Joël Giraud, secrétaire d'Etat à la Ruralité auprès de Julien Denormandie
Maire de l'Argentière-la-Bessée et député LREM des Hautes-Alpes, Joël Giraud est le nouveau secrétaire d'Etat à la Ruralité. En novembre 2013, il avait posé une question au ministre de l'Ecologie sur les phénomènes des "chemtrails". Ces traînées blanches laissées par les avions dans le ciel sont formées par la condensation de vapeur d'eau dégagée par les moteurs des avions. Des thèses conspirationnistes, nées dans les années 60 aux Etats-Unis, affirment que ces traînées sont des produits chimiques volontairement répandus depuis le ciel. Le ministère de l'Ecologie avait répondu à Joël Giraud en 2013 que les traces des avions dans le ciel n'étaient "pas nocives pour la santé".
Ça m’a donné l’idée de vous dresser le panorama des secrétaires d’État auprès du Ministre de l’Agriculture sous la Ve République…
C’est une denrée rare : 10 (Méhaignerie l’a été 2 fois)
Le plus gros problème : où le loger ?
L’hôtel de Villeroy n’a rien de prévu à cet effet alors il ne reste plus qu’à le parquer dans la galerie Sully là où sont affichés les portraits des Ministres, ça fait un peu soupente de luxe.
- Bernard Pons (22 juin 1969-16 juillet 1972) sous Jacques Duhamel (22 juin 1969-7 janvier 1971) puis Michel Cointat (7 janvier 1971-5 juillet 1972)
- Jean-François Deniau Secrétaire d’État auprès du ministre de l'Agriculture (31 janvier 1975 12 janvier 1976) sous Raymond Marcellin
- Pierre Méhaignerie (12 janvier 1976-25 août 1976) sous Christian Bonnet
- Jean Tiberi Secrétaire d'État chargé des Industries alimentaires (12 janvier 1976-25 août 1976) sous Christian Bonnet
- Pierre Méhaignerie (27 août 1976-29 mars 1977) sous Christian Bonnet
- Jacques Blanc (30 mars 1977-31 mars 1978) auprès de Pierre Méhaignerie
- Jacques Fouchier (5 avril 1978 13 mai 1981) auprès de Pierre Méhaignerie
- André Cellard (22 mai 1981-22 mars 1983) auprès d’Edith Cresson.
- René Souchon (22 mai 1981- 4 avril 1985) auprès de Michel Rocard
- Nicolas Forissier (31 mars 2004-31 mai 2005) auprès d’Hervé Gaymard puis de Dominique Bussereau.
Une exception : Michel Debatisse, fut secrétaire d'Etat auprès du premier ministre (Raymond Barre) chargé des industries agro-alimentaires du 22 octobre 1979 au 13 mai 1981. Il ne fut donc pas logé au 78 rue de Varenne mais à des adresses exotiques.
2 éphémères Ministre délégué René Souchon à la forêt (4 avril 1985-20 mars 1986) et Guillaume Garot Ministre délégué chargé de l'Agroalimentaire 16 mai 2012- 2 avril 2014, nommé auprès de Le Foll pour faire plaisir à la Ségolène dont il fut un fidèle soutien.
Passons-les en revue :
- Jean-François Deniau homme politique grand ami de Giscard, diplomate et écrivain, également navigateur, conteur, aventurier des droits de l'homme ICI Je lui garde une grande reconnaissance c’est lui qui m’a recruté en 1975, sur la recommandation de son ami Michel Albert, comme chargé de mission contractuel auprès du directeur de la Production et des Echanges, Bernard Auberger, mon premier poste, le pied à l’étrier.
- Pierre Méhaignerie on ne le présente pas même s’il est maintenant retiré des voitures ICI soutien Emmanuel Macron à l'élection présidentielle de 2017. « Cet homme est une borne », disait de lui l'ancien président socialiste François Mitterrand.
- Jean Tiberi, moins connu que Xavière celle par qui les corses, retournés auprès de Dieu le père votaient dans le Ve, fut maire de Paris, soutien de Macron il n’a laissé aucune trace dans l’industrie de la charcuterie-salaisons pourtant fleuron de l’Ile de Beauté.
- Jacques Blanc je l’ai bien connu lorsqu’il présidait, au nez à la barbe des socialos, la région Languedoc-Roussillon, et que nous négociions sous la houlette de Michel Rocard l’élargissement de l’Europe à l’Espagne et au Portugal. Un roublard sympathique, sincèrement attaché à sa Lozère natale.
- Jacques Fouchier, vétérinaire de son état, élu des 2 Sèvres, s’est rendu célèbre dans tout le Ministère pour avoir, lors d’un Conseil des Ministres de l’agriculture de la CCE, prononcé à plusieurs reprise MAIS au lieu de MAÏS en lisant le papier de son conseiller technique qui omis le tréma sur le I.
- André Cellard, les mauvaises langues affirmaient qu’il devait son poste au fait que cette nomination ouvrait les portes du Palais Bourbon à Lydie Dupuy sa suppléante qui se trouvait être la belle-mère de Jean-Christophe Mitterrand, dit « papa m’a dit ».
- René Souchon fut nommé pour, disait-on, marquer à la culotte, le tout nouveau Ministre de l’Agriculture Michel Rocard, en fait la cohabitation fut sans nuages, j’en témoigne, les réunions de cabinet étaient communes, René avait toute liberté en son domaine et, comme la France présidait le Conseil des Ministres européen, il prit le fauteuil de Rocard lors de l’instauration des quotas laitiers. Pour la petite histoire il suivait un régime draconien pour plaire à sa dulcinée.
Le 26 janvier 1986, à la maire de Vic-sur-Cère dans le Cantal, Michel Rocard et René Souchon entouraient Jacques Gilzome, maire de la commune. © Agence AURILLAC
publié le 03/07/2016
On a quand même fait la mise en place des quotas laitiers européens, le 31 mars 1984. Nous avions un cabinet commun, on se parlait tous les jours. J’avais d’autres secrétaires d’Etat au téléphone qui se plaignaient de n’avoir aucune marge de manoeuvre. Ce n’était pas mon cas, il me donnait carte blanche sur les dossiers dont j’avais la charge.”
René Souchon, qui était alors plus mitterrandien que rocardien, se souvient d’un homme “impressionnant par son intelligence”. “Au début, son entourage pensait que j’avais été mis là par Mitterrand pour le surveiller. Il a vite compris que ce n’était pas le cas, entre nous il n’y a jamais eu de coup tordu”.
En avril 1985, Michel Rocard démissionne parce qu’il est opposé à l’instauration du mode de scrutin proportionnel aux législatives de 1986. Henri Nallet prend son poste à l’agriculture, René Souchon reste en place, cette fois comme ministre délégué.
“Ce n’était pas un politicien, il avait une rectitude morale extraordinaire, il ne faisait pas de la politique pour faire des coups. Il était vraiment sur les idées, il allait tout droit… et ne voyait pas venir les coups des autres. C’est pour cela que Michel, que je n'ai pas vu depuis deux ans, était très critique sur la politique d’aujourd’hui, avec ses “coups” politiques et sa médiatisation.”
- Nicolas Forissier n’a laissé aucune trace.