Nos grands dégustateurs décernent pour certaines cuvées des coups de cœurs à tour larigot.
Ce matin je donne avec un grand et réel plaisir un grand coup de chapeau à Isabelle Perraud du domaine des Côtes de la Molière pour sa cuvée spéciale de beaujolais nouveau pour le jeune Téo.
Isabelle je la connais un peu et, sans jouer les petits arpenteurs, je puis vous assurer qu’elle a un très grand cœur. Ses emballements sont à la hauteur des causes qu’elle défend.
Celle d’aujourd’hui, Isabelle la conte bien mieux que moi ICI link
C’est simple comme un geste simple :
« Alors pour aider Téo et sa maman à mettre du beurre dans les épinards ou à réaliser un projet qui tient à cœur à Téo, on va faire une cuvée spéciale de beaujolais nouveau, limitée à 600 bouteilles.
C'est Téo qui est en train de confectionner l'étiquette.
Bruno a été mis à contribution pour nous faire une cuvée qui explose !
Cette cuvée sera issue d'une parcelle de Vauxrenard, aux Bourrons, à la Grand'Terre (nous la vendangerons autour du 23 septembre)
1 euro par bouteille sera reversé à Téo et Isabelle.
Cette cuvée sera en vente très bientôt sur le site.
Sur réservation.
Et j'espère sincèrement que mon projet sera un peu le vôtre.
A suivre de très près alors ! »
Merci à Bruno et à Isabelle de ce rayon de soleil glissé dans un monde de brutes.
Ça n’arrive pas qu’aux autres : ces enfants frappés dans leur chair restent des enfants, lisez donc ceci ICI link
« C'est à l'étage, au neuvième. Par la porte bleue. Ils y entrent à leur rythme : le pas lent accroché au déambulatoire. Sur un fauteuil poussé par des mains familières et nerveuses. En sautillant. A reculons aussi. Ils ne viennent pas seuls. La perfusion est dans la chair, la nausée au bord des lèvres, la cicatrice gratte au thorax. Le regard de papa et maman fait peur à voir. La porte bleue est grande ouverte. C'est presque un détail. Ils n'ont pas perdu les clefs de la curiosité. »
Ce texte est beau, d'une beauté sans concession, loin de cette émotion frelatée qu'on nous sert trop souvent dans les étranges lucarnes devenues des miroirs où chacun se contemple à satiété ; parce que ces enfants, dans leur extrême malheur, n'ont pas perdu les clefs de la curiosité.
Et nous ?