J’ai plongé dans les profondeurs de mon blog pour retrouver cette chronique ICI où Lapaque cite Marc Sibard, le pochtron des caves Augé de sinistre mémoire, à propos des talents de Périco pour conduire les autos, plus particulièrement celle de JFK.
Pour rassurer tout le monde, Périco et madame je sais tout son épouse : Natacha Polony, Sébastien Lapaque qu’est une langue de pute et Marc Sibard le salopard, ne font pas partie de mes amis. Si j’exhume cette chronique c’est pour mettre en exergue le côté lourdingue et gras de certains mâles dans le petit monde du vin.
Ainsi Périco Légasse, chroniqueur gastronomique attitré de Marianne, s'en prenant dans un article de mai 2003 aux vins de « chefs de clans, de gourous et autres sectes ou membres de clubs apocalyptiques ». Parmi quelques vignerons livrés à la vindicte publique, Périco Légasse citait évidemment Marcel Lapierre. Cela s'appelle le complexe d'Erostrate*. La volonté de laisser son nom dans l'histoire parce qu'on a brûlé et détruit plutôt que par ce qu'on a construit. Périco Légasse, qui a naguère totalement raté l'élevage et la mise en bouteilles d'un Touraine Azay-le-Rideau « non chaptalisé, non filtré, non soutiré et faiblement soufré » (sic), fait penser à ces critiques littéraires qui descendent les bons romans parce qu'ils ont été incapables d'en écrire un seul correct (1).
Il en aurait mieux fait de s'en tenir à son emploi d'origine et de rester le chauffeur de son patron, le sémillant Jean-François Kahn. « Périco Légasse me semble plus habilité à conduire une caisse qu'à prendre des caisses », s'amusait un jour Marc Sibard, tandis que nous moquions l'impudent en vidant quelque splendide flacon de « bio-piquette » aux caves Augé ; sacré Sibard ! Toujours prêt à réhabiliter l'antique manière, lumineuse, fraternelle et roborative de déconner. La manière française, celle à laquelle seront toujours étrangers les collectionneurs d'étiquettes qui se font une opinion sur les vins en suivant leur cotation sur les marchés japonais et américain. Les malheureux ont du souci à se faire. Le morgon de Lapierre s'y porte bien.
(1) Me vient le souvenir d'une brève parue dans Marianne laissant entendre que j'avais conclu un pacte avec Josyane Savigneau, directrice du Monde des Livres, et donc rallié le système Sollers. Le naïf rédacteur de cette information courageusement signée sous pseudonyme (Périco Légasse ? Jean-François Kahn ? Un ou une de leurs domestiques ?) aurait dû comprendre qu'il me manquera toujours quelque chose pour cela. Je ne bois jamais de bordeaux.
Ceux qui me lisent depuis longtemps savent que je ne suis pas un fan de Périco, ni un lecteur de Marianne, mais ce cher Lapaque qui n'a commis qu'un malheureux roman - mauvais d'ailleurs - lui claque le bec avec une suffisance qui me déplaît (le coup des domestiques aussi m'est resté sur l'estomac). Surtout lorsqu'il s'appuie sur une note en bas de page tout à fait dans le ton des "petits soucis" de la gent littéraire parisienne. Quant à la déconnade qu'il place dans la bouche de Sibard elle est sous sa plume, au fond, très méprisante et méprisable. Ainsi va le monde où tailler des costards à des gus, qui le portent déjà fort mal, est facile.
Trop facile donc dérisoire...