Suis ainsi fait je ne résiste pas aux beaux livres, ainsi avant la Noël je me suis offert A Nuostra Cucina Siciliana
UN JOUR, UN LIVRE – ECHAPPÉE BELLE EN SICILE AVEC LE LIVRE DE CUISINE « A NUOSTRA CUCINA SICILIANA » DE GIUSEPPE MESSIMA –
11 janvier 2022
La Poule sur un Mur ne pouvait pas ne pas se poser sur ce livre du soleil – « A Nuostra Cucina Siciliana » – La lecture du titre suffit pour nous embarquer vers cette ile, la photo de couverture se transforme en tapis volant pour nous inviter à nous envoler pour la Sicile, ile colorée et riche, gourmande et lumineuse, sur laquelle les fées et dieux de la création se sont penchés et ont donné des terres riches comme des jardins d’Eden de vignes, d’agrumes, d’oliviers; un jardin à ciel ouvert où la cuisine ne peut qu’être généreuse, ensoleillée, colorée, riche de goûts et de saveurs multiples multipliées par les nombreuses cultures qui se sont succédées sur l’île. Elles ont laissé en héritage des produits, des gestes, des coutumes qui n’ont fait qu’enrichir la cuisine identitaire de l’île. Une cuisine qui se présente simple et traditionnelle sans chichis ni colifichets inutiles, qui joue avec le respect du goût, de la terre, de ses habitants, de ses traditions et de sa culture. une terre et des îliens qui pratiquent naturellement le partage et la transmission, l’hospitalité et la générosité, invitent à visiter sans tralala leurs maisons posées sur des villages haut perchés, leurs champs où les branches des arbres ploient sous les citrons, oranges, bergamotes, amandes. Ils invitent à partager sur leur terrasse où sèchent des tomates et des grappes de raisins, un verre de vin, un morceau de fromage, une vue extraordinaire sur l’Etna, la mer, le maquis et les ruines millénaires témoins d’un passé glorieux.
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« La Pistacia vera » est une plante d’origine persane, de couleur émeraude intense, pouvant atteindre six mètres de haut. À Bronte sa production représente 1 % de la production mondiale, 80 % de cette production est vendue hors de l’Italie. En sortant du village, devant un champ de pistachiers, j’ai satisfait ma première curiosité : l’arbre à tronc court et massif ressemble au figuier, son développement est très lent et sa durée de vie peut atteindre 300 ans (il ne devient productif qu’au bout de dix ans). Cela, et le fait que les fruits doivent être recueillis à la main en secouant l’arbre et en les déposant dans une toile, justifie son prix.
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Une partie des 3500 hectares de cultures de pistaches de la région de Bronte se trouve dans le Parc de l'Etna qui donne 80 % de la production régionale. La pistache de Bronte est douce, délicate, aromatique. Elle est surtout unique, pour sa taille et son vert éclatant, et par conséquent très appréciée et recherchée par les marchés européens et japonais. Sur le palais une pistache de qualité donne une sensation pâteuse, elle a un goût aromatique légèrement salé avec des notes de résine et un fond minéral dû au terrain lavique sur lequel l’arbre est cultivé.
Comment je la préfère ?
Sous forme de pistou pour assaisonner un plat de spaghetti faits main n°5, en mixant du basilic, de l’ail, des pignons grillés, des pistaches de Bronte, des amandes, du fromage Grana râpé mélangé à du Pecorino, du sel. De préférence avec un verre de Catarratto frais, assis sur une terrasse donnant sur la mer.
L’AUTEUR – GIUSEPPE MESSINA –
Chef et propriétaire des restaurants Non Solo Cucina, Non Solo Pizze et Pane e Olio (Paris 16 ème) – A Nuostra Cucina Siciliana est son deuxième livre. Il cuisine depuis qu’il est petit, naturellement. Il a tout appris en Sicile, dans sa ville natale, Cefalù, auprès de sa nonna et de son père. C’était le temps béni où les enfants ne mangeaient pas à la cantine mais rentraient à la maison pour dévorer les arancini et la capunata. Puis il est arrivé à Paris, il avait 19 ans. Il a compris l’importance et la richesse de la cuisine sicilienne, que manger à Paris des aubergines frites étaient un billet pour la Sicile. Il est aujourd’hui ambassadeur de la cuisine sicilienne dans ses trois restaurants et rejoint souvent son ile pour retrouver l’ADN de cette cuisine, la famille, les marchés, flâner le nez au vent sur sa terre nourricière, entre la Sicile des champs et celle de l’Antiquité, entre églises baroques et palais majestueux, marchés et petits ports. Et se poser en famille la question éternelle qui passionne tout bon Sicilien : que mangeons-nous ce soir et demain !