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11 juillet 2008 5 11 /07 /juillet /2008 00:02

Dans le petit monde des "écrivins" on s'aime, je dirais même plus on se voue un amour vache, féroce, les plumes se trempent plus facilement dans le fiel que dans le vin doux, les petits marquis préfèrent la kalachnikov au fleuret moucheté. Comme je suis à l'affût des grandeurs et des faiblesses des hommes je ne résiste pas au plaisir de vous livrer le fruit d'une de mes récentes lectures. L'opus date de 2004. Je l'ai acheté sur le Net d'occasion.

 

 

Lors de sa réception j'ai constaté que c'était un envoi d'auteur. Je vous livre la dédicace : " Cher Bernard Franck, vous attendiez un livre sur Tacite (il viendra), voici un livre sur le vin ! votre Sébastien Lapaque. Mardi Gras 24 II 2004".

 

 

Les héritiers se font un peu de liquide sans doute.

 

 

Je note une certaine révérence. Bref, puisqu'il s'agit d'un livre consacré à Marcel Lapierre dont j'apprécie le Morgon je ne vais pas faire le réveillon sur la dédicace mais j'adore les mœurs du petite monde des lettres : entre critiques, critiques et écrivains...

 

 

De très belles pages sur Jules Chauvet comme sur le parcours de Marcel Lapierre avec tous les tics d'écriture de Lapaque qui n'aime rien tant que d'étaler son immense culture (cf *) tout en jouant les modestes. Ne vous impatientez pas j'en arrive au costard taillé à Périco Légasse. Un grand moment de saine méchanceté, Lapaque dit de "déconner", sur le dos large du tonnant critique de Marianne.

 




 

" Ainsi Périco Légasse, chroniqueur gastronomique attitré de Marianne, s'en prenant dans un article de mai 2003 aux vins de "chefs de clans, de gourous et autres sectes ou membres de clubs apocalyptiques" . Parmi quelques vignerons livrés à la vindicte publique, Périco Légasse citait évidemment Marcel Lapierre. cela s'appelle le complexe d'Erostrate*. La volonté de laisser son nom dans l'histoire parce qu'on a brûlé et détruit plutôt que par ce qu'on a construit. Périco Légasse, qui a naguère totalement raté l'élevage et la mise en bouteilles d'un Touraine Azay-le-Rideau "non chaptalisé, non filtré, non soutiré et faiblement soufré" (sic), fait penser à ces critiques littéraires qui descendent les bons romans parce qu'ils ont été incapables d'en écrire un seul correct (1).

 


Il en aurait mieux fait de s'en tenir à son emploi d'origine et de rester le chauffeur de son patron, le sémillant Jean-François Kahn. " Périco Légasse me semble plus habilité à conduire une caisse qu'à prendre des caisses", s'amusait un jour Marc Sibard, tandis que nous moquions l'impudent en vidant quelque splendide flacon de "bio-piquette" aux caves Augé ; sacré Sibard ! Toujours prêt à réhabiliter l'antique manière, lumineuse, fraternelle et roborative de déconner. La manière française, celle à laquelle seront toujours étrangers les collectionneurs d'étiquettes qui se font une opinion sur les vins en suivant leur cotation sur les marchés japonais et américain. Les malheureux ont du souci à se faire. Le morgon de Lapierre s'y porte bien."



(1) Me vient le souvenir d'une brève parue dans Marianne laissant entendre que j'avais conclu un pacte avec Josyane Savigneau, directrice du Monde des Livres, et donc rallié le système Sollers. Le naïf rédacteur de cette information courageusement signée sous pseudonyme (Périco Légasse ? Jean-François Kahn ? un ou une de leurs domestiques ?) aurait dû comprendre qu'il me manquera toujours quelque chose pour cela. Je ne bois jamais de bordeaux.

 

Ceux qui me lisent depuis longtemps savent que je ne suis pas un fan de Périco, ni un lecteur de Marianne, mais ce cher Lapaque qui n'a commis qu'un malheureux roman - mauvais d'ailleurs - lui claque le bec avec une suffisance qui me déplaît (le coup des domestiques aussi m'est resté sur l'estomac). Surtout lorsqu'il s'appuie sur une note en bas de page tout à fait dans le ton des "petits soucis" de la gent littéraire parisienne. Quand à la déconnade qu'il place dans la bouche de Sibard elle est sous sa plume, au fond, très méprisante et méprisable. Ainsi va le monde où tailler des costards à des gus, qui le portent déjà fort mal, est facile.

 

Trop facile donc dérisoire...

Attention demain, même si c'est un samedi. sera un jour important sur le blog Berthomeau. Prenez le temps d'aller y faire un petit tour rien que pour me faire plaisir...

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commentaires

T
Suis comme JR, Lapaque avant son opuscule sur NS, jamais entendu parlé.<br /> Périco, m'énerve souvent, avec sa façon journalistique de simplifier pour démontrer, parfois suis d'accord sur le fonds, rarement sur la forme! <br /> Vous z'avez raison, cette "déconnade" est vraiment petite et basse
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J
Périco Légasse, je vois qui c'est. <br /> Mais Sébastien Lapaque ??<br /> Qui c'est ce Lapaque ? <br /> Jamais entendu causer de lui, moi, dans ma province. <br /> C'est un pseudo ? <br /> Il existe vraiment ou c'est une private joke ? <br /> On peut avoir le titre de cet ouvrage immortel ?
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J
<br /> OUI, oui il existe, j'ai causé de lui déjà dans une chronique : il est critique littéraire au Figaro Magazine, écrivain et "écrivin" le livre auquel je fais référence est Chez Marcel<br /> Lapierre édité chez Stock. Autrement il publie chez Actes Sud (taper Sébastien Lapaque sur Google vous aurez la liste de ses livres dont l'un "il faut qu'il s'en aille" s'adresse au Président de la<br /> République. Disons qu'il est assez à droite de l'échiquier politique<br /> <br /> <br />
P
Vu de province tout ceci semble bien ... dérisoire. A défaut des critiques et écrivains nous avons du vin les vignes et l'essence.
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J
Des petites perfidies, du parisianisme bien léché, des costards approximatifs, pas de quoi prendre la tête d'une croisade ! Ou alors, vous ne dites pas tout... Un contentieux secret ? Des comptes à régler, tout de même ? Vous citez, pour stigmatiser, mais vous citez tout de même.
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T
Vous éxagérez un peu, comme toujours. Heureusement d'ailleurs, sinon on s'amuserait moins à vous lire. Mais quand même.... donner des leçons à un tailleur de costard, vous qui êtes un éminent membre de cette corporation. Entre les commentaires de Lapaque, de Péricolo et les vôtres, j'ai eu un peu de mal à m'y retrouver. J'ai du lire trop vite.
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J
<br /> Cher Thomas,<br /> <br /> Je suis un tailleur de costard j'en conviens mais, même avec Perico, je n'ai jamis osé faire référence à son passé de chauffeur pour le discréditer. J'évite les coups bas. Je frappe fort mais<br /> j'accepte aussi d'encaisser des coups. Mes références en humour Desproges et Coluche étaient des adeptes de la dérision qui exige que l'on s'inclue soi-même dans l'exercice. Je n'aime pas la<br /> méchanceté et ce cher Perico lors d'un dîner où les organisateurs nous avaient plaisamment placés côte à côte ne m'a tenu aucune rigueur de mes écrits où je raillais sa suffisance. Mes fureurs,<br /> comme ma mauvaise foi parfois visent plus les tics des hommes que les hommes eux-mêmes. Merci de votre fidélité et de vos commentaires.<br /> <br /> <br />

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