Le phénomène n’est pas nouveau, beaucoup de grands chefs sont des ouvriers de la 25e heure, leur engagement pour les paysans-éleveurs soucieux de la terre, de leurs animaux, des produits qu’ils vendent reste trop souvent de la communication pour gogos, leur melon déborde de bonnes intentions, leur porte-monnaie est pingre pour leurs fournisseurs et largement ouvert pour accueillir le pognon de nos additions.
Je n’ai jamais considéré les grands chefs comme les meilleurs vecteurs aidant au nécessaire virage du « porte-avions » agriculture France vers des pratiques dites responsables.
Leurs clients, ultra-minoritaires eut égard à l’épaisseur de l’addition, tout comme les critiques gastronomiques, petits ou grands, dont Atabula, fréquentant leurs établissements étoilés (j’espère en réglant l’addition) ne poussent guère leur caddie chez Aldi ou dans les allées de la GD.
Ce sont ces pousses-caddies (appellation du sieur Pousson) qu’il va falloir convaincre de changer leurs habitudes de consommation. Payer à leur prix les bons produits qui permettent aux paysans-éleveurs de vivre et non de survivre.
Ce qui est nouveau c’est la soudaine envie du site Atabula de se faire un lifting dans le style éthique en « dénonçant » sans les citer ces vilains canards noirs de la haute gastronomie.
Ça me fait un peu sourire lorsque je lis l’article d’Atabula du 5 février : Impayés, mensonges, gros melon et étoile verte : quand les producteurs remettent les chefs à leur place.
J’ai envie de faire le coup du « lycée de Versailles » a son propos (pas celui du rédacteur) mais c’est dimanche et je n’ai pas le temps de me payer la tronche de monsieur Atabula.
Je ne suis qu’un vulgaire petit blogueur qui paye ses additions mais qui n’a pas besoin d’un cornet acoustique pour entendre ce qu’on vient me dire sans d’ailleurs que je pose des questions.
Bref l’article est en lecture libre ICI
La photo qui illustre l’article est très vision parisienne des travailleurs de la terre, un petit côté carottes des sables, désolé mais j’ai gratté la terre à l’école d’agriculture de la Mothe-Achard et les mains de mon pépé Louis paysan de son fils Arsène, mon père, étaient calleuses mais toujours nickel chrome.
Bonne lecture