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19 mai 2018 6 19 /05 /mai /2018 06:00
Et Dieu créa le pesto… génois, un plat de pauvres, et Alessandra Pierini en fit un championnat du monde.
Et Dieu créa le pesto… génois, un plat de pauvres, et Alessandra Pierini en fit un championnat du monde.

Les réseaux sociaux regorgent d’opportunistes qui enfourchent tous les sujets tendance pour montrer qu’ils sont dans le coup ; en ce moment dans le marigot du vin c’est à qui fera des gammes sur le sans soufre en essayant de faire accroire que c’est le sésame de l’obtention du jaja pour bobo : le vin nu.

 

À mon arrivée à Paris la gastronomie italienne n’était guère mise en valeur, sauf dans quelques belles tables dans les beaux quartiers. Pizza et pasta à la chaîne, vins sans caractères, constituaient le gros de l’offre.

 

J’ai dû attendre mon premier voyage à Rome, où mon Ministre, le Rocard agricole, m’avait dépêché, pour amorcer la désescalade sur le dossier chaud des importations de vin, pour découvrir l’extrême richesse de la palette de la cuisine italienne.

 

Je suis tombé amoureux de l’Italie.

 

Et puis, à Paris, qui n’est pas le centre du monde, il y a une dizaine d’années, cette facette de l’Italie a eu enfin droit de cité. Pour moi elle prit le visage souriant et avenant d’Alessandra Pierini.

 

Alessandra Pierini, native de Gênes, venait d’ouvrir un restaurant RAP au 24 rue Rodier et une épicerie en face au 15 de la rue. Auparavant elle avait tenu, pendant 17 ans une épicerie « Pasta e Dolce » qui faisait restaurant à midi dans le quartier St Giniez à Marseille (8 arr.).

 

Le 9 février 2011, j’y déjeunais avec Alberto Toscano.

 

 « La carte est courte : deux antipasti, deux primi, trois secondi et trois dolce mais offre un réel choix. C’est fin, frais, plein de saveurs préservées. De la vraie cuisine toute en finesse qui ravit et nourrit. Entre autres j’ai beaucoup aimé les Tagiolini in sugo di anatra al cedro (tagliolini, sauce de canard au cédrat), les Filetto di branzino, sugo di vogole e carciofi (filet de bar de ligne, jus de palourdes et artichauts) et la Pastieria napoletana con salsa di arancia rossa (pastieria napolitaine à l’orange sanguine). »

 

Lire ICI

 

De découvertes en découvertes, la belle génoise me fit découvrir le vrai pesto alla genovese de Ligurie

 

Le 10 juillet 2012

 

« Le pesto est vraiment un plat original de la cuisine ligure, on pourrait même dire que c’est notre plat national. Il est composé d’ingrédients qui poussent ici, chez nous, et qui ne coûtait rien autrefois ; un plat de pauvres. Le nom de pesto provient de pestare, écraser, car autrefois on pilait les ingrédients dans un mortier en marbre… » ainsi s’exprime Larissa Bertonasco dans joli petit livre de recettes de sa grand-mère : La nonna La Cucina La vita. « Toute la Ligurie, écrit-elle embaume des senteurs de mon enfance. Mes souvenir sont mêlés à l’odeur de la mer et du bois, du romarin et de la sauge, de la naphtaline aussi, et de l’alcool rectifié. »

 

Lire ICI 

 

Alessandra fut mon guide, mon conseil, mon amie dans la découverte des merveilles de l’Italie. Grâce à elle j’ai exploré la superbe palette de ses fromages, j’ai découvert le lard de Colonatta et bien sûr j’ai pu enfin boire d’excellents vins nu italiens.

 

Ambassadrice de l’Italie, la génoise infatigable organisa à Paris, un concours du pesto au mortier placé sous la haute autorité de l’Associazione Culturale dei Palatifini, initiateur du championnat à Gênes, avec la présence de Roberto Panizza, Président du Pesto Championship. Tout ça se déroulait, dans une ambiance résolument italienne et ligure, au Purgatoire, au 54 rue de Paradis (Paris, 10ème).

 

Ce fut un succès et les 1-2 juin prochains c’est la troisième édition du concours du pesto au mortier. Si ça vous dit vous pouvez vous inscrire. ICI

 

 

Mais notre Alessandra ne pouvait en rester là, elle vient de nous offrir, aux éditions de l’Épure : le pesto, dix façons de la préparer.

 

ICI 

 

Dans sa préface, Alessandra nous parle de son pays :

 

« Je suis née à Gênes. Écrire sur le pesto, est pour moi un peu comme entreprendre un voyage sentimental, affirmer mes origines à travers une simple recette dont l’ingrédient principal embaume toute la Ligurie. Rochers, falaises, vagues, maisons couleur pastel et, à quelques pas, des collines qui parfois prennent l’aspect revêche des montagnes. À partir du bord de mer, des dizaines de sentiers, véritables chemin de muletier, qui montent jusqu’aux crêtes, délimités par-ci, par-là par des terrasses cachées par des buissons de myrte, thym, lentisque. Le vent et les flots sont impitoyables et ils fouettent une côte souvent si pauvre en appontages que, par le passé, les hommes ne pratiquaient que très peu la pêche. Dans cette merveilleuse terre encore inexplorée, écrin de biodiversité, où les montagnes se jettent dans la mer, la cuisine mélange et profite des saveurs de tous ces paysages.

Et Dieu créa le pesto… génois, per favore. »

 

 

Sans rouler des mécaniques je ne suis pas totalement manchot pour pilonner du pesto alla genovese ou du pesto rosso.

 

Alessandra a été élue par sa ville « ambassadrice de Gênes dans le monde »

 

Son épicerie à émigrée 4 rue Fléchier dans le 9e au flanc de l’église ND de Lorette.

 

ICI 

 

Dans les 10 recettes j’ai choisi le Pesto Dolce que je vais expérimenter avec la venue des fruits d’été.

 

 

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