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19 avril 2020 7 19 /04 /avril /2020 06:00

DeNiro Al Pacino 7 Robert de Niro et Al Pacino ont été photographiés sur le tournage de «The Irishman» * abaca

Le confinement a du bon, je peux revoir des films avec des acteurs de la dimension d’Al Pacino et de Robert de Niro, ainsi j’ai pu voir successivement Heat et « Sea of love » sur la chaîne TCM.

 

J’ai croisé Robert de Niro XIIIe Festival d'Avoriaz dont il présidait le jury en 1985. Bien que peu friand des films d’horreur j’y étais allé pour faire plaisir à ma fille et sa copine fondue de cinéma. Il y avait que du beau monde dans le TGV spécial : « Assis dans le train : Claude CHABROL fumant la pipe, Gérard JUGNOT lisant le journal, Richard ANCONINA souriant, Dominique LAVANANT assise derrière lui, Guy BEART fumant une cigarette en écrivant. Dominique LAVANANT et Gérard JUGNOT discutent avec deux invités dans un couloir du train. » ICI

 

  1985 Grand Prix James CAMERON | Paul winfield, James cameron ...

 

Un détail idiot, le cinéma donne une image fausse de la taille des acteurs, de Niro affiche 1,74 m mais je crois qu’il triche un peu, Pacino lui fait officiellement 1,70m  sous la toise.

Sur les images du tournage d’Irishman, on aperçoit les deux acteurs devant un fond vert. Robert de Niro porte un costume bleu marine et des chaussures à (très) hautes plateformes. En effet, l’acteur de 74 ans doit dépasser à l’écran son partenaire de jeu, car son personnage mesurait 1,93 mètre. Al Pacino porte donc des chaussures plates, avec un trench-coat gris.

 

Peu importe, leur talent est immense et j’avoue que souvent je prends l’un pour l’autre. Et pourtant, aussi surprenant que cela puisse paraître tant leur duo semble gravé dans la mémoire collective, les deux New-Yorkais n’ont que 4 œuvres cinématographiques en commun : Le Parrain, 2ème partie, dans lequel ils n’apparaissaient même pas côte-à-côte à l’écran en 1975, le fameux Heat, qui les voyait donc vraiment partager l’affiche pour la première fois en 1996, La Loi et l’ordre, sorti en 2008 et dernièrement 2019 The Irishman.

 

J’ai d’abord vu Heat qui les rassemble, puis Sea of love avec le seul Al Pacino mais l’explosive Ellen Barkin, et l’irremplaçable John Goodman.

 

En français Sea of love c’est Mélodie pour un meurtre, le titre US est liée à un 45-tours qui tourne sur un tourne-disque, un vinyle de « Sea of love » de Phil Phillips enregistré en 1959.

 

« Sea of Love, superbe chanson de sperme et de sang, structure passionnément ce thriller sexuel, le scandant au rythme des parties de cul entre la torride Ellen Barkin (la plus belle militante juive de l'Actor's Studio) et le poignant Al Pacino. Obscur chef-d'oeuvre doo wop de Phil Phillips et des Twilights (…)Dans le film minimal et sensuel d'Harold Becker (1989), les harmonies sucrées de Sea of Love imprègnent l'intrigue policière, elles la mouillent d'amour. Le film se nourrit en retour de ses inflexions avides, de ses refrains sentimentaux, de sa mièvrerie datée. »

 

J’ai un faible pour ce film d’Harold Becker sorti en 1989, très bien ficelé : «  Faux polar et vrai drame, où un flic loser perd les pédales face à une Ellen Barkin torride comme jamais. Amour triste et enquête glauque. »

 

« Pacino névrotique, un Goodman en second rôle imbattable, Barkin vampirique, balisé mais diablement efficace. »

 

Télérama aime beaucoup :

 

Un 45-tours tourne, un homme nu gémit dans un simulacre de plaisir, puis tombe, une balle dans la nuque. Un autre mourra, au son du même slow. Frank Keller, le superflic qui a de la bouteille et y noie régulièrement sa déprime, sait combien New York est dur pour les célibataires. Les victimes avaient recours aux petites annonces roses. Frank en passe une, persuadé qu’une tueuse se venge des hommes qui ont la braguette à la place du cœur. Parmi les femmes qui lui répondent, il y a la sensuelle et secrète Helen. Sera-t-elle l’instrument de sa mort ou l’amour de sa vie ?

 

Classique, ce polar n’en est pas moins troublant, à la manière des grands films noirs d’antan. Sous l’intrigue criminelle, au crescendo parfait, Harold Becker filme le désir, la sueur, l’attraction irrésistible des corps pour défier la mort. Son flic usé depuis longtemps par les maux et les mensonges du monde renaît sous les draps au risque de se perdre. Face à Ellen Barkin, incendiaire, Pacino est un parangon de masculinité, entre lassitude et ardeur, devoir et démission, sexe et cœur. Diplômé du Pratt Institute, prestigieuse école de design et d’architecture, Harold Becker sait vraiment filmer un New York urbain et nocturne qui cristallise les soli­tudes et attise le désir.

 

Je revoie toujours ce film avec le même plaisir, les mocassins de Pacino, Frank Keller offerts par Ellen, Helen, marchande de chaussures chics, la scène du supermarché avec Ellen Barkin nue sous son imper mastic, Goodman, Sherman,, en liquette dans l’appartement de Pacino alors qu’il vient de tromper sa femme, la scène finale, comme on dit je marche comme si c’était la première fois.

Heat : Affiche

Heat

1995 Etats-Unis Réalisé par Michael Mann 2h50 avec Al Pacino, Robert De Niro, Val Kilmer

 

Thriller

 

Télérama aime passionnément TTT

 

Critique par Jacques Morice

 

Il y a un avant et un après Heat, en termes d’usage à l’écran des armes à feu, à tel point que le film, très documenté, aurait à son tour inspiré de nombreux braqueurs. Parmi les séquences d’anthologie : le hold-up qui tourne à la vraie fusillade en plein jour (le déluge de balles est transperçant), au milieu d’une artère de Los Angeles.

 

Al Pacino, flic tenace, affronte Robert De Niro, à la tête d’un gang de braqueurs surarmés, technophiles, encore indépendants. Les deux monstres sacrés se cherchent, s’épient, se confondent aussi — ce thème du double et des rôles inversés parcourt tout le cinéma de Michael Mann. Un monde de « professionnels » obsédés par la maîtrise, dont les masques tombent grâce aux femmes, décidées, essentielles, bien qu’au second plan. C’est elles qui ­assurent la dimension lyrique. À la fois ­solide, fluide et gazeux (on dirait de la science physique appliquée au thriller), minéral et glacé, Heat a le goût amer d’un cinéma non plus peuplé de héros triomphants, mais de fantômes armés à la poursuite d’eux-mêmes.

“Heat”, de Michael Mann : retour sur un polar monumental ICI
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commentaires

P
- chut, silence !<br /> - silence derrière<br /> En se retournant<br /> - vous ne pourriez pas vous taire, les commentaires, c'est après la séance !
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