Dans ma jeunesse mothaise, au Foot-Ball Club. Mothais, jouait à l’arrière, le gros Arnaud, entrepreneur de maçonnerie, il était doté d’une jolie femme, il avait épousé la bonne de ses parents, il dégageait le ballon au loin, advienne que pourra du cuir.
Alors lorsque j’ai découvert dans le journal L’Équipe, qu’Arno, mon rocker déglingo, dans sa jeunesse, les années 60, fut le « Georges Best d’Ostende »
« J’avais les mêmes longs cheveux, un short extra-large et à peu près le même style de jeu. À 16 ans, des gens de Bruxelles sont venus m’observer. Le jour du match, je vais au stade à vélo et, quand j’arrive, une abeille me pique la langue ! J’étais dans un sale état… On m’a fait une piqure de cortisone, mais cette histoire me faisait chier et j’ai décidé de fumer un joint [Il rigole] Pendant le match, je me suis mis à faire tout le bazar… Le club m’a jeté de l’équipe, je n’ai plus jamais joué au foot. C’est à cause de cette abeille que je suis devenu un chanteur de charme raté. »
Arnaud pour Arno y’a aussi notre Arnault qu’a été tenté d’émigrer à Bruxelles.
Le nouvel album d'Arno, intitulé Santeboutique, est sorti vendredi 13 septembre
Une tournée l'attend à partir de janvier 2020, Le Trianon- palace à Paris le mardi, 11 février 2020 20:00, j’y serai.
Santeboutique, qui signifie « bordel, bazar ». C'est une « expression flamande un peu oubliée qui existe depuis très longtemps. C'est un bazar qui peut exploser mais qui n'explose pas », explique Arno.
« J’ai un court-circuit dans mon esprit et faire de la musique, ça m’aide, comme ça je n’ai pas besoin d’aller chez un psychiatre et prendre des pilules. »
Le titre Oostende Bonsoir aborde sa solitude. Ostende, c’est la ville qui l’a vu naître dans un taxi, où il a fait son premier concert. Se promener sur le sable au bord de la mer provoque en lui nostalgie et mélancolie et cette solitude est pesante, douloureuse : « Je suis né avec un autisme et grâce à cela je suis devenu un chanteur de charme raté », explique-t-il.
Arno a été élevé en partie par les sœurs de sa mère et sa grand-mère, cette dernière était chanteuse dans les cinémas muets, et il a été attiré très jeune par la musique anglo-saxonne et la musique française.
Je suis devenu accro à la musique, c’est ma maîtresse encore aujourd’hui, elle ne m’a jamais trompé. Sans la musique je ne suis rien. Je peux être très fatigué mais quand je monte sur scène, ça me donne une force incroyable.
ENTRETIEN. À 70 ans, le chanteur belge dégaine un album très rock, où il parle de saucisses, libido, « bazar mondial », sans oublier sa ville natale, Ostende.
Propos recueillis par Olivier Ubertalli
Le Brexit te rend-il triste ?
J'ai peur avec tout ce qui passe dans le monde, que ce soit en Europe ou en Amérique, avec le Brexit et la montée de l'extrémisme. On vit une période très conservatrice et je ne sais pas dans quelle direction on va. Tout est train de changer très vite. Est-ce que l'on revit les années 1930 ? En Belgique, récemment, à un festival de rock, il y avait des jeunes pour parler climat et des groupes d'extrême droite venus avec des drapeaux qui ont attaqué ces jeunes.
J'ai ma petite idée sur d'où viennent les problèmes. Le Brexit et la montée des extrémistes, c'est la faute des coiffeurs ! Regarde la coiffure de Donald Trump et celle de Boris Johnson : ce sont les mêmes ! Aux Pays-Bas, il y a aussi le nationaliste Geert Wilders qui a une coiffure comme eux. Ce sont leurs coiffeurs qui font le bazar dans leurs têtes et foutent le bordel dans la géopolitique mondiale ! La coiffure de Trump, on dirait le cul d'un lapin rose.
Lire ICI