Le domaine Coirier à Pissotte www.domainecoirier.com qui possède déjà une particularité peu commune : être à soi seul un fief de l’appellation qui monte Les Fiefs Vendéens vient d’en ajouter une autre : Fabrice Luchini « dandy nonchalant tout de noir vêtu, le sourire jovial et la main tendue » y est apparu dans leur jardin où « il profitait du soleil pour faire un tour sur le domaine, attendant le service chez mon oncle Philippe, crêperie « Le Pommier ». Imaginez le saisissement : « Monsieur Luchini ?? » S’ensuit une « discussion amicale et intéressée avec Fabrice Luchini en croisant mon père, sourire interrogateur et perplexe de ma grand-mère quand il lui demande si elle a toujours été là (non, pas assise là maintenant sur son banc en pierre, sous le tilleul !..). » Avec notre Fabrice national on ne s’ennuie jamais.
Tout ému notre jeune Coirier raconte « Je crois qu’il a réellement apprécié les vins de Pissotte, les trois couleurs, pris au repas avec modération car il jouait 2 heures plus tard au château de Terre-Neuve, à Fontenay le comte. Le regret est de ne pas avoir pu accepter son invitation à venir plus longtemps à sa table, malgré son enthousiasme, son côté chaleureux et sa volonté à vouloir faire plaisir. Il avait promis de repasser me voir à la cave et il l’a fait.
La suite sympa est que l’attaché presse de Fabrice Luchini, ayant liché les bouteilles que celui-ci avait ramenées, a dû appeler pour passer commande. Alors merci Fabrice pour ce numéro »
Démonstration est donc faite que Fabrice Luchini aime le vin, et qui plus est le vin vendéen. C’est donc un grand amateur et sa venue à la vente des Hospices de Beaune doit donc être saluée chapeau bas.
Merci Fabrice.
Mais je ne puis m’en tenir à mon seul plaisir vendéen je me dois se suivre Fabrice Lucchini sur d’autre chemins. Comme lui j’aime Philippe Murray (lire ma chronique sur le sourire de Ségolène) http://www.berthomeau.com/article-5980933.html qui, je l’espère me pardonnera, là où il se trouve, de la légère compression de son beau texte due au nombre de caractères qui me sont impartis pour mes titres par mon hébergeur. Son texte, tel que dit par Fabrice Lucchini, est celui-ci« Comme toutes les radasses, toutes les pétasses, toutes les grognasses, toutes les bécasses, elle aimait Marguerite Duras »
J’imagine donc notre Fabrice national lisant entre deux coups de marteaux, juste avant la mise aux enchères du tonneau de charité, ce texte de Philippe Murray.
Moteur !
Fermez les yeux !
Ouvrez-les !
Vous y êtes, Fabrice vous prend sous son charme de grand diseur... qui est aussi un grand « vagabond idéologique » Je le cite rien que pour le plaisir :
« Je peux me lever réactionnaire, avoir un élan de générosité vers 13 heures, aller jusqu’à Besancenot sur le coup de 15 heures, revenir à un réformisme à la Strauss-Kahn pour le thé, sans cracher sur Hollande et, le soir, finir par penser que la droite a la vision la moins irréelle du réel. Je suis un vagabond idéologique. » L’Express 15 mai 2010