Depuis que je rame en solitaire dans mon petit canot je reçois régulièrement du courrier directement posté à mon adresse e-mail. J’y réponds par la même voie. Aujourd’hui j’ai décidé de publier l’un de ces courriers car il bien troussé et empli d’une jolie ironie à mon endroit comme à celle du signataire. Bien entendu je ne mentionne pas le patronyme de l’auteur ni son lieu de résidence car ce serait manquer au respect de sa vie privée.
Ma réponse est facile, c’est avec grand plaisir, que je fais droit sans hésitation, sans consultation et sans façon à la requête de ce fidèle lecteur en lui précisant que l’Amicale du Bien Vivre dites des Bons Vivants est un objet convivial non identifié dont les adhérents éparpillés aussi bien dans l’hexagone que sur l’ensemble de la planète (je ne plaisante pas) ne se réunissent jamais ou presque (voir chronique « Le Vin d’honneur « sauvage » des Bons Vivants à Vinexpo »link Il n’empêche que l’A.B.V existe même si nul ne l’a rencontrée. Elle est dotée d’une charte link d’une page Face de Bouc link et d’un Secrétaire-Perpétuel autoproclamé en la personne de votre Taulier.
Je ne sais si la proposition de mon fidèle lecteur sera agréée par les membres de son club d’œnophiles mais, même si le Taulier a toujours du mal à sauter par-dessus le périf, il se peut qu’il aille un jour voir la vigne aux 100 ceps et chroniquer sur le vin de la cité. Qui vivra verra… Bon vent au club et large soif, avec les plus amicales salutations du Secrétaire-Perpétuel Autoproclamé de l’ABV.
Le 28 avril 2013
Bonjour M. Berthomeau,
Voilà des années que je vous lis en descendant de mon lit chaque matin, des fois c’est super bien des fois je me demande ce que vous voulez nous raconter.
Evidemment on ne peut toujours avoir des choses marantes à dire et surtout intéressantes au sujet du vin et autres aliments. Moi je n’ai jamais rien à dire c’est peu dire… ou si, j’enrage de tous ces cons qui nous gouvernent, il ne faut et il ne faut pas généraliser, il y a des gens bien des deux côtés. Et que faire, eux comme nous savons sommes ordinaires et que pouvons-nous faire d’autre que seulement des choses ordinaires, voilà pourquoi je m’intéresse au vin depuis toujours, je peux dire n’importe quoi (et en plus j’y crois) tout le monde est content surtout si ils boivent du coca ou de l’eau.
Vous comprenez pourquoi qu’avant de lire les histoires sans fin de Pierre, Paul et Jacques et les autres (politiques), je lis votre prose et je passe un bon moment. Je vous ai boudé quelque temps le temps de votre voyage en UMP, le contraire l’aurait été également, j’aurais boudé.
Bon j’ai tellement de choses à vous dire que je vais arrêtez là, j’espère qu’un jour j’aurais le plaisir de vous rencontrer c’est sans doute simple il me suffit d’adhérer ou d’aller vous voir à cette fameuse Amicale des bons vivants mais rien qu’à l’idée d’aller à Paris me met en rogne.
A chacun sa médecine. Je fais partie d’un club œnophile aux …. depuis au moins 12 ans. On a une vigne avec plus de 100 ceps, nous nous occupons de la vigne taille, accrochage, récolte (quand les piafs ou les gosses ne nous ont pas tout bouffé) et fabrication du vin ce qui donne un breuvage dit vin de la cité. On déguste et dine ensemble tous les mois et demi, et chacun y va de son commentaire c’est marrant. La dernière fois le 19-04, Savennières frais, avec un poisson froid, puis trois rouges avec un rôti de porc tagliatelles, Châteaumeillant, Valençay puis Orléans Pinot Meunier, pour terminer par un Jasnières et un gâteau aux fruits rouges. Superbe moment et encore une fois comme vous le dites, ensemble c’est mieux que seul. Chacun de nous au bureau doit préparer une dégustation, moi je dois en février 2014 préparer un vin de région d’Espagne j’ai choisis Ribera del Duero.
Venant en à l’objet de mon courriel. Il est venu à l’idée de notre président (car nous nous avons un Président, on n’arrête pas le progrès), de donner un nom à notre club (après 25 ans il est temps).
Je souhaite proposer de donner le nom d’ABV des… , mais surtout joindre votre charte avec quelques modifications. Je ne manquerai pas de dire que vous en êtes l’auteur. Avec votre accord bien entendu. On n’est jamais que la copie de quelqu’un d’autre n’est-ce pas…
Bon voilà je me suis décidé à vous écrire il faut que je me bouge sinon bobonne va râler.
Ça ne change pas quoi que je fasse elle râle. Si je ne fais rien, elle râle, si je bosse elle râle, alors je ne fais rien…
Bien à vous.