans tous les restaurants? Il sera bientôt possible de savoir à l'avance si le bistrot du coin fait ses desserts "maison" ou s'il réchauffe simplement un produit industriel.
Quinze grands chefs français lancent lundi 8 avril une appellation pour distinguer les "artisans restaurateurs" qui privilégient dans leur cuisine le fait maison sur l'industriel, ceux où, quel que soit le tarif, un restaurateur passionné résiste à l'industriel et s'attache au "fait maison" et à l'hospitalité. a indiqué le chef Alain Ducasse à l'AFP.
Cette appellation est créée par le Collège culinaire de France, qui réunit quinze des plus grands chefs français (dont Michel Guérard, Paul Bocuse, Yannick Alleno, Anne-Sophie Pic...) et qui est co-présidé par Alain Ducasse et Joël Robuchon. » la suite ICI link
Tout ça est bel est beau pour les consos mais je demanderais à certains de ces chefs :
1- De m’expliquer pourquoi ils vendent leur nom pour qu’il soit apposé sur certains plats cuisinés industriels.
2- De me dire ce que fichent les mêmes industriels dans l’arrière-cuisine du SHIRA de Lyon.
Attention je n’écris pas que ces plats ne sont pas de qualité car je ne les ai jamais goûtés mais ce que je sais c’est qu’ils sont affreusement chers et qu’ils doivent ressembler comme des frères aux poches, sous-vide, réchauffées par les commerçants restaurateurs. Le constat est évident : la haute-cuisine n’a pas été le rempart à la malbouffe, bien au contraire, tellement elle est éloignée de la réalité de la consommation ordinaire. Le silence assourdissant des grands chefs, souligné par François Simon link, à propos de la viande de cheval dans les lasagnes montre à l’évidence que certains ont du mal à descendre de leur petit nuage. Et ce n’est pas la critique, d’où qu’elle vienne, qui va les y aider, trop occupée qu’elle est à gazouiller sur la taille des rondelles de navet ou le nombre de grains de riz dans le risotto ou pire les étoiles du Michelin.
Ceci écrit bravo tout de même les chefs, bel effort mais il vous faudra allez au-delà de cette initiative pour utiliser vos noms, pas seulement pour empocher des royalties mais aussi pour redonner à nos concitoyens le goût d’une cuisine authentique, populaire, abordable par leur porte-monnaie qui n’est ni forcément épais, ni extensible.
Bénédict Beaugé dans Atabula link
Extrait
Une autre question se pose à la lecture de votre livre : le rapport ou le dialogue entre la haute cuisine moderne et la cuisine ménagère…
C’est amusant de voir que dès les origines, il y a ce double registre sophistiqué/simple qui s’inspire mutuellement suivant des cycles. Chaque cuisine se nourrit de l’autre à des moments donnés. L’invention moderne qui permet cette diffusion croisée du modèle grand bourgeois est le restaurant. Avec la médiatisation galopante, ce mouvement s’accélère. Un semblant de haute cuisine se retrouve dans les grands magasins, dans les rayons surgelés, même sur des plats non signés par des chefs. La haute cuisine se banalise, le principe de l’émission Un diner presque parfait correspond à ce modèle : les participants singent la cuisine de chefs. On est loin de la cuisine que je peux faire quand je reçois des amis. Le paroxysme de cette diffusion est l’émission Masterchef qui laisse croire que des amateurs peuvent devenir des chefs par la magie de la télévision. Là aussi, on est dans l’imitation de mauvais goût.
Le mot est lâché et là je sors mon Daniele de Michele, dit «Don Pasta», qui aux travers des nombreux ingrédients de la parmigiana de sa grand-mère, un plat populaire qui incarne sa vision du monde et les espoirs de ce natif des Pouilles vivant à Toulouse.
Il répond à une interview de Anne Gaudard anne.gaudard@lematindimanche.ch publiée dans le Matin dimanche du 24 mars «La parmigiana n’est pas faite pour soi, c’est un geste pour l’humanité» link
Je vous propose ce qu’il répond à la question : « C’est quoi le secret de la vraie sauce tomate? »
Elle concentre toutes les règles de la vraie cuisine. Elle doit être faite avec des produits de saison, en achetant des tomates auprès de paysans dont le travail est payé à sa juste valeur. Une bouteille de sauce tomate renferme la mémoire du temps passé à la faire, rappelle à tout moment la valeur exacte de chaque chose. Peut-être coûte-t-elle un petit peu plus que celle du supermarché. Mais elle contient bien plus que ce produit dont on ne connaît pas le vrai prix. Au final, l’addition est validée par le goût. Avec lui on ne peut pas tricher. C’est un patrimoine hérité d’une grand-mère qui peut-être ne savait pas lire mais qui possédait la mémoire du goût. Et il a aussi une valeur économique car, en le possédant, on ne se fait pas arnaquer par des produits qui ne sont pas ce qu’ils devraient être.
Je signale aux parigots et gotes têtes de veaux et assimilés, pas les bonnets de nuit qui n’ont que le mot goûter à la bouche, que DON PASTA et son FOOD SOUND SYSTEM seront à Paris le 11 AVRIL à LA MIX BOX. PARISMIX 146 rue des Poissonniers dans le XVIIIe +33(0)1 71 19 91 15 // info@parismix.fr
http://www.parismix.fr/don-pasta-a-la-mix-box-le-11-avril/
Programme et Line Up
Cuisine live, vinyles, voix : Don Pasta
Musique : Raffaele Casarano (Sax), Marco Bardoscia (contrebasse)
Bar et Antipasti par Café Miroglio et Epicerie Rap
Cookin’dj set et Aperitivo : 19,00 Spectacle Food Sound System : 20,30
Evènement gratuit sur réservation