Tout fout le camp madame Michu comme Carl Puigdemont le Jean-Guy Talamoni catalan que vénère Vincent Pousson !
Il est bien loin le temps des coups de gueule du Senator-major le grand Jojo Frèche, des premiers pas du Grand Gégé en culottes courtes qui ne se prenait pas encore pour le Castel de l’Oc, du roulage de mécanique du grand Jacques connétable du Langue d’O heureux d’avoir fait la peau des kolkhozes, des accolades du sémillant Robert de Sète qui faisait aussi dans la nouille, des sourires de Miren la madone de Pennautier, des tirades du bougon des cépages qui entamait sa reconversion… C’était beau comme des damnés de la terre reprenant le pouvoir aux bourgeois de Bordeaux.
C’était bordélique, sympathique, de l’ambiance, quand venait l’heure de fermer les portes du salon le barde ariégeois Pousson montait sur la table pour célébrer la bonne chère et s’enfiler des canons bardés de glyphosate mais si près du précieux terroir du Sud.
Bref, comme je l’ai écrit hier place aujourd'hui aux marchands du temple approvisionneurs des pousses-caddies cher à Pousson.
Ce matin dans ma grande paresse et parce que le dit Pousson dans son style inimitable s’est inquiété de mon changement de cardan, je lui confie la plume puisqu’il vient de mettre Vinisud en bière et nous demande de tenir les cordons du poêle.
Note du Taulier pour les petites louves et les petits loups ignares du hub Digital :
- Mise en bière : « La mise en bière correspond au moment où l’on place le défunt dans son cercueil. Elle marque le premier temps de la séparation physique. » signé PFG (ne pas confondre avec le PSG)
- Cordons du poêle : « leur bonne patronne décédait. Ses obsèques furent magnifiques. Mme F..., en grand deuil, et trois autres matrones connues du Tout-Paris qui s'amuse, tenaient les cordons du poêle. » 1927.
Naguère, « les cordons du poêle » étaient les cordons attachés au drap funéraire qui recouvrait le cercueil lors d'un enterrement. Ces cordons étaient tenus par les proches du défunt lors de la marche funèbre. C'était en quelque sorte un geste symbolique. »
RIP Vinisud.
« Ce n'est pas une découverte, je l'avais évoqué l'an dernier ici-même, le salon Vinisud a du plomb dans l'aide, à l'image d'une certaine viticulture, volontiers kolkhozienne, de la région qui l'héberge, le Languedoc. L'édition 2018, qui vient de fermer ses portes n'a convaincu que ceux qui n'avaient pas besoin de l'être, les enthousiastes professionnels, appointés, serviles. Même pour ceux (nombreux) qui n'y ont pas mis les pieds, des images ont filtrés, de halls déserts, d'un vide grandissant. Un vigneron héraultais, et non des moindres, Sylvain Fadat, résume la situation dans le faire-part de décès qu'il vient de publier. »
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UN ENTERREMENT À ORNANS de Gustave Courbet
« Singulier destin que celui de cet enterrement de campagne ! Symbole de l’ordure moderne pour les socialiste pour les uns, manifeste réaliste pour les autres, allégorie politique pour les historiens, Un enterrement à Ornans a déchaîné les passions et suscité de nombreux commentaires.
Malgré la médaille de deuxième classe qui l’a récompensé au Salon de 1851, sa vulgarité et sa laideur ont fortement déplu aux publics dijonnais et parisien de l’époque. Dupays, un critique, dénonça par exemple « un amour du laid endimanché ». Gustave Courbet, de son côté, professait que « le réalisme est par essence l’art démocratique » et que sa peinture visait à introduire « la démocratie dans l’art ». Qu’en dit-on aujourd’hui ? Mais, avant d’entrer dans le débat, tâchons d’abord de regarder cet Enterrement si controversé. »