Détail des Très Riches Heures du duc de Berry, Septembre (Musée Condé à Chantilly)
Voilà-t-y pas qu’un gus gominé, qui se la pète dans ses vignes, pour le Bojolo Nouvo, s’est permis d’écrire qu’un de ses copains, qui lui brosse ses poils huilés dans le bon sens, était le dernier blogueur de vin ; la moutarde m’est montée au nez et j’ai décidé de laver l’outrage en abordant un sujet rarement traité : le vin remède qui guéri toutes les écrouelles.
Selon Hippocrate, « le vin est chose merveilleusement adaptée à l’homme. »
Pour Galien au IIe siècle « s’il est bu avec mesure, le vin pour la digestion, la distribution des sucs, la production du sang et la nutrition, contribue grandement à rendre notre âme plus douce et en même temps courageuse.
Ordonnances du Dr Berthomeau (je le suis docteur…)
- « Le vin dans lequel on aura cuit du gingembre et du cumin est bon contre les douleurs d’estomac dues à des ventosités et facilite la digestion. »
- « Qui a la voix rauque et mal à la gorge et dans la poitrine fera cuire du bouillon-blanc (ou molène) et du fenouil en poids égaux dans du bon vin et en boire et en boira souvent après l’avoir tamisé. (important pour éviter d’avoir l’impression d’avaler « du poil à gratter. »
- « Qui fait bouillir de la lavande avec du vin et du miel et en boit souvent tiède soulagera les douleurs de son foie et de ses poumons aussi que l’oppression de sa poitrine, purifiera son savoir et clarifiera ses pensées. »
- Pour ceux qui souffre de la rate : « Le vin où l’on a plongé et refroidi des pièces d’or rougies au feu apporte soulagement ; ceux qui n’auraient point de pièces d’or peuvent utiliser des pièces d’acier » (Neuves de préférence !)
- « Si l’on doit couper ou cautériser quelque membre ou y porter le fer, que le patient boive une demi-once de mandragore dans du vin et il dormira jusqu’à ce que le membre soit coupé, sans éprouver de douleur. »
- Important aussi pour conserver les dents, il suffit « de les laver deux fois par mois avec du vin dans lequel aura bouilli une racine de thym »
- « si tu souffres de maux de tête, broie des baies dans un mortier en y versant un peu de vin et enduis ensuite avec ce vins le sommet de ton crâne, ton front et tes tempes ainsi que la tête entière ; ensuite, couvre ton chef pour qu’il soit chaud et mets-toi au lit. Les douleurs peuvent avoir été aussi fortes qu’elles le veulent, elles faibliront. »