Quand arrêtera-t-on de nous faire prendre des vessies pour des lanternes avec ce type de discours unanimiste ? Faut vraiment arrêter de prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages.
Je m’explique !
« Et puis, au détour d’une interview entendue lors de l’émission « On va déguster » sur France Inter voilà que cette star du VIIe arrondissement s’érige tout d’abord en juge inflexible : pour lui 90% des vins français valent au mieux le caniveau pour ensuite mieux se dresser en un procureur impitoyable pour qui les producteurs de ces vins feraient mieux de cultiver des carottes, pour enfin délivrer du haut de sa suffisance une sentence sans appel : 10% des vins français sont dignes d’être admis dans le Gotha des petits marquis du vin. »
Qui est donc cette star ?
Le 127e du classement de la RVF : le sommelier prodige Enrico Bernardo chronique du 20 juillet 2010
5 ans après peut-être a-t-il mis un peu d’eau dans son vin de caniveau ?
Mais les 35e et 36e Boris Calmette : la voix des coopérateurs et Joël Castany : le phénix de Vinadéis qu’en pensent-ils eux ?
Et le Gérard le 46e qu’en pense-t-il, lui qui source dans les coopés de son Languedoc
?
Et Mr Farges 41e le Bordelais qui monte à Bruxelles, tout est bon dans le Bordeaux, comme dans le cochon ?
Et Marc Sibard le 66e « des vins industriels sont trop souvent présentés comme des vins de terroir. »
Et Olivier Bourdet-Pees le 119e l’héritier de l’homme au béret de Plaimont ?
Qui les achète ?
Papy Castel le 4e et le père Joseph l’alsacien invisible 6e
Qui les vend ces 90% ?
Le 13e Laurent Delpey pour Carrefour.
Les 52e Didier Coustou et Stéphane Berty pour le beau MEL.
Le 53e Jean-François Rovire chez Système U.
Le 88e Patrick Scheiber pour ce cher Pierre Chanau.
Le 174e Emmanuel Gabriot pour Monop.
Lisez-moi bien, il y a de la place pour tout le monde mais comme cette canaille de Talleyrand le disait fort bien « on ne sort de l’ambigüité qu’à son détriment. »
La dilution par extension du domaine de l’AOC-AOP et des IGP nous mène tout droit à l’uniformité.
L’amour certes mais avec des degrés dans la passion…
J’avoue en avoir ma claque de ce genre de couplet racoleur !
Et dire que l’on se gargarise en ces temps difficiles de la faillite des élites.
Dans Confessions d'un chasseur d'opium, Nick Tosches explique à propos du vin que : « C’était autrefois la boisson noble et sans apprêt des paysans nobles et sans apprêt – des paysans bien plus nobles et compétents que ces connards bourrés de fric qu’on escroque en leur faisant croire que le vin appelle d’autres commentaires que "bon", "mauvais" ou "ferme ta gueule et bois un coup" »