Mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa… À l’époque où la messe était célébrée en latin, jusque dans les années 1960, les fidèles récitaient cette phrase à chaque célébration. Elle est en effet issue du Confiteor, la prière que font les catholiques au début de la messe ou au début du sacrement de pénitence. Aujourd’hui, nous en récitons la traduction française, le Je confesse à Dieu et mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa est devenu « j’ai péché … oui j’ai vraiment péché ».
L’expression battre sa coulpe qui signifie se frapper la poitrine en disant mea culpa. Remontant au Moyen Âge, elle exprime à la fois la faute (culpa) et le moyen de s’en repentir (se battre ou se frapper la poitrine). À l‘époque, les membres des communautés monastiques se réunissaient régulièrement dans une grande salle, la salle capitulaire ou chapitre, pour discuter de l’organisation de la vie quotidienne. C’était aussi l’occasion de regarder tous les manquements à la règle de l’ordre et de demander pardon à ses frères (ou à ses sœurs), l’abbé réglait alors les problèmes de discipline et organisait les pénitences (d’où le terme chapitrer : réprimander au cours d’un chapitre). C’était ce que l’on appelait le chapitre des coulpes.
« On ne tire pas sur une ambulance »
Françoise GIROUD (1916-2003), L’Express, 24 avril 1974
Le trait d’une charité sans pitié vise Chaban-Delmas dont la cote ne cesse de baisser dans les sondages, début mai 1974. Jeudi 4 avril, avant même la fin du discours d’hommage d’Edgar Faure, président de l’Assemblée nationale, au président défunt, Chaban-Delmas avait annoncé par un communiqué : « Ayant été trois ans Premier ministre sous la haute autorité de Georges Pompidou et dans la ligne tracée par le général de Gaulle, j’ai décidé d’être candidat à la présidence de la République. Je compte sur l’appui des formations politiques de la majorité présidentielle. »
Jacques Chaban-Delmas qui fut l’inamovible maire de Bordeaux
Jacques Chaban-Delmas au conseil municipal de Bordeaux, le 28 juin 1991. Il a occupé son poste de maire de Bordeaux durant 48 ans, un record de longévité
ARCHIVES PHILIPPE TARIS
Je n’entonnerai pas comme France Gall « Je vous avais prévenu oui, oui, oui… »
Entonner est aussi un verbe transitif Verser dans une tonne, un tonneau.
Je n’ai jamais pratiqué le soi-disant Bordeaux-bashing, me contentant de poser la question :
18 juin 2019
Et si le vin dit de Bordeaux subissait au XXIe siècle le même déclin que le vin de table du Languedoc au XXe siècle ? ICI
Voilà ce qu’écrit sur sa page Facebook Thomas Noël qui se définit comme un « Caviste passionné: propriétaire de la Maison des Millésimes à Paris et du Wine Shop à Fronsac (33) »
6 février, 14:17 ·
« J’aime pas le Bordeaux »
Voici une phrase que nous entendons chaque jour. Et de plus en plus.
Alors oui. Bordeaux a commis des erreurs dans le passé. En surfant sur les nouveaux riches et le marché chinois, l’envolée des prix des grands crus l’a coupé de son marché national développant très vite une image - peu valorisante il est vrai- de vins pour millionnaires. Bordeaux a commis des erreurs dans l’élevage, l’extraction pour essayer d’avoir la note la plus proche possible de 100.
Bordeaux a longtemps vécu sur son passé, se reposant sur ses lauriers, fort peu aidé par des instances de promotion incapables de se remettre en question, faisant de l’immobilisme leur ligne directrice et ayant à leurs têtes des personnes empêtrées dans les affaires.
Oui Bordeaux a déconné. Mais nous ne sommes plus en 2000 ni en 2010! Bordeaux ce n’est pas que les premiers grands crus classés possédés par les plus grandes fortunes du monde mais une multitude de petites exploitations familiales avec des gens qui y bossent 7/7 et bougent pour faire évoluer les lignes. Bordeaux c’est une multitude de terroirs, de sensibilités, d’interprétation qui forme une richesse de goût loin des vins standardisés qu’on lui reproche.
Les choses bougent à Bordeaux, les derniers millésimes apportent du plaisir même jeunes, les vins sont plus digestes, plus proches de leurs terroirs et ce Bordeaux Bashing permanent est aussi ridicule qu’injuste et désuet.
Bordeaux ce sont des vins à la longueur infinie, à la complexité inouïe.
Bordeaux ce sont des vins aux formidables capacités de garde où la truffe apparaît dans le bouquet d’un bon Pomerol, où le tabac et les épices nous enivrent dans un Médoc bien né. Bordeaux c’est le souvenir, c’est la bouteille de nos parents, de nos grands-parents, la quille rassurante du dimanche midi posée sur la table en bois. Bordeaux c’est le flacon qui chambre près de la cheminée, c’est le partage, les moments de famille, les repas de Noël, la tradition.
Aimer Bordeaux n’est pas un crime et s’y intéresser de nouveau une nécessité. Bordeaux c’est la France. Vive Bordeaux 🍷🇫🇷
La CROIX titre :
Alerte rouge pour les vins de Bordeaux ICI
Affectés par les taxes américaines sur les vins français et par les événements à Hong Kong et en Chine, les producteurs du Bordelais font aussi face à un désamour sur le marché national.
Simon Barthélémy (correspondant à Bordeaux), le 08/02/2020
Les vins de bordeaux boivent la tasse. Depuis l’application le 18 octobre 2019 d’une taxe de 25 % sur les importations de vins français aux États-Unis, ils ont perdu entre 30 et 46 % de leur chiffre d’affaires. S’estimant « victimes collatérales » des rétorsions de Washington contre Paris dans le conflit Boeing/Airbus, le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB) redoute une taxation de 100 % si la France impose davantage les Gafa, les géants américains du numérique.
Le 27 janvier dernier, le CIVB a demandé au gouvernement la création d’un fonds de compensation de 300 millions d’euros, avec le soutien de la ville de Bordeaux : « L’État ne doit pas abandonner les vins et spiritueux, second poste excédentaire de sa balance commerciale, plaide une motion adoptée en conseil municipal ». Sans cette compensation, la filière « ne pourra pas survivre à une taxation inique et pour des conflits commerciaux qui ne la concernent pas ».
Le négociant Georges Haushalter déplore n’avoir à ce jour « aucun retour du gouvernement ». Car les États-Unis représentent le premier marché étranger des bordeaux : 310 millions d’euros de chiffre d’affaires, autant que Hong Kong et davantage que la Chine (255 millions), région où le contexte ne favorise pas les affaires.
Désamour en France
Ces difficultés à l’export (2 des 4 milliards d’euros de chiffre d’affaires du Bordelais) s’ajoutent à la baisse structurelle de la consommation de vin en France. Les ventes de bordeaux y ont reculé avec de 12 % en 2018-2019. Georges Haushalter souligne que les viticulteurs girondins payent le désamour des consommateurs à la fois pour les rouges (85 % des bordeaux) et pour la grande distribution, où les bordeaux sont massivement en rayon du fait de leurs gros volumes.
Sur 5 millions d’hectolitres d’AOC produits en 2018, seulement 4 ont ainsi été écoulés, faisant chuter le cours du vrac à moins d’un euro le litre. Dévastée par le gel en 2017, la production a depuis remonté, et fait baisser les prix.
Hétérogénéité des bordeaux
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