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17 janvier 2019 4 17 /01 /janvier /2019 08:25
J’ai acheté une vieille coquette de Saint-Guénolé qui a des lèvres très épaisses, des incisives carénées, 1 robe allant du brun au rouge en passant par le vert…

 

Saint-Guénolé, Sant-Wennole en breton, anciennement Enez Raden, île Fougère, forme une agglomération distincte de la commune de Penmarc'h, en Pays Bigouden, dans le Finistère sud.

 

 

Important port de pêche, il est en 2016, dans le classement des ventes en criée des bateaux français, 8ième  9 732 tonnes et 15ième 17028 K€

 

 

Avec le Guilvinec 3ième 19 388 tonnes 3ième 76 086K€ c’est une place forte de la pêche française.

 

Le Bigouden ne se plaint pas, ça n'est pas dans sa nature. Il est dans la lutte contre les éléments.

 

 

Un beau jour d’été j’suis allé avec ma petite auto à Saint-Guénolé pour aller à la criée. Avant je me suis promené sur les rochers de Saint-Guénolé : le trou de l'enfer, à proximité de la roche du préfet (le préfet Gustave Levainville vit disparaître sous ses yeux, en 1870, une bonne partie de sa famille emportée par une de ces traitres et puissantes lames de fond. Une plaque commémorative y atteste aujourd'hui de la tragédie et des dangers du site)

 

 

 « La nuit est tombée. L'équipage finit d'amarrer les 16 mètres du «Brendan» en double file. Alentour, sur les quais chichement éclairés, des silhouettes passent et repassent. Des marins toujours occupés à trimbaler quelque chose; des vieux bien décidés à ne pas rater une seule marée jusqu'à leur mort; des femmes et des enfants venus chercher le mari ou le père, qu'ils ne verront pas de sitôt à la lumière du jour. En cette saison, les côtiers embarquent vers 4 heures du matin et débarquent au coucher du soleil. Ce soir-là, il y avait aussi Nicole, la blonde et mince femme de Guénolé, et ses deux petites filles. »

 

Á la Criée de Saint-Guénolé il y a trois types de marchandises :

  • la langoustine, dites demoiselles du Guivinec,

 

  • la « chauderée » (émisole, baudroie, cabillaud, …)

 

  • et « l’étripage » (merlu, merlan,…).

 

La vente, désormais informatisée, se fait entre 6h et 7h en amphithéâtre, en silence: un grand tableau lumineux affiche au fur et à mesure les caractéristiques du lot pour tous les acheteurs installés dans les gradins.

 

À Saint-Guénolé, les enchères sont dites « descendantes »: on donne un cours assez élevé et celui-ci descend au tableau. Le premier acheteur qui appuie sur le bouton est définitivement l’acquéreur du lot.

 

La vente des poissons bleus

 

Elle se fait entre 7h et 8h, jamais plus tard que 9h. Les services de la criée contactent les bolincheurs entre 2h et 5h du matin et prennent connaissance des quantités, des espèces et des tailles pêchées, de façon à pouvoir informer les mareyeurs qui appellent.

 

Pour les poissons bleus, l’enchère est dite « montante », la vente se fait au crieur, hors de l’amphithéâtre, dans la halle : le lot est attribué au plus offrant. Le volume de marchandise acheté par acquéreur est plafonné en fonction de la quantité d’apport disponible.

 

31 mai 2017

Craquez pour les poissons bleus : harengs, anchois, sardines, ces poissons qui voyagent en rangs serrés sauf le maquereau qu’est 1 souteneur…ICI 

 

La vieille, Labrus berggylta en latin ou Ballan wrasse en anglais, appartient à la famille des Labridés. Avec les quelques 500 espèces différentes qui la composent, il s’agit de l’une des plus grandes familles de poissons.

 

Ballan wrasse (Anglais), Geflekte lipvis (Hollandais), Vaquete ou maragota (Eespagnol), Margota ou budiao (Portugais), Laszi (Italien), Berggylt (Danois et Norvégien), Berggylta (Suédois), Viherhuulikala (Finlandais), Kniazik (Polonais)

 

Il existe deux catégories de vieille : la vieille commune et la vieille coquette.

 

Le Poisson Flotté Coquette

 

La vieille commune se trouve essentiellement en Atlantique du Nord et en Méditerranée occidentale. La vieille coquette est le plus souvent orangée avec quelques petites nageoires blanches et noires-bleues sur le dos, on la retrouve sur les côtes bretonnes. Sa chair est recherchée pour sa qualité.

 

 

La vieille possède un corps massif, comprimé latéralement, fuselé, protégé par de grandes écailles tenaces. Pouvant mesurer jusqu’à 65 cm pour un poids maximal de 3,5 kg. Les couleurs et dessins de sa robe diffèrent selon son environnement, son stade de développement ou encore son état émotionnel ! La vieille présente donc une intéressante polychromie allant du brun au rouge en passant par le vert.

 

 

Elle se reconnaît également à ses lèvres très épaisses, ses incisives carénées, ses grandes écailles. La bouche de la vieille est garnie de fortes dents coniques : 13 pour la mâchoire supérieure et 20 pour l’inférieure. Une des particularités de la vieille est la présente de grandes lèvres épaisses de couleur vert émeraude à bleuâtre.

 

 

La vieille est un poisson sédentaire, habitant les zones rocheuses couvertes de laminaires. Elle affectionne surtout les crevasses et failles ou elle se réfugie la nuit.

 

Á une profondeur pouvant aller jusqu’à 50 m, la vieille affectionne les fonds rocheux et récifs, les herbiers, les laminaires et les algues. Exploitant ses capacités de mimétisme : elle aime se camoufler et se confondre avec son habitat. La vielle se nourrit de coquillages et crustacés qu'elle broie avec ces fortes mâchoires.

 

 

La vieille est un carnassier dont les mâchoires puissantes broient tous les coquillages et les carapaces. Après le passage de vieilles, les fonds sont dévastés et il ne reste que des débris de coquilles. Au passage, la vieille s’alimente aussi de petits poissons ou encore de crevettes.

 

La vieille atteint sa maturité sexuelle entre 6 et 9 ans.

 

La vieille pond ses œufs dans une cavité soigneusement garnie d’algues au préalable par un mâle. Après la ponte le mâle recouvre les œufs d’algues et surveille le nid jusqu’à l’éclosion après une dizaine de jours d’incubation.

 

Les jeunes vieilles rejoignent les fonds tapissés d’algues à 6 ou 8 cm après une vie larvaire pélagique. La vieille naît femelle et devient mâle entre 4 et 14 ans.

 

La vieille juvénile est elle-même victime des bars, lieus jaunes, congres, seiches et calmars, ces carnassiers la débusquent dans les champs de laminaires.

 

A l’âge adulte, elle n’a quasiment plus de prédateur. La chair de la vieille n’est pas très appréciée (je ne l’apprécie pas moi-même), elle est plutôt cuisinée en soupe de poissons.

 

La vieille se capture de préférence à la saison chaude, entre mai et août, période à laquelle elle se rapproche des côtes. Quant à son activité, elle varie en fonction de la journée : c’est une espèce uniquement diurne. En début de journée, à marée montante jusqu’à la pleine mer, vous aurez toutes les chances de la rencontrer car c’est à ce moment qu’elle part à la chasse notamment de crustacés et coquillages. Elle écrase alors leurs coquilles et carapaces à l’aide de ses puissantes mâchoires dotées de longues dents pharyngiennes.

 

À marée descendante, ou par mer calme, la vieille commune se réfugie dans une faille, sous une pierre ou entre les algues. La nuit, au repos, elle a la particularité de se poser sur le sédiment et de se coucher sur le flanc, ce qui la rend particulièrement vulnérable, notamment aux yeux du congre qui raffole de la vieille.

 

La vieille étant un poisson de roche, il faut la chercher au fond ou dans les failles. Pour cela, plusieurs techniques s’offrent à vous : pêche au flotteur, palangrotte, à soutenir, à la dérive, au lancer-ramener de leurres durs ou souples, à la traîne lente en profondeur etc.

 

La vieille est un poisson « petit prix »

 

L’inconvénient de ce poisson, ce sont les arêtes, fines et assez nombreuses. L’avantage, c’est sa chair tendre, à la saveur légère, qui apprécie une préparation un peu relevée. Une belle vieille, entière, au four, sur un lit d’oignon, est un régal. Les plus petites sont parfaites pour la soupe de poissons.

 

 

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commentaires

P
Souvenirs, souvenirs, Dans les années 70 j'ai passé 5 étés de vacances familiale ensoleillées , n'en déplaise aux thuriféraires d' un sud frelaté, à Kérity/Penmarc'h au pied du phare d'Eckmühl et au coeur de ce pays bigouden raconté par Pierre - Jakez Hélias dans " Le cheval d'orgueil " auto biographie en breton parue en 75 et qui connu un succès planétaire après traduction. Le retour de la pêche et la visite aux criées consistaient des distractions suivies car toujours renouvelées.
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