Si j’ai bien lu « le journaliste au casier chargé », l’Antoine Gerbelle « nous ne sommes que 18% à faire sauter les bouchons à table »
J’en suis.
Je fais du prosélytisme, ainsi j’ai offert à mon médecin généraliste une jolie boutanche pour le remercier de prendre soin de ma petite santé. Lors du rendez-vous suivant, avec un petit sourire, il m’a confié « Vous ne le saviez pas mais je n’appréciais pas le champagne mais le votre j’ai adoré… » Ma réponse l’a étonné « Bien sûr, celui-ci c’est du vin pas des bulles… »
Donc lorsque le chef de ma cantine du mercredi Giovanni Passerini m’a dédicacé : le champagne dix façons de l’accompagner aux éditions de l’Épure signé par le duo Sébastien Demorand et Antoine Gerbelle « Le lundi c’est ravioli, le mercredi c’est Jacques » j’ai de suite pensé à Boule et Bill.
Je vous laisse le soin de déterminer qui est Boule et qui est Bill.
Les 10 recettes sont super et les conseils du champagne qui va avec assez foutraques, un peu pour faire genre, du déjanté bien contrôlé comme l'appellation, mais je reconnais que l’exercice était malaisé : sous la belle ombrelle du champagne se prélassent beaucoup de flacons pas forcément convenables. Pourquoi ne sont-ils pas jetés à l’eau les deux suceurs de bulles, si je puis dire, pour citer sous les œuvres des chefs des cuvées bien identifiées.
Trève de chambrage, passons aux calamars frits, mayo noire, tomates précoces de Giovanni Passerini.
Gio connaît mon addiction aux calamars et il sait, avant même que je ne commande, qu’il va m’en préparer une assiette.
Photo !
Conseils de Boule et Bill ou de Boule tout seul ou de Bill tout seul :
« Un plat pour veufs joyeux qui broient du blanc de noirs. Et pas que pinot noir. Aussi et peut-être surtout meunier, voire en version rosée. Ce coureur de notes acidulées couvrira de ses bulles tendres le gars du calamar marié à l’indocile tomate »
Comme je ne suis pas un veuf joyeux mais un vieil homme indigne je me couvre la tête de cendres, je bats ma coulpe, récite mon acte de contrition, ferai pénitence pour implorer le pardon : chez Giovanni je suis pet nat.
Désolé comme disait le Denisot des défunts Guignols mais rassurez-vous je suis un grand siffleur de champagne de vignerons : ma dernière découverte en témoigne ICI
Ceci écrit les deux gars vous savez ce qu’il vous reste à faire : me rincer la dalle au champagne, pour me récompenser de mon lourd travail de promotion, au Bel Ordinaire la crèmerie de luxe du taulier Demorand.