Je suis né à la Mothe-Achard, chef-lieu du canton, au Bourg-Pailler à l’entrée du bourg. ICI
Mon frère et ma sœur sont nés à la Célinière de Saint-Georges-de-Pointindoux.
Cette commune s’étend, tel un faubourg, à la lisière du bourg de la Mothe-Achard, c’est la rivière l’Auzance qui, aux Essais, trace la frontière entre les deux communes. Nous avions un grand hangar aux Essais et un petit jardin le jouxtant.
Avec mon père nous allions voir nos terres situées aux Moulières, point culminant, 65 mètres de la commune de Saint-Georges-de-Pointindoux.
L’Auzance y prend sa source.
À Sainte-Flaive-des-Loups mon père allait y faire de la goutte avec son alambic. C’est dans cette commune que j’ai connu mon premier béguin, elle se prénommait Flore, c’était la fille d’un copain de papa, elle était plus âgée que moi.
Nieul-le-Dolent, c’était les cousins de Nieul. J’y suis allé gamin avec mes parents à un mariage où je précédais les mariés, sapé comme un prince, tenant par la main une cousine. Le soir, sur les genoux de mémé Marie j’ai dit que je voulais rentrer à la maison pour manger de la soupe de patates.
Cette chronique m’est venue à l’esprit car Henri-Pierre Troussicot expose ses toiles à Nieul-le-Dolent.
À noter que ces 3 communes faisaient parties du canton de la Mothe-Achard, Nieul-le-Dolent depuis l'an X à mars 2015, Talmont-Saint-Hilaire depuis cette date.
1- Saint-Georges de Pointindoux
Son territoire s’étend sur 1 536 hectares et s’étire d’est en ouest sur 7 kms pour une largeur de 3 à 3.5km seulement.
Cette commune au Paysage de bocage verdoyant, est traversée par la rivière de l’Auzance, dessinant une vallée profonde et pittoresque, de la Gilardière à la Lézardière notamment. Son point culminant (Les Moulières) s’élève à 65m.
L’origine de la commune vient de l’établissement des maitres de Talmont au XIe siècle. Ils construisent une église au XIIe siècle en bordure de la voie romaine qui traversait le bourg.
La commune tire son nom de sa relative altitude « Puy doux » devient Pointindoux avec le temps.
Depuis le XIIe siècle il existe une riche tradition artisanale : le granit. On comptait 40 chantiers de tailleurs en 1914.
De plus, le châtaignier est un arbre omniprésent dans la commune. De nombreux vanniers viennent en faire leur panier.
Enfin, plusieurs moulins à vent tournaient avant 1914 sur la village des Moulières, qui surplombe la contrée.
La Chapelle des Moulières, très ancienne, a été brûlée par les protestants au début du XVIIe siècle et par les Républicains en 1794. Elle fut reconstruite, simplement, à la fin du XIXe siècle, par Gilles Mercier Colombiers.
Lavoir des Essais
Vous pourrez également découvrir le Château du Pin Macé (propriété privée datant du XVe siècle), le site de la Lézardière (demeure privée dont il ne reste plus qu’une tour, les terrasses et la chapelle désaffectée), ainsi que le lavoir des Essais (propriété de la commune de La Mothe Achard).
2- Sainte-Flaive-des-Loups
Sainte Flaive vient du nom latin Flavia et évoque le nom de Sainte Flavia Domiilla, membre d’une famille romaine martyrisée en l’an 95.
La dénomination des loups, ajoutée plus tard, rappelle la grande forêt et les landes, jadis peuplées par les loups.
Auzance
L’Auzance est un petit fleuve côtier parcourant une quarantaine de kilomètres avant de se jeter dans l’océan Atlantique entre les communes d’Olonne-sur-Mer et de Brétignolles-sur-Mer. Sa source se situe dans la commune de Sainte-Flaive-des-Loups au lieu-dit de Bellevue (alt. : 78 m). La rivière constitue, sur une partie de son cours, la limite entre Saint-Julien-des-Landes et La-Mothe-Achard. Ses principaux affluents sont la Ciboule et la Vertonne en rive gauche.
Jusqu’à la fin du XVe siècle, le fleuve est impropre à la navigation, exception faite de son embouchure appelée Havre de la Gachère (à partir du lieu-dit la Chaboissière à Brem-sur-Mer). Les navires venaient déchargés leurs marchandises au port maritime de la Gachère (commune de Brem-sur-Mer). L’ensablement progressif de l’estuaire a eu raison du port. Hormis quelques exploitations salicoles et ostréicoles, l’Auzance n’a pas attiré d’activités humaines particulières : aucun moulin à eau n’est répertorié au début du XVIIIe siècle et un seul est en activité à la fin du XIXe siècle.
18 mars 2011
Grillades d’anguilles à la guinguette de la Gachère et un p’tit coup de blanc de Brem ICI
3- Nieul-le-Dolent
Nieul dérive du mot gaulois "najogilum" qui signifie " petit bois sacré" d'une essence particulière appelée "najo" en gaulois. Le premier radical connu (1041) serait Niolum, par chute du "a" et de "gi". Mais pour cette année on mentionne aussi Sanctus Pétrus Niolensis (de St Pierre) puis :
- Ecclésia Niol en 1079,
- Niol en 1200, Nylol en 1209,
- Nyeul le Doulent en 1344,
- Niolum Dolens en 1533,
- Nieul-le-Dolent en 1770.
Dolent viendrait du latin "dolor" (douleur ou de nécropole), les champs dolens.
Le patronage de Saint Pierre est une preuve de l'ancienneté de la paroisse qui remonte au Vème et VIème siècle et qui était du canton de Poiroux (Bois Groland) avec la Boissière des Landes et Grosbreuil.
A partir du XIe siècle se forment plusieurs seigneuries : Nieul, Villedor, la Burcerie, la Thibaudière, la Garandelière et la Moricière. Toutes sont vassales de la Roche s/Yon ou de Talmont.
On notera à cette époque un fait divers : l'assassinat en 1386 du curé Jean Bâtard par Jean Cosson)
Au XVIe siècle, Nieul aurait beaucoup souffert des guerres de religion comme tout l'alentour. Presque tous les seigneurs sont calvinistes. Louis Boutaud du Chêne Vert s'était fait "Ministre" et chef de bande pour mieux piller en prêchant la guerre sainte.
Malgré la paix d'Amboise en 1563 qui aurait dû amener le calme, l'église romane est incendiée en 1569.
1793 : Gilles Mercier de la Colombière devient le premier maire de Nieul.
1857 : Reconstruction d'une nouvelle église.
Dès 1850, l'abbé Chauvet, curé de Nieul et ses paroissiens se plaignent de l'état de leur église. L'église romane du XIème siècle avait beaucoup souffert des guerres de religion. Une souscription est lancée et permet de collecter 8 215 F pour un projet de 29 321 F. Les travaux commencent en 1859, mais l'entrepreneur, le Sieur Bourget de Venansault, suite à des problèmes financiers, refuse de poursuivre les travaux au prix porté au devis. C'est le Sieur Vrignaud de Saint André d'Ornay qui les poursuit pour les terminer en 1861.
1908 : un des premiers avions, un biplan, appartenant à M.Perreau de Beauvais se pose sur sa propriété, la Burcerie.
la foire mensuelle de Nieul-le-Dolent (BIB 5903)