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30 octobre 2016 7 30 /10 /octobre /2016 08:00
CHAP.17 extrait sec, « Je ne veux pas de l'Intérieur, je n'aime pas les flics. Pas la Justice. Je déteste les juges. » Juppé droit dans ses bottes.

Ma petite troupe est au complet dans la salle de réception de l’appartement que mes commanditaires ont mis à ma disposition. Ils sont guillerets, les commentaires vont bon train sur la soirée mémorable aux Climats. Daburon, qui s’est autoproclamé délégué syndical du groupe, profite de sa position pour jouer les chevaliers-servant auprès d’Émilie, qui  trouve ça très drôle et le mène par le bout du nez. Avant de donner mes instructions, je leur délivre mon analyse de la situation.

 

Nous sommes entrés dans le pot-au-noir, comme l’écrit le frère de Julien Clerc, Gérard Leclerc :

 

« … le ni-ni est partout, ce qui en dit long sur la morosité et désillusion ambiante. »

 

Ni Sarko, ni Hollande, le rejet est massif mais « … ces mêmes Français ne sont pas loin du "ni lui, ni un autre" quand ils répondent à une très forte majorité dans une enquête Odoxa que les autres candidats ne feraient guère mieux que le président sortant... »

 

Et Leclerc d’ajouter « Ce désengagement aurait-il déteint sur les politiques ? Emmanuel Macron se proclame "ni de droite ni de gauche", François Fillon ne veut ni de Sarkozy au nom "d'une autre éthique du pouvoir" ni d'Alain Juppé dont le projet est trop centriste. Cécile Duflot ne veut pas choisir entre les 2 candidats Verts qui l'ont éliminé. Et chez les socialistes, les "ni Hollande, ni Montebourg ni Valls" sont sans doute plus nombreux que les partisans de chacun de ces candidats potentiels. »

 

Et voilà que le Nicolas, jamais en reste d’un virage sur l’aile à 180°, renie son ni-ni, dont-il était le héraut : le « ni gauche ni FN » pour, la mort dans l’âme, sur les terres de Provence qui lui sont acquises,  avouer qu'il voterait, « pas de gaieté de cœur » certes, François Hollande si celui-ci se retrouvait au second tour face à Marine Le Pen.

 

Désemparé face à l'écart qui se creuse dans les sondages avec Alain Juppé, sondages dont il dit se foutre, il panique et s’aperçoit à force de mettre toujours plus vers la droite dure, il pousse la gauche modérée à aller voter pour le maire de Bordeaux et il hérisse l'électorat centriste et de droite modérée, nourrissant ainsi le « tout sauf Sarkozy ».

 

D'où son tête à queue, qui ne l'empêche pas de continuer à taper sur le « traitre » Bayrou et sur l'alternance molle et impuissante qu'incarnerait Alain Juppé.

 

Ce dernier, comme le père Hollande, s’est fait piéger par une journaliste, Anne Cabana.

 

Un Juppé conforme à son image : « Il aime aussi la contradiction, relève Anna Cabana dans son livre Un fantasme nommé Juppé (éd. Stock). « Dès qu'on me dit blanc, j'ai envie de dire noir. J'ai été de droite pour prouver qu'on pouvait être intelligent et de droite ! »

 

« Lors d'un déjeuner avec Nicolas Sarkozy, à la fin de l'été 2010, il est question de lui donner le ministère des Affaires étrangères. « Nicolas, je ne supporterai pas la cohabitation avec toi au Quai d'Orsay », répond-il au président de la République. « Je ne veux pas porter ton cartable. Et je ne veux pas d'un ministre de l'Afrique officieux nommé Claude Guéant. » Alain Juppé va jusqu'à dire qu'il pressent la défaite en 2012. « Plus largement, je ne suis pas sûr d'avoir envie de monter à bord du Titanic. Si tu te plantes à la présidentielle, j'aurais brûlé tous mes vaisseaux. »

 

« Fillon est un faux-jeton, mais il est sérieux. Borloo, lui, est incapable de tenir Matignon », explique-t-il à Anna Cabana. « Lui et moi, c'est l'eau et le feu. Je sais bien qu'avec son langage de marchand de frites, ou de merguez, il passe plutôt bien auprès des gens. Mais moi, je ne peux pas. »

 

Finalement à la Défense, Alain Juppé ne se privera pas de souligner qu'il lui en coûte parfois de travailler pour son meilleur ennemi. « Je suis dans une situation absolument déconcertante », avoue-t-il quelques semaines après sa prise de poste. « Depuis que je suis redevenu ministre, je passe mon temps à défendre Sarko. J'aime les défis ! ».

 

Mais, ne jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué !

 

Duel Juppé-Sarkozy: gare aux ombres des sondages, rien n'est joué

 

« Alain Juppé va gagner. Il ne peut plus perdre. Nicolas Sarkozy va perdre. Il ne peut plus gagner. Jour après jour, la petite musique devient concert. Le duel entre l’ancien Premier ministre et l’ancien Président est joué. Plié. Terminé. Il n’y aura ni événement imprévu, et encore moins improbable, parce que les armes ont parlé. Et les armes, ce sont ces sondages qui, depuis deux semaines, rabâchent tous le même message : le roi est mort, vive le roi ! Après Sarkozy, Juppé.

 

Il est deux façons de lire ces enquêtes. La première, la plus facile, consiste à se contenter de constater le résultat de la mécanique des blocs en mouvement. Juppé monte, Sarkozy descend, Fillon se maintient, Le Maire glisse. Et la seconde, plus exigeante, dérangeante, et finalement plus intelligente, qui consiste à se pencher sur leur part d’ombre, afin d’en distinguer non l’apparente vérité, mais la vraie réalité. Quel mécanisme préside au mouvement dont on nous inflige le résultat comme certain ? Et ce mécanisme a-t-il été bien appréhendé ?

 

Dès lors que l’on s’élève son degré d’exigence dans la lecture des enquêtes en question, la perception de la victoire inéluctable d’Alain Juppé en sort très relativisée. Parce qu’en vérité, pour qui veut bien les lire de manière complète, y compris celles qui ne sont pas commentées des heures et des heures sur les chaines info, le sort de la Primaire ne parait pas aussi joué que certains le prétendent. »

 

La suite ICI 

 

Autre point d’importance, gagner la Présidentielle est une chose, se tailler une majorité pour gouverner en est une autre, Hollande en sait quelque chose lorsqu’il a dû laisser à la manœuvre Martine Aubry, Première Secrétaire du PS :

 

« Une fois devenu Président, François Hollande a bien tenté de reprendre le contrôle de son parti. Il aurait pu le faire par la bande en nommant son ex-rivale à Matignon. Il a préféré une solution moins risquée et sans doute plus raisonnable qui l’a toutefois obligé à patienter près de six mois avant qu’un compromis honorable permette l’exfiltration de Martine Aubry, lors du congrès de Toulouse en novembre 2012.

 

Mais sur le plan parlementaire, il était déjà trop tard. Au sein de la majorité à l’Assemblée, une fraction de députés socialistes et écolos, investis du temps de l’ancienne direction, avait déjà pris ses quartiers avec la ferme intention de défendre une ligne différente de celle esquissée au sommet de l’Etat par le Président et son Premier ministre.

 

Pour le dire autrement, le maintien des équilibres de pouvoir au sein du système socialiste, au lendemain de sa primaire, n’a pas empêché la victoire de son candidat mais il lui a lié les mains une fois devenu Président. C’est ce qui explique notamment que François Hollande n’ait pas pu sauver François Bayrou lors des législatives de juin 2017 alors que celui-ci avait été l’un des artisans de son élection. C’est ce qui explique aussi qu’après ce faux-pas initial, tout le reste de son quinquennat ait été pollué par une contestation interne qui, à l’Assemblée, n’est jamais allée jusqu’au point de rupture mais qui n’a cessé de freiner son action avant de la décrédibiliser, aux yeux de l’opinion. »

 

Comment Juppé veut mettre la main sur les Républicains

 

« Qui connait l’article 39 alinéa 4 des statuts des Républicains? Ceux qui l’ont rédigé, sans doute. Ceux qui l’ont soufflé parce qu’il les concerne au premier chef, plus sûrement encore. Mais il est peu probable que les grandes masses des militants et, avec eux, l’immense majorité des sympathisants qui iront voté fin novembre à la primaire en aient jamais entendu parler, fut-ce par ouï dire. Or cet article est essentiel pour la compréhension de la campagne – la vraie – qui s’ouvrira à droite dès que son champion aura été désigné. Il explique, au passage, les controverses à fleurets à peine mouchetés qui, ces derniers jours, ont agité la commission d’investiture des Républicains en vue des législatives de juin 2017.

 

Cet article 39 alinéa 4 précise que «lorsque le candidat à la présidence de la République est issu du mouvement, il propose au bureau politique les conditions dans lesquelles la direction du mouvement est assurée». Traduit en français ordinaire, cela signifie donc que le vainqueur de la primaire devient de ce seul fait le patron du parti. Pour être encore plus explicite, cela veut dire que si Alain Juppé, comme c’est désormais probable, est demain le candidat de la droite et du centre, la direction actuelle des Républicains, présidée par le très sarkozyste Laurent Wauquiez, devra lui remettre illico les clés de la boutique. Rien de moins! »

 

Lire ICI 

 

Reste notre Hollande l’exécré qui, comme attendu s’est emparé de la commémoration du centenaire de la naissance de Mitterrand, l’a détournée même pour se livrer depuis le Louvre à un plaidoyer pro domo.

 

Qu’importe si le premier carré de la vieille garde de Tonton le conchie, tel Pierre Joxe, qui sur France Culture à son endroit:

 

« Si vous comptez sur moi pour commenter les propos de ce politicien...». Avant de jeter, cruel : «Je vous ai dit que je n’ai pas l’intention de vous parler de ce personnage que je n’ai jamais soutenu, que je n’ai jamais apprécié. Que je supporte parce qu’il est élu, comme beaucoup de Français. »

 

Pourquoi Hollande a tort de se comparer (en douce) à Mitterrand

 

« Dans l’art de la prosopopée en creux, François Hollande est passé maitre. Après Mauroy et Rocard, auxquels le président s’était identifié en creux dans les discours prononcés lors de leur disparition, est venu ce 26 octobre le tour de Mitterrand. Lui, c’est eux, et eux, c’est lui. Mitterrand, Rocard et Mauroy ont tous en eux quelque chose de François, et lui seul, au bout du chemin, incarne ce qu’ils ont tous été.

 

Donc, face à la famille mitterrandienne rassemblée pour l’occasion au Louvre, le président Hollande s’est une fois de plus abandonné à son péché mignon, dès lors qu’il lui faut célébrer les grands ancêtres. Cette fois-ci, le défi était encore plus grand, puisqu’il lui fallait évoquer la plus gigantesque des forces de l’esprit, François Mitterrand lui-même. D’instinct, avant même que d’écouter le discours, on pressentait que la prosopopée en creux serait de nouveau convoquée par François Hollande pour parle de lui à travers Mitterrand. On ne fut pas déçu. »

 

La suite ICI 

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