Avec la canicule, qui nous fait transpirer, il plus aisé d’aborder la question du réchauffement climatique qui va influencer l’agriculture du futur.
Une nouvelle fracture Nord-Sud « où le premier gagnera en pluies hivernales qui rechargeront les nappes phréatiques, tandis que le second verra la sécheresse s’aggraver. »
Le + : « les plantes devraient bénéficier d’une atmosphère plus riche en C02. »
Le - : « les multiples bouleversements pour le paysan dès 2050 : des températures plus élevées, de nouveaux régimes de précipitations et d’évaporation, d’où des problèmes de ruissellement. Sans oublier les modifications de la couverture nuageuse et donc de la durée d’ensoleillement. »
Bernard Seguin de l’INRA prévient :
« Les évènements climatiques extrêmes (sécheresses, tempêtes, vagues de chaleur, pluies diluviennes, grêles etc.) pourraient être plus fréquents et plus intenses, d’où de possibles pertes de productions agricoles. »
Pour la vigne le titre choc marque les esprits « verra-t-on demain des vignes en Suède ? » ou encore plus intolérable pour notre orgueil national « verra-t-on le champagne émigrer dans le Kent ? »
Hervé Quénol du CNRS rappelle « qu’une augmentation moyenne de 1°C conduit à une « migration » des cultures de 100 km vers le nord ».
« Si la hausse de température se limite à 1 ou 2°C, proche de la variabilité naturelle, les viticulteurs sauront s’adapter dans toutes les régions grâce à de nouveaux cépages, de nouvelles méthodes de vinification, de désalcoolisation, etc.»
« En revanche, une augmentation de 4 à 5° C fera éclater la carte française viticole. Qu’il advienne, les notions de terroir et d’appellation contrôlée (AOC), telles qu’elles existent actuellement, pourraient perdre de leur pertinence.»
Je dois avouer que cette façon de voir, si rationnelle en apparence, me laisse dubitatif et j’aimerais bien que les gens du vin, leurs responsables en tête, au lieu de nous prendre le chou sur la dangerosité de la loi Évin, entame une réflexion approfondie pour que la communauté scientifique dépasse cette vision simpliste de déménagement de nos terroirs…
Déjà, se préoccuper et surtout investir de gros moyens pour mieux appréhender « Les maladies menacent gravement le vignoble en France » Un grand secteur économique, tel que certains le revendiquent pour le vin, ne peut se contenter de consacrer si peu à la recherche…