Les jeunes, catégorie suffisamment large pour servir de fourre-tout, me dit-on sont en mal de nature tout en tapotant fébrilement sur l’écran de leur Smartphone (les vieux sont pires) trouvent dans le vin un exutoire à leur manque. N’oublions jamais que le vin est le jus fermenté du raisin : vous vendangez, vous pressez, vous entonnez et le tour est joué… Simple non ! Je plaisante : c’est que faisait mon pépé Louis mais je crois que la nature était fâchée avec lui.
Plus sérieusement, cet engouement des « jeunes » pour le vin que les vrais spécialistes, ceux qui voient midi qu’à leur porte, constatent chaque jour que Dieu fait, se traduit par un renouveau de la consommation. Foin des affreux chiffres ! En cette fin d’année laissons-nous aller à l’euphorie et aventurons-nous dans le merveilleux passé, au temps où les vignerons de la Gaule du Sud et du Vésuve bichonnaient de merveilleux petits vins d’amphore pour les orgies d’un empire romain pas encore décadent. Imaginez-vous mollement allongé sur un divan, tendant votre coupe à une servante pour qu’elle l’emplisse d’un Baeterrarum Aminéum, ce fameux de Béziers dont Pline écrivait qu’il faisait autorité dans toutes les Gaules. Mais attention au Falerne, vin des environs de Pompéi, assez noir et pétillant, qui provoque des maux de tête jusqu’à la sixième heure du lendemain. Normal la mention : contient des sulfites n’étaient pas obligatoire sur les amphores.
Reste les vins aromatisés, sans aucun doute produits par d’affreux négociants transnationaux, très estimés par les bobos romains qui leur accordaient des vertus aphrodisiaques. La myrrhe mais aussi le nard celtique, du roseau, du bitume, en boulettes jetées dans le moût. Des vins doux aussi avec des roseaux, du jonc, du costus, du nard syriaque, de l’amone, de lacanelle, du cinname, du safran, du palmier, de l’asarum, en boulettes également.
Du côté des vins médicinaux, dit pré-Evin, notons le Passum ou hydromel des pauvres car fait avec des raisins secs.
Pour les tarifs de tous ces vins voir les négociants de Pompéi (liste jointe). Les livraisons se faisant par charroi de bœufs ou par patache prière de grouper vos commandes.
Amphore de l’Atelier de Narbonnaise (fin du 2ème siècle) en terre cuite d’une contenance de 38 litres, sert au transport du vin de la Gaule du Sud. De cette région, les produits du terroir sont commercialisés grâce aux réseaux routiers et maritimes. Souvent importées d’Italie, d’Espagne ou d’Afrique, les amphores furent également fabriquées en Gaule.
Pour l’accord mets-vins vous pouvez vous adresser à l’Interprofession des Vins de la Gaule du Sud à Béziers allée Paul Riquet…