Les Bourguignons y font tout pour nous emmêler les idées avec leurs Climats, avec un grand C, inscrits dorénavant sur la liste du patrimoine de l’humanité de l’Unesco, en tant que site culturel.
Ha ! Que c’est dur la culture me disait souvent mon grand-père et je comprends qu’ils soient fiers d’être Bourguignons les grands chefs bourguignons.
Pour les enfants des écoles et pour tous ceux pour qui le vin n’est que du jaja les Climats c’est quoi ?
« Chaque Climat de Bourgogne est une parcelle de vigne, soigneusement délimitée et nommée depuis des siècles, qui possède son histoire et bénéficie de conditions géologiques et climatiques particulières. Chaque vin issu d’un Climat a son goût et sa place dans la hiérarchie des crus (Appellation Régionale, Village, Premier Cru, Grand Cru). Les Climats sont plus de 1000 à se succéder sur un mince ruban courant de Dijon à Santenay, au sud de Beaune ; certains répondant à des noms illustres comme Chambertin, Romanée-Conti, Clos de Vougeot, Montrachet, Corton, Musigny... »
Les Climats ce sont 1 247 parcelles situées sur les pentes de la côte de Nuits et de la côte de Beaune et qui s'étirent sur près de 60 kilomètres de Dijon aux Maranges. Ces parcelles comportent des micro-différences (géologie, sol, pente, exposition, conditions météorologiques, cépage, etc.), qui, combinées au savoir-faire des vignerons, contribuent à la renommée des vins de Bourgogne depuis le haut Moyen Âge.
« En Bourgogne, quand on parle d’un Climat, on ne lève pas les yeux au ciel, on les baisse sur la terre. » Bernard Pivot président du comité de soutien.
Mais le climat c’est aussi et surtout une somme de facteurs : températures, précipitations, orientation des vents, exposition des versants, brouillards, gelées… qui font que la vigne est cultivée un peu partout dans le monde excepté dans les climats extrêmes (polaires, désertiques chauds ou de haute à très haute altitude).
Les Français sont friands de météo, veulent toujours qui fassent beau au-dessus de leurs têtes surtout lorsqu’ils font, comme ces mois-ci, de la bronzette.
Ici, sérieux comme je suis, place à la géographie de François Legouy & Co qui, avec une belle cartographie, dans leur Atlas de la vigne et du vin mettent nos pendules à l’heure.
C’est clair, la vigne, liane domptée par la main de l’homme, s’adapte « à des conditions très variées, s’accommodant de précipitations moyennes annuelles comprises entre 200 et 2000 mm et d’un ensoleillement de 1500 à 4000 heures/an. »
Cependant c’est principalement « une culture de latitudes moyennes, déterminées par des limites thermiques : l’essentiel des vignobles mondiaux est compris entre 30° et 50° de latitude Nord et 30° et 50° de latitude Sud, soit sous des températures moyennes annuelles comprises entre 20°C et 10°C, la culture souffre de deux facteurs limitants : le gel hivernal, mais surtout printanier, et l’apport insuffisant de chaleur pour arriver au stade de maturité suffisant. Au-delà de 20°C, l’excès de chaleur peut « griller » les raisins et l’absence de repos hivernal multiplie les cycles végétatif, aux dépends de la qualité.