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13 février 2020 4 13 /02 /février /2020 07:25

Une femme et un homme se tiennent debout dans un champ, une fourche à la main.

12 février 2011

Je viens d’adopter un vieux... Pierre Gagnon de la Belle Province l’a fait sur de belles lignes...

« Je viens d’adopter un vieux...

Il s’appelle Léo, il a quatre-vingt-dix-neuf ans. Je l’ai connu au centre d’hébergement où je visitais ma tante, les dimanches gros. Léo attendait. Il avait bon caractère. Je le sais pour l’avoir mis à l’épreuve plus d’une fois : je lui chipais ses Whippet... Il ne disait rien. Je les lui rendais et aussitôt, il m’en offrait un. »

« Mon vieux et moi » Pierre Gagnon publié chez Autrement ICI 

 

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Paris recèle 38 librairies de langues étrangères dont la librairie du Québec 30, rue Gay Lussac, dans le 6e arrondissement qui, bien sûr publie des ouvrages en français.

 

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J’y passe de temps en temps, c’est sur l’un de mes chemins de retour à vélo, mon itinéraire-bis en cas de manifs, et bien sûr j’achète des livres.

 

Le dernier en date LE NOUVEAU MONDE PAYSAN AU QUÉBEC

 

Résultat de recherche d'images pour "le nouveau monde paysan au Québec"

 

Depuis des dizaines d'années, au Québec, des citadins ont choisi une reconversion professionnelle qui les a reconnectés à la terre, qu'ils respectent en revenant à des techniques de production anciennes, mais rentables. Un récit engagé et instructif.

 

Avant de clavarder dessus un peu de linguistique et d’histoire.

 

  • Le français est-il en déclin au Québec ?

 

L’affirmation: «D’abord, le premier mythe : le français est en déclin au Québec. Il y a 94,5 % des Québécois qui sont capables d’avoir une conversation en français. C’est le chiffre le plus élevé jamais vu», a déclaré l’analyste politique de Radio-Canada Michel C. Auger lors de son passage à «Tout le monde en parle», dimanche dernier. Le spin doctor souverainiste Steve E. Fortin lui a répliqué dès le lendemain sur le site du Journal de Montréal, le taxant de «jovialisme linguistique» qui «nuit à la […] pérennité du français au Québec».

 

Alors, est-ce que le français décline dans la Belle Province, oui ou non?

 

La réponse ICI 

 

Si tu parles anglais, tu comprendras sûrement la parlure québécoise mieux que certains Français ! Même si les différences entre le français dit de France et le français québécois sont principalement dans la prononciation, certains mots et expressions québécois sont clairement des anglicismes ou alors des spécialités locales.

 

Le français parlé aujourd'hui au Québec est le résultat d'un mélange de français classique, importé en Amérique du Nord par les colons français au 16ème siècle, et d'influences anglo-américaines et amérindiennes.

 

Achaler – ennuyer, importuner

Ce verbe provient probablement du verbe chaloir qui signifiait approximativement importuner de façon excessive dans un vieux dialecte normand.

 

Un char – une voiture

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, ce terme ne provient pas de l'anglais car mais fait référence à une voiture romaine à deux roues attelée à des chevaux, de la même racine que charrue, chariot ou encore charrette.

 

Gazer – péter

Il est facile d'imagine l'origine de ce mot puisque l'on dit 'avoir des gaz' en français de France.

 

Les gosses – les couilles

Un autre faux ami qu'il vaut mieux connaître pour éviter des situations très gênantes...

 

  • attendre que le curé se mouche prendre son temps

 

  • avoir la fly à l’air avoir la braguette ouverte

 

  • avoir un pain au four avoir un polichinelle dans le tiroir

 

  • osti de câlisse de ciboire de tabarnak nom de dieu de bordel de merde

 

Lire ICI

 

 

Le général Charles de Gaulle à Montréal le 24 juillet

 

  • « Vive le Québec libre! » Il y a 53 ans, le général de Gaulle mettait le Canada en ébullition

 

Le 24 juillet 1967, de Gaulle, président de la République française, en tenue de général de brigade, lance devant 15.000 personnes sont alors massées sur la place Jacques-Cartier au-dessus de laquelle se dressent des pancartes du RIN (Rassemblement pour l'indépendance nationale) : « Vive Montréal, vive le Québec (ovation), vive le Québec libre (très longue ovation), vive le Canada français, vive la France! (ovation à nouveau) » plongeait le Canada en état de choc et ravissait les indépendantistes

 

Le Canada fédéraliste et anglophone juge ces propos « inacceptables ». « Les Canadiens sont libres, chaque province du Canada est libre. Les Canadiens n'ont pas à être libérés », s'emporte le Premier ministre Lester Pearson.

 

Ce discours fut le paroxysme d'une journée étonnante qui conduisit le général le long de la « Route du Roy », reliant Québec à Montréal par la rive nord du Saint-Laurent.

 

Partout, il est salué comme un libérateur et acclamé par les habitants des villages bordant le fleuve. « Rien ne différenciait ce voyage de ceux qu'il a effectués dans les provinces françaises », note l'AFP.

 

À Donnacona, il lance: « vous êtes un morceau du peuple français qui ne doit dépendre que de lui-même ».

 

À Trois-Rivières, il dit : « nous sommes à l'époque où le Québec redevient maître de son destin ».

 

À Montréal, où il arrive avec retard, Charles de Gaulle monte au balcon de l'hôtel de ville. Il n'est pas prévu qu'il s'adresse à la foule mais il insiste pour s'exprimer et, voyant un micro débranché, il demande de pouvoir s'en servir. Un technicien d'une radio se trouvant sur place lui installe.

 

« Je vais vous confier un secret. Ce soir, ici et tout le long de ma route, je me trouvais dans une atmosphère du même genre que celle de la Libération » lance-t-il. Une phrase qui, ajoutée au camouflet du « Québec libre », blesse profondément Ottawa.

 

Le 25, imperturbable, il poursuit son voyage officiel dans l'ancienne Nouvelle-France. Il visite le métro de Montréal, construit par la France, fustige ceux qui le critiquent, « tout ce qui grouille, grenouille, gribouille et scribouille », se félicite d'être allé, la veille, "au fond des choses".

 

Le 26, coup de théâtre, le Canada décide de ne pas l'accueillir, selon certains historiens, tandis que pour d'autres, c'est lui qui annule sa visite à Ottawa. Il s'envole pour Paris à bord du DC-8 présidentiel. A l'arrivée, l'attendent des ministres stupéfaits, une opposition déchaînée, une presse exceptionnellement véhémente.

 

Le Monde dénonce ce « tapage, cette hostilité exaspérée contre les anglo-saxons, cette jubilation d'un vieillard expert à provoquer l'acclamation des foules ».

 

« Mégalomanie avancée », titre le journal new-yorkais Daily News. « Triste déclin du général », regrette le Times de Londres en le comparant à un jongleur qui poursuit son numéro, bien que la plupart de ses assiettes soient tombées.

 

« Le général a internationalisé la cause du Québec », résumera en juillet 2007 l'ancien Premier ministre indépendantiste québécois, Bernard Landry, racontant qu'un ministre chinois lui a avoué n'avoir jamais « entendu le mot 'Québec' de sa vie avant juillet 1967 ».

 

La question de la préméditation a été souvent débattue, nombre d'observateurs estimant que le général, fatigué, ému, emporté par la foule en liesse, aurait tenu des propos dépassant sa pensée.

 

« Rien ne permet de penser qu'il s'est laissé gagner par l'enthousiasme populaire », écrit pourtant alors l'AFP. « Vive le Québec libre! ne fut pas plus improvisé que l'Appel du 18 juin » assurera des années plus tard l'ancien ministre Alain Peyrefitte, fin connaisseur de la pensée gaullienne.

 

les Québécois rejetteront l'option indépendantiste à deux reprises, lors des référendums de 1980 et de 1995 (de peu dans ce dernier cas).

 

LE NOUVEAU MONDE PAYSAN AU QUÉBEC

 

Résultat de recherche d'images pour "le nouveau monde paysan au Québec"

 

L'histoire :

 

Pigeon Hill, un hameau de la municipalité de Saint-Armand, au Québec, à une heure de Montréal. Christian Marcotte y a acheté une ferme, construite aux alentours de 1870, même si elle a, depuis, grandement évolué. Il possède environ 20 hectares. Après avoir été monteur dans l'industrie du cinéma, il a compris que vers la fin des années 70, l'évolution des technologies et la recherche systématique de performances ne le satisferaient pas. Alors il a choisi de devenir un « pousseux d'ail frais ». Il aurait pu faire pousser autre chose, mais sa fierté, c'est d'avoir sauvé cette terre du maïs. Sa fierté, c'est d'exister au milieu d'un coin bourré d'OGM. Alors il se dit que c'est déjà ça de gagné. Avec l'aide de Paulette Vanier et Pierre Lefrançois, un couple de voisins devenus ses amis, il se forme à l'agriculture biologique. Depuis, il a assuré une production respectueuse de l'environnement, au modèle économique rentable. Il fait partie de ces paysans qui ont tout plaqué pour se retrouver et se consacrer à une activité qui rompt avec les valeurs de l'économie de marché. Rien n'est simple ni idyllique, mais le travail se fait en harmonie avec la nature, et avec ses propres valeurs...

 

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

 

Avec Le nouveau monde paysan au Québec, Stéphane Lemardelé signe un récit engagé et instructif. Engagé, car il dresse le portrait, à la façon d'un reportage, d'une poignée de québécois qui ont renoncé à leur vie citadine et industrielle pour se reconnecter à la Terre, via le travail des terres qu'ils ont acquises. L'auteur a donc passé plusieurs mois à leur contact et il a l'art de délivrer le rythme de leur quotidien. Il rend en effet hommage à des travailleurs qui œuvrent bien souvent solidairement et qui servent un intérêt commun : celui d'une agriculture saine, destinée à proposer une alimentation saine. Cette BD est également particulièrement instructive, parce qu'elle nous familiarise avec des techniques de productions qui sont certes une alternative aux pesticides et OGM qui nous empoissonnent au quotidien, mais qui échoient souvent au passé, à la façon dont on a travaillé la terre en la respectant, durant des siècles et des siècles. Attention, n'allez pas croire qu'il s'agit là de décrire une bande de farfelus nostalgiques : si se dispenser de machines agricoles est une chose, établir un écosystème viable et rentable relève souvent du niveau d'ingénieurs agronomes, mais qui mettent toutes leurs forces à ne plus servir une industrie qui empoisonne tout et tout le monde. On en apprend donc beaucoup, y compris du point de vue de l'histoire locale, de ses mœurs actuelles et de la législation qui leur complique bien souvent la tâche. Sans jamais verser dans le rébarbatif intellectuel, l'auteur signe une BD aux frontières de la sociologie et de l'anthropologie. Et comme si ces qualités ne suffisaient pas, elles s'ajoutent à un grand mérite : souligner l'importance qu'ont ces travailleurs qui s'inscrivent dans un monde meilleur et donner de l'espoir au lecteur. La morale ? Les alternatives à l'agriculture polluante existent, pour les producteurs et pour les consommateurs. Alors vive le Québec et son nouveau monde paysan !

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Résultat de recherche d'images pour "le nouveau monde paysan au Québec" Il porte une barbe et un chapeau.

Stéphane Lemardelé, co-concepteur du projet

PHOTO : RADIO-CANADA

 

Un récit graphique pour documenter l’agriculture à petite échelle

Publié le 17 mars 2019

 

Les connaissances agricoles ont beaucoup évolué depuis les célèbres retours à la paysannerie dans les années 1970. L'agriculture est maintenant encore plus appuyée par les nouvelles technologies et la science. Et les petits producteurs en connaissent désormais tous les détails, indique Stéphane Lemardelé, qui vient de publier un documentaire sous forme d'essai graphique : Le nouveau monde paysan au Québec.

 

« Il y a une volonté de ne pas rejeter le système économique, mais de s’inscrire dans [ce] système », explique-t-il à Joël Le Bigot.

 

La démarche documentaire du dessinateur et scénariste s'inspire du roman graphique et de la bande dessinée en proposant de nouvelles formes narratives, « pour ma part assez proches du cinéma », dit-il.

 

« Tout là-dedans est vrai, aussi bien dans les images que les textes », raconte l’illustrateur et documentariste.

 

Pour produire ce livre, il a pris 4 ans et environ 9000 photos, le tout dans un rayon d’environ 50 kilomètres seulement.

 

Dans ma démarche artistique, la société qui m’entoure est très importante; c’est ma matière première. Stéphane Lemardelé, auteur et dessinateur du livre

 

L'artiste explique qu’au cours de sa recherche, il a découvert tout un univers de gens avec une vision d’avenir axée non seulement sur le développement durable, mais aussi sur un nouveau mode de vie où l’entraide, le bon voisinage et le commerce de proximité priment.

 

Ce type de communauté serait aussi de plus en plus commun à de nombreux endroits dans le monde. « Ce microcosme se retrouve partout ailleurs sur la planète », explique Stéphane Lemardelé.

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Le monde paysan de Brome-Missisquoi raconté en bande dessinée ICI

Par Leslie Carbonneau | 17 avril 2019

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commentaires

R
Bonjour <br /> Etrange ! rien aujourd'hui !<br /> JR
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