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29 mai 2018 2 29 /05 /mai /2018 06:00
Le bon goût est celui que l'on se forge, le Louvre insolent, Assignan la 1ière cathédrale vinicole du Languedoc, le régime crétois remplacé par la junk food…

Quel rapport entre visiter le musée du Louvre autrement en se gondolant, découvrir Assignan, en ricanant, 130 âmes, village engourdi entre Béziers et Carcassonne, et sa «cathédrale couchée» du vin du domaine Château Castigno, regretter que le régime méditerranéen n'a plus la cote dans ses pays d'origine ?

 

Un mot passe partout : le goût, avoir bon goût ou mauvais goût ou pas de goût du tout…

 

« Il y a dans l'art un point de perfection comme de bonté et de perfection dans la nature ; celui qui le sent et qui l'aime a le goût parfait ; celui qui ne le sent pas et qui aime en deçà ou au-delà a le goût défectueux ; il y a donc un bon et un mauvais goût, et l'on dispute des goûts avec fondement » La Bruyère, I.

 

« Le goût, ce sens, ce don de discerner nos aliments, a produit, dans toutes les langues connues, la métaphore qui exprime, par le mot goût, le sentiment des beautés et des défauts dans tous les arts ; c'est un discernement prompt, comme celui de la langue et du palais, et qui prévient comme lui la réflexion… il est souvent, comme lui, incertain et égaré, ignorant même si ce qu'on lui présente doit lui plaire, et ayant quelquefois besoin, comme lui, d'habitude pour se former » Voltaire, Dictionnaire philosophique Goût, § 1.

 

« Pour tenter de cerner la notion de goût, on peut citer un écrivain obscur du XIXe siècle, Bercot, sauvé de l'oubli par Littré pour cette réflexion : « Il faut avoir bien du goût pour échapper au goût de son époque. » Le goût, en effet, désigne, d'une part, un « don » personnel, d'autre part un phénomène collectif, l'orientation d'une société ou d'un milieu vers certaines formes d'art nettement déterminées ; c'est la faculté d'éliminer, de choisir, de créer des associations heureuses, qui naît d'une certaine intuition de la qualité, de la « saveur » des choses, parallèle en somme à celle qui s'exerce sur le plan sensoriel et... gastronomique. Dans ce dernier cas, le facteur primordial est la subtilité du palais ; en matière d'art et d'esthétique, la finesse et la qualité du goût dépendent d'abord de la sensibilité de l'œil et de l'oreille ; et, comme la sensibilité n'est pas compartimentée, l'environnement, l'ambiance, le fond sonore peuvent modifier, en l'accentuant ou en l'annihilant, l'impression ressentie devant un spectacle, un tableau, un paysage. Mais bien d'autres éléments interviennent pour développer, nuancer, personnaliser le goût : le tempérament et le milieu, l'étendue de la culture et de l'expérience visuelle. Ainsi, le goût de chaque individu est à la fois inné et perfectible, il peut être formé ou déformé, mais il reste essentiellement subjectif. »

GOÛT, esthétique - Encyclopædia Universalis

 

Au fil de mes achats de livres et de mes lectures sur la toile je vous propose de découvrir :

  • Le Louvre insolent, Cécile Baron et François Ferrier, mars 2016, 128 pages, 16,50 €
  • Assignan, rareté rurale et viticole, devenue destination internationale
  • Obésité: le régime méditerranéen n'a plus la cote

 

  1.  « Grâce à ce parcours buissonnier dans les salles de peinture du Louvre, c'est une autre manière, légère et sans complexe, de découvrir le musée le plus visité au monde et l'histoire de l'art qui est proposée ici. Parce qu'on peut aussi rire au musée ! Un Henri IV au sourire passablement niais bien gainé dans sa tunique d'Hercule, un moine tonsuré du XVe siècle qui vole comme une fusée, une toile de Rubens saturée de putti...

 

Et pourtant, vous êtes au Louvre, véritable temple de la Culture, or, en lieu et place d'un quelconque sentiment esthétique ou philosophique de rigueur, c'est l'esprit qui divague, qui s'attache à des détails incongrus et le fou rire qui point. Parce que le bon goût est celui que l'on se forge, l'enjeu de ce parcours buissonnier, plaisamment iconoclaste mais surtout iconophile, est de s'autoriser à railler gentiment des peintures parfois loufoques.

 

Une entrée à la dérobée pour aller à la rencontre, sans complexe et avec légèreté, d'œuvres, voire de chefs d'oeuvre, parfois méconnus. »

 

ICI 

Assignan, rareté rurale et viticole, devenue destination internationale

Le chai bouteille, profondément enterré permet le stockage des vins dans des conditions idéales. Photo © Christian Goutorbe

  1. Les Verstraete sont des esthètes hyperactifs et mécènes fortunés, après avoir revendu leur réussite industrielle européenne en Belgique. Depuis, ils ont quasiment abandonné la Belgique pour devenir citoyens uruguayens et développer Assignan.

 

Ce n’est pas le « French paradoxe », c’est le « Belge paradoxe d’Assignan ». Les Verstraete s’ont réservés et n’aiment pas forcément être pris en photo. Mais ils ont quand même réussi, par trois artiste interposés, à convaincre les habitants du village, les viticulteurs du cru et les acteurs de la destination à poser pour une exposition de plus de cent trente clichés disséminés dans le village et dans la campagne comme autant d’étapes sur le chemin défoncé de Château Castigno et surtout de son chai magistral, recouvert d’écailles de liège. « Ces  écorces, comme on peut les découvrir quand on récolte le liège en Espagne et surtout au Portugal, c’était pour nous comme une évidence pour habiller notre chai. Il n’y avait pas meilleure couverture de l’édifice pour parler de vin dans ce paysage grandiose » explique Tine qui a eu l’idée de ce revêtement nature dans une ambiance de viticulture biologique et respectueuse de l’environnement. »

 

ICI 

 

  1. Longtemps considéré comme le régime exemplaire en matière d'alimentation saine et équilibrée, le régime méditerranéen semble être tombé en disgrâce dans ses pays d'origine. En témoignent les chiffres de l'obésité dans les pays où il est traditionnellement appliqué.

 

Longtemps adulé, le régime méditerranéen est-il dépassé? Les dernières conclusions de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) démontrent que ce qu'on appelle aussi le "régime crétois", ce régime alimentaire considéré comme sain et équilibré et qui fait la part belle aux légumes, à l'huile d'olive, aux fruits, dans une moindre mesure aux produits laitiers et aux poissons mais préconise une consommation réduite de viande, n'a plus la cote dans ses pays d'origine. »

 

ICI 

 

 

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commentaires

P
« Avoir l’œil est un don » Assurément notre cher Taulier en est pourvu qui trouve intéressant de nous signaler, entre autre, l’existence d’Assignan et du Château Castigno. (Et voilà cette mouche du coche qui va encore nous jouer un air de violon pour son « cher Taulier » qui n’en demande pas tant – je vais y revenir.) Contrairement à un président qui prétend faire ce qu’il a annoncé alors que tous les jours on voit le contraire, j’ai dit que nous déjeunerions à Assignan vendredi et ce fut fait. Foin de ricanement Taulier ! Ce lieu est enchanteur au point que séduit nous y avons passé la nuit. Tout est simple mais original, aucune prétention nulle part. Le village est conservé. La cuisine est bio mais sans se pousser du col, sans militantisme. Le service attentif et souriant (mais si, mais si, on est en France) Comme on dit cela vaut le voyage. Le chai allie esthétisme et fonction. La encore, d’une simplicité qui est l’apanage des grands architectes. Si ricanement il doit y avoir ce pourrait être la forme en bouteille du bâtiment. : mais comme je ne suis pas drone, aucune incidence vu du sol.<br /> Le tout dans une région sauvage à vous couper le souffle parfois, à la sortie d’un virage de petite route sinuant entre les vignes (région au carrefour des Corbières, du Saint Chinian et du Minervois) Et c’est un Alsacien qui le dit, dont la région n’a rien à envier a qui que se soit en matière de charme et de beauté.<br /> Quant à ceux qui pourrait trouver que j’abuse dans l’éloge et se fatiguer de me voir marquer ce blog à la culotte, je pensais qu’ils pouvaient avoir compris que si je ne lâche pas cette surveillance c’est bien dans l’intention de trouver la faille. Mais si, vous savez bien : « Je l’aurai un jour, je l’aurai… »
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P
A la Samaritaine, disait on dans mon enfance,Il se passe toujours quelques chose.( fini le bon temps puisque le prédateur en chef B.A., bienfaiteur de l'humanité, ruisselant selon le terme macronien de bonté et de bien être pour le peuple, à fait main basse sur les bien immobiliers et bien sur, s'assoit sur les promesses faites au moment de l'achat, pour emporter le morceau.<br /> A présent c'est sur ce Blog qu'il se passe toujours quelque chose. Un jour le Taulier joue les Bernard Pivot, un jour les Bip ou les François Simon ( ah non, le Taulier, on connait son visage, le Simon n'est finalement qu'une sorte d'ectoplasme, même si ses chroniques sont amusante à lire, moins à entendre à la télé)<br /> Aujourd'hui, c'est Noël ! Et des livres à lire et des sites à visiter et, pour une fois des restos non parisien.<br /> Merci Taulier. Dans le coin en ce moment, mon épouse préférée et moi y déjeunerons vendredi.
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