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9 janvier 2019 3 09 /01 /janvier /2019 06:00
La Vendée est-elle 1 « terroir de haricots » ? Le petit traité du haricot de Marie-France Bertaud vous dit tout sur les  mojhètes…

En pension nous chantions «Patate, fayot, patate, fayot/C'est le régime, c’est le régime/ Patate, fayot, patate, fayot/C'est le régime pour être beau… »

 

Tout comme le Carrouf triomphant d’autrefois votre serviteur se gausse d’avoir toujours un ¼ d’heure d’avance sur la concurrence.

 

Ainsi le 13 juillet 2015 je pondis :

 

Des mojhètes froides couchées sur une tranche de pain de 4 embeurrée, un délice d’été et ne me dites pas que vous n’en avez rien à péter ! ICI

 

Revenons à nos mojhètes, souvenir des semis aux premiers jours de mai, le labour en planches ou billons, en refendant ou en adossant, avec notre vieille jument Nénette «pour y enfouir, pas trop profond, répétons-le, sinon ils pourrissent, ses lingots »

 

« Le haricot « veut voir partir son semeur », il aime « entendre sonner midi »

 

« Il ne doit être ni profondément enterré, ni recouvert d’une terre trop froide. »

 

Souvenir encore des cosses de mojhètes étendues sur des grandes bernes de jute au soleil, ça craquaient, puis ont les battaient au sens propre du mot avec une fourche à 8 dents. On les laisserait encore sécher avant de les ensacher puis, pendant les veillées d’hiver, sur la table de la cuisine, on trierait les mojhètes.

 

Au Bourg-Pailler les mojhètes étaient autoconsommées.

 

Rajout : nous jouions aussi aux fayots, je n’ai plus aucun souvenir des règles mais ça consistait à faire péter son voisin en lui refilant ses haricots. Gagnait celui qui avait épuisé son tas initial.

 

Mais à côté de celle de Françoise Bertaud ma science du haricot est du niveau cours élémentaire.

 

Son petit Traité’est complet, bien documenté, bien illustré et vous connaissez mon amour pour les petits livres.

 

Je lui laisse la parole :

 

« C'est une formidable aventure qui a démarré pour moi l'année dernière quand j'ai intégré les Editions le Sureau avec ce projet de Petit traité. J'apprécie depuis longtemps cette maison d'édition située à Gap, grâce aux nombreux ouvrages d'un de leurs auteurs, Pierre-Brice Lebrun : Petit traité de la boulette, Petit traité du pois chiche, Petit traité de la pomme de terre et des frites, Petit traité des pâtes, Petit traité du camembert.

 

Mon Petit traité du haricot s'inscrit donc dans une ligne éditoriale très fournie et m'a obligée à des recherches passionnantes sur une légumineuse - le haricot sec - présente dans le monde entier.

 

Ce que j'aime particulièrement dans cette collection, c'est le mélange des deux genres : travail d'écriture avec recherches sur l'histoire du produit, et élaboration de recettes. Ce sont de beaux livres, toujours passionnants à lire, mêlant histoire, humour et recettes.

 

Je me suis efforcée de respecter ces critères en explorant l'histoire du haricot de par le monde et dans toutes les régions de France : lingots de Paimpol, haricot de Soissons, haricot tarbais, lingot du Nord, mogette de Vendée... et bien d'autres, et en traitant aussi du haricot dans la littérature, le cinéma et dans son utilisation argotique.

 

LES ILLUSTRATIONS

 

Je suis particulièrement fière d'avoir collaboré avec Agnès Doney, illustratrice très talentueuse qui a réalisé des dessins vraiment extraordinaires, au fur et à mesure que j'avançais dans le texte et les recettes. Vous pouvez déjà en consulter quelques-uns sur son portfolio ICI.

 

Je laisse à Bérurier, le gros de San-Antonio (un des maraîchers de Terroirs d’avenir se nomme Bérurier *) le mot de la fin (c’est extrait du livre de Blandine Vié San-Antonio se met à table)

 

13 mars 2016

Des nourritures spirituelles aux nourritures terrestres, d’Alexandre Benoît Bérurier à Laurent Berrurier… une histoire de légumes oubliés. 

ICI

« Un pet, j’peux plus m’permette’, commissaire. C’est esclu ! Mais comme madame Bérurier avait confectionné un cassoulet pour suivre les asperges, il faut savoir prend’ ses responsabilités : éclater ou y aller à la surfateurse… »

 

[…]

 

« Tandis qu’y jactait, un rappel des flageolets s’opère dans ma boîte. Moi, caparé par la causance du miniss, j’oublille les précautions dont j’dois prendre, et v’zoum, je veux balancer un’louise. Ma douleur ! Désastre du parvis ! Dieu d’Dieu, c’déboulé ! D’autant qu’ j’y allais franco d’port... »

 

Extraits de Remouille-moi la compresse.

20 mai 2011

 

« Moi, j’estime que, religion pour religion, autant s’en farcir une qui t’incite au godet. »

 

Cette déclaration date de 1971, presqu’un demi-siècle, une éternité pour notre pas de temps médiatique. Elle émane d’un personnage très aimé et très populaire auprès de la France qui se lève tôt. Pour lui c’est le vin qui fait l’homme. La suite de ses propos que je vais vous rapporter, sans en changer un iota, sont « politiquement incorrects ». À l’époque, nul ne s’en était ému car la langue verte ne charriait pas des relents exploités par les xénophobes qui se planquaient encore eu égard à leur faits d’armes peu glorieux sous l’Occupation. Alexandre-Benoît Bérurier, dit le Gros, marié à Berthe Bérurier (dite B.B.), inspecteur de police sous les ordres du commissaire San-Antonio, collègue de l’inspecteur Pinaud dit Pinuche, n’est pas à proprement parlé un être raffiné, il adore entonner l’hymne des matelassiers, il se bâfre, lichetronne sec, il n’est pas très finaud mais il n’a pas mauvais fond et il est assez représentatif du populo de l’époque.

ICI

 

 

Un document calameo permet de pré-visualiser et découvrir quelques pages. Je vous laisse y jeter un œil ICI

https://fr.calameo.com/read/000219963cbc71d97ff1e

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commentaires

A
"Des mojhètes froides couchées sur une tranche de pain de 4 embeurrée, un délice d’été et ne me dites pas que vous n’en avez rien à péter ! " Embeurrée est-ce que ça signifie nécessairement du beurre ? ou est-ce qu'on peut embeurrer avec des fayots ?<br /> En tout cas, j'ai bien connu en Périgord. Excellent en été.
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P
Une chronique sur les fayots ! C'est pour moi ça,non ? (LOL!)
Répondre

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