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18 avril 2014 5 18 /04 /avril /2014 09:07

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S’il est un roman qui a marqué ma vie c’est bien Cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez, lu, dès sa parution en traduction française en 1968.

 

Un choc !


La démesure, l’irrationnel du quotidien, une langue puissante, exubérante mais parfaitement maîtrisée, un réalisme magique, font de l’épopée familiale Cent ans de solitude « le plus grand roman écrit en langue espagnole depuis Don Quichotte » selon Pablo Neruda.


Immense roman politique, récit merveilleux où Gabriel Garcia Marquez vous prend pour ne plus jamais vous lâcher. C’est fascinant, rien ne peut vous distraire de ce récit, véritable canopée de la dynastie des Buendia, depuis la création de leur village jusqu'à sa destruction par une tourmente. Calque fabuleux de l'histoire de l'humanité révélée au travers de 7 générations d'une famille confrontée à toutes les ambitions, de la science à la guerre sans oublier l'amour.


590px-Buendia.gif

 

C’est géant !


« La vie n'est pas ce que l'on a vécu, mais ce dont on se souvient et comment on s'en souvient » (Cent ans de solitude, Gabriel Garcia Marquez)


Oui c’est la mort d’un géant de la littérature, le Colombien Gabriel Garcia Marquez, dit «Gabo», son surnom affectueux dans toute l'Amérique latine, Prix Nobel de littérature 1982, décédé à son domicile de Mexico jeudi 17 avril. Il était âgé de 87 ans.


« Sa formation intellectuelle ainsi qu'un certain sens de la démesure lui viennent du colonel Marquez, son grand-père libre-penseur qui, pour meubler l'ennui d'un temps immobile, lui ressassait inlassablement ses souvenirs de la guerre des Mille Jours : une dévastatrice guerre civile qui, entre 1899 et 1902 opposa le camp « libéral » (dont il faisait partie) et celui des « conservateurs », et se solda par la victoire de ces derniers. »


« Bien des années plus tard, face au peloton d'exécution, le colonel Aureliano Buendia devait se rappeler ce lointain après-midi au cours duquel son père l'emmena faire connaissance avec la glace… »


C’est la première phrase, dans la traduction française de Claude et Carmen Durand, en 1968 du grand roman de Gabriel Garcia Marquez Cent ans de solitude, publié par les Éditions du Seuil (Paris) qui, dès sa publication en 1967, à Buenos Aires, a connu un succès extraordinaire qui surpris l’auteur. « Il fut sincèrement abasourdi par le succès de ce livre. Il l'attribua au fait qu'il était d'une lecture facile, avec son enchaînement de péripéties fantastiques. Toujours est-il que son impact contribua à la notoriété internationale des autres écrivains du « boom latino-américain », de Juan Rulfo à Mario Vargas Llosa, en passant par Jorge Luis Borjes, Julio Cortázar et Carlos Fuentes. »


Gabriel_Garcia_Marquez.jpg

 

« Malgré le succès de Cent ans de solitude, Gabriel Garcia Marquez parle d'un livre « superficiel » et ne cache pas sa préférence pour un autre de ses romans, « L’amour au temps du choléra », publié en 1985. Une fois encore, il puise l'inspiration dans ses racines puisque le livre raconte l’histoire d’amour de ses parents, qui a été perturbée par la résistance des parents de sa mère, et notamment du colonel. »


Et pourtant « Toute l'Amérique latine se reconnaîtra bientôt dans cette saga héroïque et baroque. Cinq ans après sa sortie, Cent ans de solitude aura déjà été publié dans vingt-trois pays et se sera vendu à plus d'un million d'exemplaires rien qu'en langue espagnole. »


L’œuvre de Gabriel Garcia Marquez a été traduite dans toutes les langues ou presque, et vendue à quelque 50 millions d'exemplaires.


« La menuiserie »


Gabriel Garcia Marquez a toujours su qu'il deviendrait écrivain. « J’avais la volonté, les dispositions, le courage et la capacité de le devenir. J’ai toujours écrit et je n’ai jamais songé faire autre chose, disait-il. Si l'envie est là, l'étudiant en droit âgé de 20 ans peine néanmoins à acquérir les techniques d'écriture. Jusqu'au jour où un ami lui offre un livre qui le marque à jamais, « La Métamorphose » de Franz Kafka. En lisant les premières pages, il découvre la méthode narrative « pour hypnotiser le lecteur, disait Gabriel Garcia Marquez. Il faut une énorme quantité de clous, vis et charnières pour qu’il ne se réveille pas. C’est ce que j’appelle la menuiserie ».


Mon plus grand regret dans ma vie c’est de ne pas avoir eu le courage de me contenter de devenir un modeste menuisier…


Sources : le Monde et France 24


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commentaires

P
<br /> Cher Monsieur,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Savez-vous en combien de langues Cent ans de solitude a-t-il été traduit ? Avez-vous la liste de ces langues ?<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Très cordialement et en vous remerciant vivement,<br /> <br /> <br /> BD<br />
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L
<br /> Jacques, j’apprends sous ta plume le décès de García Marquez – nous étions en déplacement dans le Rouergue, puis l’Aubrac et la Margeride, et enfin la Drôme Provençale (superbe traversée des<br /> Causses d’ouest en est par les petites nationales cévenoles pour déboucher sur la plaine du Gard puis le Ventoux : magique). J’avoue avoir lu cet auteur en traduction française, par paresse<br /> surtout car d’une part mon vocabulaire espagnol me force à plonger trop souvent dans les dicos et d’autre part certaines tournures de l’espagnol latino-américain me restent hermétiques. Cela ne<br /> sert à rien de vouloir lire dans le texte quand on n’en retire pas les subtilités. La grossièreté érotique de Zoé Valdés, oui, la finesse nostalgique et l’humour décalé de Marquez, non. Donc,<br /> j’avais A-DO-RÉ « La Mala Hora », « Crónica de una muerta aniunciada » (aves sa construction amusante) et surtout « Un amor en los tiempos del cólera ». Hélas ,<br /> « Cién anos de soledad », entamé il y a un an environ, chez Points (N° P1, 437 pages detexte), s’est arrêté pour moi à la page 377, rasé. Je ne trouvais plus le moyen de m’intéresser à<br /> Aureliano, aux cousins, à la xème génération et à ce pays qui n’existe pas mais qui est l’Amérique du Sud toute entière. Trop de personnages, un peu trop de banalité, trop de mélanges<br /> entre les histoires nationales ... Peut-être était-ce fascinant en 1970, pero ahora ????? Même aveux pour un autre tout grand, dont TOUS les autres romans m’ont fascinés et dans une<br /> langue que je maîtrise pourtant beaucoup mieux : Coetzee. Son « In the Heart of the Country », un chef d’oeuvre paraît-il, fut lâchement abandonné par mes regards à la page 97, au<br /> paragraphe 176. Les fornications de Klein-Anna, avec ou sans Hendrik, avec ou sans le père de la narratrice, m’ont lassé. Par contre, sur le même sujet, « Disgrace » est un des livres<br /> qui m’ont le plus marqué récemment. On ne lit sans doute pas tous « la même chose » dans chaque ouvrage.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br />
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