J’étais à Ferrals-les-Corbières et je ne le regrette pas. Mais quand je lis en commentaire sous la relation qu’en fait Michel Smith link cette lettre : la moutarde me monte au nez.
Bonjour,
J'étais dans les gradins à « l'université » de Ferrals. J'en ressors encore une fois avec la même impression : trop de blabla... et de moins en moins de vignerons !
Je suis un « jeune » vigneron des Corbières. Depuis mes premiers coups de sécateurs en 2007, je prends un plaisir énorme à tailler et à bichonner mes vieux Carignan. Je confectionne patiemment, mon « Carignan 1515 » ... que je déclare en « vin de table »!
Appellation ou marque ? Peu importe le flacon... c'est le vin qui compte !
J'avoue que plus ça va, plus je me sens mal à l'aise dans le « prêt à porter » de l'appellation Corbières. Dans quelques jours, je vais remplir ma 5ème déclaration de récolte et ça y est, c'est décidé : elle sera pour la première fois 100% Vin de France ! Vive la haute couture et vive la liberté !
En cela, je ne renie en rien mes racines, j'éprouve seulement le besoin de lâcher du lest afin de mieux exprimer l'identité de mes vins, l'identité de ma Corbières.
Et ce n'est qu'un au revoir...
Didier Ferrier
1- Que ce « jeune » vigneron trouvât qu’il y eu trop de blabla ne me trouble pas. Difficile dans un amphi de se livrer à autre chose qu'à l’exercice de la parole ;
2- Qu’il regrettât qu’il n’y eu pas assez de vignerons dans l'amphi me semble contradictoire avec son regret du peu de contenu des interventions. Ses collègues avaient mieux à faire et contrairement à lui ils n’ont pas perdu leur temps.
3- Ce qui me rend vénère c’est que ce « jeune » vigneron ne se soit pas levé pour dire haut et fort sa frustration. Moi ça m’aurait plu.
4- Il proclame « peu importe le flacon... c'est le vin qui compte ! » fort bien !
5- Il avoue « que plus ça va, plus je me sens mal à l'aise dans le « prêt à porter » de l'appellation Corbières. » très bien !
6- Il s’écrie « Vive la haute couture et vive la liberté ! » excellent !
Donc ce « jeune » comme beaucoup d’autres est le monde a lui tout seul : il exprime mieux que quiconque l’identité de sa Corbière (moi je la mets au singulier). Il fait un vin de haute expression et il lui fallait un espace de liberté et il l’a trouvé. Grand bien lui fasse et je lui souhaite bon vent. Ce que comprends mal c’est qu’il dise que ce n’est qu’un au revoir alors qu’il a choisi son positionnement. Il faudra qu’il m’explique le futur scénario pour que je comprenne bien le sens de ses propos.
Pure curiosité intellectuelle car, comme je l’ai affirmé à Ferrals je n’ai nul message à délivrer le devenir de la Corbière ou des Corbières est entre les mains de ceux qui font le vin. Choisir ! Faire ! Moi j’ai le dos en compote et heureusement que Michel m’a pris en photo ça flatte mon ego !
En Corbières je suis 100% addict Embres&Castelmaure et, cher Didier Ferrier, si vous vous êtes tant fait chier (pardon Nadine c’est du français) vous auriez dû me libérer et comme ça je serais allé partager quelques gorgeons avec mes amis car, pour eux, le temps est à vendre, pas le mien puisque je sais le gaspiller…