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2 février 2007 5 02 /02 /février /2007 00:03

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Il était une fois, au château de la Dégueulardière, de vaillants soldats. Des petits enfants malades qui ont pris le plâtre pour bâtir des remparts, les seringues pour faire des catapultes, les haricots pour creuser les douves, et les abaisse-langue pour tenir les ponts-levis. ainsi commence l'histoire de l'atelier d'arts plastiques. C'était il y a sept ans. Ils ont pris le matériel médical, celui qui troue, qui pique, qui gratte, qui interdit le mouvement, et en ont fait ce qu'ils voulaient. Ils lui ont rendu les coups. Ils ont bâti un château, fort naturellement. Lui ont donné un nom, terrible évidemment. La bagarre était déclarée. le talent contre la somnolence, la couleur contre le blanc hôpital, le beau contre le moche, la vie contre la mort.


C'est à l'étage, au neuvième. Par la porte bleue. Ils y entrent à leur rythme : le pas lent accroché au déambulatoire. sur un fauteuil poussé par des mains familières et nerveuses. en sautillant. A reculons aussi. Ils ne viennent pas seuls. La perfusion est dans la chair, la nausée au bord des lèvres, la cicatrice gratte au thorax. Le regard de papa et maman fait peur à voir. La porte bleue est grande ouverte. C'est presque un détail. Ils n'ont pas perdu les clefs de la curiosité."


Extrait du texte de Judith Pérignon qui accompagne les autoportraits d'enfants atteints de cancer La porte bleue


Pourquoi ce texte ?

 

Pour pleins de raisons :

 

- Parce qu'il faut acheter ce petit livre à l'Institut Gustave-Roussy de Villejuif www.igr.fr ou 39, rue Camille Desmoulins 94805 Villejuif-Cedex ;

 

- Parce qu'il faut offrir ce petit livre à vos enfants ou petits enfants ;

 

- Parce que la côte était rude pour arriver au siège de l'ARC à Villejuif, lorsqu'en 2005-2006, étouffant dans mon placard doré, j'en suis sorti pour être, au nom du Comité de la Charte, le censeur de cette association devenue exemplaire après les dérives de son fondateur ;

 

- Parce que ce qui frappe ces enfants est la pire des injustices ;

 

- Parce que ce texte est beau, d'une beauté sans concession, loin de cette émotion frelatée qu'on nous sert trop souvent dans les étranges lucarnes devenues des miroirs où chacun se contemple à satiété ;

 

-  Parce que ces enfants,dans leur extrême malheur, n'ont pas perdu les clefs de la curiosité.


Et nous ?  


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