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5 février 2017 7 05 /02 /février /2017 06:00
Journal d’1 chroniqueur de campagne (2) Pénélope femme au foyer, petits bourgeois de gôche, Rocard sans héritiers…

- Pourquoi la radio était-elle si présente dans votre enfance ?

 

- Maman ne travaillait pas.

 

La réponse de Patrick Cohen à notre amie Sandrine Blanchard du Monde, est caractéristique du peu de considération du travail domestique, faire les courses, la cuisine, le ménage, s’occuper des enfants, encore majoritairement effectué par des femmes.

 

Selon la dernière enquête « Emploi du temps » Insee 2010, les hommes vivant en couple effectuent 1 h 17 de travail ménager par jour, et les femmes 2 H 59 ; avec un enfant de 3 ans ou plus, cela devient respectivement 1 h 09 et 3 h 17 (même si ce temps ne concerne pas les soins aux enfants, évalués séparément, mais bien le ménage et les courses).

 

Le déséquilibre est donc extraordinairement résistant au progrès et même si les femmes passent moins de temps dans la cuisine c’est du fait notamment de l’utilisation croissante des plats cuisinés. »

 

Deux politiques se sont exprimés, à leur manière, sur cette question :

 

« Il n'y a nulle part dans la loi une définition de ce qu'est le travail d'un assistant parlementaire », a-t-il expliqué. Et de prolonger son raisonnement avec une démonstration par l'absurde. « Je vais être provocateur: François Fillon dirait à tout le monde « Elle ne faisait que repasser mes pantalons », qu'on ne pourrait rien lui reprocher. »

 

Julien Dray a tout de même nuancé son propos en expliquant qu'il s'agissait là du point de vue juridique et que les actes du couple Fillon pouvaient être vus différemment du point de vue de la morale.

 

Dominique Bussereau, lui, replace la femme mariée là où il faut lorsqu’elle donne un coup de main : si l'on interdit aux politiques d'employer leurs conjoints, « il faut le faire pour les épiciers et les bouchers »

 

Pénélope Fillon, femme au foyer, sans doute dotée de domesticité pour s’occuper du ménage du château de Beaucé  disposait donc de beaucoup de temps pour épauler son politique d’époux qui ne devait pas mettre très souvent les mains dans la farine.

 

Tout ça pour une belle poignée d’euros, de quoi faire rêver ses collègues assistants parlementaires et bien sûr beaucoup de cadres supérieurs du privé comme du public.

 

Le pompon de la justification revient à Gérard Larcher le président du Sénat, lieu de toutes les combines, qui a brandi l'argument de la parité pour saluer un progrès de société. « Un collaborateur parlementaire - c'est un motif de fierté - gagne en moyenne 3250 euros brut pour les femmes et un peu moins de 3000 euros pour les hommes. C'est un des seuls cas où les femmes sont mieux traitées que les hommes! », a-t-il expliqué sans ciller.

 

Restons-en là pour l’instant, tout en soulignant que la femme au foyer a conservé la mission de représentation mondaine, et aussi hérité du service érotique qu’assuraient les bonnes de la bourgeoisie. Au lit, avec son mari, M.A. finit par avoir « le sentiment de faire un deuxième service. » Sophie Divry dans La Condition pavillonnaire.

 

Confirmation de mon analyse du peu de considération de la femme au foyer par Titiou Lecoq (journaliste indépendante et blogueuse sur Girls and geeks. Elle vient de publier Sans télé, on ressent davantage le froid (Fayard). En 2011, elle a publié un roman, «Les Morues» (Au Diable Vauvert), et avec Diane Lisarelli, «L'Encyclopédie de la Web Culture» (Robert Laffont)

 

Il faut vraiment plaindre Penelope Fillon

 

« Comme dirait Mme Lenglet, mon ancienne prof d'espagnol, je voudrais tirer la sonnette d'alarme.

 

Penelope Fillon vit un calvaire. Certes un calvaire bien payé mais un calvaire. Un Golgotha. Bref, tout ce qui porte un nom qui évoque la douleur, voire même les douleurs.

 

Je suis sérieuse. Mais attention, ça ne dure pas depuis quelques jours.

 

Le puits de douleur

 

Penelope Fillon est un puits de douleurs depuis des années et personne ne semble jamais s'en être inquiété. Hier soir, n'écoutant que ma conscience professionnelle et mon amour de la léthargie, j'ai regardé «Envoyé spécial». J'ai vu l'interview de 2007. Je m'attendais à avoir des informations sur une affaire d'emplois fictifs, à la place, j'ai écouté une femme au bord du gouffre. C'était presque gênant.

 

Je ne sais pas pourquoi ce jour-là elle a décidé de se confier, je ne sais même pas si elle a eu conscience de ce qu'elle disait malgré elle, de ce que ses mots révélaient. Une femme qui semblait ne plus avoir de but dans l'existence, une femme qui transpirait une solitude insupportable, et surtout une femme qui se sentait méprisée par ses proches et, en premier lieu, par ses enfants. »

 

La suite ICI

 

Parti socialiste français : bonsoir, faites de beaux rêves

dimanche 29 Janvier 2017 Jacques Julliard

 

Depuis sa création en 1905, le Parti socialiste français est un parti gauchiste dominé par son aile droite. Les deux choses se conditionnent mutuellement. Gauchiste, il l'est en ce sens qu'il entretient une vision de lui-même à gauche de son électorat. Jusqu'aux années 80, il s'est cru révolutionnaire, alors qu'il était réformateur. Il s'est cru ouvrier, alors qu'il était petit-bourgeois. Il s'est cru une solution de rechange au libéralisme, alors qu'il n'en était qu'une variante.

 

Le résultat, c'est une schizophrénie permanente qui lui fait défendre quand il est dans l'opposition un programme maximaliste irréalisable, et quand il est au pouvoir, un programme minimaliste décevant. Inutile, pour en rendre compte, de faire jouer les grandes orgues trotskistes de la «trahison», explication romanesque et psychologisante qui en vérité n'explique rien. A moins d'inventer de toutes pièces un gène social-démocrate de la trahison... Hollande a-t-il plus «trahi» que le Britannique Tony Blair ? Que l'Allemand Gerhard Schröder ? Que l'Espagnol Felipe Gonzalez ? Que l'Italien Bettino Craxi ? Que le Portugais Mario Soares ? Et même - horresco referens - que le Français François Mitterrand ? Bien sûr que non !

 

Mais il a dû subir, en plus des difficultés inhérentes au pouvoir et au déclin de l'industrie française, le harcèlement d'une aile gauche, celle dont Mitterrand, justement, disait - c'était alors le Ceres - qu'elle voulait faire «un faux Parti communiste avec de vrais petits-bourgeois». Pourquoi cette particularité française ? Pour une raison simple : c'est que ce qui tient lieu à la France de social-démocratie n'est pas social-démocrate. Celle-ci, dans le monde entier, est la résultante de la collaboration sur pied d'égalité de puissants syndicats, de coopératives fortement implantées avec un groupe parlementaire socialiste. En France, cette collaboration n'a jamais existé.

 

(...)

 

La conclusion :

 

« On a certes le droit de tout faire, à condition de ce que l’on fait. Dans le cas particulier, de se mettre, sous prétexte de reconstruction utopique du parti, aux abonnés absents en faisant l’impasse sur les problèmes de l’heure, de la réindustrialisation à l’immigration, du terrorisme à la situation nouvelle de l’Europe d’après Trump. C’est-à-dire, disons-le clairement, donner sans combattre le pouvoir à la droite pour au moins dix ans. Comme en Allemagne, en Angleterre ou en Espagne. Ce n’est pas si grave. Mais ce n’est pas mon choix. Bonsoir, faites de beaux rêves. »

 

Je vais être méchant mais voici venu le temps des attachés parlementaires, besogneux, étriqués, hommes d’appareil, sans envergure ni colonne vertébrale, dérivant au fil des soubresauts de notre société, Fillon petite main de Le Theule, Hamon rocardien d’occasion… Lors de l’hommage à Michel Rocard aux Invalides, Valls, Hamon et Macron étaient évidemment présents, à cette époque, le sujet de conversation c’était Hollande va-t-il se représenter ? J’en doutais auprès d’un ami pilier de la Rocardie, conseiller influent à Matignon, qui lui restait dans ses schémas classiques. Depuis, tout a volé en éclats, et Valls en se substituant à Hollande a pris la place du mort : donc lui aussi dehors. Reste Hamon et Macron, qui l’un comme l’autre ne peuvent se prévaloir d’un quelconque héritage du dormeur de Monticello.

 

Hamon veut ressusciter une gauche plurielle, succédané de l’Union de la gauche, avec Jadot et Mélanchon, sauf que le PS est en voie d’implosion et que le Jean-Luc n’est pas prêt d’aller à Canossa ; Macron, lui, est le vecteur de cette implosion et sa capacité à faire émerger la fameuse troisième force, réellement sociale-démocrate, est à la hauteur de ses ambiguïtés, en gestation.

 

Petits potins :

 

  • Gabrielle Guallar, la compagne de Benoît Hamon, ils sont pacsés, mère de ses deux filles, est responsable Affaires publiques du groupe LVMH ; pour les non-initiés l’appellation affaires publiques recouvre l’activité de lobbying auprès des pouvoirs publics. C’est à ce titre que Gabrielle Guallar le 10 mars 2015 a été auditionnée par la commission spéciale du Sénat sur la loi Macron « la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques » dont elle dira le plus grand bien. Elle intervenait en tant que chargée de mission pour le secrétaire général, Marc-Antoine Jamet, auprès de la rapporteure du texte au Sénat, Catherine Deroche : le magasin Sephora des Champs-Élysées, filiale de LVMH, avait été condamné en 2013 à fermer ses portes à 21 heures par cour d'appel de Paris alors qu'il disait réaliser 20% de son chiffre d'affaires après cette heure... De quoi alimenter les conversations du couple.

 

  • Affaire Penelope : le baiser de la mort de Lavrilleux à Fillon

 

Jérôme Lavrilleux, l'ancien bras droit de Jean-François Copé renversé par le scandale Bygmalion, lui a envoyé une lettre datée du 1er février.

 

Comme vous aujourd'hui, j'ai moi-même été pris dans une véritable tempête médiatique et judiciaire parfois alimentée par mes propres 'amis politiques'. Aussi, je sais à quel point cela doit être dur pour vous et vos proches.

 

Restez confiant car nous avons dans notre pays la chance de pouvoir compter sur une justice indépendante et compétente qui sait établir la vérité des faits et des responsabilités. C'est au final la seule chose qui compte.

 

Puis, ce sont des valeurs chrétiennes qui m'ont poussé à la compassion.

 

Plus sérieusement :

 

Affaire Fillon : ces « plans B » qui risquent de faire exploser la droite

 

Entre deux mauvaises solutions, laquelle choisir ? Tel est le casse-tête actuel des ténors du parti Les Républicains (LR), qui s’activent en coulisses pour trouver une issue à la crise que traverse leur camp : leur candidat, François Fillon, fragilisé par les soupçons d’emploi fictif visant son épouse Penelope, paraît désormais en mauvaise posture pour l’emporter à la présidentielle. Une situation difficile à vivre pour un parti, qui a longtemps cru cette élection imperdable.

 

Consciente des ravages causés par « l’affaire Penelope Fillon », la majorité des ténors de LR s’inquiète d’un maintien de la candidature de M. Fillon. Cette inquiétude est renforcé après la diffusion jeudi soir sur France 2 d’un document datant de 2007. « Je n’ai jamais été son assistante ou quoi que ce soit de ce genre », déclare l’épouse du vainqueur de la primaire à droite dans un entretien filmé accordé alors au Daily Telegraph qu’a diffusé l’émission « Envoyé spécial ». Un caillou de plus dans la chaussure d’un candidat dont nombre de responsables de la droite redoutent désormais qu’il les amène dans le mur.

 

Alors, qui pour sauver la mise? Beaucoup arrivent au même constat : à cette heure, il n’existe pas d’alternative car aucun remplaçant potentiel n’emporte l’adhésion du parti. D’où le statu quo actuel. « Dans l’immédiat, le jeu est bloqué car les prétendants à la succession de Fillon se “canalisent” entre eux », analyse un poids lourd du parti.

 

Juppé veut être « adoubé »

 

Sur le papier, Alain Juppé apparaît comme le candidat de substitution le plus légitime. Arrivé deuxième de la primaire et disposant d’un programme abouti, le maire de Bordeaux est désigné par les Français comme leur favori pour remplacer M. Fillon, avec 33 % des suffrages, contre 13 % pour Nicolas Sarkozy et 7 % pour François Baroin, selon un sondage Harris Interactive pour RMC et Atlantico, publié jeudi 1er février.

 

S’il a déclaré à deux reprises ne pas vouloir être un recours, M. Juppé n’aurait en réalité pas totalement tiré un trait sur ses ambitions élyséennes. Mais « il veut être adoubé par tous et que Fillon le désigne officiellement comme son successeur », explique l’un de ses proches.

 

Sauf que, M. Juppé doit faire face à un front d’opposants internes, déterminés à lui barrer la route. On y retrouve les sarkozystes, emmenés par François Baroin. Ce dernier, qui entretient des relations glaciales avec le maire de Bordeaux depuis plus de vingt ans, s’est également positionné pour, le cas échéant, succéder à Fillon. « Baroin fait monter l’idée de sa candidature pour empêcher Juppé d’incarner le recours naturel car il sait qu’il sera grillé si Juppé devient président », décrypte un bon connaisseur des rapports de force au sein de la droite.

 

La suite ICI

 

Dans la troisième vague de notre enquête quotidienne Ifop-Fiducial pour Paris Match, iTELE et Sud-Radio, le candidat de la droite François Fillon enregistre un net recul.

 

Le candidat qui voulait «casser la baraque» est désormais confronté à ce qui ressemble fort à une dégringolade. Dans notre sondage en continu «La présidentielle en temps réel» réalisé par l'Ifop-Fiducial pour Paris Match, iTELE et Sud-Radio, François Fillon perd 1,5 point par rapport à l'enquête de jeudi et chute de 2,5 points en trois jours. «C’est un brutal décrochage, rarissime dans une enquête présidentielle en continu. Il recule nettement à droite. Il recueille moins d’un tiers (29%) chez les plus de 65 ans. A titre de comparaison, Nicolas Sarkozy en 2012 avait recueilli 45% en 2012 auprès de ces électeurs», note Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l'Ifop. Avec 18,5% des intentions de vote, il est désormais à deux points d'Emmanuel Macron (20,5%, +0,5)

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commentaires

P
Marrant cette droite dont la composante hétéroclite se révèle au grand jour comme un vêtement enfilé à l'envers laisse voir comment il est fait.On se retrouve dans la situation qui fait l'idée de départ de nombreux films comiques ou l'on voit finalement placé aux commandes celui apparement le moins apte ou en tous cas le moins conforme à l'air du temps mais élus par tous chacun préférant voter pour un "olibrius" plutôt que pour celui plus apte mais qu'il ne peut pas voir.
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