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19 mai 2018 6 19 /05 /mai /2018 07:00
Denis Saverot le Stéphane Bert des coulisses des « grands » du vin nous conte comment François Pinault a mis la main sur le Clos de Tart.

Denis, le boss de la vieille dame permanentée qui se la joue un peu dévergondée en pelotant les loulous du vin nu, cette RVF un peu compassée, me surprendra toujours, de son passé,  il a travaillé pour Capital  de 1995 à 2000, il a gardé le goût des coulisses où se meuvent les grands caïmans du CAC 40, dès qu’il en a l’occasion il aime à se glisser dans les arcanes du pouvoir économique et financier. Jouissance extrême que d’aller ausculter les grandes et les petites manœuvres de François et de Bernard, le Pinault et l’Arnault, les deux duettistes du luxe, de l’art contemporain et, bien sûr, du vin. Pas n’importe quel vin, pas le vin du commun mais le nectar dont les ares et les centiares valent bien plus que le prix du caviar.

 

Longtemps, les meilleurs ennemis, se sont confrontés du côté des GCC bordelais, et puis, depuis quelques temps, les voilà qui se chatouillent du côté des fameuses ouvrées d’une Bourgogne qui se vivait vigneronne. Ces brassées de millions d’euros balancés sans vergogne, tels des billets de Monopoly, ça émeut, la Bourgogne profonde, les grands amateurs éclairés, les Lpviens et leur conducator, mais ça fait « bander » notre Denis.

 

Alors ça le démange, entre deux éditos où il fustige les ennemis du vin en faisant des piqures de rappel  « Hier boisson quotidienne des ouvriers et des paysans, de la France populaire pour simplifier, le vin est devenu plus rare et raffiné. Nous buvons moins, mais nous buvons mieux qu’en 1970, et en 2017 un homme ou une femme doit être capable de parler des bouteilles qu’il ou elle choisit de servir ou d’offrir à ses proches. » notre Denis se lâche.

 

Le 17 mai de ce mois de mai du cinquantenaire des pavés de 68, délaissant Dany le rouge, n’y tenant plus, notre Denis se rua sur son clavier pour nous révéler Comment François Pinault a supplanté le Chinois Jack Ma pour racheter le Clos de Tart en Bourgogne.

 

Lui, il sait !

 

Que sait-il que nous sachions pas ?

 

Que l’offre d’achat du père François était moins élevée que celle du fondateur d’Alibaba. Tout milliardaire breton qu’il fut, face à nouveau riche chinois, Jack Ma, il ne pesait pas très lourd. Alors, pour ne pas trop faire dégonfler son portefeuille, le père Pinault a appliqué la bonne vieille méthode française : il a activé ses réseaux et, cerise sur le gâteau, joué sur la dimension patriotique du dossier.

 

C’est beau comme le capitalisme français !

 

Comment résisterais-je au plaisir que vous faire découvrir les révélations de Denis ?

 

Récit.

 

« Lorsqu’il pénètre ce jour-là dans la somptueuse salle du restaurant Le Cinq, l’une de ses tables fétiches à Paris, à deux pas des Champs Élysées, François Pinault n’avait jamais entendu parler du Clos de Tart. Nous sommes à l’été 2017 et le milliardaire breton vient déjeuner avec l’une de ses relations d’affaires. Justement, son invité est déjà là, qui discute de façon animée avec le directeur du restaurant, le sommelier et fin connaisseur Éric Beaumard. Pinault salue les deux hommes : « De quoi parliez-vous donc ? » « Du Clos de Tart Monsieur Pinault, la propriété est à vendre », répond Beaumard.

 

Le Clos de Tart ? Devant le sourcil interrogateur de François Pinault, Éric Beaumard se lance dans les explications. Propriété de la famille mâconnaise Mommessin depuis 1932, ce domaine d’un seul tenant de 7,53 hectares produit 30 000 bouteilles par an d’un vin rouge qui est le plus fameux de Morey Saint-Denis, dans la Côte de Nuits. Mais surtout, le Clos de Tart est à la fois un grand cru et un monopole. En clair, le domaine constitue une appellation à lui tout seul, ce qui est rarissime. C’est surtout l’exact pendant de l’autre clos fameux de l’appellation, le Clos des Lambrays, racheté en 2014 par le vieux rival du milliardaire breton, Bernard Arnault. « Et entre nous, Monsieur Pinault, des connaisseurs assurent que c’est encore meilleur que le Clos des Lambrays », ajoute, un brin malicieux, le directeur du Cinq.

 

Un monopole en Côte de Nuits, face au clos des Lambrays ? Bien que davantage porté sur les grands blancs bourguignons, Pinault est intrigué. Il faut dire que depuis 1993, il s’est constitué un joli portefeuille de domaines viticoles : outre le fabuleux château Latour à Pauillac, il est propriétaire de Vray Croix de Gay à Pomerol, du château Le Prieuré à Saint-Émilion, du domaine d'Eugénie en Bourgogne, de trois ouvrées (0,129 hectare) des rarissimes Bâtard et surtout Puligny-Montrachet, du très coté château-Grillet, autre « monopole » fameux de la vallée du Rhône et enfin du domaine Araujo en Californie. François Pinault a l’habitude de décider vite. Il sait aussi que plus son portefeuille de grands domaines sera étoffé, plus ses investissements seront valorisés. Deux jours plus tard, Frédéric Engerer, le tout puissant patron des domaines viticoles de la famille Pinault, appelle Éric Beaumard : « Éric, je me suis fait gronder par Monsieur Pinault. Il m’a demandé pourquoi je ne lui avais pas parlé plus tôt du Clos de Tart ! ».

 

Note de votre Taulier : il est fort ce Denis, nous faire imaginer le sourcil interrogateur du père François – c’est comme s’il y était le Saverot – et, le plus beau, comment nous faire accroire que l’arrogant Frédéric Engerer puisse s’être fait gronder par Monsieur Pinault. Eulala comme dirait ma copine Camille.

 

Bref, cliquez ICI pour tout savoir sur l’art et la manière de mettre la main sur le Clos de Tart.

 

 

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