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26 août 2015 3 26 /08 /août /2015 06:00
Août chez les Berthomeau c’était « Le temps des battages » pas celui des mariages à Pied-sec : « Bue au goulot, la bouteille de noah fait le tour du pailler. »

Le mois d’août chaque année était donc le mois de mon père. Dieu qu’il aimait ses battages. Il était dans son élément au contact des gens. Moi j’allais trainer mes culottes courtes sur les sacs de blé qui étaient tarés à la bascule et surveillés par le maître (le propriétaire) ou son régisseur (nous étions sous le statut du métayage avec partage des fruits et rappelez-vous celui de la Terre qui meurt de René Bazin, guêtré, vêtu de vieux velours à côtes, craint et détesté) et j’étais «le petit gars d’Arsène». Ce qui nous amusait beaucoup avec les autres galopins c’était d’aller nous faire « flageller » face au tuyau qui projetait la balle du blé en un grand tas. Les batteries c’était une vraie fête si bien décrite par mon pays Henri-Pierre Troussicot.

 

Henri-Pierre Troussicot, le fils du grand Alfred de la perception, et le frère de Gervais et de Jack mes copains d’enfance.

 

Henri-Pierre, qui est un excellent peintre et graveur (l’illustration est de sa main), écrit des nouvelles. En voici une « Les batteries à Pied-Sec » extraite de son livre «Ceux des bords de l’Auzance» chroniques vendéennes aux éditions Hérault.

Août chez les Berthomeau c’était « Le temps des battages » pas celui des mariages à Pied-sec : « Bue au goulot, la bouteille de noah fait le tour du pailler. »

Les battages de la moisson avec la tournée des métairies – c’était le temps du métayage – c’est mon enfance dans la trace de papa et de sa batteuse Merlin. « T’es le fils d’Arsène ! » me disaient les gars des sacs. J’opinais. J’étais fier. Henri-Pierre écrit sur le temps de la locomobile, moi je n’ai connu que le Société Française Vierzon,  mais l’ambiance qu’il fait revivre dans sa nouvelle est bien celle que j’ai connue. Temps englouti retrouvé sans nostalgie au fil des lignes.

Août chez les Berthomeau c’était « Le temps des battages » pas celui des mariages à Pied-sec : « Bue au goulot, la bouteille de noah fait le tour du pailler. »

« La nuit venue, un ultime coup de sifflet avait annoncé le dernier sac de la dernière métairie depuis déjà un moment. A vrai dire on ne termine pas si tard, mais pour ne pas avoir à démarrer pour peu de temps on a poussé un peu plus loin ce soir.

 

Il était presque onze heures du soir, lorsque du bas de la Doucerie il a fallu atteler quatre paires de bœufs pour tirer la « vapeur » et autant pour la Mécanique qui est presque aussi lourde et pour hisser tout cela jusqu’au haut de la Marière et mettre en chantier pour le lendemain matin.

 

oooOooo

 

Le soleil n'est pas encore levé ; des reflets violacés teintent l'horizon. Un voile de brume éphémère s'élève encore des prés bas où dort l'Auzance en accrochant aux peupliers et aux fougères la fraîcheur de l'aiguail. L'étang est immobile, rien ne bruit aux alentours, la brise est même trop fragile pour troubler les roseaux et c'est tout juste si, venant de là-bas, en bout de la grande prairie, le couplet des oiseaux qui s'émoustillent dans les taillis du bois de Lézardière nous rappelle que la nature s'éveille...

 

Bonne lecture… la suite ICI

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