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11 juillet 2015 6 11 /07 /juillet /2015 06:00
Anne, sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? Non je ne vois aucune start-up du vin dans le lointain…

Le 11 avril 2014 dans Challenges Chloé Dussapt nous faisait saliver, avoir l’eau à la bouche quoi, en titrant 5 start-up qui révolutionnent la consommation du vin.

 

« Tous sont partis de plusieurs constats: de la difficulté de choisir une bouteille de vin quand on est seul devant un rayonnage de supermarché garni de flacons aux étiquettes plus obscures les unes que les autres ; d'accorder mets et vins ; et pour les plus volontaires, de décrypter les encyclopédies sur l'œnologie onéreuses, assommantes et bien souvent imbuvables pour qui voudrait chercher à boire plus intelligemment. Face à un monde pas très facile à aborder, 5 start-up ont décidé de démocratiser et de faciliter l'approche des grands et moins grands crûs avec des solutions toutes innovantes… qui feront peut-être grincer des dents les spécialistes.

 

Les voici: 

 

 

 

  • Le "Nespresso du vin appliqué au monde du vin"

 

  • Les fondateurs de Vinocasting ont créé un outil permettant de découvrir son profil et de choisir le breuvage le plus adapté à ses goûts. "Il suffit de déguster les six vins très typés qui sont vendus en coffret pour 50 euros sur notre site, et de les noter, suivant qu'on les a aimés ou non

  • Tous les mois, le Petit ballon livre, par la Poste, une valisette en bois contenant deux bouteilles de vin sélectionnées par Jean-Michel Deluc, maître sommelier et ancien chef sommelier du Ritz

  • Du vin en cannette d'une contenance équivalente à un quart de bouteille. C'est ce que propose Winestar avec son concept innovant mais qui doit faire hurler les puristes.

  • Quel amateur de vin n'a jamais eu envie de créer sa propre cuvée ou de voir son nom afficher sur l'étiquette. C'est désormais possible… du moins virtuellement. « Vinoga est un jeu social où on s'amuse à gérer un domaine viticole, et à la fin, on peut acheter la bouteille qu'on a produite virtuellement »

À l’époque ça ne m’avait pas vraiment fait sauter au plafond mais bon garçon je me disais que parfois c’est dans les vieux pots qu’on fait le bon beurre.

 

Un an après où en sont-elles ces start-up ?

 

Je n’en sais rien et, comme je ne dispose d’aucun moyen d’investigation, j’aimerais bien que Chloé Dussapt aille les ausculter à nouveau. Merci par avance.

 

Je laisse de côté les joyeux lurons de Vinocamp pour m’intéresser à l’incubateur bordelais de start-up du vin en lisant l’article de Sylvain Arnulf « Bordeaux veut devenir la capitale mondiale des start-up dédiées au vin à la gastronomie et au tourisme » 

 

Pour ne rien vous cacher j’en suis resté sur le cul, ça vaut le détour :

 

« Tout commence par un "boot camp", avec les forces spéciales françaises, sur un camp militaire. « L'idée est de resserrer les liens, obliger les start-up à penser en équipes, et aussi créer des synergies entre elles, explique Vincent Pétré. Nous ne voulons pas que les projets se voient comme des concurrents ». Ensuite, le premier mois confronte les start-up à leur marché potentiel, le deuxième les voit se concentrer sur leur produit, et le troisième est axé sur la préparation au pitch, la façon de vendre le projet à des investisseurs... »

 

Jusqu'à ce crucial "démo day" où les porteurs de projets doivent tenter de convaincre un public exigeant d'investisseurs français et étrangers. "C'est le point culminant du programme, résume Clément Staquet, responsable de communication. Les entrepreneurs doivent convaincre que leur projet a été métamorphosé en trois mois. »

 

« Quel que soit le destin des quatre premières start-up accélérées, 33entrepreneurs nourrit de grandes ambitions et veut devenir une référence dans son domaine. Et la structure s'en donne les moyens. Pour se faire connaître et attirer les meilleurs projets émergents, son équipe produit des études sectorielles pointues et parcourt le monde, à la rencontre des écosystèmes locaux. »

 

C’est beau comme un beau discours d’officine de conseils.

 

J’avoue, vieux con que je suis, j’en suis resté à la méthode Mark Zuckerberg

Chronique du 3 avril 2010 Mais d’où sort donc ce Facebook dont on nous rebat les oreilles ?

 

Extrait

 

« Un type de notre promo a gagné un milliard de dollars en créant le site Internet Facebook. Il s’appelle Mark Zuckerberg. En première année, il habitait avec un bon ami à moi. Dans leur pièce commune, Mark avait le bureau du coin et, à chaque fois que je venais, je le trouvais en jogging, penché sur son clavier ergonomique en train de taper des lignes de code. Il portait souvent un kit mains libres. Au début, on ne savait pas trop avec qui il parlait au téléphone. De gros capitalistes, disait la rumeur, des nababs de la Silicon Valley, dont certains étaient passés par Harvard.

 

Le coloc de Mark aussi portait tout le temps un jogging, mais il ne téléphonait pas à de gros capitalistes. Sam n’était pas millionnaire, il était noir et champion de triple saut – un jour, il a battu le record de Harvard en sautant 16,34 mètres. Comme la plupart des athlètes de la fac, il portait un jogging gris marqué dHa, le sigle du département d’athlétisme de Harvard. On appelait ça des «dhas», et dans certains milieux (les filles qui se tapaient des sportifs, les parents fiers), ils étaient très demandés. On ne pouvait pas plus les acheter qu’une place dans l’équipe de squash, de foot, de course à pied ou dans un club, pas plus qu’on ne pouvait payer pour échapper à une accusation de viol, à la mobilisation pendant la guerre du Vietnam, à une condamnation pour possession de coke, ou pour entrer dans la culotte d’une fille ou changer une note éliminatoire. Mais en fait, si, c’était possible.

 

Sam et Mark étaient très différents, mais ils se trouvaient certaines affinités – c’est d’ailleurs un des principes de Facebook. On peut naviguer d’un profil à l’autre, page après page, un peu comme si l’on observait des gens dans la même pièce. Ou des colocs. Sauf qu’il peut y avoir des différences énormes entre les profils. Certains affichent leur photo de mariage et une citation de Martin Luther King, tandis que d’autres écrivent « Je t’emmerde » en quatre langues pour déconner. « Religion : Emilio Estevisme ». L’un à côté de l’autre, ces gens peuvent être amis sur Facebook.

 

Mais aussi différents que soient les profils, on retrouvait certaines constantes. En cliquant sur le profil d’un musicien, on faisait assez vite le tour de l’orchestre de Harvard. En cliquant sur le profil d’un étudiant noir, on rencontrait rapidement toute la communauté noire de Harvard. Évidemment, on n’était pas tous violonistes et on ne dormait pas tous dans la même chambre qu’un Noir, comme Mark pendant sa première année. Malgré tout, d’une certaine façon, on était tous reliés.

 

Au fil des ans, j’ai entendu beaucoup de gens dire « Merde, si seulement j’avais partagé ma chambre avec Mark en première année, j’aurais investi dans Facebook dès le départ et je serais devenu riche. » Mais, bien sûr, Sam n’est pas devenu riche. Du moins pas encore. Mark a abandonné la fac et déménagé à Palo Alto avant la fin de la deuxième année. Maintenant, Sam est en fac de droit à Georgetown. »

 

Étant sur la Toile depuis plus de 10 ans je ne suis pas comme Saint Thomas je crois qu’elle peut-être un terreau formidable pour les innovateurs mais je suis très dubitatif face aux effets d’annonce avant toute forme de résultat.

 

En 1985, alors au cabinet de Michel Rocard, je reçus 2 anciens cadres de Perrier qui avaient pour projet de mettre du vin en canettes alu dont ils maîtrisaient parfaitement le process à Vergèze dans le Gard. Je leur fis part de mon scepticisme eu égard au conservatisme des buveurs de vin. Foin de mes remarques le Conseil Régional Languedoc-Roussillon proclama le projet exemplaire et le finança en l’arrosant de subventions. Quelques années plus tard, ayant rejoint la SVF, nous rachetions pour le franc symbolique la société qui avait mis la clé sous la porte.

 

Dans le secteur du vin, les pépites viendront non de celles qui recycleront les vieilles idées commerciales mais de celles qui innoveront dans la vigne pour promouvoir des méthodes en phase avec l’inéluctable progression de l’interventionnisme minimal.

 

Affaires à suivre, j’en suis certaines…

 

33entrepreneurs révèle les futures stars de l’alimentaire et du vin

 

Vente-privee.com : « Sur le vin, on essaie de réinventer les choses »

 

[Interview exclusive] A l’occasion de Vinexpo 2015, nous avons eu l’occasion rencontrer Emmanuel Imbert, Sales Team Manager et coordinateur Europe du pôle vin, champagne, bière et spiritueux de du site vente-privee.com, qui apporte son regard sur les tendances du vin et les projets d’un site devenu une référence dans la vente de vin en ligne.


 

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commentaires

M
Une start-up se caractérise par trois points: des couts de maintenance très bas, un fort potentiel de croissance, une forte rentabilité. <br /> Dans le domaine du Vin, on est hélas parfois en dehors des clous car les investissements sont importants et on est dans une situation équivalente à celle de l'industrie lourde. <br /> Je comprends l'esprit de cet article, mais ne vaut-il pas mieux que les Gourous, les ‘modeurs’ (les conseilleurs du ‘seed’) parlent d'innovation plutôt que de start-up, et évitent des termes à la mode parfois inappropriés:<br /> - ayant eu en charge un incubateur pendant un certain temps je me suis aperçu que les fameux "business plans" (très utiles par ailleurs) ne sont pas une clé fiable. <br /> - les investisseurs qui désirent souvent faire la 'culbute' savent fort bien que l'agro-alimentaire dégage des marges souvent peu alléchantes. <br /> - dans le vin, plus exactement, dans une vigne: quand on bloque une prime car il y a un seul fil porteur et non pas deux comme prévu par les 'protecteurs' d'une appellation on peut se poser des questions. Est-ce que l'on arrêterait une start-up de fonctionner si elle embauchait une secrétaire et non pas deux ? etc. <br /> Il y a donc, dans un tel secteur d'activité (le domaine du Vin), une question de 'culture', de contraintes normatives et de pratiques 'types' qui sont peut-être des freins à l'éveil des start-up. <br /> Le retour à la 'nature' est déjà, en soi, une innovation càd un refus de la facilité. Cela nécessite des compétences nouvelles plus globales. Mais on est dans l'innovation 'process'.<br /> Quand à l'innovation produit, cela requiert, au bas mot, 4 M € en effort de lancement ; je sais que ceci n'est pas à la portée de tout le monde (dans l'agro-alimentaire), et que les investisseurs préfèrent se lancer dans l'Internet ou la transition énergétique car le ROI est meilleur. De plus, la publicité sur le Vin ou l’alimentation déchainerait des passions. <br /> J'espère me tromper, mais nul ne peut prédire l'avenir. La surprise est que à propos des start-up auxquelles on pense : elles ont toutes été créées il y a moins de 10 ans, elles valent aujourd'hui jusqu'à quelques centaines de milliards de dollars, elles sont implantées sur des marchés qui explosent (on est dans l'innovation et le développement social), elles couvrent la planète et... le ticket d'entrée pour lancer un produit nouveau/révolutionnaire (une voiture, une solution Web, un avion, une nouvelle centrale, etc) est de l'ordre de 10 milliards de dollars. <br /> Je crois beaucoup à l'innovation, mais il faut savoir rester modeste et ne pas perdre le bon sens de nos aïeux. Voilà , ce ne sont que quelques idées que j'ai voulu ajouter à celles de Jacques Berthommeau. Il faut rêver, mais éviter de s'emballer !
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