C’est Carole Colin la Taulière du restaurant Les Climats qui m’a fait découvrir et Sylvain Pataille et ses vins de Marsannay.
Le Taulier ruine les raseurs mais encense les jeunes vigneron(e)s bourguignon (ne)s chronique du 26 septembre 2013
J’ai un faible pour Marsannay chronique du 21 octobre 2008 Les vignerons de Marsannay-la-Côte, Jacques Dupont et moi
La dernière livraison du LeRouge&leBlanc nous livre sous la plume de Franck Sauvey une belle rencontre avec Sylvain Pataille. Ça nous change de l’encens de B&D et de leur bedeau sur les soi-disant stars et des classements à la con de la RVF.
Pour vous mettre l’eau à la bouche je vous propose quelques brèves de vigne.
« J’avais les vignes les plus pourries du village… »
« Des vignes qui font des choses super maintenant mais qui faisaient 80 hl/ha et totalement désherbées chimiquement pendant trente ans… »
« Il y a eu un cap, 2007, l’année du passage en bio… »
« On flippe un peu mais je me doutais qu’on allait y arriver… »
Sylvain Pataille évoque une cuvée de vignes de Clos du Roy 2011 qu’il pensait décuver au bout de 3 semaines mais qu’il a laissé plus longtemps parce qu’il voyait que le vin prenait du fond. « Je comprends le vin en mettant les mains dans la cuve… »
Des pressurages lents (6 à 8 heures). « Ça presse très doux. Tes jus sont presque limpides avec très peu de lies. Tu n’as jamais des fonds de tanins durs. Bien sûr tu laisses un peu de jus. Mais, ce qui reste, tu ne voudrais pas en faire grand-chose… »
« Le soufre, c’est zéro jusqu’à temps qu’il en faille… »
« Depuis que je suis passé en bio, j’ai senti que les vins avaient une résistance à l’oxygène qui était vraiment plus importante… »
« Un vin qui n’a jamais vu de SO2, il est très réactif. Du coup tu lui mets juste 1g/hl et tu as un résultat immédiat… »
L’objectif est de comprendre le sans soufre tout en gardant le mordant du terroir de chaque cuvée : « Parfois tu goûtes de supers raisins un peu lissés par l’approche sans SO2. Un chardonnay, un chenin, un vin du sud, j’ai un profil commun qui fait que je ne sais plus bien où j’en suis. »
Pour le moment, le schéma au domaine est vinification sans SO2 pour conserver intactes les levures, élevage idem ; juste l’ajout d’1g/hl au soutirage, la même quantité en masse et un autre gramme au moment de la mise.
« Je veux les accompagner à la mise parce que sinon ça fait des vins un peu compotés, mielleux que je n’aime pas… »
Hygiène du chai, ouillages scrupuleux, soutirage sans oxygène, sont des éléments de réussite. La longueur de l’élevage également. Elle joue également dans la stabilisation des vins peu sulfités.
Voilà, il ne vous reste plus qu’à vous abonner au LeRouge&leBlanc pour découvrir l’intégralité de l’article et les résultats de la dégustation des cuvées de Sylvain Pataille.
Aligoté Champs Forey 2013 - Aligoté Les Auvonnes du pépé 2013 - Marsannay rosé Fleur de Pinot 2007, 2008, 2012 - Marsannay blanc Charme aux Prêtres 2013,2012,2009 - Marsannay rouge Clos du Roy 2013, 2012, 2009, 2008, 2007 - Marsannay rouge L’Ancestrale 2012, 2010, 2005.
Et comme Franck Sauvey je souscris et je signe : « Le village de Marsannay produit décidemment de beaux vins dignes d’autres villages de la Côte de Nuits. »