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24 février 2021 3 24 /02 /février /2021 06:00

Résultat de recherche d'images pour "photos de la mode sous l'Occupation"

Le meilleur moyen de ne pas ce choper la Covid 19 c’est de rester au chaud pénard chez  soi, et comme il fait un temps pourri les balades à vélo se réduisent à un tour dans le quartier pour acheter les carottes et les navets, et un peu plus loin pour les livres.

 

Mon temps se répartit donc entre :

 

  • Le matin : sitôt le caoua écriture de quelques chroniques en musique, ça me bouffe très peu de temps, revue de presse pour dénicher des sujets et m’informer, ablutions, un peu de rangement, parfois courses. Déjeuner sur ma toile cirée.

 

 

  • L’après-midi : selon l’humeur et l’ensoleillement, soit lecture, soit ciné at home.

 

 

  • Entre chien et loup : je regarde ce qui se dit sur le plateau d’Yves Calvi, l’Info du vrai, à propos de l’évolution de la pandémie, ses invités sont de qualité. Je nourris le chat, puis je tortore.

 

  • Soirée : films puis lecture au lit. Extinction des feux…
  •  

 

Donc l’intendance suit !

 

Ma librairie la plus lointaine est sise dans le triste XVe rue de la Convention, c’est une 2 en 1 : Le DIVAN PERCHÉ au 226 et Le DIVAN au 203, la première c’est pour inonder choupinette-Raphaëlle et la seconde pour ma pomme. Lorsque je m’y rends ma carte de Fidélité Gallimard engrange et ma CB chauffe.

 

 

Pour m’y rendre, je rejoins la place Denfert-Rochereau, j’enfile l’avenue du Général Leclerc, au carrefour de l’église d’Alésia je vire à droite pour plonger dans la rue du même nom. Ça descends, ça descends, la rue de Vouillé et enfin Convention. Ce jour-là il faisait un petit soleil, je commence ma razzia par le Divan perché puis je fais une escale au Divan tout court. Avant d’y entrer je jette un œil dans la vitrine qui présente une belle palette de romans policiers. Mon regard acéré tombe sur une couverture au titre intriguant : La Gestapo Sadorski et le nom de l’auteur Romain Slocombe éveille dans ma mémoire  un souvenir visuel.

 

La Gestapo Sadorski

 

L'Homme Élégant - Romain Slocombe / Roland Jaccard

 

J’achète !

 

Je charge ma mule électrique et quand je veux repartir : plus de jus.

 

Ça monte, ça monte, mon destrier est du type percheron, lourd, je ahane sous mon masque, je suis en eau, dur la vie du cycliste maintenant habitué à son petit Bosch. Arrivé sur le plat de l’avenue du général Leclerc je me dis que le plus dur est fait, au feu je tapote sur ma commande et soudain le jus revient.

 

La Gestapo Sadorski c’est du très lourd 554 pages, grand format, petits caractères. Je l’entame dès le soir.

 

Au risque de vous décevoir je ne vais pas vous dévoiler l’intrigue, c’est le premier tome d’une trilogie : la trilogie de la guerre civile qui fait suite à une autre trilogie : La trilogie des collabos.

 

Aujourd’hui, comme maman était couturières, c’est sur la mode sous l’Occupation que je vais tartiner.

 

 

Citations :

 

Jacqueline est vêtue d’une courte jupe plissée écossaise, dévoilant une partie de ses cuisses, sous une jaquette de fin lainage grège, serrée à la taille par des fronces et munie de poches à soufflets. Les gants sont du même tissu écossais que ka jupe. Des mi-bas en laine blanche gainent ses mollets et s’arrêtent sous les genoux, jolis et ronds. Les chaussures jaunes à boucles ont de vraies semelles en cuir. Elle porte un petit sac marron en bandoulière. Page 41

 

Avec ce retour du beau temps qui tient l’automne et l’hiver à distance, les Parisiennes des quartiers de luxe ont ressorti de l’armoire leurs jolis ensembles du mois d’août : blouses transparentes et légères, accompagnées de jupes simples et courtes, froncées régulièrement autour d’une ceinture-corselet ou plissées à gros plis, et robes estivales où l’association de deux coloris et de deux tissus crée des effets aussi nouveaux que seyants – comme il est écrit dans Modes&Travaux ou Marie-Claire, que lisent régulièrement, quai des Célestins, Yvette et Julie. Les manteaux, redingotes ou flottants à partir des épaules, sont en gros tissu de couleur vive, rouge, bleu ou vert, ou au contraire dans des tonalités neutres et fines comme le beige, le gris et le cannelle ; Sadorski aperçoit même quelques manteaux blancs   , il se dit que ça irait bien à sa poulette. Le blanc, ça passe avec tout et en plus ça féminise…Pages 65-66

 

Résultat de recherche d'images pour "photos de la mode sous l'Occupation"

 

Mais plutôt grande comme Jacqueline, et vêtue d’une robe de demi-saison gris anthracite à manches longues et col blanc en piqué, coupée d’un plastron et serrée à la taille par une petite ceinture noire à boucle d’argent. Page 73

 

Au bras de son mari, Yvette arbore un nouveau tailleur gris en shantung, un modèle original, dans sa version femme enceinte, et dont la découpe de la jaquette forme des épaulettes. La jupe, droite, s’arrête un peu au-dessous des genoux, laissant admirer le galbe impeccable des mollets et la finesse des chevilles. Le chapeau est à la dernière mode, cadeau de l’inspecteur pour sa fête : s’harmonisant à merveille avec le tailleur,  ce gros tambourin (dixit la vendeuse) en velours  de teinte claire est pourvu d’un ruban de velours noir qui traverse la calotte, pour s’achever sur le côté gauche par un nœud des plus extravagants. L’accessoire suscite des expressions envieuses, et même de la haine, chez les grenouilles de bénitier dans la foule qui se répand autour du parvis. Sadorski les note et se rengorge. Yvette non plus n’est pas peu fière. Les hommes en revanche gardent plutôt les yeux fixés sur sa poitrine opulente pigeonnant sous les revers de sa jaquette, sur sa croupe qui se balance et soulève le tailleur au niveau des fesses, ou sur ses souliers noirs en cuir dont les talons hauts claquent sur les pavés. Page 111

 

Elle a enfilé par-dessus la robe écossaise un élégant manteau de gros tissu pervenche, la taille froncée dans une ceinture du même tissu, le devant croisé et boutonné jusqu’au col ; et s’est coiffée d’un joli feutre marron à bande noire. Un grand sac fourre-tout en cuir jaune est suspendu à son épaule. Page 225

 

Près de la mamie et de la petite perchée sur son roc, une jeune femme, pensive, en fourrure de lapin de couleur claire, blanc et beige mêlés, et gants de laine bordeaux, est penchée au-dessus du rebord, l joue appuyée contre la main gauche. Page 310

 

Elle tire anxieusement sur le bas de sa robe, sous la fourrure de guanaco qui ressemble à du renard roux. Page 329

 

Jacqueline leur ouvre, le terrier écossais sur ses talons. Elle s’est mise sur son trente-et-un pour ce thé dominical : costume deux-pièces marron à petite casaque en fin crêpe de rayonne, très cintrée, pincée sur l’ampleur de la poitrine, et jupe froncée sur le milieu du devant et du dos. Le blanc d’un chemisier en linon dépasse de l’encolure. La jeune fille a les joues cramoisies, l’expression furibarde. Pages 329-330

 

La grande blonde, sous son déshabillé de voile rose qu’elle a laissé largement ouvert, porte une jolie combinaison en crêpe de satin blanc bordée de dentelle incrustée au point de Paris, l’ampleur de la poitrine soulignée par de petites fronces. Le tissu sur les seins est brodé d’un semis de fleurettes. Les bas de soie couleur chair gainent des jambes superbes. Elle n’a pas de souliers aux pieds. Page 419

 

Et puis je me suis mis en chasse sur la Toile (excellent non) où j’ai renseigné : La Mode sous l’Occupation et j’ai trouvé ça

 

Je l'ai commandé par l'Internet à un particulier 

 

 

Affaire à suivre donc !

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commentaires

P
Co ainsi danse <br /> La mouche du coche lit, en ce moment " Monsieur le Commandant " du même Slocombe * rafflé sur le présentoir d'un libraire, à la mode du Taulier. Petit ouvrage de 242 pages. Rare chez cet auteur particulièrement prolixe. On peut acheter Slocombe les yeux fermés tout est passionnant. Ses polars qui se passent au Japon qu'il connait fort bien. Les ouvrages comme " La Gestapo Sadorski " consacrés à la seconde guerre mondiale sont de la même veine que ceux de Philip Kerr, romancier Anglais créateur de l'inspecteur Gunther et déjà recommandé par le Taulier.<br /> En revanche je ne connaissais pas "l'homme élégant" de Roland Jaccard auteur qui a contribué à la notoriété de Slocombe. Auteur qui, au passage, mérite le détour pour ceux qui aiment Cioran et ses épigones * tel l'excellent Frédéric Schiffter.<br /> Par ailleurs cette sympathique chronique pourrait s'intituler : " Une journée ordinaire dans la vie du Taulier " Cependant, le chef du protocole déplore qu'il ne soit fait aucun cas de ses observations et maintient que la présence, sur la table, du tire bouchon et de sa victime gâche le paysage.<br /> Mais pour ce qu'il en dit..<br /> <br /> * Tient, le retour du cuistre.
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