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2 novembre 2007 5 02 /11 /novembre /2007 00:06


Mondovino avec son côté manipulateur, son parti-pris, agaçait les dents de ceux qui connaissaient le dessous des cartes, c'était la mondialisation du vin, sa "standardisation" racontée aux bobos par un Jonathan Nossiter plus roublard que naïf. Dans Paris Ob's, Gurvan Le Guellec - le porte-plume de la branchitude vinique parisienne - nous appâte : " pamphlétaire, il n'aime pas que l'on dise cela. Après "Mondovino", récit drolatique sur la standardisation du vin, le cinéaste est devenu - malgré lui - un icône altermondialiste. Une sorte de Michael Moore, en moins rond et mieux nourri. Cela ne lui plaît pas. On peut le comprendre (...) "Tiens, tiens, mais pourquoi diable notre gringo répugne-t-il à faire cause commune avec José et ses ouailles ? Je crois avoir la réponse, mais je la garde pour moi car tel n'est pas l'objet de ma chronique de ce matin. Ce qui m'amène à vous parler de Nossiter c'est que notre homme vient de publier un livre chez Grasset, " le Goût et le Pouvoir".

A nouveau je cite mon Gégé de l'Ob's de Paname : " Nossiter a voulu prendre le contre-pied de Mondovino. Ne pas faire une géopolitique du vin, avec ses têtes couronnées et ses grands vizirs, mais une anthropologie des buveurs. "Je m'étais intéressé au point de vue des faiseurs de vin, là j'ai adopté celui de ceux qui le reçoivent."  Un "anti-guide", donc, dont les avis sont naturellement "faits pour être contestés". En lisant ça je me suis dit " ce gars de Nouillorc, élevé au grain chez nous, et qui vit'au Brésil, va sans doute nous mettre le nez dans nos franchouilleries. Et le Gurvan de me faire saliver plus encore quand il écrit que Nossiter à propos des belles bouteilles "constate que ce qui devrait être source de plaisir devient trop souvent un objet fétiche, propice à tous les excès de pouvoir". J'atteins alors une quasi-extase qui vire à l'épectase, type cardinal Danielou en final, lorsque notre plumitif en remet une couche sur notre Jonathan qui affirme : " Que le vin derrière le décorum bon vivant génère des attitudes souvent peu conviviales. Que les professionnels parisiens ne brillent pas toujours par leur humilité(...) Je me suis rendu récemment dans une cave. Il y avait trois amateurs qui parlaient pinard. Ca m'a donné envie de boire de la bière. Chacun n'avait qu'une opbsession : montrer la longueur de son zizi."  Stop pour mon vieux coeur n'en rajoutez plus ! Allez je vous livre quelques bonnes feuilles nossithériennes.

chez Legrand (il s'agit de Legrand filles et fils rue de la Banque dans le 2d arr. de Paris)

dans les années 80 :
" Les gars du magasin me faisaient toujours un peu peur (comme, hélas, dans la plupart des caves à vin). Inévitable, la touche d'arrogance, surtout devant un jeune étranger. Mais mon amour des bouteilles venait à bout de mon angoisse face à l'intimidation sociale et je trouvais les grands (mes grands) à des prix abordables. "

en octobre 96 alors qu'il cherchait un producteur et un distributeur pour son deuxième film Sunday :
" Je me souviens d'avoir pris la décision de ne pas passer dans le quartier de Legrand, par peur de dépenser de l'argent que je n'avais pas à l'époque. Je pense aussi que, me sentant un peu abattu, je n'avais pas le sang-froid d'affronter les "connaisseurs" de la cave. Parfois, il faut du courage pour acheter une bouteille. Autant que pour demander le financement d'un film."

à propos du ghetto bio du boboland :

"Cette ghettoïsation bio est-elle dangereuse ? Le plaisir du vin, pour moi, c'est qu'il exprime la relation la plus sophistiquée possible entre la nature et l'homme. C'est une qualité essentielle, surtout pour des gens qui vivent en ville, coupés de la nature. Donc, en principe, je trouve très belle l'idée des vins bio, parce qu'elle nous ramène vers un échange plus juste avec la nature, avec nos natures. Et pourtant, comme dans les marchés bio à Paris, on voit trop souvent des étiquettes collées simplement comme ça pour vendre. Ca devient de l'alter-marketing, de l'alter-escroquerie. Quand on voit une étiquette "vin bio", c'est comme si j'entendais quelqu'un revendiquer d'entrée son intégrité : c'est louche !"

Comme moi je vois les choses par le petit bout de la lorgnette je vous conseille de lire le papier de l'ami Jacques Dupont qui prend un peu de hauteur lui...

"Nossiter lance la guerre du goût"
Jacques Dupont, Le Point, n° 1832, p. 116-118, 25/10/07.

"[...] Jonathan Nossiter nous invite à pousser un peu plus loin la réflexion sur un thème brûlant: le goût et le terroir. Réflexion à haut risque: vouloir définir le terroir et le défendre en tant que valeur fondatrice d'une civilisation, c'est s'exposer aux sarcasmes. Terroir, ringard, franchouillard, etc. L'insulte peut même aller jusqu'à Pétain et sa terre qui, elle, ne ment pas...
"La défense du terroir n'est pas synonyme d'un attachement réactionnaire et obstiné à la tradition. Au contraire. C'est plutôt une volonté d'avancer vers l'avenir en demeurant solidement enraciné dans un passé collectif", répond l'auteur. Une défense qui rappelle curieusement un texte bien connu des historiens, le discours prononcé à la Sorbonne par Ernest Renan en 1882 et qui répondait à la question: "Qu'estce qu'une nation?" "Une nation est une âme, un principe spirituel. Deux choses qui, à vrai dire, n'en font qu'une constituent cette âme, ce principe spirituel. L'une est dans le passé, l'autre dans le présent L'une est la possession en commun d'un riche legs de souvenirs; l'autre est le consentementactuel, le désirde vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l'héritage qu'on a reçu indivis."
Renan, le grand intellectuel du XIXe siècle, philologue, historien des religions, en complicité avec Nossiter, "le juif américain, un peu français, vrai citoyen du monde", qui vit au Brésil et habite cinq langues, cela peut surprendre. Et pourtant: "Le terroir n'est pas une chose fixe, en termes de goût ou de perception. C'est une forme d'expression culturelle qui n'a jamais cessé d'évoluer", dit Nossiter.
Renan avait eu cette formule: "L'existence d'une nation est un plébiscite de tous les jours, comme l'existence de l'individu est une affirmation perpétuelle de vie." Nation, terroir, quel est le lien?
"Je n'ai jamais lu ce texte, mais je suis d'accord avec ton ami Renan. Un peuple à qui on vole son histoire, son goût, ce que moi j'appelle son terroir, renonce à sa liberté."
Le danger qui menace le terroir, et donc la liberté, aujourd'hui, serait d'assister à la victoire d'un goût "homogénéisé", universel. Un goût sucré, vanillé, simple, qui l'emporterait sur celui de la complexité qui englobe l'amertume et l'acidité. En clair, de ne disposer dans quelques années que de chablis édulcorés dont l'acidité aura été corrigée grâce à un apport de sucre, ou de bordeaux parfumés comme des sodas ou des bonbons roses. "C'est ce que j'appelle le goût biberon, qui nous infantilise et nous coupe de notre mémoire collective." C'est le vin standard, destiné à plaire au plus grand nombre, que l'on produit dans le Nouveau Monde, notamment en Argentine, une boisson qui répond aux demandes des "metteurs en marché", ennemie de la diversité et de l'effort. "Témoigner, préserver la mémoire est au fondement de toute civilisation. Le vin, c'est la mémoire sous sa forme la plus fluide et la plus dynamique. [...] Les hommes de pouvoir craignent le goût, parce que l'expression du goût replace le pouvoir entre les mains de l'individu, l'éloignant des voix de l'autorité, de la corporation, de l'institution, de 1 Etat. [...] Le politiquement correct n'est rien d'autre qu'une suppression délibérée des goûts qui nous sont propres."

 

 

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1 novembre 2007 4 01 /11 /novembre /2007 00:03


Jeudi 27 novembre je suis aller écouter Mikhaïl Gorbatchev au pavillon Gabriel. L'ancien 1er Secrétaire du PCUS qui avec sa perestroïka et la glasnost a ébranlé et fait s'effondrer l'empire des Soviets, anime une fondation Green Cross International www.greencrossinternational.net promouvant le développement durable. Passionnante conférence donnée pour le 15ième anniversaire du magazine Capital. Après avoir goûté les nourritures spirituelles, nous avons apprécié les terrestres : du caviar français en particulier, et bien bu : de la Vve Clicquot et une excellent Médoc, le 2d vin du Château la Lagune servi en magnum. Bref une bonne soirée qui m'a permis de retrouver un Michel Rocard frais comme un gardon. Alors je profite de l'occasion pour vous servir cette petite chronique.Morvan-2007-075.jpg  

 

Le chauffeur du Ministre - en bas à droite sur la photo du cabinet encadré par deux femmes voir chronique : Interro écrite du 17 août http://www.berthomeau.com/article-6895221.html à laquelle vous pouvez toujours répondre (ce fut un flop total mais comme je suis bon prince je vous donne les réponses ci-dessous) - était un homme empressé et savoureux. Il écrivait sur un petit carnet ce qui pourrait s'apparenter à des mémoires. De sa longue expérience ministérielle - un chauffeur, dans l'intimité de l'habitacle d'une voiture, voit et entend beaucoup de choses - il tirait une forme de philosophie très personnelle qu'il entendait transmettre à son nouveau Ministre. Nous étions en 1983 et l'expérience du pouvoir des socialos encore mince. Ayant exercé ses talents pendant de longues années sous l'ancienne majorité la personnalité de Michel Rocard, son aura auprès d'une large majorité des français, son côté Tintin mal fagoté, toujours en mouvement, le fascinait. La vie d'un Ministre de l'Agriculture n'est jamais de tout repos, et celle de Rocard : quotas laitiers et réforme de la viticulture pour permettre l'élargissement à l'Espagne et au Portugal entre autres, fut particulièrement agitée. En butte aux lazzis du grand François, le lorrain pas l'enfant de Jarnac, Michel Rocard ne se départissait jamais d'une courtoisie et d'une volonté de convaincre inoxydables. Bref, son chauffeur ne tarrissait pas d'éloges sur lui. Mais, il y avait un mais qui avait trait aux meetings électoraux.

En effet, Rocard, l'éternel minoritaire, raillé par le premier cercle du Président et ses alliés de circonstances - n'oublions pas le Rocardestaing du Cérès du Che - était une denrée très recherchée lorsqu'il s'agissait de tenir meeting électoral. Bonne tête d'affiche, il attirait du monde même si ses talents d'orateur, eut égard à son débit de mitraillette, n'enflammaient pas les foules. Ce qui plaisait aux gens venus l'entendre c'est qu'il faisait appel à leur intelligence et, même s'ils ne le suivaient pas toujours dans la complexité de sa pensée, ils sortaient en estimant qu'il les avait rendu plus intelligents. Après le virage de la rigueur notre Michel avait, bien évidemment, une cote d'enfer. Il volait donc au secours des candidats d'une gauche assez mal en point. Son cher chauffeur l'accompagnait lorsque les meetings se déroulaient dans un rayon où le trajet pouvait se faire en voiture.

L'anecdote se passe, je crois, mais je n'en suis pas sûr, dans une ville moyenne de Normandie. Une réunion électorale traditionnelle, avec des militants bougons et des électeurs déboussolés, ceux qu'on baptisait à cette époque "les déçus du socialisme". Rocard fait du Rocard, rappelant que ce qui était arrivé était prévisible, que l'on ne l'avait guère écouté, du pur jus de deuxième gauche - l'américaine toujours selon les caciques - un peu de vinaigre sur les grandes illusions de 1981. Le public encaisse avec stoïcisme la leçon d'économie. Applaudit lorsque, en vieux routier du militantisme qu'il est, Rocard en appelle aux mannes de Jaurès. Ce n'est pas chaud-chaud mais les organisateurs sont contents. Après la réunion ceux-ci offrent un verre au camarade Rocard avant le retour sur Paris. On discute. Notre cher chauffeur, discret, couve son Ministre. L'heure est venue de prendre congé. On chemine dans un couloir et Monsieur Normand - j'ai retrouvé son nom - congratule son Ministre mais lui fait une petite confidence : "au temps où j'étais le chauffeur de Toto *, pendant ses meetings je me tenais au fond de la salle et je distribuais quelques billets aux plus grandes gueules pour qu'ils aillent boire un verre aux frais de Toto. Je vous assure, monsieur le Ministre, qu'après ça, ils chauffaient la salle. La claque était assurée. Vous devriez essayer..." Le conseil, je vous l'assure, plongea Michel Rocard dans un abime de perplexité mais il n'en laissa rien paraître à ce cher monsieur Normand.

* Toto était le diminutif du SG du grand parti majoritaire de l'époque, un parti qui adore changer d'appellation...

Réponses aux 10 questions de l'Interro Ecrite du 6 août :

1- Hôtel de Villeroy

2- Michel Rocard

3- Ministre de l'Agriculture et de la Forêt (les DDAF et les DRAF ont gardé le sigle)

4- 1983-1985

5- des lieutenants  http://www.berthomeau.com/article-6861599.html

6- les deux officiers de police et le chauffeur du Ministre

7- ces deux personnes fument, l'une la pipe, l'autre une cigarette

8- oui

9- sur la photo aggrandie il est à ma droite (à ma gauche en regardant la photo)

10- le chef de cabinet Yves Colmou, l'inventeur des DDAF et des DRAF que je salue

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31 octobre 2007 3 31 /10 /octobre /2007 00:01

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Même Nicolas s'y colle ! Parsemés sur ses vitrines de pulpeux rouges baisers, nous entrons de plain pied dans l'univers des cosmétiques, territoire privilégié de la  femme -  même si sous l'impulsion de JP Gaultier les mâles accèdent aux onguents, fards et masques - voilà que la dive bouteille, symbole des mecs en goguette, se fait bâton de rouge à lèvres, tentatrice, objet de séduction... Pour ajouter au chic l'opération est baptisée "COLLECTION femmes"  Existe en rouge, rosé et pailleté et le catalogue en ligne indique " Nicolas dédie cette animation aux femmes avec une sélection de vins légers, de vins du monde, de bulles et de bouteilles branchées." Bon, j'avoue que l'accroche ne me convainquait guère, les femmes pour le rouge baiser vont plutôt chez Sephora que chez Nicolas et ce sont plutôt les mecs qui phantasment sur les empreintes de rouge à lèvres, sauf sur leurs cols de chemise lorsqu'ils rentrent at home. Normal me direz-vous l'opération s'adresse aux filles. D'accord, mais je voulais en avoir le coeur net et sur mon vélo je suis allé choper le catalogue papier de Nicolas spécial femmes du 20 octobre au 14 novembre. Et là, avec plus ou moins de bonheur, les gens de chez Nicolas s'essaient au storytelling ou en français de terroir "l'art de raconter des histoires" (une chronique sur ce sujet suit dans les jours prochains), des histoires de filles bien sûr. Morceaux choisis. C'est un peu long mais ça vaut la lecture je vous l'assure...

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" Il n'est pas fréquent de se retrouver dans ma situation. Je m'explique. La semaine dernière, ma meilleure amie sonne chez moi. Elle venait de rompre avec son ami. Jouer la meilleure copine qui trouve les bons mots, c'est vraiment pas mon fort. Et comme si la situation n'était déjà pas assez délicate à gérer, deux minutes plus tard, le petit ami en question sonnait à son tour.
Je ne sais pas ce que quelqu'un d'autre aurait fait à ma place, mais il m'a paru judicieux de m'éclipser et de les laisser se dire ce qu'ils avaient à  se dire. Un petit tour chez mon caviste Nicolas, et je rentrais 30 minutes plus tard avec un bon vin léger que j'affectionne tant et pour son prix et pour la convivialité qu'il installe dans une soirée ! Et dieu sait que nous en avions besoin. Bruno et Stéphanie étaient assis face à face, muets. Et je suppose qu'il en avait été de même depuis mon départ.
Et là miracle : Un petit verre de ce vin subtil et gouleyant, une petite dose de bonne humeur, et de l'enthousiasme ajoutés à la rétrospective de nos années d'université et voilà la tension envolée !

MORALE DE L'HISTOIRE : Facile à aborder, rond avec des tanins souples, à servir à l'apéritif comme pour accompagner un repas, un vin léger détendra l'atmosphère. Alors, à bon entendeur les filles, pour une réconciliation rondement menée, mieux vaut passer du temps à choisir une bonne bouteille chez son caviste qu'à élaborer des combines à l'issue incertaine.

NOTE de l'AUTEUR : Comme la Colombelle Primeur 2007 chère à André Dubosc et le Merlot 2007 cher à Denis Roume font partis de la classe des vins légers rabibocheurs de couples c'est bon pour le club "Sans Interdit". Nous contribuons à la paix des ménages c'est déjà ça !

Ainsi, chaque catégorie est déclinée sur ce mode :
    - TOUS LES VINS mènent-ils à Rome ? pour la classe étrangère ;
    - Dites-le avec DES BULLES. Pour les effervescents, à noter que le cidre Ecusson "Intense" se glisse dans la classe et que bizarrement 3 vins tranquilles y figurent.
    - OBJET : Bouteilles branchées pour briller en société ce sont les bouteilles (flacons) dites tendance pour bluffer les invités. Bof !
    - MERCI MON CAVISTE !

" La semaine dernière, mon tendre et cher mari a décidé d'inviter son patron à dîner avec sa femme ! Comme dans les films, les parfaites épouses ont toutes une cuisinière à domicile qui leur concocte de quoi faire pâlir de jalousie la femme du grand chef. Et dans la vraie vie, moi, je n'ai ni cuisinière, ni talent particulier pour réaliser de petits plats raffinés. J'avais donc prévu de jouer la sobriété avec un joli rôti de veau, une purée en flocons et des haricots verts et de me rattraper en servant un de ces petits vins d'exception que mon caviste sait si bien me conseiller... Jusqu'à ce que j'arrive chez Nicolas, le caviste en question. Et c'est là que je le remercie. A l'évocation de mon menu, il m'a proposé la fiche d'une recette simple à réaliser et qui se marierait à merveille avec la bouteille de Saint-Amour que je tenais entre les mains : Un sauté de curry de poulet aux cacahuètes. La recette suivie à la ligne et mon Saint-Amour servi à température idéale et mes invités échappaient de justesse à mes dérives culinaires pour assister à un véritable festin. le tout bouclé par une petite bafouille sur l'histoire de la cuvée : Propriétaire, arômes, cépage et me voilà revêtant le costume d'une femme subtile et cultivée, comme dans les films !

MORALE DE L'HISTOIRE : Il est fréquent d'attribuer la connaissance de vins aux hommes et pourtant, ce sont les femmes qui par la finesse de leur palais, perçoivent le mieux toutes les subtilités d'une grande cuvée. Alors mesdames, si vous n'êtes pas encore de celles qui maîtrisent le choix du vin et si vous aussi vous voulez impressionner le chef de votre mari et vous faire plaisir par la même occasion, faites appel à votre caviste Nicolas. Il saura vous remettre les bouteilles de circonstances... Et si l'inspiration vous manque pour cuisiner, Nicolas met à votre disposition des fiches recettes pour desmets aussi originaux que variés."

NOTE DE L'AUTEUR : Nicolas c'est SOS femmes modernes en perdition ! Plus sérieusement, rappelez-vous ma chronique d'hier : le vin est un produit statutaire, alors allons-y gaiement avec la gente féminine : briller en société, épater la galerie, impressionner le chef de votre mari, transformer une cruche en femme subtile et cultivée... C'est beau comme une démonstration dans la vraie vie que l'on vit ! Mais mordrez-vous à tels appâts Vous les femmes, comme le roucoulait le beau Julio Iglesias ? 

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30 octobre 2007 2 30 /10 /octobre /2007 00:05

 

Bernard Magrez, qui a le sens de la formule choc, la première fois où il vint me rendre visite après la publication de mon rapport, dans le petit bureau du 2d étage du 232 rue de Rivoli où je l'avais écrit,au cours de notre conversation me fit cette remarque pertinente " tant qu'à Bordeaux on n'aura pas compris que le Bordeaux est un vin de statut on continuera de le vendre comme des marchands de vin..." Cette remarque frappée au coin du bon sens devrait faire réfléchir tous ceux qui s'échinent, et plus particulièrement les autoproclamés petits génies du marketing, à donner un sexe au vin. Pour plaire, pour séduire, pour emporter l'adhésion le vin à l'avantage, par rapport au vêtement par exemple, ou au parfum, de jouer sur les deux registres : comme pour l'être humain le partage entre la part masculine et la part féminine relève d'une alchimie secrète. Le fait que les femmes furent, pour des motifs religieux ou des tabous sociaux, pendant longtemps tenues à l'écart du vin et que, jusqu'à ces dernières années, le divin nectar restait l'apanage des mâles, n'enlève rien à la justesse de mon affirmation. De plus, le vin étant un produit de partage lui attribuer un sexe impliquerait la mise sur le marché de vins gay, de vins bi, de vins pour les tenants de la chasteté...

Fort bien me rétorquera-t-on mais le divin nectar est logé dans une bouteille ou bip et habillé d'une étiquette, alors rien n'interdit de parer la belle comme le font les couturiers, les parfumeurs ou les L'Oréal... Certes, mais pour autant bidouiller des soi-disant vins de filles, des vins de nanas, des flacons roses ou des références appuyées à des fragances, ou tout autres fanfreluches connotées sexy, en laissant accroire aux gogos qui font le vin que ça va faire péter les ventes auprès des Ginette, des Jennifer, des Laetitia, des Vanessa, des Jessica, et autres Simone, Aurélie, Elodie, Emilie et Marie... qu'elles soient caissières au Super U de Romorantin, ingénieures chez HP à Echirolles, avocates au barreau de Hazebrouck, gardes-barrières à la Roche-Migennes, agricultrices à St André Goule d'Oie, femmes au foyer à Corbeil-Essonnes, boulangères rue Lepic dans le XVIIIème à Paris, et j'en passe pour ne pas débiter l'intégralité de la taxinomie des catégories socio-professionnelles de l'INSEE. De plus, nos bricoleurs et bricoleuses made in France en seront d'accord avec moi : la ménagère de moins de 50 ans de l'hexagone n'a pas grand chose à voir, surtout en ce qui concerne ses habitudes alimentaires, avec celle de Birmingham, de Göteborg ou de Lodtz...

Tout ça pour dire que, le vin étant devenu un produit de consommation occasionnelle, une de ses fonctions essentielles, comme pour tous les signes extérieurs de statut social, c'est de valoriser son image, en l'occurence ici, de celle qui l'achète pour le mettre sur sa table pour une fête de famille, ou le consommer avec des copines au bar lounge après le turbin, ou le commander pour accompagner un déjeuner d'affaire, ou l'offrir à des amis chez qui l'on va dîner. Les marques de Champagne, les grands crus de Bordeaux, les must de Bourgogne, les signatures, telles celle de Guigal ou de certains vignerons stars, l'ont bien compris. Ils sont prescripteurs de tendance et, le plus souvent, les tendances sont de plus en plus unisexes. Elles touchent de façon différentes les catégories sociales, permettent parfois de définir des socio-types, peuvent être transversales du fait de perméabilité étonnantes : la fureur des petits Vuitton blanc à motifs de couleurs chez les 9-3 par exemple, modèlent sur le moyen terme des nouveaux modes de consommation. Il faut donc labourer profond avec les instruments ad hoc. Alors, de grâce, en paraphrasant Clémenceau, " la guerre est une chose trop importante pour la confier à des militaires" ne nous laissons pas enfumer par de soi-disants spécialistes. Il en faut, bien sûr, mais la responsabilité des choix stratégiques n'est pas entre leurs mains.

Une récente étude IPSOS confirme mon approche. A la question : " quels sont pour vous les critères d'achat les plus importants pour le vin ? " les acheteuses placent en tête, comme pour n'importe quel bien de consommation, le prix, puis le menu qu'il doit accompagner et la région de production. Les aspects extérieurs arrivent en dernière position. L'important c'est donc le couple prix/occasion avec pour corollaire l'origine. Traduit en français : le contenu du menu dépend de qui on reçoit, donc le vin et son origine obéissent aux mêmes règles sociales. Le prix n'est alors qu'une résultante de l'affirmation statutaire : à combien j'estime le coût que je veux consacrer à celle-ci ?  Certains, surtout les esthètes dégustateurs, vont trouver que, comme d'habitude, je pousse le bouchon un peu loin, que je force le trait, qu'ils se détrompent : pour une majorité de nos concitoyens, hommes ou femmes, le vin est d'abord un vecteur de reconnaissance sociale. Alors, foin des pseudos innovations, ce qui compte c'est de réinstaller le vin dans la société, de laisser dire pour lui : " c'est quand on veut, comme on veut entre adultes consentants..."

 

Les Femmes et le vin

  Lundi 20 Juin 2005

 Oenologues, sommelières, viticultrices ou négociantes, les femmes investissent aujourd’hui sans complexe toutes les filières professionnelles du vin. Cette réussite récente ferait presque oublier les préjugés qu’elles ont du combattre.

 



 
Histoire d'un tabou

" L'ange de l'Eternel répondit à Manoah: La femme s'abstiendra de tout ce que je lui ai dit. Elle ne mangera rien du produit de la vigne, et elle ne boira ni vin ni boisson enivrante, et elle ne mangera rien d'impur. " Cette citation tirée de la Bible (Livre des Juges, chapitre 13) illustre à merveille la façon dont la femme a été tenu éloignée du vin pendant des siècles par les religions et les sociétés. Durant l'Antiquité, il n'était pas rare qu'elle soit menacée de sanctions très sévères, voire de peine de mort. Ainsi, les prêtresses de Babylone vivant sous le règne d' Hammurabi (1792-1750 av J.C.) étaient enterrées vivantes lorsqu'elles s'aventuraient à boire de l'alcool.

Jean-Pierre Corbeau, Professeur de Sociologie de la consommation et de l'alimentation à l'Université de Tours, a analysé ce tabou historique qui repose, selon lui, sur trois grandes croyances :

- l'incompatibilité du vin et de la fonction reproductrice de la femme

- la femme et son sang menstruel impur risque de souiller le vin, breuvage pur et divin

- boire du vin est l'apanage de femmes sans moralité : prostituées, femmes légères, concubines, femmes adultères

Femmes aux Wine Women Awards

Conjointement à l'amélioration de la condition féminine, les tabous tombent au cours du XXe siècle, sans toutefois disparaître totalement. Dans les années vingt, la cigarette comme le vin sont des moyens de se poser en pied d'égalité face aux hommes. Ils deviennent des symboles servant la cause féminine mais restent réservés à une certaine élite artistique et intellectuelle. La véritable avancée en la matière a lieu à partir du milieu des années 60 sous l'impulsion du mouvement féministe. Paradoxalement, les progrès s'accompagnent de nouveaux préjugés aujourd'hui fortement enracinés. Le plus courant d'entre eux s'appuie sur l'idée que les femmes ne peuvent aimer les mêmes vins que les hommes. La qualification de " vin de femme " -qui ne se veut pas forcément péjorative- désigne généralement un vin sucré et flatteur au palais. Or, si les femmes ont tendance à préférer ce type de vins, il est probable que ce soit par manque d'éducation œnologique et non par goût inné.

La femme est l'avenir du vin

Depuis une vingtaine d'années, une véritable révolution de la consommation du vin est à l'œuvre dans les pays occidentaux. La femme est désormais responsable des achats de vin dans les familles. Ce serait le cas à 70% en Allemagne, à 80% aux Etats-Unis, et à 78% pour les achats en grande surface en France. Dans les pays anglo-saxons, les femmes ont trouvé un pendant à la bière de leurs conjoints et trempent volontiers leurs lèvres dans un verre de vin en sortant du travail. Leur héroïne Bridget Jones est d'ailleurs une adepte du Chardonnay.

femmes et vin

En devenant consommatrices, les femmes dictent un nouveau comportement à l'ensemble de la société. Elles veulent boire moins mais mieux, sans mettre danger leur santé et en privilégiant une approche vin-plaisir dans des occasions exceptionnelles et festives. Ceci explique en partie la part croissante des buveurs occasionnels en France qui devrait encore augmenter dans les années à venir, au détriment des consommateurs réguliers.

Comme ce comportement est également celui des jeunes générations et que l'on sait qu'il va dominer à terme toute la société, les femmes sont devenues des cas d'étude privilégiés. Consommatrices, précurseurs d'un nouveau mode de consommation, les femmes sont également devenues des cibles marketing et des clientes de choix courtisées par les gros groupes industriels. Beringer Blass envisage ainsi de lancer un vin spécialement destiné aux femmes : il s'appellera " White lie Early Season " et devrait être moins alcoolisé, moins sucré et calorique. Après le vin sans alcool, le " vin light " ne restera sûrement pas l'ultime tentative de séduction des professionnels du vin vis-à-vis des femmes.

Sophie Morin du Château La Villatade
 
Les Wine Women Awards : le premier concours de vin consacré aux femmes
La finale de la première édition des Wine Women Awards a eu lieu jeudi 16 juin dans les salons de l'Hôtel Bristol en présence de nombreuses personnalités. Associé à l'événement, OOVIN.com a couvert la soirée.
Les associations :
Depuis les années 80, les femmes travaillant dans le milieu du vin s'organisent au sein de différentes structures regroupant viticultrices, journalistes ou oenologues. En 2003, plusieurs associations allemande, française, espagnole, grecque, suisse et hongroise s'unissent afin de créer la fédération " International Associated Women in Wine " (IAWW).
Petit florilège des associations de femmes dans le monde :

en Grèce :
- "Greek Women of Wine"
www.womenofwine.gr.

en France :
- "Etoiles en Beaujolais" www.vins-du-beaujolais.com. Rassemble douze viticultrices depuis 1998.
- "L'ordre des Dames du vin et de la Table" est une confrérie fondée en 1985.
- "les Aliénior du Vin de Bordeaux" est une association créée en 1994.
- "Femmes et vins de Bourgogne".
www.fevb.net. Créée en 2000 par six Bourguignonnes.
- "Femmes Vignes Rhône".
www.femmes-vignes-rhone.com (site en construction).

en Autriche :
- www.weinschwestern.gmxhome.de.
Fondée en 1986, cette association regroupe environ 35 membres.
- www.11frauenundihreweine.at:
onze femmes productrices de vin se sont regroupées dans cette association en 2000.

aux Etats-Unis :
- "Women For Winesense"
www.womenforwinesense.org
Créée en 1990, c'est une organisation se situant entre la fondation et le lobby.

en Suisse :
- "Les Artisanes de la Vigne et du Vin" www.artisanes-vigne-vin.ch. regroupent sept femmes qui sont à la tête de leur domaine viticole.

en Allemagne :
- "Vinissima Frauen und Wein ev" www.vinissima-ev.de. Cette association existe depuis 1991 et compte environ 250 membres dans 8 régions.

en Italie :
- Le Donne del Vino www.ledonnedelvino.net. L'association, fondée en 1988, compte environ 200 membres.

en Hongrie :
- Els o maguar borbarat holgyek (Hungarian Women of Wine)

en Espagne :
- AMAVI (Asociacion de Mujeres Amigas del Vino)

Etoiles en Beaujolais - Femmes et vin
Who's who : quelques exemples de femmes au pouvoir en France

Sandrine Garbay : maître de chai au Château d'Yquem.

Laurence Jobard : première femme œnologue de Bourgogne. Elle travaille pour la maison Joseph Drouhin.

Véronique Drouhin : membre de la famille Drouhin, est l'œnologue du domaine Drouhin en Oregon.

Paz Espejo : oenologue auprès de la maison Cordier.

Brigitte Leloup : Présidente et fondatrice de l'Association des Sommeliers d'Europe.

Giovanna Rapali : Meilleure jeune sommelière de France 2001, demi-finaliste du trophée Ruinart en 2000, Meilleure jeune sommelière du Languedoc-Roussillon.

Philippine de Rothschild : la baronne est l'actionnaire majoritaire de la société Baron Philippe de Rothschild qui dispose de plusieurs grands crus du Médoc.

Béatrice Cointreau : PDG des Champagnes Gosset et DG des Cognacs Frapin.

Carol Duval-Leroy : Présidente des Champagnes Duval-Leroy.

Anne-Françoise Gros : propriétaire du domaine portant son nom à Pommard.

Chantal Comte : propriétaire du Château de la Tuilerie à Nîmes.

Colette Faller : elle exploite avec ses deux filles le domaine Weinbach, ancien Clos des Capucins.

Claire Brosse : rédactrice en chef de la revue l'Amateur de Bordeaux.

Isabelle Forêt : Rédactrice en chef de www.winewomanworld.com et auteur du premier ouvrage consacré aux femmes et au vin " Elles et Bacchus " au début des années 80. Elle a publié depuis Le Guide du vin au féminin et Fémivin 2004 : des vins pour les femmes.
 
Les femmes d'OOVIN.com

OOVIN.com vous présente ses collaboratrices :

Domaine de la Fully
Martine Vermorel

Domaine du Sancillon
Claudette Champier

Domaine Henri et Gilles Buisson
Monica Buisson

Château La Villatade
Sophie Morin

Château Bas
Marie-Lyne Lottin

Château-Ferran
Catherine Gélis


Amélie Charnay
 
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Dimanche 23 Sept. 2007

Pascale Weeks prépare une recette de cuisine de crevettes à la manière thaïlandaise.
 

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29 octobre 2007 1 29 /10 /octobre /2007 12:40

Désolé de ce second message mais je ne puis m'empêcher de livrer cette dépêche à votre réflexion... Attention à une économie à la Wall Mart obsédée par le prix bas !

Gap retire de la vente des vêtements fabriqués par des enfants en Inde

dim 28 oct, 18h59  Envoyer par mail  Envoyer via Y! Messenger  Blog via Yahoo! 360  Imprimer
 

Magasin Gap à Paris

 

Agrandir la photo

LONDRES (AFP) - La chaîne américaine Gap a retiré de la vente des vêtements fabriqués par des enfants, après la publication dimanche d'une enquête de l'hebdomadaire britannique The Observer dévoilant les conditions de travail dans un atelier incriminé en Inde.

Les enfants employés par un atelier du quartier de Shahpur Jat à New Delhi, visité par l'Observer (Stockholm: OBS.ST - actualité) , fabriquaient des chemises brodées à la main de la gamme Gap Kid, qui devaient être vendues pour Noël pour environ 20 livres (28,5 euros).

Les enfants, les plus jeunes âgés 10 ans, qui travaillent pour un sous-traitant du groupe américain, ont évoqué de longues heures de travail non payé, des menaces et des coups.

Amitosh, un enfant de 10 ans, a raconté au journal qu'il travaillait depuis plusieurs mois dans cet atelier sans être payé, afin de rembourser une somme versée à ses parents.

"On m'a dit que je devais rembourser la somme que le propriétaire a déboursée pour moi, pour que je puisse rentrer à la maison, mais je ne suis pas payé", a-t-il dit cité par le journal.

"Le superviseur m'a dit que je ne suis pas payé parce que je suis en train d'apprendre", a-t-il ajouté.

Un autre enfant a déclaré que les jeunes employés étaient battus avec un tube en caoutchouc s'ils ne travaillaient pas convenablement.

Le groupe américain, qui comme la plupart des grands chaînes de vêtements fait fabriquer la plupart de sa production en Asie, a déclaré avoir ouvert une enquête dès qu'il a été averti de ces abus par le journal. Il a annoncé qu'il avait retiré les vêtements de son circuit de distribution, selon un communiqué reçu dimanche.

"Ces allégations à propos d'un atelier non autorisé en Inde sont profondément attristantes. Dans aucune circonstance il n'est acceptable que des enfants fabriquent ou travaillent sur des vêtements", a déclaré Dan Henkle, vice-président chargé de la responsabilité sociale du groupe de San Francisco.

"Dans cette affaire, notre équipe en Inde mène une enquête complète et nous avons déjà fait en sorte que les vêtements ne soient jamais vendus", a-t-il précisé, cité par le communiqué.

Le groupe explique que le fournisseur incriminé "semble avoir fait appel à un sous-traitant non autorisé", en violation des accords passés avec Gap.

Gap avait lancé un audit social en 2004 sur la fabrication de ses vêtements qui avait révélé des cas de travail forcé, d'enfants au travail, de salaires inférieurs au minimum légal, et de punitions corporelles.

A la suite de cet audit, le groupe avait mis fin à ses contrats avec 136 fournisseurs responsables d'abus et imposé à ses fournisseurs un code de conduite.

L'an dernier Gap affirme avoir résilié ses contrats avec 23 autres fournisseurs qui n'ont pas respecté ce code.

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29 octobre 2007 1 29 /10 /octobre /2007 00:05

" Ce serait un lieu commun de dire que le vin fait partie intégrante de la vie quotidienne d'un pays comme la France.
N'en déplaise au chauvinisme national, les Français n'en ont pas le monopole et la liste des pays qui revendiquent une suprématie plus ou moins totale dans ce domaine serait longue. Dionysos chez les Grecs, Bacchus chez les Romains sont autant de dignes représentants de cette boisson. S'engager dans un domaine tel que l'oenophilie relève d'un véritable défi. Il n'était pas de notre compétence de porter un jugement valable sur les vins de qualité tels "appellation d'origine, VDQS, etc.".
Aussi nous sommes-nous limités à étudier les vins de consommation courante, vins que l'on peut boire en toutes circonstances et sans précautions particulières, si ce n'est celle de la modération.
Une différence majeure entre les grands crus et les vins de consommation courante concerne leur vieillissement : à l'issue de la fermentation, le vin a une saveur brutale qui va en s'assouplissant au cours de la conservation ; cette évolution, due à un ensemble de réactions lentes, constitue le vieillissement. Elle s'accompagne d'une atténuation de la couleur ; alors que les vins de consommation courante ne supportent pas ce vieillissement et deviennent fades, les vins de cru y gagnent en finesse.

Extrait du texte chapeau du test effectué sur 34 vins de table de marques par la revue  "Que choisir" n°63 de mars 1972.

 

Autre temps, 35 ans se sont écoulés, autres mœurs à l'UFC que choisir ? qui se fait modeste, se déclare incompétente pour porter un jugement sur les vins dit de qualité, souligne que l'on peut boire des vins au quotidien "sans précautions particulières", déclare qu'entre les grands crus et les VCC tout est une question d'âge : horreur, pas un mot sur le terroir. Trêve d'ironie, le Que Choisir ? se fait très pédago : qu'est-ce que le vin ? In vino, véritas. Mais encore ? (alcool, eau, extrait sec). De vigne en vin (le foulage, la mise en cuve, l'égrappage, le pressurage, la fermentation). Pasteur ou l'art du slogan publicitaire. Pour le test des 34, c'est du lourd :

- dénominations : des mots sans importance. "Notons cependant que les mentions Supérieur, Grands Vins de France, Velours de l'estomac, Vieux cépages, Vin de grande réserve, Sélectionné ne sont que des arguments publicitaires non réglementés et arbitraires."

- degré d'alcool : le compte y est.

- L'anhydride sulfureux : un mal nécessaire. "Pour la petite histoire signalons que la France seule avait besoin en 1969 de 7000 quintaux de SO2 pour sa viticulture."
 

- acide sorbique : " nous déplorons l'excès inutile d'acide sorbique dans les vins Charvance, Des Rochers, Forza, Porteval et Valcop. "

- sucres :  "pour les VCC la teneur en sucre est faible". 

- acidité des vins : manque de piquant.
 

- recherche du fer, cuivre, chlorure de sodium : "tous les vins sont acceptables".

- extrait sec : de l'eau dans le vin ? " Aucun vin n'a été grossièrement trafiqué".

- prix au litre : " ceux-ci s'échelonnent de 1,21 F pour Marpaille à 3,60 F pour Margnat-Rémillons soit un rapport de 1 à 3. Ces variations sont d'autant plus inexplicables que trouver un lien entre prix et qualité échappe à notre compétence." 

- test de dégustation : "il ressort du test effectué par des œnologues confirmés que seuls Castelvin, Cavignon, Franprix 10°, Geveor, Grap et Vinicep sont relativement agréables à boire". 

- examen microscopique : "un vin sale est donc un vin mal travaillé et mal tamisé" 10 des marques ont reçu ce qualificatif dont 2 très connues... 

- risques de fermentation ? " Tous les vins ont bien supporté cette épreuve".


Dindon-019.jpg

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28 octobre 2007 7 28 /10 /octobre /2007 00:03


En dépit des encouragements de ce sourire affiché mon grand type bien sapé plein de trous, avec sa gueule de vieux gamin défraîchi et sa brosse filasse, commençait à peiner, besognait et, même s'il s'échinait, avec une réelle conviction, à me tartiner du service de la France, petit à petit je constatais que ses mots glissaient dans le caniveau. Ce fumet de cul de basse fosse revigorait mes deux voisins qui, pendant tout le temps où l'homme de cabinet s'envolait, s'enivrait de ses belles paroles, souffraient en silence. Je percevais leur impatience contenue à la lègère vibration du bout de leurs groles à semelle de crêpe. A la dérobée je constatais qu'ils se déridaient. Leur tarin appréciait. Moi, je campais sur mes divagations. Elles me menaient à une intime conviction : monsieur le directeur du cabinet du Ministre de l'Intérieur aimait les hommes ; une fiotte dans le langage de la grande maison. Comblé, je brodais. Ce cher homme, doté d'une sainte et fidèle femme, bordé par une ribambelle de chiarres blonds, qui devait aller à la messe le dimanche, consommer la sainte Eucharistie, déjeuner chez ses beaux-parents dans le VIIeme, un soir, dans les gogues du buffet de la gare de l'Est, pantalons sur les chevilles, ses belles mains aux ongles manucurés aggrippées à la toison d'un gamin, se ferait surprendre par les limiers de mes deux voisins. Juste le temps de quelques clichés versés à son dossier, assurance tous risques pour les piliers de la grande maison, antidote radical pour réfréner les soudaines ardeurs droitdel'hommesques des politiques face aux bavures des braves fonctionnaires de police exaspérés par les provocations de ces jeunes cons de bourgeois qui jouent à la révolution avant d'aller dormir chez papa maman.L'expression, couvrir une bavure, m'a toujours fait penser à une grosse merde baveuse qu'on camouflerait en la planquant sous un tapis, ça fait tache mais aux yeux du bon peuple c'est plus supportable qu'une flaque de merde molle ou un tas d'étrons malodorants. Plongé dans ces hautes pensées je me disais que le temps était venu de faire chier ce beau monde.

En m'étirant de tout mon long je baillais à me décrocher la mâchoire. Le jeune déjà vieux cala aussi sec, clapet entrouvert, mains en suspend, regard stupéfait. Durant un bref instant je crus que les deux pandores endimanchés allaient me sauter dessus, me menotter, me bourrer les côtes à coup de godasses. Le directeur de cabinet pris une pose christique, bras ouverts, comme s'il voulait prévenir le baston. J'en profitais pour opérer un rétablissement et me caler tout au fond du fauteuil, en position offensive. Mes interlocuteurs sentaient que l'orage se levait ; ils optaient pour la défense passive. Pas question de les décevoir, je déclenchais les hostilités : " Messieurs, et tout particulièrement vous, monsieur le directeur du cabinet, je me permets de vous rappeler ce que vous savez déjà à la lecture de mon dossier, que je n'ai pas embrassé la carrière de flic par goût du service public mais parce que je souhaitais patauger dans la fange pour m'éviter de penser. Mon voeu a été exhaussé au-delà de toutes mes espérances. C'est ce qui me vaut d'être ici ce matin. Alors, de grâce, cessez de me la jouer sur le mode défense de la République en danger. Vos enluminures me laissent de marbre. Vous me gonflez. Votre baratin je n'en rien à traire. Graziani m'a déjà servi votre ragoût faisandé. Je sature. Si je suis ici c'est pour que vous puissiez juger le bétail sur pied. Si le cheptel vous convient foutez le tampon rouge sur la carcasse et je me trisse hors de ce bureau où je fais tache. Si ce n'est pas le cas, rayez-moi des cadres ! Oubliez-moi ! J'irai planter mes choux ailleurs..." Je m'étais redressé. Le directeur des RG toussota, celui de la DST fit craquer les jointures de ses doigts, le plein de trous affichait la face du ravi de la crèche. 

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27 octobre 2007 6 27 /10 /octobre /2007 00:03


Non, non, je ne fais pas dans le porno zoologique, c'est écrit dans le très sérieux journal Le Monde : " Il n'y a pas de sot métier. Le héros de ce film dérangeant masturbe les dindons dans un hangar, en Ardèche, afin de recueillir leur sperme et d'inséminer des dindes..." signé Jean-Luc Douin.

 

Pour vous prouver ma bonne foi je vous cite aussi  Télérama, l'organe des biens-pensants, ex-membre, avant de tomber dans l'escarcelle du Monde, du groupe la Vie Catholique, qui sous la plume de Pierre Murat, se fait plus précis : " Masturber les dindons, c'est pas un métier. Pourtant, c'est ce que fait Etienne, chaque jour : il branle des mâles trop nourris, donc trop lourds pour pouvoir s'accoupler, toujours habillé de vert, parce que les dindons aiment cette couleur. "Quand ils te voient, ils te prennent pour une dinde? " persifle Claire, sa femme, qui, après avoir ironisé, puis patienté, finit par désespérer..."


2406.jpg

 

C'est donc un film : " La part animale " de Sébastien Jadeau, inspiré par un roman d'Yves Bichet Folio Gallimard.

 

Comme nous sommes samedi, qu'il fait plutôt gris, du moins à Paris, vous pouvez vous offrir une petite toile pour voir " un premier film ambitieux, original. On l'eut aimé moins glacé, plus fiévreux, plus emporté. Mais on y perçoit un sens de l'étrange, proche du fantastique..." dixit Murat.

 

Pour l'histoire Douin explique : " Etienne (le masturbateur) est l'employé d'un fermier prédateur, irrascible, prompt à humilier son subordonné. Le boss est d'autant plus ténébreux que Brigitte, son épouse, naïve adepte de la romance, le trompe avec un ami du coin, marchands de biens, séducteur cynique..." Le sujet central de ce film, comme l'indique le titre c'est " le goût fasciné des auteurs pour cette zone trouble où la part humaine de l'être frôle sa part animale" c'est toujours Murat qui écrit.

 

Enfin, pour finir, je ne résiste pas au plaisir de citer une tirade de JL Douin : "Du côté du chef d'entreprise (le fermier prédateur), le culte du profit, l'appât du gain, l'obsession de l'efficacité industrielle, qui le pousse à sacrifier les produits les moins rentables et à castrer chimiquement les mâles. Du côté d'Etienne, un perfectionnisme aveugle qui lui fait tout accepter, candidement, jusqu'au moment où sa conscience bascule."

Bon, bref, si vous me trouvez totalement déconnant, hors sujet, faites ce que vous voulez de votre journée mais n'oubliez pas, quand vous irez dans un bistrot, de demander du vin chaud. Si y'en pas, protestez ou mieux, proposez de fournir ce qu'il faut (liquide, recette et verre) pour que le bistrotier en propose à sa clientèle en manque de calories. Dans ma bonne ville, c'est à la carte dans beaucoup de lieux mythiques : le Flore, le Sélect, la Closerie des Lilas alors pourquoi le bar des Sports de Capendu ou le café de la Marine du Conquet ne s'y mettraient pas eux aussi. Suffit pas de toujours se plaindre que les z'hygiénistes font que nous embêter faut aussi se bouger le popotin. Moi j'me contente de siroter et c'est déjà pas si mal : je suis un bon carburateur...

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26 octobre 2007 5 26 /10 /octobre /2007 00:04


L'inventeur solitaire, homme de passion, intarissable sur son innovation parée de toutes les qualités, qui doit forcément faire une tabac sur le marché, est du genre un peu crampon. Normal, il doit convaincre, bousculer les réticences des comptables, lutter contre le scepticisme des marchands, expliquer, expliquer encore... Gilles Bourjade ne fait pas exception à la règle et c'est ce qui fait son charme de merveilleux casse-pieds. Son invention à lui est une forme de Monopoly où, au lieu d'acheter la rue de la Paix ou de louer des immeubles avenue Henri Martin, on gère une propriété viticole avec son personnel et son matériel. Le but du jeu est d'engranger un maximum de points en vendangeant du raisin mûr (c'est Bruno qui va être content) après avoir réalisé, autant que faire ce peu, toutes les opérations liées à la culture de la vigne. Bref, si vous souhaitez en savoir plus aller sur www.vignenjeu.com pour les frenchies ou sur www.thegrapegame.net pour nos "meilleurs ennemis".

Comme ici, sur Vin&Cie, c'est un espace de liberté je passe la parole à Gilles Boujade pour faire sa publicité : " Subtil dosage entre hasard et stratégie, VIGN'EN JEU promet de bonnes parties acharnées en famille, entre collègues ou entre amis, dans une grande convivialité. Pour ceux que le sujet intéresse, c'est une vraie pédagogie ; et pour tous un vrai jeu ! 
VIGN'EN JEU est une bonne opportunité de cadeau d'affaire/cadeau d'entreprise. C'est aussi une bonne initiation pour tous ceux qui seraient tentés par une acquisition viticole ; également un outil intéressant d'animation oeno-touristique (gîte, acceuil à la ferme,...) ou encore un support pédago-ludique particulièrement convivial pour les journées d'intégration/stages de formation (notamment de sommeliers ou d'équipes commerciales en contact avec le monde viticole)...

Je profite de cette chronique pour signaler à Gilles Bourjade que le Ministère de l'Agriculture est doté, entre autre, d'une Direction de l'Enseignement et de la Recherche exerçant la tutelle d'un beau réseau de lycées viticoles, dont certains commercialisent leurs vins, et que, cerise sur le gâteau, le Directeur de cette belle direction fut en son temps directeur-adjoint de l'Onivins, je suis sûr qu'il fera à l'inventeur de VIGN'EN JEU un accueil chaleureux. Dernier détail, la grande maison du 78 rue de Varenne entretien aussi une confrérie intéressante, celle des Directeurs départementaux et régionaux de l'Agriculture qui, pour certains d'entre eux, sont en charge de beaux départements ou régions viticoles. Allez, cher inventeur, faut continuer à labourer le marché. Bonne chance !

 

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25 octobre 2007 4 25 /10 /octobre /2007 11:04

J'aime le concept " d'indices de vétusté " d'un texte, c'est chic, normal c'est à Bordeaux, j'en profite pour remettre une petite couche sur le costard de ce "pauvre" Bob Parker qui en prend pour son grade au pays des Chartons, pour finir je suggère aussi l'emploi par les économistes distingués "d'indices d'obsolescence". Bonne lecture, il n'est pas interdit de polémiquer chers lecteurs fidèles. 

Une ancienne collaboratrice de Robert Parker dissèque le mythe du célèbre critique

Par Par Béatrice LE BOHEC AFP - Mercredi 24 octobre, 19h37

BORDEAUX (AFP) - Une ancienne collaboratrice française du célèbre dégustateur américain de vin, Robert Parker, décrypte dans un livre à paraître jeudi les méthodes de travail et les défaillances du système de notations du "pape des vignobles" tant redoutées, en particulier dans le bordelais.

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"Anatomie d'un mythe", première parution en français d'un portrait non autorisé de Robert Parker, s'adresse à "tous ceux qui passent leur vie à imaginer et à construire, et dont une parole toute puissante, souvent mal inspirée, vient balayer le rêve", annonce d'emblée l'auteur, Hanna Agostini, en exergue de son livre qui devait être présenté à la presse mercredi soir.

Juriste de formation, Hanna Agostini, a collaboré avec le critique de 1995 à 2003, organisant pour lui certaines de ses dégustations dans le bordelais et assurant à partir de 1997 la traduction en français du bimestriel spécialisé "The Wine Advocate" et des ouvrages de l'Américain.

"En faisant mon travail de traduction, j'ai vu tout ce qui n'allait pas. Mais c'est comme un puzzle dont les pièces se mettent peu à peu en place. Ca a commencé comme un bêtisier qui nous faisait rire, puis la parution d'un livre sur lui en 2005 a mis le doigt sur d'autres erreurs", explique à l'AFP Mme Agostini, qui a décidé à son tour de se mettre à la tâche en 2006.

Reprenant les écrits du critique comme "principale source d'information", l'auteur relève notamment les "copiés-collés" des commentaires et les abondants "indices de vétusté" des textes, souvent non réactualisés d'un guide à l'autre.

"Vieux d'une bonne douzaine d'années, repris quasiment à l'identique depuis la version américaine de 1993", les textes du +guide Bordeaux+ sont "généralement muets" sur l'évolution des propriétés viticoles dans les années 90, période riche en événéments pour le vignoble français et bordelais, souligne-t-elle par exemple.

Quant aux notations, parmi les seules au monde à faire ou défaire instantanément la réputation d'un cru, Hanna Agostini s'interroge sur l'éthique du critique, tout en rendant hommage "au précurseur de la critique vinicole moderne".

"Sachant les relations plus ou moins étroites que Parker entretient avec des personnes directement impliquées dans le monde du vin, on peut s'interroger sur le regard qu'il porte sur eux dans l'exercice de son métier", écrit-elle.

Citant notamment l'oenologue girondin Michel Rolland, que Robert Parker connaît depuis les années 80, l'auteur relève que l'Américain note souvent très généreusement les vins issus de propriétés appartenant à la famille Rolland mais aussi les vins vinifiés par Michel Rolland pour le compte de ses clients.

Selon Hanna Agostini, "toute occasion est bonne pour porter au pinacle certaines personnes choisies". Du coup, estime-t-elle, "on jette en pâture au consommateur des choses qui n'ont ni queue ni tête".

Interrogée sur l'impact attendu de son livre dans le milieu du vin, l'auteur juge que cet ouvrage "aurait pu être écrit par n'importe qui sachant faire une lecture approfondie des interviews de Parker et de ses ouvrages. Quand on sait que la plupart des producteurs et des négociants achètent ses guides, on se demande comment ils ne se sont pas rendus compte des failles", glisse-t-elle.

L'ancien président de l'Union des Grands Crus de Bordeaux, Alain Raynaud, a introduit mercredi une demande en référé devant le tribunal de Libourne, de suppression de certains passages du livre, le citant. Le jugement doit être rendu jeudi.

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