Mon titre fait référence au fameux quart d’heure d’avance de Carrefour qui, de l’aveu même de Lars Olofsson son PDG aujourd’hui débarqué, s’était transformé en quart de retard. Viré pour avoir sur internet aussi, perdu son quart d’heure d’avance. « Carrefour a certes confié la gestion de ses rayons non alimentaire au spécialiste Pixmania mais Casino a une longueur d’avance avec sa filiale C Discount, numéro un du marché. »
Exposé des faits :
1er acte : Le 2 juin 2013 je publie une chronique « Comme y fait un temps de pique-nique alors je ne sors jamais sans mon pot cornichons bas-bourguignons 100% bio dans ma musette et mon kil de Callcut »
J’écrivais : « … face aux envahisseurs Indiens (voir plus loin) se dressèrent les cornichons français introuvables du Guillaume Nicolas-Brion, qui se shoote au Morgon. Notre naturiste patenté, dans un papier engagé, promouvait « Le cornichon made in France contre la « mondiabanalisation » de chez Martin-Pourret d’Orléans le vinaigrier (n'y voyez aucune allusion en rapport avec notre Nicolas-Brion)
Appâté, le Taulier se précipitait pour acquérir ces cucurbitacées françaises, mais après avoir erré entre les rayons de GE du BM n’en n’avions point trouvé mais il lui en fallait bien plus pour le décourager. Il remit donc l’ouvrage sur le métier lors d’un nouveau passage et, immense bonheur, avec sa sagacité habituelle, tout en bas du rayon son œil de lynx repéra un petit bocal de cornichons dont l’étiquette verte arborait un fin liseré tricolore. Mais ce n’était pas tout, ces cornichons « aigre doux » bas-Bourguignons, originaires de Chemilly-sur-Yonne s’affichaient cultivés sans herbicides, sans insecticides et ramassés à la main. »
Pour lire la chronique c’est ICI
2ième acte : Régal de mars-avril 2015 « Le cornichon français reprend du piquant » par Françoise Dabadie
« La cucurbitacée tricolore a bien failli disparaître face à la concurrence indienne. Grâce à un producteur qui a fait des émules, elle relève la tête sans mollir » proclame-t-elle fièrement !
Sans trop ironiser je ferais remarquer : « vous avez mis le temps pour dégainer, deux ans ça fait un chouïa ouvrier de la 25ième heure.
3ième acte : lecture comparative entre ma chronique et l’article de Régal…
Si vous avez pris la peine de me lire vous saurez à peu près tout sur le cornichon, même le prix du bocal de la cucurbitacée tricolore.
Le petit plus de Régal :
- Jamais avec les doigts « Utilisez une pince en bois pour saisir vos cornichons. Ne les attrapez pas avec les doigts sinon le vinaigre se couvre de fleurs. Et bannissez la fourchette qui le fait tourner. » conseil de Florent Jeannequin.
- La marque « maison Marc » de Florent Jeannequin est servie sur la table de l’Elysée.
- La consommation française de cornichons 25000 tonnes soit 400g/habitant.
- La récolte n’est pas mécanisable « il faut cueillir les fruits sous la plante et les casser net à la base du pédoncule. Par temps humide, la fleur se détache mal du cornichon. » Florent Jeanneret.
- La production des Jeannequin père&fils de 90 à 200 tonnes/an (la culture est très sensible aux écarts de température)
CONCLUSION : les blogueurs sont des défricheurs de tendance lorsqu’ils ne sont pas inféodés à ceux qui sont payés pour leur faire cracher de la copie pour le compte de leurs clients. Si la presse écrite était un peu plus attentive, moins hautaine, elle ferait son miel de nos découvertes mais elle applique un chacun chez soi et les vaches seront bien gardées d’un autre temps.