Je suis une canaille, en publiant le point de vue de Burtschy je me doutais bien que j’allais agiter le marigot, mais comme je suis un ignare total j’ai préféré jouer les innocents, jeter le pavé dans la mare pour voir les éclaboussures.
Je vous en livre provenant de gens compétents, deux vignerons, l’un bordelais qui a un bon carnet de santé vigneronne, l’un bourguignon dont le savoir-faire a fait ses preuves pour hisser ses vins au firmament, le troisième est un bon buveur qui sait être iconoclaste.
Mon grain de sel sur la plaie : le champagne des BRSA, ses vins clairs à partir de hauts rendements, c’est de l’industrie, une histoire psalmodiée depuis toujours, des marques iconiques, du marketing, des buveurs ignares.
- Philippe Betschart Vigneron, à Les Graves de Viaud château Les Graves de Viaud, l'émotion Nature.
Fine organic/biodynamic and Vegan Bordeaux wine.
Grand Vin de Terroir biologique et biodynamiques (Demeter). Vins Vegan, Bordeaux - Côtes de Bourg
Fantasme total... il n'y a aucune différence de qualité entre 10000 ou 5000 pour des rendements équivalent et d'un point de vue écologique 10000 est une catastrophe.
Revenons à des vignes hautes et larges avec culture inter rang.
Ce qui est certain c'est qu'à 7000 10000 tu es certain de faire tes 80 hl/ha
- Un vigneron bourguignon qui connait la chanson
Son laïus et ses arguments sont très bons, ou l'étaient. Enfin disons qu'on nous l'a servi en boucle depuis 40 ans. Un peu daté disons.
Je milite aussi pour un abaissement des densités de plantation. 10 000 pieds par ha relèvent du mythe. La Bourgogne, et en partie seulement, très peu de Bordeaux.... quant aux arguments rationnels qui les accompagnent, ils sont établis à posteriori, pour justifier d'un choix qui n'est que pratico-pratique. Une description plutôt qu'une analyse.
En fait, toute l'histoire de la Viticulture, ou rien ne se fait par hasard, c'est bien connu. Voir les terroirs, les climats et leurs limites. Quelque chose qui ressemble à une analyse littéraire, rien d'autre. Une scientisation.
On peut faire de très grands vins à faible densité. Claire doit pouvoir en convaincre beaucoup. On peut faire aussi des merdes à très hautes densité. Mais on associé trop souvent la grâce à la peine. Une forme de morale étriquée qui veut que tout se gagne ds et par la douleur. En fait, encore une fois, la densité n'est qu'un moyen. Ce qui compte, c'est l'intention.
- Denis Boireau le lundi 02 août 2021, 09:58 sur Les vignes semi-larges en Champagne : les fossoyeurs de la qualité par Bernard Burtschy…
Les vignes larges ont de nombreux avantages en terme de sante de la vigne. Diminuer par deux la densité diminue d'autant, sinon plus, l'effet "camp de concentration" dont souffrent les vignes en monoculture. Elles se portent mieux en faible densite de plantation, et donc ca permet de diminuer les traitements.
La question de la qualité, effectivement essentielle pour la survie du modèle économique du Champagne, devrait se concentrer sur la limitation du rendement par pied. La haute densité de plantation est une des solutions pour atteindre ce but, mais surement pas la meilleure d'un point de vue écologique. Par contre du point de vue économique, au prix de l'hectare en Champagne, ça se comprends...