C’est mon anniversaire, je vous délivre mon testament politique.
Le leader de la Nupes est toujours lambertiste, ce courant trotskiste dont son ralliement à François Mitterrand l'avait sorti. Le lambertisme propose une vision apocalyptique et paranoïaque de la situation politique et sociale. Après s'être projeté en hologrammes, Jean-Luc Mélenchon vit maintenant dans un monde virtuel, où il entraîne toute la gauche déboussolée.
Ce pauvre Merluche a le don de rater toujours la dernière marche de la Présidentielle, battu il pratique une arithmétique dont je ne me risque pas à évaluer le niveau par respect pour tous les profs de l’Educnat, soit un gros paquet de ses électeurs.
Affligeant ?
Non, il fait, après chaque échec, table rase du passé, nous sert un nouveau plat pour les législatives : Mélenchon Premier Ministre, ce qui met en transe ses adorateurs, qui ne recrutent guère chez les pauvres, ils s’abstiennent ou vote RN.
Il se ramasse une nouvelle gamelle, même s’il prive en compagnie du RN les adorateurs de Macron d’une majorité absolue à l’AN, son score n’est pas à la hauteur de ses ambitions.
Alors, le vieil ex-sénateur de l’Essonne blanchi sous le harnois d’une élection facile, liste et grands électeurs, nourrit des regrets, en affirmant qu’il a « manqué au total seize mille voix dans le pays entre les diverses circonscriptions pour avoir la majorité relative devant les macronistes».
N’est pas prix Field qui veut, POURQUOI C’EST EXAGÉRÉ voir les calculs du Monde ICI
N’étant pas lui-même député, il envoie ses troupes au front, foutre le bordel, lors du discours de politique générale de la Première Ministre, et la Nupes dépose une motion de défiance dit-elle, coup d’épée dans l’eau puisque elle est vouée à l’échec, ce qui n’empêche pas notre Mélenchon de faire des appels du pied au groupe RN.
Pour l’heure les différents groupes de la NUPES suivent sans moufter le Conducator, les ex-toutous du conducteur de pédalo : Faure et Vallaud en tête font du mollétisme en faisant de la surenchère néo-marxiste, la branche khmère verte Bayou-Rousseau est dans son élément, quant à Fabien Roussel il attend le bon moment pour faire sonner sa différence.
Lors d’une conférence de presse, au siège du Parti ouvrier indépendant (POI), à Paris, mardi 5 juillet, Jean-Luc Mélenchon a proposé à ses partenaires de la Nupes de lancer « une grande marche contre la vie chère » en septembre prochain.
Jean-Luc Mélenchon a estimé mardi que la crise née des élections législatives, et qui pourrait perdurer à travers un « blocage » au Parlement, « se dénouera par des élections » législatives, que la gauche unie peut à ses yeux remporter.
La rue donc, une forme de chienlit à haut bruit pour amener Macron à dissoudre et à prendre le risque de perdre cette fois-ci les législatives.
C’est une hypothèse qu’il faut prendre au sérieux, deux bémols :
- La mainmise de LFI sur les diverticules de la NUPES risque de faire fuir les électeurs dit de gauche mais versus social-démocrate.
- La chienlit les français adorent lorsque ça ne dérange pas leurs petites affaires, le parti de la peur qui, en juin 68, a envoyé une imposante majorité à de Gaulle, peut ressusciter et redonner des couleurs au pâlichon Macron.
Je ne me risquerai pas à lire l’avenir dans le marc de café, mais ce que j’affirme, sans risque de me tromper, c’est que cette situation inédite n’est pas un drame pour notre vieux pays, elle permettra je l’espère de « purger le bébé » aussi bien dans le clan présidentiel qui fait comme si la donne n’avait pas changée, que dans celui de l’opposition de gauche qui fait comme si la France était une île.
Le coupe Macron&Mélenchon s’épaule :
Lambertiste un jour lambertiste toujours !
Inspecteur des Finances un jour inspecteur des Finances toujours !
Le 2 juillet dernier c’était l’anniversaire de la mort de Michel Rocard, sur les réseaux sociaux ce fut un long lamento de regrets éternels. Très français ce genre de panthéonisation d’un homme politique qui, certes, comme l’écrit Jean-Pierre Mignard @jpmignard
2 juillet
Un des personnages les plus intègres de la vie politique française, réformiste venant du PSU et de l'extrême gauche il est resté conscient jusqu'au bout du risque que faisait courir au monde l'économie financiarisée, mais qui ne s’est jamais vécu comme un sauveur.
Mélenchon l’exécrait, le successeur du leader insoumis à la députation à Marseille, Manuel Bompart, a insisté auprès de France info sur le fait que « Jean-Luc Mélenchon n'a jamais été un fervent défenseur de Michel Rocard ». Son entourage soulignait par ailleurs qu'il « n'a jamais soutenu Rocard quand il était Premier ministre, au contraire il faisait partie de la gauche du PS qui le contrait », comme le rapporte l'AFP. Jean-Luc Mélenchon critiquait en effet la gauche de Michel Rocard qu'il qualifiait de "gauche molle".
Macron n’est en rien son héritier, laissons Michel reposer en paix à Monticello, foutons-lui la paix !