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15 janvier 2015 4 15 /01 /janvier /2015 00:09

Sur le site LPV un certain Daniel Popp proclame « j'en ai marre...des vins nature dénaturés ! »


« La coupe est pleine, ras-le-bol d'acheter ou de déguster des cuvées nature portées au pinacle par les cavistes et bars à vins à la mode, qui s'avèrent être d'infâmes daubes. Accident, laisser-aller, négligence, amateurisme ? Je laisse aux spécialistes le soin d'en débattre même si le dialogue à ce sujet, est entamé depuis longtemps sur LPV… »


Ce genre de proclamation outrée ne cessera jamais de m’étonner : pourquoi diable faire déborder sa coupe en buvant « d'infâmes daubes » sur le conseil de cavistes et de bars à vins de cette boboïsante obédience dites des naturistes?


En effet, à l’image de ceux qui ne peuvent pas me piffer et qui continuent de me lire, je ne comprends pas cet  acharnement à se faire du mal avec un liquide dont la fonction est essentiellement de se faire du bien.


Hormis d’être masochiste, ce que je ne suis pas, je ne vois pas au nom de quoi, sinon la défense du « bon goût », le sien bien sûr, lancer un tel débat.


Dans le domaine du plaisir, des plaisirs, je choisis ce qui me fait jouir, aussi bien dans tous les arts mais aussi dans l’art du manger et du boire.


Rappel : le vin pour circuler doit être sain, loyal et marchand link tout le reste relève du choix personnel nul besoin de suivre la tendance que l’on estime néfaste.


Si un film me déplaît, je sors discrètement de la salle ; si un livre me tombe des mains, je le referme discrètement ; si une œuvre d’art m’indiffère, je passe outre discrètement.


Même motif, même punition pour le vin : un vin, quel qu’il soit, s’il ne va pas, je le crache et je n’en fais pas tout un plat sur mon espace de liberté. L’âge aidant, je préfère plutôt aimer qu’exécrer… je parle de vin bien sûr…


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C’est donc avec plaisir que je publie la page d’accueil du site de Michel  Issaly, vigneron de son état, du côté de Gaillac, un homme sage qui a exercé, pendant des années, la plus haute responsabilité au VIF, un homme pour qui j’ai toujours eu une profonde estime dès l’époque où une large partie de ses mandants ne portaient pas les propositions de mon rapport dans leur cœur.


Qu’il y ait des vins natures imbuvables pour certains et délicieux pour d’autres c’est dans l’ordre des choses. La réciproque est tout aussi vraie pour les autres vins. Il n’existe pas de police du goût et c’est heureux.


Reste que certaines charges contre les vins nature me semblent relever d’une forme de dépit face à une génération qui brise et ne respecte pas les codes en vigueur.


Le goût du vin n’est pas, et n’a jamais été, gravé dans le bronze. Déviance d’aujourd’hui sera peut-être le convenu de demain. Je ne sais, mais ce que je sais, je le vis tous les jours, c’est que les vins dit natures apportent à ceux qui les boivent du plaisir, de la convivialité, alors de grâce laissons le mépris au vestiaire.


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« Au-delà des idées préconçues, des stéréotypes, des Ayatollah pour ou contre, des casseurs de vin naturel et de la république des experts, nous voilà depuis plus de quinze ans continuer à persister dans notre démarche en vin naturel. Pas contre tout le monde, mais parce qu’il nous semble important de retrouver dans notre vin la vérité d’un terroir, d’un ou plusieurs cépages et d’un climat (millésime).


Notre vin est avant tout la représentation d’une diversité naturelle ou l’on doit retrouver cette authenticité d’un lieu et de son histoire. Les démarches bios, biodynamies, et HVE (Haute Valeur Environnementale) vont nous permettre d’aider la vigne à exprimer la variabilité des sols et de leur environnement.


 

Une fois le raisin à la cave, il est indispensable de respecter la naturalité (caractère de ce qui est produit par les seules forces de la nature) que nous avons préservé. Pour cela et mis à part un peu de soufre il nous parait important d’exclure tous les intrants qui viendraient modifier l’expression naturelle du raisin. De même que nous refusons d’utiliser des techniques physiques venant détruire la vie préservée à la parcelle.


 

La vinification doit respecter les équilibres pour que le vin reste du vin et qu’on l’apprécie pour sa buvabilité et son expression unique.


 

Réaliser des vins naturels c’est accepter d’en payer le prix fort et cela à plusieurs reprises. Dans la cave en premier lieux où il est toujours plus compliqué de gérer les vinifications (c’est la nature qui impose à l’homme et non le contraire), à la dégustation d’agrément ensuite, ou nos experts refusent quasiment systématiquement ces vins en IGP (Indication Géographique Protégée) et enfin auprès des consommateurs qui ne sont souvent pas préparé à servir ces vins dans de bonnes conditions (carafage et aération obligatoire). »link

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commentaires

J
<br /> Le problème est multiple à mon avis... Les consommateurs ont  très (trop...) souvent un goût "formaté"... Du coup dès qu'un vin (ou tout autre aliment d'ailleurs) sort de l'ordinaire et donc<br /> des habitudes, il est jugé mauvais, déviant... et que dire de la (re)découverte des goûts variétaux tout simplement des cépages ou de terroirs...<br /> <br /> <br /> Maintenant pour les vins dits nature et bien reconnaissons que les bons ou très bons... vinificateurs savent mettre leurs connaissances pour ne pas dire talents à les réaliser et il y a les<br /> autres, ceux qui s'essaient à faire bien... en effet, je te rejoins, les éviers, crachoirs and co sont faits pour ça...<br />
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G
<br /> IL faut savoir ouvrir ses pensées, ses horizons pour aller plus loin et faire des belles rencontres et déguster d'autres vins!<br />
Répondre

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