Pourquoi aurais-je le triomphe modeste puisque je ne suis pas modeste ?
« On n’est jamais aussi bien servi que par soi-même… » S’envoyer des fleurs ne fait de tort à personne si ce n’est permettre à ses détracteurs d’épancher leur excédent de bile. Ça leur fait du bien et ça ne mange pas de pain. »
Sur Face de Bouc pullulent des médiocres, des illettrés du droit, qui ne savent que brailler, astiquer leur ego, se taper sur leur bedaine rebondie qui leur tient lieu de cerveau. Ils ne refont pas le match comme Eugène Saccomano mais ressassent à l’infini leurs obsessions, touillent le vide insondable qui leur tient lieu de pensée.
Oui, ne leur en déplaise, le 15 mars 2012, je chroniquais : « Non l’ANPAA n’a pas définitivement gagné dans l’affaire qui l’oppose à la publicité du CIVB »
J’ai suivi cette affaire avec attention.
J’ai lu les considérants de la Cour d’Appel de Paris:
« La cour d'appel de Versailles a confirmé, le 3 avril 2014, que la campagne de publicité « Portraits de vignerons » ne contrevient pas aux dispositions du Code de la santé publique. Lancée par le CIVB, cette campagne d'affichage mettait en scène des professionnels de la filière vitivinicole, verre à la main et sourire aux lèvres, censés véhiculer l'image d'un univers du vin moderne, investi par les jeunes et ouvert aux femmes. La cour a considéré que :
« Les annonceurs ne peuvent évidemment être tenus, sous le prétexte de satisfaire aux exigences légales, de représenter des professionnels grincheux, au physique déplaisant et paraissant dubitatifs, afin d'éviter au consommateur toute tentation d'excès ». Voilà pour la forme.
Sur le fond, il y a lieu d'espérer, en attendant l'examen de la prochaine loi de santé publique prévue à l'été 2014, la cour ayant conclu que la démarche du CIVB est « pleinement en accord avec les dispositions légales autorisant une référence aux facteurs humains liés à une appellation d'origine ».
Comme dirait l’autre le ver était dans le fruit, les juges de Versailles avaient mis avec intelligence le doigt où ça faisait mal en reprenant les attendus des juges de la cour d’appel de Paris : « le caractère avenant, souriant, jeune, en tenue de ville, de personnes ou groupe de personnes, présentant différentes marques de vins en levant le bras en tenant un verre, avec une impression manifeste de plaisir ne peuvent être utilement reprochés dès lors que les autres exigences de la législation et réglementation applicables sont respectés, une telle représentation n’étant pas, par elle-même de nature à inciter à une consommation abusive et excessive d’alcool étant observé que par essence la publicité s’efforce de présenter le produit concerné sous un aspect favorable pour capter la clientèle et non pour l’en détourner. »
Voilà la messe est dite le 2 juillet 2015, la Cour de cassation reprend une partie des attendus du jugement : « Attendu que l’arrêt relève que les personnages figurant sur les affiches, expressément désignés comme des membres de la filière de production ou de commercialisation des vins de Bordeaux, ne sont pas assimilables au consommateur (…) que l'impression de plaisir qui se dégage de l'ensemble des visuels ne dépasse pas ce qui est nécessaire à la promotion des produits et inhérent à la démarche publicitaire proprement dite, laquelle demeure licite, et que l'image donnée de professions investies par des jeunes, ouvertes aux femmes et en recherche de modernité, est enfin pleinement en accord avec les dispositions légales autorisant une référence aux facteurs humains liés à une appellation d'origine… »
Pour le reste prière de lire « Affaire CIVB : la cour de cassation déboute l’ANPAA »
Fin d’un marathon judiciaire qui dure depuis 10 ans. Les prohibitionnistes déboutés et condamnés aux dépens.
PAR JACQUES DUPONT ICI
Nouvelle donne donc, à la fois du contenu de la loi Evin, encore un mauvais coup de ces socialos incapables qui ne savent pas tenir un verre de vin par le pied et de la jurisprudence de cette loi, à l’épreuve de la réalité économique et financière des annonceurs du vin et de la capacité de ceux qui se disent journalistes du vin à ne pas verser dans la facilité du publi-reportage… ou du mélange des genres…
Merci de ne pas nous resservir une platée de Rafale...
Sur le bandeau de ce blog je tiens quoi dans mes mains ?
Un verre...
S'il est vide, c'est que je l'ai vidé car lorsque le vin est tiré il faut le boire !